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La Crevasse

Remarque : Cet article est disponible dans une langue uniquement. Auparavant, les bulletins annuels n'étaient pas traduits.

Par C. Egmond d' Arcis.

Cet été-là, Saas-Fee regorgeait de monde; les hôtels étaient bondés, il n' y avait plus une chambre chez l' habitant, et, chaque soir, des touristes de passage devaient se contenter d' un fauteuil, d' un billard, voire même d' une baignoire en guise de lit.

Dans les pittoresques ruelles bordées de chalets bruns, fleuris d' œillets rouges, retentissaient les accents de dix langues différentes: on y coudoyait les représentants de vingt nations, mais c' étaient presque tous des alpinistes et l'on ne rencontrait pas là cette société cosmopolite de viveurs, de mondains hâbleurs, dédaignant l' alpiniste et méprisant l' indigène, de désœuvrés tels qu' on les trouve en abondance à Zermatt ou Chamonix. La société de Saas-Fee était une société choisie, composée de gens simples, bienveillants, attirés par l' incomparable beauté de ce site alpestre que l' absence de route carrossable défend mieux que tout de l' invasion des snobs. On se sentait en famille, entre amis, même si l'on ne connaissait personne; on se saluait aimablement, on échangeait quelques mots au hasard des rencontres, on se sentait unis par la communauté des goûts et des idées, on savait qu' il n' y avait là que des fervents de la montagne, aussi l' atmosphère était-elle empreinte d' une cordialité qui faisait paraître radieuses les plus sombres journées de pluie.

La salle enfumée où présidait l' hospitalière « Tante Clara » était, chaque soir, le rendez-vous des alpinistes; en sirotant un café ou en dégustant un verre de Fendant, on liait connaissance, préparait des ascensions, échangeait des renseignements, l'on contait aussi force aventures. Quand il a devant lui un public de choix, l' alpiniste aime à narrer ses exploits, non par vantardise, bien qu' il lui arrive parfois d' exagérer les difficultés ou les dangers d' une grimpée, mais parce qu' il ressent le besoin de faire partager à ceux qui le peuvent comprendre, les émotions qu' il a éprouvées, son enthousiasme, ses déceptions parfois; et ces récits sans apprêts, souvent pleins de poésie, saisissent, émeuvent parce qu' ils respirent la sincérité, parce qu' il en émane une impression bienfaisante de vigueur physique, d' équilibre moral, et qu' ils célèbrent, en dépit de leurs imperfections, l' effort réfléchi, la lutte tenace de l' homme contre la nature brutale; l' alpiniste, celui qui est véritablement passionné de la montagne, ne sait pas blaguer, car, en ce faisant, il craindrait d' avilir l' objet de sa passion; et puis l' homme qui affronte le danger, qui risque sa vie, est-il capable de se vanter dans le vain espoir de se rendre intéressant? Je ne l' ai jamais constaté, ce qui est tout à l' honneur des alpinistes.

Ce soir-là, comme d' habitude, nous devisions gaiement autour de la table. Il y avait là Brenner, professeur de géologie au Polytechnicum de Zurich, le colonel Favey, de Lausanne, Lampade, un commerçant de Lyon, le Cavaliere Romani, de Milan, Bill Cromer, un prospecteur australien, et Sir John Neville, un noble écossais, grand chasseur de « grouse » et ascensionniste enragé. Malgré la diversité et l' inégalité de situation, la différence de race et de mentalité, nous nous accordions à merveille tant il est vrai que la pratique de l' alpinisme supprime les frontières, estompe les distinctions de classe et de fortune et unit les caractères les plus dissemblables en une même communauté de pensées et de sentiments. Là se nouèrent des amitiés qui défièrent le temps et que la séparation ne put jamais altérer.

