Cabanes du CAS dans les Alpes glaronnaises
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Cabanes du CAS dans les Alpes glaronnaises

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dans les Alpes glaronnaises

Albert Schmidt, Glaris

Dans les Alpes glaronnaises, ou plus exactement à l' intérieur des frontières cantonales, les alpinistes disposent de huit cabanes qui servent de refuges et de points de départ pour leurs ascensions. Ce nombre est suffisant pour un territoire relativement peu étendu, d' autant plus que le canton compte encore quelques cabanes pour les skieurs et des auberges de montagne. Aussi ne con-naissons-nous ( et nous espérons ne jamais connaître ) ici la grande affluence de certaines cabanes situées dans les massifs de réputation internationale.

Les cabanes du Glärnisch, Legier, Fridolin et Grünhorn sont la propriété de la section Tödi, alors que la cabane des Clarides appartient à la section Bachtel, la cabane Muttsee à la section Winterthour et la cabane Martinsmad à la section Randen. Quant aux refuges situés à l' extérieur des Alpes glaronnaises proprement dites, nous ne ferons que mentionner la cabane de Punteglias, car les courses entreprises de ce point de départ sont décrites dans le Guide des Alpes glaronnaises.

La première des cabanes de la chaîne de montagnes qui dominent la vallée de la Linth est celle du Glärnisch. Elle est située à i ggo mètres, sur le flanc droit du Rossmatt, petite vallée qui s' ouvre au-dessus d' Hinter Klöntal. Le chemin part de la Chäserenalp, dans le creux boisé du vallon, et s' élève en lacets rapides sur le flanc du Näbelchäppler. Le premier refuge du Glärnisch, très primitif, fut construit au cours des premières années d' existence de notre club et inauguré en 1868. Il avait coûté 350 fr. Mais en 1876, on dut construire un nouveau refuge en disposant d' une somme tout aussi modeste au budget, ce qui explique peut-être pourquoi cette deuxième cabane s' est écroulée en 1882 déjà! Après de vives discussions au sein de la section ( et avec un CC peu enclin à apporter une aide financière ), un nouvel emplacement fut trouvé, trois ans plus tard, pour un troisième bâtiment qui, malgré un prix de revient de 7450 fr. seulement, accomplit sa mission de refuge pendant quarante-cinq ans. Ce n' est qu' en 1931 que la cabane fut agrandie et transformée. A part la construction d' une annexe et quelques modifications ultérieures, la cabane du Glärnisch a conservé son aspect et sa disposition datant d' un demisiècle. Elle sert exclusivement à l' ascension des trois sommets du Glärnisch: le Ruchen, le Bächistock et le Vrenelisgärtli.

Comme le Glärnisch compte parmi les montagnes les plus fréquentées des Zuricois, ce massif, très populaire, attire de nombreux alpinistes, et la cabane du Glärnisch connaît une saison d' été courte, mais intensive. Quand les conditions sont favorables, on peut entreprendre aussi naturellement des courses de ski de printemps sur le glacier du Glärnisch. La cabane ne présente cependant pas grand intérêt comme point de départ. Orientée à l' ouest, elle offre souvent à ses visiteurs des crépuscules et des couchers de soleil spectaculaires sur les sommets dénudés et arides, au-dessus des alpages de Silberen.

La cabane des Clarides ( 2453 m ) est située au bord du plateau glaciaire homonyme, déjà dans les hautes Alpes glaronnaises. Le glacier des Clarides s' allonge au pied de l' arête Gemsfairenstock— Clarides. Au sud, l' arête nord et proéminente du puissant bastion rocheux du Tödi se détache au-dessus de l' étroite et profonde vallée de la Sandalp. De l' Altenorenstock, rocher battu des vents et sur lequel on a construit la cabane, on jouit d' une vue étendue vers l' est, au-delà des vallées et des montagnes glaronnaises. Parfois, au moment des courses de printemps ou d' été, les visiteurs ont la chance d' assister à des levers de soleil riches de couleur.

