Orientation en moyenne montagne principes... et exercice pratique au Tessin | Club Alpin Suisse CAS
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Orientation en moyenne montagne principes... et exercice pratique au Tessin

principes... et exercice pratique au Tessiti

paces verticaux, lieux qu' on ne gagne qu' avec peine, trésors enfouis qu' il faut découvrir dans la solitude et le silence, à l' écart des chemins battus et souvent même de tout sentier.

L' apprentissage

La montagne tessinoise peut être un territoire difficile. Il faut, pour le découvrir, apprendre à le connaître, à en évaluer les obstacles et acquérir la confiance suffisante pour les surmonter. Se mouvoir dans un monde de prime abord étranger et hostile requiert une approche graduelle, de la constance, de la ténacité, ainsi que la conscience de

Des chalets inférieurs ( 1553 m ) de l' Alpe Cropia, vue sur la haute Valle di Niva. Le tracé en forêt conduisant à Valsairöu passe à gauche du vallon contenant un reste d' ava. Tout en haut à droite, brèche dans l' ombre, la Catt da Ribia

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ses propres limites. Quand l' erreur peut avoir des conséquences fatales, la prudence s' impose. Et, en même temps, on n' apprend pas sans commettre d' erreurs. L' important, donc, est de garder une marge de sécurité, ce qui signifie écouter ses peurs, être modeste et, si nécessaire, revenir sur ses pas et savoir renoncer.

Mais comment apprendre, et quels sont les instruments nécessaires?

Les premiers instruments, ce sont notre corps et nos sens. Ils nous permettent d' apprendre à observer, à découvrir les signes, les moindres traces laissées par l' homme; à évoluer dans tous les types de

terrain: pentes herbeuses raides, vastes pierriers, gros blocs, débris instables, étendues d' arbustes qui peuvent cacher des trous... Tout cela, même sous la pluie et dans le brouillard.

La recherche est celle des passages, d' une vallée à une autre, d' une alpe à une autre; donc, obligatoirement, de passages utilisés depuis longtemps. La structure du terrain est fortuite, créée à des époques lointaines par les forces naturelles; les passages choisis par l' homme, au contraire, ont leur logique pratique. C' est ainsi que même des gens qui, comme moi, ont peur du vide et ne sont pas alpinistes peuvent les trouver et les parcourir, en marchant simplement, sans devoir grimper. Il est bon de s' ini à ce genre d' expérience en compagnie de quel-

qu' un qui connaît déjà cet univers et qui sait transmettre une confiance et une sécurité qu' on acquerra soi-même peu à peu, en multipliant les sorties et en renouant avec une sorte de nature perdue. Peut-être d' ailleurs est-ce cette perte d' instinct qui crée le besoin des instruments auxiliaires devenus indispensables à notre orientation: la carte topographique, l' altimètre et la boussole...

Les instruments auxiliaires

La carte

Vallées, plaines, rivières, reliefs, rochers, forêts, végétation, lacs, glaciers, villages villes, maisons isolées, routes, sentiers: la carte montre tout, sous for-

Identifier les montagnes éloignées est à la fois un jeu et un entraînement utile à l' emploi de la boussole et de la carte. Sur cette photo prise du sommet du Gambarogno avec un puissant téléobjectif, on voit, de l' avant vers l' arrière: la crête qui mène à la Cima della Trosa; la Valle di Mergoscia; la Valle Corippo; à droite, alignés sur le Poncione di Alnasca, les Monti di Lego et les chalets de Redrisc; au fond, depuis la gauche: Pizzo di Piancòi et Pizzo della Bedéia ( Val Vegornèss ); derrière, le Poncione del Laghetto et le Pizzo Forno ( Val Chironico ); la Cima Bianca ( Val Vegornèss ); Poncione d' Alnasca et Föpia; derrière, le Madom Gross et le Pizzo Carmosino ( Val d' Efra ); dans l' ombre, le Val d' Agro.

me de reproduction symbolique de la réalité, à échelle réduite. Mais le passage imaginaire de la carte à la réalité et de la réalité à la carte n' est pas simple et nécessite un entraînement constant. Type et inclinaison du terrain, orientation de la pente, creux, bosses etc. sont indiqués par la carte au moyen de signes conventionnels, de courbes de niveau, de couleurs, de lumière et d' ombre. Le système semble clair et logique et, rationnellement, il l' est. Mais on réalise bientôt combien il est facile de se tromper lorsqu' on est confronté au difficile exercice mental consistant à passer d' une représentation graphique en deux dimensions à la vision à trois di-

Alpinisme et autres sports de montagne

mensions de la réalité du terrain, ou vice-versa. Sur la carte, une partie de la réalité connue apparaît à première vue étrange et sa compréhension demande une concentration et une attention extrêmes. Il faut repérer les points les plus élevés, trouver la ligne d' horizon, relier des points de même altitude, c'est-à-dire situés sur la même courbe de niveau, chercher des points caractéristiques sur lesquels il n' y a aucun doute, et ainsi de suite.