La porte s' ouvrit soudain et, à notre grande surprise, nous vîmes entrer deux compagnons de l' été précédent, le major MacFarlane et Miss Muriel White que nous accueillîmes avec les marques de la plus grande joie. Mac Farlane était toujours le même: haut et sec, carré d' épaules, brusque mais bon enfant; un sourire bienveillant éclairait sa figure poupine, le regard de ses yeux gris était doux et profond, il avait toujours le monocle à l' œil et son inséparable pipe au coin de la bouche qu' il avait fine et spirituelle. Un peu plus forte, plus sérieuse aussi, mais toujours aussi belle, Miss Muriel offrait à notre admiration l' ovale harmonieux de son visage à la carnation superbe, ses regards langoureux et cette lumineuse chevelure d' or qui, l' an passé, avait fait rêver plus d' un des nôtres. Puis nous renouâmes la chaîne des souvenirs communs. C' est alors que MacFarlane nous apprit qu' en septembre dernier, il avait fait, au glacier de Fee, une chute dans une crevasse. Un cercle aussitôt se forma autour de lui, car chacun voulait savoir des détails de cette aventure, et les questions de pleuvoir.

— Est-ce que vous vous ressentez encore de votre accident? lui demanda Lampade.

— Oui. J' en subirai toute ma vie les conséquences.

— Allons doncPas possible!

— C' était grave à ce point?

— Ce fut très grave; et les suites de mon imprudence — car je fus sottement imprudent — doivent donner à réfléchir à tous les alpinistes, surtout à ceux qui sont célibataires...

Nous savions le major un terrible pince sans rire et nous nous demandions où il en voulait venir.

— Et alors, les conséquences de votre chute? insista Bill Cromer.

— La conséquence, rectifia le major, eh bien, la voici: il prit Miss Muriel par la main et aj outa: Miss Muriel White est devenue ma femme deux mois après.

Il y eut un instant de silence, de stupéfaction, car personne n' avait oublié les diatribes enflammées du major, célibataire endurci et, par surcroît, misogyne convaincu. Puis ce fut un concert de félicitations à l' adresse des jeunes mariés. Nous en voulions cependant savoir davantage; aussi cédant à nos pressantes sollicitations, le major ralluma sa pipe et nous conta tout au long sa mésaventure.

Rolin MacFarlane, major dans le régiment de Highlanders qui porte le nom de « Black Watch », consacrait tous ses loisirs à courir les Alpes dont il avait gravi presque tous les hauts sommets; grimpeur émérite, infatigable mais très prudent, MacFarlane était le dernier à qui nous aurions jamais pu supposer qu' un accident aussi stupide puisse arriver.

— J' ignore pourquoi, nous dit-il, j' avais eu l' idée saugrenue d' offrir à Miss Muriel de la mener au glacier de Fee; je dis saugrenue, car, l' an dernier, je n' étais pas un grand admirateur du beau sexe: je déclare immédiatement, pour éviter tout malentendu que, depuis, j' ai changé d' avis.

Donc, un matin, à 5 heures, nous voilà remontant le sentier qui coupe le flanc nord du Mittaghorn et aboutit au glacier de Fee, au-dessous du col de l' Egginer par où l'on se rend à la cabane « Britannia ». Je voulais traverser le glacier et atteindre la Langefluh. Le temps était beau, mais trop chaud pour l' heure matinale. Nous étions tous deux équipés de pied en cap et je portais ma corde enroulée sur mon sac.

A 7 heures, nous abordâmes le glacier coupé çà et là de crevasses ouvertes, point méchantes, faciles à enjamber; mais, à mesure que nous avancions, elles se multipliaient, à demi remplies de neige; puis nous parvînmes à une partie du glacier complètement couverte de neige fondante dans laquelle nous pataugions jusqu' à la cheville; j' eprouvai la solidité d' un ou deux ponts, ils étaient à tel point résistants que je jugeai inutile de nous encorder.

