Raquette à neige: veiller au respect de la faune et de la flore | Club Alpin Suisse CAS
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Raquette à neige: veiller au respect de la faune et de la flore

A propos de l' article « L' hiver redécouvert. La raquette à neige comme moyen de randonnée », 1111996 Pratiquant la raquette à neige en professionnel, j' ai lu cet article avec intérêt. J' aimerais cependant apporter quelques réflexions concernant la protection du milieu montagnard hivernal.

Une pratique de la randonnée hivernale sans discernement peut avoir des conséquences catastrophiques sur le milieu naturel. A cette saison, en effet, la faune de montagne voit ses chances de survie diminuer sensiblement chaque fois qu' elle est dérangée. Il faut savoir, par exemple, que le fait de lever un lagopède enfoui sous la neige, même si c' est une expérience et un spectacle inouïs, revient à signer l' arrêt de mort de l' animal. C' est pourquoi, de plus, les chiens n' ont rien à faire en moyenne montagne en hiver. Le chien représente un prédateur pour toutes les espèces sédentaires et son seul passage, laissant des traces odorantes, peut amener une partie de la faune à Clubführer Bündner Alpen 3 Avers ( San Bernardino bis Septimer ) par Manfred Hunziker Description des itinéraires des régions: côté sud de la vallée du Rheinwald, deux versants du col du Splügen et de la Valle di Lei, versant nord du Val Bregaglia, Val Avers et ses vallons latéraux ainsi que région entre Schons et Oberhalbstein.

Édition 1994, en allemand, 312 pages, 28 photos, 15 dessins Art. n° 140-0 Prix membre CAS Fr. 33. Prix en magasin Fr. 42. Commandes à:

Service de livraison des publications du CAS Case postale 134, 7004 Coire Tél. 081 286 90 45 devoir changer d' emplacement pour se nourrir. Et ce déplacement peut avoir de graves conséquences pour cette faune.

Les zones de transition entre la neige et l' herbe, au printemps, sont des milieux extrêmement fragiles. Des oiseaux viennent pour s' y nourrir et des plantes fragiles poussent sous le mince manteau neigeux. Il est donc impératif de ne pas piétiner ces zones.

Enfin, les reliefs de pique-nique même les plus anodins ( tels que croûtes de fromage ) doivent être repris, car certaines espèces traditionnellement transhumantes risquent de dévier de leur comportement naturel si elles trouvent facilement à manger en moyenne montagne l' hiver ( par exemple, le chocard ).

J' espère que ces quelques consignes seront suivies par tous les amoureux de la raquette, car sinon, nous courrons le risque de voir cette activité devenir sévèrement réglementée, pour limiter les dégâts.

Charles Lehmann, Bernex G E on peut supposer qu' il se répercutera aussi sur les régions de courses à ski. Suite à la nouvelle publiée dans Les Alpes 10/96 ( p.44 ), selon laquelle J+S entend promouvoir la formation aux excursions avec surf dans le cadre de la branche « Excursions à skis », je me suis procuré la feuille aide-mémoire signalée pour y chercher des indications au sujet de la façon de faire la trace de montée. La question n' y est cependant pas abordée, le résumé indiquant seulement: « Ligne de montée raide, assez directe ».

Je crains que cette injonction ne soit pas suffisante: lorsqu' une trace de skis existe déjà - en particulier en neige profonde - on ne s' y conformera probablement pas. J' aimerais donc insister auprès des responsables de J+S et du CAS pour qu' ils invitent les surfeurs effectuant les montées en raquettes à faire leur propre trace. J' estime que le terrain le permet dans 95% des cas. Si une nouvelle génération d' alpinistes d' hiver se développe et qu' on ne lui enseigne pas à respecter les traces des skieurs traditionnels, on peut s' attendre à des conflits toujours plus fréquents entre ces deux catégories de montagnards. Ce qui serait certainement la dernière chose que nous pourrions encore nous souhaiter, dans les derniers espaces montagnards encore à l' abri du suréquipement en remontées mécaniques. Albert Schmidt, Sissach BL ( trad.m

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