La boussole

Les points incertains peuvent être situés à l' aide de la boussole, l' instrument grâce auquel on peut déterminer l' angle de n' importe quel point par rapport au nord. En reportant sur la carte la direction ainsi définie, on obtiendra la ligne sur laquelle se trouve le point cherché. Restera, pour repérer celuici, à comprendre à quelle distance il se trouve grâce à l' interprétation des plans successifs du paysage qu' on a devant les yeux sous forme, par exemple, d' une alternance de chaînes de montagnes et de vallées. En moyenne montagne, la

II ne fait pas toujours beau temps. En attendant de pouvoir poursuivre sur le Lago del Pèzz, on cueille des myrtilles ou cherche du bois pour allumer le feu La Madone se reflète dans le Lago Stille

boussole sert surtout à déterminer des points éloignés tels que sommets, cols, groupes de chalets d' alpage. Dans une certaine mesure - seulement quand le terrain n' est pas excessivement raide - elle peut aider à suivre la direction de marche. Elle représente cependant toujours un utile instrument de contrôle, en combinaison avec la carte et l' alti.

L' altimètre

Au contraire de la boussole, cet instrument est toujours indispensable pour aider le randonneur à comprendre sa position, en particulier lorsqu' il ne dispose pas de points de repère évidents et dans des lieux potentiellement dangereux, par exemple qu' on sait par la carte qu' à une altitude donnée, il y a des barres rocheuses à éviter. Ces situations exigent une extrême attention, d' autant plus grande si le sentier a disparu. Ne jamais progresser au hasard, mais chercher des traces: restes de bâtiment d' alpa

gè, de murets, aulnes taillés à ras du sol, souvent cachés sous la luxuriance du recrû, étendues d' or et de rhubarbe alpine qui signalent les terrains riches en azote à proximité des étables. Chercher des passages logiques, sans craindre d' allonger le parcours. Souvent, le trajet le plus long est plus commode et plus sûr qu' un éventuel raccourci tentant.

Un exemple: le parcours de Cimalmotto au lac Alzasca

Au sud de Cimalmotto, dernier village de la Valle di Campo, s' étend une zone comprenant de nombreux lacs, intéressante à divers points de vue: comme on n' y trouve aucun refuge, elle est peu fréquentée et elle représente un territoire idéal pour se déplacer avec une tente, prendre le temps de vivre les lieux, en s' arrêtant à chaque lac. Montagne et eau. Contrastes. Lutte, conquête, fatigue. Calme, relaxation. En partant de Cimalmotto, on peut réaliser une longue traversée, d' un petit lac à un autre - lacs Pozzöi, Gelato, della Cavegna, Sfille, del Pèzz - pour aboutir aux lacs d' Alzasca et de Sascòla et descendre à Cevio ou à Linescio ( ou, de l' Al

Le feu, chaude et amicale présence après une longue journée de marche

pe Alzasca, passer dans le Val Vergelleto où se trouvent divers refuges et des alpages récemment rénovés ). La première partie du parcours est la plus simple. Jusqu' au lac Gelato ( 2161 m ), on marche sur des sentiers. A partir de ce point l' entraînement à l' orientation peut commencer, dans des terrains parfois vierges, présentant des difficultés croissantes.