La cabane des Clarides compte aujourd'hui 84 places et M. et Mme Marti, un aimable couple de Linthal, en assurent le « gardiennage » depuis très longtemps. Il y a quelques années, la section Bachtel a aménagé un nouveau sentier qui serpente de l' arête de Fiseten, par le pierrier supérieur de l' alpe du même nom, jusqu' à l' arête dominée par le Rotstock, avant d' en traverser la pente méridionale et de rejoindre l' ancien chemin, à l' alpe d' Altenoren, près de Geisstein. On peut accéder à la cabane en hiver, en partant de la Reitimatt ( peu après Linthal ), mais cette montée pénible de plus de quatre heures est de plus en plus abandonnée, et on lui préfère le passage par le col des Gemsfairen. Cet itinéraire permet de faire du même coup un sommet et la belle descente jusqu' à la cabane. En outre, ce parcours est plus sûr que celui d' Altenoren, menace par les avalanches. En été, la cabane des Clarides est souvent le point de départ d' une traversée grandiose des Alpes glaronnaises au Maderanertal par les longs glaciers qui se rejoignent au col des Clarides.

C' est justement par ces hauts glaciers qu' on atteint un autre refuge, la cabane Pianura'( 2947 m ), donc à près de trois mille mètres. Son 1 Le mot Pianura vient du latin planus ( en romanche plaun ): plat ( d' où plaine ) et de ora ( en romanche orami ): extrémité, bord. Pianura signifie donc: au bord de la plaine ( glaciaire ).

emplacement sur la ligne de faîte, à la croisée des glaciers des Clarides, de Sand et de Hüfi, permet d' y accéder des quatre points cardinaux:

Outre le chemin venant du nord-est, par la cabane des Clarides, l' accès le plus courant est celui qui part du col du Klausen par l' Iswandli et le Chammlijoch. Celui du val Maderan, par la cabane Hüfi, est utilisé plus rarement. Le chemin de l' est part de la Sandalp glaronnaise et aboutit au glacier homonyme. L' accès par le sud oblige à remonter la pente raide du col du Sand ( 2781 m ), à l' extrémité du val Russein ( Grisons ).

La cabane Pianura est moyennement fréquentée au printemps, entre Pâques et Pentecôte, par des skieurs qui entreprennent des courses surtout au Schärhorn et aux Clarides. En été, c' est l' ascen du Tödi par le versand sud-ouest du Piz Russein qui a la cote des alpinistes, mais cette escalade est fortement tributaire des conditions atmosphériques. Outre l' ascension de son sommet, la cabane permet de faire étape au cours de la traversée du massif des Clarides par l' un des itinéraires mentionnés plus haut. On peut observer là-haut deux phénomènes naturels assez rares: la forme de cirque ( de cinq cents mètres de diamètre ) donnée par le vent à la bordure du glacier, immédiatement après l' Hint. Spitzalpelistock, et une seconde forme circulaire, plus petite, que prend la neige autour du rocher de la cabane.

La cabane Pianura a été construite en 1930 grâce à la générosité de Robert Schwarzenbach, consul général de Suisse à New York. La situation particulière de cette construction hardie, de forme arrondie pour offrir moins de résistance aux vents, préfigurait les cabanes polygonales du type Eschenmoser. Ce refuge a subi plus d' une modification ( notamment en 1967, année d' un vaste agrandissement ), mais sans que la forme originale en fût altérée. Dernièrement on a même rénové le local d' hiver de l' ancienne cabane, si bien que ce refuge de haute altitude présente le double avantage du confort et de l' intimité. Depuis dix-sept ans, le guide Sepp Bissig et sa famille en assurent le gardiennage.

Continuant notre description des refuges glaronnais, nous arrivons à la cabane Fridolin ( 21 il m ) qui facilite l' ascension du Tödi. Située sur les derniers gazons du Bifertenalpeli, elle domine la partie terminale du glacier de Biferten. Immédiatement au-dessus de la cabane se dresse la puissante et sauvage paroi nord-est du Tödi, couronnée par une barrière de glace qui se profile sur le ciel. La cabane Fridolin constitue essentiellement le point de départ de l' itinéraire normal du Tödi, en été comme en hiver. Les autres voies du Tödi, celle de la paroi nord-ouest du Bifertenstock, ainsi que la traversée du Piz U rlau n sont de loin plus rarement entreprises dès cette cabane. En revanche, qui veut parcourir le Bifertengrätli et se balader au Röti ( nom donné à l' endroit par la pierre rougeâtre dolomitique ), avant de gagner les cabanes des Clarides ou de Pianura, pourra passer la nuit à Fridolin, dont le chemin par les sauvages et profondes gorges de la Sandalp est des plus impressionnants.

