No Billag: la fin de «passe-moi les jumelles»? | Club Alpin Suisse CAS
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No Billag: la fin de «passe-moi les jumelles»?

L’émission «Passe-moi les jumelles» rencontre un franc succès sur la RTS. Pour une association comme le CAS, elle représente une chance inestimable de se présenter au grand public. Cependant, PaJu pourrait bientôt disparaître: si l’initiative «No Billag» est acceptée, tous les programmes de radio et de télévision de la SSR seront menacés, dans toutes les régions linguistiques. En effet, le texte de l’initiative stipule explicitement qu’«en temps de paix, la Confédération n’exploite pas ses propres chaînes de radio ou de télévision». La Confédération ne pourrait pas non plus externaliser ce service, par exemple en donnant un mandat à une association d’utilité publique, comme le précise le texte de l’initiative: «Elle ne subventionne aucune chaîne de radio ou de télévision.» En clair, cela signifie qu’à l’avenir, l’offre ne serait plus que commerciale. Les autorisations ne seraient accordées qu’aux plus offrants: «La Confédération met régulièrement aux enchères des concessions de radio et de télévision.» Dans un tel contexte, la simple communication à un large public des performances sportives telles que celles des athlètes de Swiss Climbing CAS ou de Swiss Ski Mountaineering CAS deviendrait très difficile.

C’est pourquoi l’Association centrale du CAS s’oppose à cette initiative. Sa position coïncide ainsi avec celle des autres associations sportives, réunies sous l’organe faîtier Swiss Olympic. Ces associations aussi redoutent que, si l’initiative est acceptée, on ne montre à la télévision plus que ce que les diffuseurs privés estiment rentable. Il n’y aurait alors plus de place pour les sports marginaux, la culture et les positions politiques nuancées, comme en exprime le CAS notamment par rapport aux questions environnementales.

Constitution fédérale, art. 93:

1 La législation sur la radio et la télévision ainsi que sur les autres formes de diffusion de productions et d’informations ressortissant aux télécommunications publiques relève de la compétence de la Confédération.

2 La radio et la télévision contribuent à la formation et au développement culturel, à la libre formation de l’opinion et au divertissement. Elles prennent en considération les particularités du pays et les besoins des cantons. Elles présentent les événements de manière fidèle et reflètent équitablement la diversité des opinions.

3 L’indépendance de la radio et de la télévision ainsi que l’autonomie dans la conception des programmes sont garanties.

4 La situation et le rôle des autres médias, en particulier de la presse, doivent être pris en considération.

5 Les plaintes relatives aux programmes peuvent être soumises à une autorité indépendante.

No billag: nouvel art. 93:

1 La législation sur la radio et la télévision ainsi que sur les autres formes de diffusion de productions et d’informations ressortissant aux télécommunications publiques relève de la compétence de la Confédération.

2 L’indépendance de la radio et de la télévision ainsi que l’autonomie dans la conception des programmes sont garanties.

3 La Confédération met régulièrement aux enchères des concessions de radio et de télévision.

4 Elle ne subventionne aucune chaîne de radio ou de télévision. Elle peut payer la diffusion de communiqués officiels urgents.

5 Aucune redevance de réception ne peut être prélevée par la Confédération ou par un tiers mandaté par elle.

6 En temps de paix, la Confédération n’exploite pas ses propres chaînes de radio ou de télévision.

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