De l' Alpe Gelato au Lago del Pèzz

Du lac Gelato, on parvient au Piano della Cavegna en descendant au SE cet immense pierrier qu' est la Valle del Lago. Une montée de 150 m à l' ENE sur des traces de sente mène à un très beau point panoramique à 2157 m: la vue s' étend de l' Alpe di Slille ( Alpe di Sfii sur la carte ) à l' impres Pizzo dell' Alpe Gelato et, au N, jusqu' au groupe du Pizzo Biela. Au-dessous, à l' ESE, se trou-

Alpinisme et autres sports de montagne

vent les petits Laghi della Cavegna, qu' on atteint facilement, ceux du haut à 2040 m et celui du bas à 1958 m. Un bref tronçon sur sentier conduit au Piano dei Termini. Quittant alors le sentier, on monte à l' E jusqu' à environ 1900 m et, poursuivant à cette altitude en direction NE à travers une végétation enchevêtrée, on atteint Crös della Valle. Le torrent traversé, on monte aux alpages en ruine de Valle et, après s' être élevé jusqu' à environ 2060 m, on contourne par la gauche ( W ) le point 2121. Par une descente en oblique à l' E, on atteint le lac Sfille ( « Lago » surla carte, 1909 m ). De Corte del Lago, une montée dans un raide couloir herbeux mène au point 2172 m. De cet endroit, le tronçon qui vous conduira à la Corona Stretta est bien visible. Il est utile de l' examiner aux jumelles pour étudier le tracé. La descente au Lago del Pèzz ne présente pas de problèmes. Jusqne-là la difficulté est moyenne, sans grands dangers - avec, toujours, la prudence requise. La dernière partie de l' itinéraire est celle qui exige la plus grande attention.

Du Lago del Pèzz au Lago d' AIzasca

On commence par monter dans des éboulis en direction du SE, jusqu' à l' extrémité supérieure d' une profonde et évidente entaille rocheuse. On descend ensuite par une raide pente herbeuse qu' à l' extrémité de l' arête située à côté des Fornaci d' Arnau, à 2020 m environ. On continue à cette altitude, franchit quelques ruisseaux et l'on arrive au

Les pâturages de Cansgéi Dans les endroits les plus inaccessibles, le sentier passe par des escaliers de pierre, souvent construits dans des parois à pic. Il peut être extrêmement dangereux de quitter le sentier. ( Valle di Osogna ) On peut rencontrer de la neige même en été. En moyenne montagne déjà, il faut donc toujours être équipé de manière à parer à toute éventualité

gradin suivant en montant un petit couloir herbeux. Au-dessous des rochers de l' arête N du Rosso di Ribia, on emprunte une vire inclinée qui mène à la Corona Stretta, à 2044 m.

Derrière, le passage vers l' E, qui semble d' abord évident, se perd dans un éboulis entouré de raides et épais fourrés d' aulnes et laisse le randonneur quelque peu perplexe. Les anciennes cartes indiquent une trace de sente en direction N, une quarantaine de mètres au-dessous du point 1871 m. Mais la végétation y est devenue très dense et il vaut mieux chercher à l' éviter en tirant sur la droite, à environ 1920 m. On trouve quelques dalles qu' on contourne. On arrive ainsi, par des éboulis, à l' Alpe Cropia. Un sentier, bienvenu, mène d' abord au « corte » situé à 1592 m. Si l'on a l' intention de passer la nuit en route, le lieu est idéal ( terrain moins raide qu' aux chalets à 1690 m ). Un bref tronçon de sentier non indiqué sur la carte conduit à une source d' eau. Le fond de vallée voisin est peu indiqué pour monter la tente.

On continue en descendant à la Corte di Cevio. Là, on quitte le sentier conduisant à Niva et, descendant vers le SE, on traverse d' abord une petite forêt, puis un pré et on parvient à la confluence des divers torrents issus des raides parois rocheuses s' élevant au S. ( Le nom désignant sur la carte les pentes situées au-dessus, Tre Liiinn, Trois Ava-

