CIPRA, association faîtière pour la protection des Alpes. | Club Alpin Suisse CAS
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CIPRA, association faîtière pour la protection des Alpes.

Le CAS, par ses statuts et ses directives, est tenu de protéger l' environnement alpin. Pour mener cette tâche à bien, il collabore avec d' autres organisations intéressées à la protection des Alpes. Les lignes qui suivent présentent ces organisations et, en premier lieu, la Commission internationale pour la protection des Alpes ( CIPRA ), organisation faîtière.

Déjà 48 ans La CIPRA, avec ses 48 ans, est déjà presque une « ancêtre ». Elle s' engage à l' échelon international pour la protection de l' environnement alpin. Il y a longtemps, toutefois, qu' elle s' est écartée de l' idée d' une protection pure et simple pour défendre le point de vue du développement durable. Ses activités sont en conséquence très variées. Lors de sa fondation, en 1952, la CIPRA a demandé une convention internationale pour la protection de l' arc alpin. Aujourd'hui, elle a un statut officiel d' observateur auprès de la Convention des Alpes, convention dont elle est à l' origine et qu' elle a dû attendre pendant près de quatre décennies.

Développement durable La CIPRA considère le développement durable comme un accord entre la nature, le développement économique et social sous diverses formes et les populations de montagne. C' est pourquoi elle a fondé le réseau « Alliance dans les Alpes » qui réunit des communes des pays alpins, de la France à la Slovénie, dont les liens sont basés sur le développement durable. L' école d' été Brennpunkt Alpen' fait connaître les particularités des Alpes à de jeunes universitaires. Les thèmes discutés lors des rencontres annuelles de la Commission

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font l' objet d' une publication et l' ensemble forme une riche source d' informations sur les Alpes. Le Alpen-report2, dont le deuxième volume sortira l' an prochain, fournit à un large public une quantité d' articles d' un abord facile sur les problèmes et le potentiel des régions alpines. Enfin, le bulletin CIPRA-Info3, publié en quatre langues, ainsi que la page d' accueil du site Internet www.cipra.org renseignent largement sur les Alpes, la Convention et la CIPRA.

Tous les clubs alpins La CIPRA réunit tous les clubs alpins: le CAS depuis 1988 ainsi que ses homologues allemand ( DAV ), autrichien ( ÖAV ), français ( CAF ), italien ( CAI ), liechtensteinois ( LAV ), tyrolien du sud ( AVS ) et slovène ( Planinska Sveza ). Les tâches des associations sportives qui, comme le CAS, visent à protéger les Alpes, sont coordonnées par la CIPRA. L' important reste toutefois le contact avec les organisations de protection de l' environnement des pays de l' arc alpin.

CIPRA Suisse Le secrétariat international de la CIPRA est installé au Liechtenstein et chaque pays alpin compte une représentation. La CIPRA-Suisse, avec siège auprès de Pro Natura, à Bale, a été fondée en 1997. Elle est dirigée par Miriam Behrens, secrétaire générale, et Dominik Siegrist, président. Le CAS fait partie des membres fondateurs de la CIPRA - Suisse. Il est représenté par le préposé à la protection du monde alpin, Jürg Meyer.

La première tâche de la CIPRA -Suisse a été de s' occuper de cette affaire difficile qu' était la Convention des Alpes. Avec des arguments solidement étayés, l' établissement de bonnes relations et la collaboration de l' Office fédéral de la protection de l' environnement ( OFEFP ), elle est parvenue à convaincre les cantons de montagne des avantages de la Convention et à réfuter les critiques par des faits. Actuellement, la CIPRA-Suisse s' attache, avec les organisations membres, à élaborer un programme commun en matière de tourisme. La tâche n' est pas simple pour le CAS tout comme pour les Amis de la Nature, puisqu' ils doivent également 1 La rencontre de cette année aura lieu à Trente ( I ) ( 12-14.10 2000 ) et aura pour thème « Tourisme dans les Alpes: qualité économique, qualité écologique ».

2 Un projet est en cours d' élaboration. Il repose sur divers séminaires et discussions internes et sera soumis pour avis aux associations membres.

3 Les délégués des sections à la protection du monde alpin reçoivent automatiquement le bulletin. Les personnes intéressées peuvent le demander sur le site Internet de la CIPRA ou aux numéros de téléphone 0042 323 740 30 et de fax 0042 323 740 31.

La CIPRA s' engage pour un développement durable des Alpes représenter les « utilisateurs » de la montagne. C' est pourquoi il est important de tenir compte non seulement de la protection mais encore du développement durable. Le tourisme est en effet une des sources de revenu les plus importantes dans les Alpes et il importe de passer des intérêts à court terme à une préservation à long terme de l' espace économique et vital.

Jöri Schwärze/, Alpenbüro Klosters, membre de la commission pour la protection du monde alpin Andreas Götz, directeur, CIPRA International ( trad. ) Pour l' alpiniste, le skieur et le randonneur Per l' alpinista, lo sciatore e l' escursionista Für Skitourenfahrer, Bergsteiger und -wanderer Elle n' est jamais sortie de mon esprit. Presque vingt ans après, je me souviens de la Meije. Exilé volontaire à Chamonix, elle restait accrochée dans la ribambelle des sommets ultimes, dont le nom suffit pour évoquer la légende et le rêve. Cette montagne, je la distinguais depuis la route, lorsque mon père prenait parfois le chemin du Briançonnais. Enfant, j' y voyais la trace de ces géants qui ont modelé l' horizon. Quand on a six ans, on croit même que ces montagnes resteront indéfiniment inaccessibles parce qu' elles correspondent à cet infini qui nous attend et dont on croit qu' il est nôtre. Puis à 18 ans, ce fut le regard illuminé d' un ami. Il m' as qu' un jour on monterait là-haut. C' est à lui que je dois d' avoir suivi ces chemins du ciel. Il ne vibrait qu' au métier de guide. Un tragique accident nous l' a enlevé alors qu' il venait de passer son stage d' aspirant. Nous regardions avec envie ces lamelles de granit qui déchirent le ciel. Quand nous serions grands, c' est sûr, nous irions là-haut...

En Oisans, il fallut d' abord apprendre à se perdre et à se retrouver. Si le Mont-Blanc s' est peu à peu laissé domestiquer, ce n' est pas le cas de ce grand massif. Ses vastes citadelles perchées au fond des vallons ne forment pas une chaîne unie. Toutes les montagnes rivalisent d' aspérité et d' indépendance. Et n' allez pas croire que le rocher de Sialouze ou du Sirac sont de la même veine. Battu aux quatre vents, molesté par le sud ou le nord, l' Oisans n' est pas une leçon de géologie parfaite. Il joue même là-dessus, nous offrant le pire et le meilleur.

La Bérarde est vite devenue mon principal centre d' intérêt. Des semaines entières, j' ai suivi les moraines, les sentes d' altitude, me pliant à l' humilité de ce haut pays. Puis un jour, je me suis senti prêt. J' avais à peine vingt ans et toujours les nuages et le ciel dans la tête. Là-haut, j' ai continué mon apprentissage. Chaque passage me rendait admiratif. Couloir Duhamel, muraille Castelnau, Cheval Rouge, brèche Zigsmondy, j' en connaissais le nom et j' en découvrais maintenant la texture. Cette fois-là, nous sommes arrivés tard au reluge de l' Aigle. Il avait fallu manier la corde, progresser à corde tendue, replier les brins, assurer derrière les becquets. L' initiation n' était pas terminée. Mais cette montagne s' inscrivait dans mes gènes comme peu de Le Doigt de Dieu au lever du soleil

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