Nous marchions depuis tantôt une heure quand, soudain, mon piolet, avec lequel je sondais devant moi, plongea jusqu' à la pelle dans la neige, et, avant d' avoir pu faire un mouvement pour me sauver, je m' enfonçai et disparus dans le noir, entraînant une cascade de morceaux de neige et de glace. La rapidité de la chute me coupa le souffle, il me sembla que je ne m' arrêtais pas de tomber, puis un choc violent me fit perdre connaissance. Quand je repris mes sens, je me trouvai coincé entre les deux parois d' une crevasse dont le fond était rempli de débris de neige qui avaient heureusement amorti ma chute.

J' avais tous les membres endoloris, mon corps paraissait disloqué; m' étant dégagé non sans peine, je me dressai sur mes jambes flageolantes. Ma position était fort incommode, car la crevasse était à tel point resserrée que je pouvais difficilement me tourner. Il faisait noir, des gouttes d' eau tombaient avec un cliquetis métallique, funèbre, le froid était intense; en levant les yeux, j' aperçus, tout là-haut, le jour blafard qui pénétrait dans ma cave par le soupirail que j' avais ouvert en crevant la carapace neigeuse du glacier.

Je me souvins alors de Miss Muriel dont j' avais momentanément oublié l' existence et je lui criai: « Tout va bien; rien de cassé!»Que faut-il faire? demanda-t-elle d' une voix angoissée.

— Attendez un instant, surtout n' approchez pas du bord.

Mes yeux s' étant habitués à l' obscurité, je remarquai que la crevasse s' évasait un peu à quelques mètres de l' endroit où j' étais tombé; je me glissai péniblement jusque-là et j' eus le bonheur d' y retrouver mon piolet que j' avais lâché en tombant. Je constatai alors que du sang coulait de ma tête, que mes mains étaient passablement abîmées, que mon bras gauche était vilaine- ment meurtri et que je ne pouvais pas m' appuyer sur ma jambe gauche dont le genou, comme je l' appris plus tard, était foulé. Il fallait maintenant sortir de là, mais comment? C' est moi qui avais la corde et Miss Muriel était momentanément hors d' état de me venir en aide, n' est pas, dear?

— Je crois bien, dit la jeune femme, votre disparition subite, votre chapeau resté au bord du trou béant, mes appels demeurant sans réponse, ce glacier désert au milieu duquel je me trouvais seule, tout cela me rendit désespérée. Mais quand, sortant des entrailles du glacier, votre voix un peu faible me dit: « Tout va bien, rien de cassé! » je retrouvai ma lucidité et mon énergie. Seulement, je ne savais que faire: essayer de vous tirer de la crevasse? Je n' avais pas de corde et puis je n' en aurais pas eu la force; aller quérir du secours? Il aurait fallu des heures. Avec précaution, pour ne pas tomber moi-même, j' élargis l' orifice et dégageai les bords de la crevasse de sorte que je pus m' avancer sans danger. Je vous demandai: « Major, que faut-il faire? Faut-il crier? » — Et moi, poursuivit MacFarlane, je pensai: « Crier! Voilà bien les femmes! Crier, pour attirer du monde et rendre publique une aventure que je tenais à cacher! » Je répondis: « Surtout ne criez pas, je vais tenter de remonter avec votre aide. Avez-vous une ficelle pour que je vous passe la corde?»Je n' en avais qu' une, reprit la jeune femme, j' attachai mes bandes molletières nouées bout à bout: ce n' était pas assez; j' y ajoutai encore les courroies de mon sac: c' était encore trop court, il s' en fallait, paraît-il, de huit bons pieds pour que mon « câble » arrivât jusqu' à portée du major.

MacFarlane continua: « Alors, j' essayai de tailler des marches dans les parois de la crevasse et de m' élever en ramonant, mais j' y dus renoncer, tant ma jambe et mon bras me faisaient souffrir. Il fallut bien me résoudre à envoyer Miss Muriel chercher du monde. Je lui fis de nombreuses recommandations et lui souhaitai bon voyage.