lanches, est tout à fait littéral. Jusqu' à la fin de l' été, en effet, on observe les restes de trois avalanches qui offrent un terrain de jeu à un groupe de jeunes chamois se donnant en spectacle dans des numéros de haute acrobatie. ) Parvenu au fond du vallon, on traverse le torrent, qu' on longe vers l' amont qu' à la cascade, à f 460 m. Là, pénétrer à gauche dans la forêt et monter tout droit jusqu' aux ruines de Valsairöu, à 1640 m. Par chance, un chasseur a récemment créé un tracé en taillant les arbustes et en marquant le chemin. Sinon, l' ancien sentier, ici, aurait entièrement disparu. Une centaine de mètres plus haut, on contourne une bande rocheuse, en se dirigeant à gauche dans le vallon, on franchit le torrent, on s' élève un peu pour revenir dans le vallon et, après avoir traversé à nouveau le torrent, on monte dans une pente herbeuse, entre des arbustes, pour gagner ainsi graduellement l' Alpe Cansgéi. A 1840 m environ, une cinquantaine de mètres au-dessus du cours d' eau, on retrouve un sentier, l' an sentier, où subsiste même le marquage rouge et blanc, désormais bien délavé. La plaine marécageuse de l' alpe est un endroit agréable, vert, reposant, plein de surprises. Des grenouilles qui plongent, des têtards, une vipère enroulée en un cercle parfait, qui semblerait presque artificielle n' était son œil mobile qui surveille et hypnotise. Une ultime montée jusqu' à la Bocchetta di Cansgéi, où l'on retrouve des sentiers filant dans toutes les directions. Le luxe! Non loin, deux lacs magnifiques, au choix: celui d' Alzasca ou celui de Sascòla.

De retour à la maison après une excursion comme celle-ci, entrouvrant les yeux, il me semble humer le parfum de la pierre, irréel, magique. Et j' ou les fatigues, et déjà j' ai envie de repartir.

Informations pratiques

Durée du parcours La course complète demande une semaine, en tenant compte du fait que l' équipement nécessaire alourdit le sac ( 15-20 kg ) et, en conséquence, ralentit la marche. Il est conseillé de ne pas faire des étapes trop longues.

Que ce soit dans l' herbe ou sur sol pierreux, on n' a pas toujours la garantie que le sentier sera visible., .sur tout le parcours Au fond de la Valle di Niva commence la montée vers Valsairöu Carte CN 1291 Bosco Gurin.

Variantes II existe diverses possibilités de sortir du parcours décrit ci-dessus, par des sentiers qui permettent de regagner la vallée: au Piano della Cavegna, aux Laghi della Cavegna, au Lago Sfille, vers Cimalmotto; au Lago del Pèzz et à l' Alpe Cröpia, vers Niva.

Un parcours sans sentier, guère difficile sans être vraiment de tout repos, permet de gagner l' Alpe di Ribia et le refuge situé à 1996 m en montant des Fornaci di Arnau à une étroite brèche ( sans nom sur la carte ) située à environ 2500 m, au SW du Rosso di Ribia ( 2541 m ). Les vastes espaces qui forment le versant opposé exigent de l' attention en cas de brouillard.

II suffit d' une ou deux marches pour franchir facilement une paroi lisse ( Val Verzasca, en direction du Monte Corgell ) Alpinisme et autres sports de montagne

Conseils pour l' orientation en moyenne montagne

Utilisation de la carte

- Se procurer cartes topographiques, boussole et altimètre avec les modes d' emploi; étudier ceux-ci attentivement et s' exercer en terrain simple et connu. S' entraîner régulièrement, lors de chaque excursion.

- Pour s' orienter dans le terrain et reconnaître les détails, il est bon d' utiliser la carte au 1:25 000; mais il est utile de disposer également d' une carte à plus petite échelle ( 1:50 000 ), pour pouvoir identifier des lieux éloignés.

- Les cartes nationales récentes comportent diverses informations à leur verso. Par ailleurs, on peut obtenir auprès de l' Office fédéral de topographie, 3084 Wabern, des brochures d' information sur les signes conventionnels utilisés sur les cartes topographiques.

- Pour savoir où aller, il faut savoir où l'on est! C' est toujours le premier point à déterminer.

- A la lecture de la carte, la représentation schématique et le rapetissement peuvent induire en erreur, en particulier lorsqu' il s' agit de portions très raides du terrain. Ainsi donc, attention: même sur une carte au 1:25 000, des rochers qui semblent très petits peuvent déjà se révéler des obstacles insurmontables.

- Il est vite fait de se tromper en lisant une carte. Ne jamais être trop sûr. Mieux vaut partir de l' idée qu' on est en train de se tromper et contrôler à nouveau en tenant compte d' un plus grand nombre de facteurs et de points qui doivent « coller » en relation les uns avec les autres.

- Chercher des points de repère connus, sûrs, et à partir de ceux-ci déterminer les autres points.

- Plus un point est éloigné, plus il est facile de se tromper dans son identification.

- La forme d' une montagne peut changer considérablement suivant l' endroit d' où on la regarde.

La boussole

- La boussole sert à déterminer des points dans la réalité et à les trouver sur la carte, ou vice-versa.