La première cabane Fridolin, construite en 1890 au bord d' un petit lac, est située quelque cent mètres en contrebas. Elle permet d' abriter les visiteurs en surplus pendant les rares week-ends d' af. La nouvelle cabane, bâtie en pierres de taille en 1922/23, offre l' aspect confortable d' une auberge ancien style. Sur la façade, l' effigie de saint Fridolin avec son bâton de pèlerin, taillée dans la pierre, rappelle l' origine du nom du refuge. Les gardiens exemplaires des deux cabanes, le couple Sidler de Glaris, ne cachent pas leur sympathie pour les vrais et authentiques alpinistes.

A moins d' une heure au-dessus de la cabane Fridolin subsiste encore le troisième refuge du Tödi et première cabane du Club alpin suisse: la Grünhornhütte. Située à 2448 mètres, elle peut accueillir dix visiteurs. Elle fut construite en 1863, année de la fondation du CAS, sur le palier inférieur de l' éperon rocheux du Grünhorn qui se dresse, usé par l' érosion, entre le Tödi et le glacier de Biferten. La région choisie pour la première excursion du CAS en 1863 était précisément le massif du Tödi. Aussi un très modeste abri fut-il aménagé à l' endroit même où se trouve la cabane Grünhorn. Ce n' était rien d' autre qu' un lieu de bivouac entouré d' un mur et sur lequel on tendait chaque fois une bâche. L' année suivante toutefois, on fixa un toit sur le mur, puis on installa un fourneau, un bat-flanc et une porte. On procéda à l' inaugura du refuge les 24 et 25 septembre 1864, année que l'on peut considérer comme date officielle de la construction. En 1870, on dut entreprendre d' importante travaux de réparation, et, en 1889, quand il fut question d' agrandir le refuge, on opta pour la construction de la première cabane Fridolin. La petite cabane Grünhorn fut laissée dans son état primitif. Aussi a-t-elle perdu depuis lors son importance pour l' ascension du Tödi et s' est endormie pour un long et profond sommeil de Belle au bois dormant.

Depuis quelques années cependant, le préposé aux cabanes et le gardien de Fridolin ont remis le petit refuge en état et font équipé de bat-flanc et de matelas. En le remettant à la disposition des alpinistes, on a répondu certainement à un besoin manifeste. En of et, il convient de ne pas compter seulement, parmi nos refuges, de nombreuses et grandes cabanes, nouvellement construites ou agrandies, pourvues d' un confort toujours plus raffiné, mais aussi, par-ci et par-là, de petits refuges ou bivouacs qui favorisent un contact direct avec la montagne. A ce point de vue, le visiteur de la petite et historique Grünhornhütte vivra des moments impressionnants quand, à la nuit tombante, il entendra le craquement tout proche des séracs qui s' écroulent ou des crevasses qui s' ou sur le glacier tourmenté de Biferten.

Sur le versant grison du massif du Tödi, la section Winterthour a construit la Camona ( cabane ) Punteglias à l' extrémité du val Punteglias supérieur. Le petit refuge se dresse fièrement sur un verrou dont le rocher plonge sur l' étroite vallée inférieure. De Truns, dans la vallée du Rhin antérieur, un rude chemin conduit en trois heures et demie à cet « ermitage » pour alpinistes dignes de ce nom. Cette cabane permet d' entreprendre des courses peu connues tout autour du cirque glaciaire Glatscher da Punteglias: le groupe du Piz Posta Biala et celui du Crap Grond et Cavistrau Grond, ainsi que le Bifertenstock par le Barcun Frisal Sura et le Piz Urlaun du Tödi grison.