Et je restai seul au fond de mon trou. C' était sinistre. Le froid commençait à m' incommoder et, pour me réchauffer, j' élargis ma prison à grands coups de piolet de sorte qu' au bout d' une heure je disposais d' un espace long de cinq mètres pour me promener sur une jambe.

J' étais très inquiet pour Miss Muriel: si elle aussi allait choir dans une crevasse? Si les forces allaient lui manquer? Deux heures s' écoulèrent, lentes et mornes; par la fenêtre ouverte au-dessus de moi, je vis que le ciel, de bleu qu' il était avant, se barbouillait de plus en plus, prenait une vilaine teinte noire, et, bientôt, le tonnerre roula dans le lointain; des gouttes de pluie se mirent à tomber, toujours plus pressées, l' averse redoubla et je dus m' abriter tout au fond de la crevasse, là où le pont de neige la couvrait encore.

Je ne pouvais m' empêcher de penser à Miss Muriel, de la suivre en pensée, et mon imagination me la représentait tantôt descendant vers Saas d' un pas rapide, tantôt gisant parmi les rocs, tantôt au fond d' une crevasse bleue... Par moments, mon cœur se crispait d' inquiétude, mes nerfs s' exaspéraient, ma situation me semblait désespérée. J' allumai ma pipe, mais le tabac ne parvint pas à dissiper les idées funèbres qui m' assaillaient. D' abord je pensai que, sous l' effet de la pluie, le pont de neige allait crouler sur moi et m' en; puis je songeai à la marche des glaciers, à cette lente et implacable pression qui déplace les masses glacées, inertes en apparence, et les pousse en avant en dépit des obstacles; des craquements sourds retentissaient parfois, des débris de glace dégringolaient de temps à autre, et la peur me prit, la peur d' être emmuré vivant dans cette matière bleuâtre, polie, suintante qui m' enserrait. J' eus l' impression que les bords de la crevasse se rapprochaient lentement, inexorablement, je voyais d' instant en instant se rétrécir l' espace où je me trouvais, impuissant, sans aucune ressource, et je sentais l' air manquer dans mes poumons oppressés...

Alors — vous me trouverez bien nigaud peut-être, mais dans ces moments-là on perd la tête — je me mis à tailler furieusement avec mon piolet dans l' idée de retarder la minute fatale où je serais écrasé entre les deux lèvres de glace qui me happaient. Cet exercice violent, en rétablissant la circulation dans mes membres engourdis, me redonna de l' énergie et du sang-froid: je ris de ma terreur et retrouvai tout mon optismisme.

Miss Muriel était loin depuis quatre heures déjà: si rien de fâcheux n' était arrivé, le secours pourrait être là dans une heure, deux au plus. Je m' efforçai d' être patient. Une heure passa, puis une autre. Je continuais à tailler, à creuser, je finis les provisions que j' avais dans mon sac; je me promenais aussi pour conserver la chaleur de mon corps et pour résister au sommeil qui commençait d' alourdir mes paupières. Une demi-heure encore, puis une autre: un malheur devait être arrivé. Abattu, renonçant à l' espoir d' être tiré vivant de mon tombeau de glace, vaincu par la douleur et la fatigue, je m' assis sur mon sac et m' assoupis. Un moment, comme en un rêve, il me sembla entendre des voix... J' ouvris les yeux, j' appelai: une voix d' homme me héla. Je sautai sur mes pieds et répondis en demandant des nouvelles de Miss Muriel.

— Elle est avec nous, me fut-il répondu en allemand; nous allons vous sortir de là.

Je vis descendre deux cordes, puis un guide vint jusqu' à moi, m' attacha sous les aisselles et poussa un cri. Je me sentis enlever, et, tout en heurtant l' une et l' autre paroi de la crevasse, je fus hâlé jusqu' au bord où des mains vigoureuses me saisirent, m' enveloppèrent d' une couverture et m' étendirent sur la neige. Puis ce fut au tour du guide à se faire hisser, et nous fûmes tous réunis sur le glacier qu' assombrissaient déjà les ombres des montagnes. Il y avait là quatre guides barbus, un jeune médecin anglais qui me palpa et me soigna, et Miss Muriel exténuée, pâle comme la neige. Le médecin constata que je n' étais pas gravement atteint, mais comme je ne pouvais pas marcher, les guides me placèrent sur une civière et nous commençâmes de descendre.