- La boussole donne une direction, c'est-à-dire une ligne. Le point recherché se situe sur cette ligne. Il faut déterminer à quelle distance il se trouve, les objets qui, sur la même ligne, peuvent éventuellement être placés devant ou derrière lui, les points plus élevés et les points plus bas.

Le maniement de l' altimètre

- L' altimètre fonctionne en relation avec la pression atmosphérique; il sert donc aussi de baromètre. Si, après un arrêt d' une douzaine d' heures au même endroit, l' altitude indiquée est descendue, cela signifie que la pression a augmenté et que la tendance est au beau, et vice-versa. Pour cette raison, il faut régulièrement régler l' altimètre, même

Excursions de fin de saison: le raccourcissement des jours exige d' être pris en compte dans la prépa- ration de la course ( Val Verzasca, montée à l' Alpe Bardughè )

durant une excursion, aux endroits dont on connaît l' altitude exacte. A défaut, faire au moins le réglage au départ de la course.

Remarques diverses

- Observer le terrain éloigné, par exemple le versant d' en face, et le confronter à la carte peut être utile pour une future randonnée. Sur place, de près, il est en effet souvent difficile de comprendre la structure du terrain et de voir les obstacles. Se rappeler que, de loin et de face, les pentes semblent plus raides qu' elles ne le sont en réalité. Des jumelles peuvent aider à voir des détails qui sinon passeraient inaperçus.

- Une brèche prometteuse n' est pas toujours praticable sur son versant opposé!

- Essayer d' évaluer à l' avance la longueur des étapes, en se fondant sur l' expérience d' autres randonnées, en tenant compte du type de terrain, d' obstacles éventuels, du poids du sac, des conditions atmosphériques, de ses capacités et de ses limites.

- En cas de mauvais temps, pluie et brouillard, il convient d' inclure à l' horaire des marges de sécuri-

té. Les raides pentes herbeuses et les passages rocheux peuvent devenir extrêmement dangereux lorsqu' ils sont mouillés. En cas de fortes pluies, un torrent tranquille peut gonfler très rapidement et devenir impossible à traverser.

- Ce qui semble faisable à la lecture de la cane ne l' est pas toujours. Le type de végétation influe fortement sur la possibilité de parcourir un terrain. Les sentiers délaissés sont rapidement envahis d' une végétation dense; et alors qu' on les perd en un instant, les retrouver peut exiger beaucoup de temps et de peine. Des éboulements récents peuvent aussi rendre le passage difficile et dangereux.

- Dans les 20 mètres qui séparent en principe deux courbes de niveau sur une carte au 1:25 000 des régions alpines ( pour le Plateau et le Jura, l' équidistance est de 10 m ), il peut se trouver des obstacles non indiqués sur la carte ( bosses, formations rocheuses ).

- Les parties rocheuses raides sont reproduites à l' aide de hachures. Dans ces zones, l' équidistance des courbes de niveau, qui sont alors tracées en

A de nombreux endroits, des sentiers qui existaient dans le passé - et qui sont parfois encore signalés sur la carte nationale - ont aujourd'hui entièrement ou partiellement disparu ( Val Bavona, montée au lac d' Orsalia )

noir, est de 100 m. Sur la base de la représentation des rochers donnée par la carte, il n' est pas toujours facile de savoir si un passage est franchissable.

- En cas d' incertitude, d' insécurité, de peur, s' ar et faire une pause. Poser le sac, explorer le secteur, la zone environnante, observer le terrain plus éloigné. Si vraiment on ne trouve aucune voie sûre pour continuer, rebrousser chemin. De nuit, il vaut mieux s' arrêter et chercher ou aménager un refuge de secours. Emporter une tente est un facteur de sécurité.

- Une radio d' alarme est un accessoire précieux en cas d' urgence.

- Ne jamais s' aventurer à l' aveuglette, sans aucune connaissance du terrain. Toujours étudier à l' avance la carte topographique, chercher à comprendre le type de parcours et les obstacles auxquels on peut s' attendre. Consulter les guides d' iti. Pour le Tessin, ceux de Giuseppe Brenna, édités par le CAS, sont une aide précieuse.