Le col inférieur de Frisai, que l'on atteint à l' ouest par un versant rocheux, permet de passer dans le val homonyme qui descend vers l' est. Dans la direction opposée, un passage plus facile, par la Fuorcla Punteglias, ouvre Faces du val Gliems, puis du val Russein. En suivant une partie du même itinéraire, on peut monter à la Porta da Gliems, puis au Tödi ( voie normale des alpinistes partant des Grisons ). L' importance de la cabane Punteglias est pratiquement nulle en hiver. Même en été, elle est peu fréquentée, ce qui signifie qu' elle est située dans un coin encore tranquille de nos Alpes.

Revenons en pays glaronnais et arrêtons-nous à la cabane Muttsee ( 2500 m ), une autre propriété de la section Winterthour, qui jouit, là-haut, dans le cirque abandonné du Muttsee, d' un sommeil hivernal prolongé. En revanche, en été, cette cabane accueillante est appréciée des touristes randonneurs. Heini Caduff, le directeur bien connu de l' école de ski de Flims, en assure le gardiennage. L' itinéraire de la région le plus souvent parcouru est celui qui conduit au Kistenpass en passant bien au-dessus des eaux vertes et glacées du barrage de Limmeren. Pour autant qu' on ne vienne pas des Grisons, la cabane est d' un accès facile: du lac Limmeren ( qu' on atteint sans peine, depuis la construction de l' usine électrique, en utilisant le funiculaire de Tierfed, puis la galerie qui lui fait suite ), on rejoint la cabane en suivant un chemin raide, mais en bon état, qui s' élève sur le flanc sud du Muttenchopf.

L' ascension entreprise le plus fréquemment à partir de la cabane Muttsee est celle du Ruchi ( 3107 m ), d' où, par l' arête de la frontière cantonale, on rejoint le Hausstock ( 3158 m ), avant de descendre sur le col du Panix et Elm. On se lance plus rarement à l' assaut du Bifertenstock par le long itinéraire dit « Bänderroute » ( itinéraire des vires ). Même le groupe du Selbsanft, que Pon peut atteindre du Kistenpass, reste chaque année une région abandonnée. Pour ces courses, les alpinistes peuvent d' ailleurs partir de la cabane Biferten ( 2482 m ), propriété du Club alpin académique de Bâle, située au pied sud du Kistenstöckli.

Dans le Sernftal, plus exactement dans le massif du Vorab, on trouve enfin la cabane Martinsmad ( 2002 m ), propriété de la section Randen. Par sa situation, cette cabane est l' opposé de Pianura: autour de celle-ci une vaste étendue de neige et de glaciers étincelants; tout autour de celle-là des rochers dominant la petite combe où se blottit le refuge. C' est au bord des derniers gazons, directement au-dessus de la gorge profonde creusée par le terrent sauvage dans les ardoises de flysch, que se dresse la cabane Martinsmad sur un mamelon. Elle doit son nom à saint Martin selon une légende qui attribue au même saint le Martinsloch, ce trou percé dans la paroi des Tschingelhoren.

Tout autour de la cabane, ce ne sont que pierriers grisâtres, arêtes d' ardoise sombre et claires parois de calcaire qui s' élèvent jusqu' au Bündner Berg, derrière le dos enneigé duquel on devine le vaste glacier du Vorab.

Malheureusement une ligne à haute tension escalade la montagne et passe juste à côté de la cabane, avant de plonger dans la vallée. Cette installation nuit évidemment à la virginité de ce haut lieu qui a conservé néanmoins ses torrents. En montant d' Elm à la cabane par la Niedereti-alp, on jouit, à chaque détour du chemin, des gorges et des cascades pulvérisant l' eau du Tschingelbach.

La course de varappe entreprise le plus souvent par les visiteurs de la cabane Martinsmad est certainement l' arête est du Gletscherhorn ( sans nom sur la CN ) qui élève ses créneaux jusqu' à l' extrémité nord du glacier du Vorab. Les sommets voisins des Zwölfihörner sont rarement escalades, bien qu' ils offrent une impressionnante vue plongeante de deux mille mètres sur le Sernftal. Certaines années, aucune présence humaine ne vient même troubler la solitude des Tschingelhoren, connus pourtant par leurs célèbres vires et leur non moins fameux Martinsloch.