Nous atteignîmes Saas à la nuit, personne ne me vit rentrer, on me conduisit à ma chambre et je gardai le lit une semaine avant de pouvoir me tenir sur mes jambes. Enfin, douze jours après, je reprenais le chemin de l' Angleterre en compagnie de Miss Muriel qui m' avait soigné avec un dévouement sans pareil et m' avait aidé à passer fort agréablement mes tristes heures de réclusion.

Que je vous dise maintenant ce qu' avait fait Miss Muriel pendant que j' attendais anxieusement au fond de ma crevasse. Elle revint à la moraine en suivant nos traces, galopa le long du sentier; par deux fois elle perdit connaissance, mais parvint à Saas, à bout de forces; refusant de se reposer, elle insista pour remonter avec les guides de sorte qu' elle a, en ce jour-là, deux fois effectué le double parcours du village à la crevasse où je m' étais laissé choir comme un vieil idiot.

Elle me soigna pendant douze jours, me veilla pendant les trois premières nuits et me facilita le voyage jusqu' à Londres où je la décidai à ne plus me quitter. Je crois qu' une telle endurance, une telle volonté chez une femme sont admirables, et qu' un tel dévouement méritait bien ma reconnaissance. Et voilà comment, en tombant dans une crevasse du glacier de Fee, j' ai trouvé une épouse dont je n' ai plus à faire l' éloge.

Je vous laisse à penser combien les auditeurs félicitèrent l' aimable et vaillante épouse du major MacFarlane, mais ces félicitations eurent l' heur de déplaire à une vieille fille américaine qui, l' an passé, avait eu des vues sur le major; elle se mit à pérorer au milieu d' un groupe de féministes notoires, hélas dépourvues de la plupart des grâces de leur sexe. D' une voix acidulée qui forçait l' attention de tous, elle critiqua l' attitude du major, allant jusqu' à prétendre qu' il s' était à dessein jeté dans la crevasse pour contraindre Miss Muriel à lépouser, que c' était une sorte de chantage et que jamais un galant homme n' eût toléré qu' une faible femme se fît ainsi son esclave et risquât pour lui son existence ou sa santé.

Des murmures menaçants couvrirent la voix de l' irascible personne qui, désireuse d' atténuer la mauvaise impression qu' elle avait produite, s' efforça d' adoucir son ton aigre pour dire: — Major, votre histoire est curieuse, mais quand on lui ôte son élément romanesque, il n' en reste pas grand' chose. Il eût été plus intéressant de savoir, au point de vue psychologique, quelles impressions vous avez ressenties au fond de la crevasse.

— Je croyais l' avoir suffisamment exprimé, répondit le major visiblement agacé.

— Pas clairement; aussi je vous demande de nous dire ce que vous a laissé, comme impressions, votre longue attente dans la glace?

— Cela m' a laissé froid, repartit le major en laissant tomber son monocle qui oscilla au bout du cordon de soie.

Piquée au vif par cette réponse, la demoiselle reprit: — Et si quelque autre jeune dame, moi par exemple, eût été votre compagne, l' eussiez aussi envoyée chercher du secours au péril de sa vie?

— Non, mademoiselle, répondit le major en souriant, je crois que, dans ce cas, j' eusse préféré rester pour toujours au fond de la crevasse!

Une quinte de rire secoua tous les assistants, la demoiselle, dépitée, s' éclipsa sans demander son reste, et nous terminâmes joyeusement la soirée dans la compagnie de la ravissante Madame MacFarlane et du major pince sans rire.

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