Traduit de l' italien par François Bonnet

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Seuls les guides en possession d' un diplôme du CAS valable pour l' année en cours peuvent exercer leur profession. Pour 1998, il s' agit des guides ci-dessous. Les guides détenteurs d' une patente cantonale figurent dans les listes affichées dans les cabanes, les offices du Argovie Bucheli Martin, 5620 Bremgarten Haltmeier Jürg, 5200 Brugg Rohrer Martin, 5100 Aarau Rutz Peter, 5015 Erlinsbach Siegrist Hanspeter, 5112 Thalheim Appenzell Brunner Andreas, 9063 Stein Fitzi Hans, 9100 Herisau Forster Gottfried, 9100 Herisau Fuster Beda, 9050 Appenzell Keimer Heiner, 9107 Urnäsch Rempfler Guido, 9054 Haslen Schawalder Herbert, 9057 Weissbad Schoop Hampi, 9107 Urnäsch Steininger Werner, 9056 Gais Bale Esch Hanspeter, 4448 Läufelfingen Zurfluh Hansruedi, 4123 Allschwil Berne Fasnacht Beat, 3286 Muntelier Hoedle Georg, 3812 Wilderswil Meyer Jürg, 3147 Mittelhäusern Orler René, 3012 Bern Pilloud Jean-Jacques, 3183 Albligen Wassermann Emanuel, 3067 Boll-Sinneringen Fribourg Colliard Yvan, 1619 Les Paccots Romagnoli Pierre-Alain, 1712 Tafers Studemann François, 1637 Charmey Winkler Jean-Bernard, 1752 Villars-sur-Glâne Genève Abramowski Pierre, 1223 Cologny Böckli René, 1205 Genève Carrard Xavier, 1232 Confignon Gex Romeo, 1202 Genève Hug Christian, 1201 Genève Lozeron Jean-Louis, 1203 Genève Muller Alexandre, 1253 Vandoeuvres Piola Michel, 1257 Croix-de-Rozon Rauss Alain, 1228 Aire-la-Ville Roch André, 1211 Conches Roulin Dominique, 1255 Veyrier Schaerrer Bruno, 1251 Gy-Genève Schaffter Stéphane, 1255 Veyrier Vaucher Michel, 1212 Grand-Lancy G la ris Hauser Pankraz, 8753 Mollis Pfenninger Thomas, 8777 Diesbach Schmid Hans, 8762 Schwanden Grisons Wicky Michael, 7130 Ilanz Jura Steulet Philippe, 2806 Mettembert Lucerne Brechbühl Markus, 6210 Sursee Burri Johann, 6023 Rothenburg Schnider Thomas, 6162 Entlebuch Zemp Rolf, 6289 Müswangen Neuchâtel Bionda Thierry, 2034 Peseux Gentil Michel, 2316 Les Ponts-de-Martel Montandon Pierre, 2300 La Chaux-de-Fonds Schoch Jean-Paul, 2013 Colombier St-Gall Beeler Roland, 8880 Walenstadt Bislin Josef, 9473 Gams Bolt Richard, 8873 Amden Bosch Albrecht, 9652 Neu St. Johann Brunner Andreas, 8887 Mels Fröhlich Dolf, 8640 Rapperswil Fröhlich Seth, 8640 Rapperswil Gilliand Yves, 9435 Heerbrugg Good Thomas, 8887 Mels Hungerbühler Walter, 9435 Heerbrugg Kühne Alfons, 7317 Valens Küng Reto, 9000 St. Gallen Neeracher Ernst, 9472 Grabs Pfister Rolf, 9655 Stein SG Schmed Marcel, 7323 Wangs Wächter Anton, 7323 Wangs Wälti Thomas, 9478 Azmoos Zimmermann Thomas, 8880 Walenstadt Schwyz Zürcher Franz, 8840 Einsiedeln Weber Jimmy, 6422 Steinen Weber Louis, 6422 Steinen Soleure Bordogna Silvan, 4717 Mümliswil Burger Markus, 4632 Trimbach Fetscher Walter, 4835 Murgenthal Flury Andreas, 4543 Deitingen Kölliker Ueli, 4515 Oberdorf Rempfler Armin, 4612 Wangen bei Olten Wälchli Urs-Peter, 4632 Trimbach Tessin Filippini Eugenio, 6900 Paradiso Ossola Delio, 6954 Bigorio Pini Alfredo, 6780 Airolo Saladin Hannes, 6716 Acquarossa Thurgovie Stahel Ueli, 8533 Buch Vaud Grandjean Jacques, 1831 Villard-sur Chamby Hugentobler Robert, 1077 Servion

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