En revanche, la traversée sur Flims par le Piz Grisch ( Laaxer Stöckli)l est une randonnée courante. La montée au glacier du Vorab par l' itiné Marti mérite d' être signalée. On peut le poursuivre par la traversée des deux sommets et descendre sur le col du Panix. Cependant, cette ascension risque de perdre son intérêt, depuis que le développement des moyens mécaniques a rendu le glacier du Vorab accessible au ski d' été, malgré une lutte vaine de plusieurs années pour empêcher cette réalisation.

La cabane Martinsmad est encore un de ces refuges glaronnais destinés uniquement à faciliter les courses d' été. Elle est absolument inaccessible en hiver.

Il nous reste à présenter la dernière cabane du CAS sur sol glaronnais: la Leglerhütte ( 2273 m ), située sur le Kärpf, au cœur des Alpes glaronnaises. C' est le seul refuge vraiment accessible en toute saison. Cette cabane porte le nom de son donateur, Mathias Legier, qui la fit construire en 1907. Cet industriel de Diesbach était un enthousiaste de la région du Kärpf et il fit don de la cabane à la section Tödi avec tout ce qu' elle contenait, se réservant cependant le droit exclusif d' utiliser une chambre. Ce n' est qu' en 1927, lorsque la famille Legier eut renoncé à ce privilège, que le Comité central reconnut la Leglerhütte comme cabane du CAS. Le grand développement du ski de tourisme de cette époque porta la cabane Legier en tête de liste, au plan de la fréquentation des refuges glaronnais. A voir le nombre de visiteurs, on peut affirmer qu' elle détient, aujourd'hui encore, ce record d' affluence. On l' a équipée pour l' exploita hivernale en 1933 et sérieusement agrandie ( non sans grands frais d' ailleurs ) en 1947. Depuis lors, avec ses 70 places, elle a pu faire face à tout assaut de visiteurs les jours de beau temps.

1 La carte au I 125000 appelle Piz Grisch le sommet qui s' élève au sud de La Siala, nommé Crap Ner par erreur sur la CN au :50000. Ce dernier sommet est en fait le P. 2718, au sud-ouest du Laaxer Stöckli ( red. ).

35 Le souvenir de l' ancien gardien reste intimement lié à cette cabane, et plus d' un visiteur se souvient du guide Jacob Marti, d' Engi: tantôt seul, tantôt avec des membres de sa famille, il a assuré le gardiennage de Legier pendant 31 ans ( de 1943 à 1974 ). Son successeur, lui aussi, a su gagner la sympathie des hôtes de la cabane: René Mohr règne là-haut de janvier à fin octobre, puis ce globe-trotter barbu repart chaque fois dans le vaste monde respirer l' air des grands espaces.

La cabane Legier est un point de départ idéal pour les promenades et les ascensions du massif de l' ancien Freiberg. En hiver, elle est aussi très fréquentée par les skieurs qui entreprennent des randonnées tout autour du Chli Chärpf, une belle région pour le ski de tourisme. En été, il est vrai, on ne peut envisager ( le Kärpf excepté ) de grandes courses ou des parties de varappe. En revanche, on pourra faire plus d' une balade en famille dans ce massif particulièrement favorable à l' observa des animaux sauvages. Située sur le promontoire rocheux du Rotstock, la cabane offre à ses visiteurs la variété du paysage glaronnais: dans un premier rayon, ce sont les sommets, les forêts et les lacs de montagne du Freiberg, puis le regard plonge sur les villages de la vallée de la Linth. Au nord, la vue s' étend jusqu' au lointain pays de Zurich, à l' est du lac homonyme, et au sud, sur le grandiose panorama de haute montagne et de glaciers étincelants au milieu duquel se dresse le majestueux et puissant Tödi. Et c' est à regret que Pon quitte chaque fois ce belvédère et cette accueillante cabane pour descendre dans la vallée et se replonger dans la vie de tous les jours.

Trad. E. Baumgartner et P. Vaney

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