Une nouvelle série aux Editions du CAS. Les guides illustrés du CAS | Club Alpin Suisse CAS
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Une nouvelle série aux Editions du CAS. Les guides illustrés du CAS

Votre course préférée? Pourquoi?

La traversée Schreckhorn–Lauteraarhorn: c' était une journée parfaite. Mon guide de Grindelwald et moi-même étions en grande forme en cette fin de saison. Les conditions étaient idéales. Départ à 4 h de la cabane du Schreckhorn, lever du soleil sur le Schreckhorn, pause de midi sur le Lauteraarhorn et, dix heures après, le retour à la cabane. Le rêve!

La traversée Caciadur–Scälin–Cima dal Cantun, dans le Bergell. Une course qui a toutes les qualités auxquelles je tiens le plus: les paysages traversés sont impressionnants, solitaires, on a une vue splendide sur de longs tronçons. La longue arête rocheuse entre le Caciadur et la Cima dal Cantun est très variée, on a une certaine liberté dans l' itinéraire, la roche est un excellent granit et l' arête sommitale, en glace, est tout ce qu' il y a de plus esthétique.

La traversée du Besso au Blanc de Moming, dans le val d' Anniviers. C' est une course qui a tout pour satisfaire les alpinistes: approche assez courte, bon rocher, escalade variée et intéressante qu' on peut rallonger selon ses envies et coup d' œil extraordinaire vers les 4000 de la Grande Couronne et au-delà ( le Cervin apparaît en cours d' ascension ). Une fois arrivé au Besso, le fait d' enchaîner vers le Blanc de Moming complète à merveille l' aventure sans la rendre interminable. La descente est relativement courte et pas trop technique. Quel est votre meilleur souvenirLa dernière course, le Weisshorn, était le seul quatre mille des Alpes suisses que je n' avais pas encore escaladé. J' avais réservé 12 jours qui se sont passés dans le mauvais temps. Enfin, début septembre 2005, les cieux se sont montrés plus cléments. Le soleil s' est levé quand nous étions sur le Schlussgrat. Un quart d' heure plus tard, nous étions dans le brouillard, mais j' avais mon cliché. Un sentiment très satisfaisant.

J' ai un excellent souvenir d' une soirée à la cabane Mittellegi. Sa situation est exceptionnelle: on a le sentiment d' être dans un avion plutôt qu' en cabane. Et puis l' ambiance variait constamment: des nuages au-dessus de l' arête qui se déplaçaient pour rester bloqués contre la face nord de l' Eiger et parfois, nos ombres dans le brouillard formaient des spectres de Brocken. Enfin, un splendide coucher de soleil dans cette coulisse impressionnante. De plus, nous n' étions que quatre à la cabane, ce qui était très agréable.

Le travail de terrain m' a nettement plus intéressé que l' aspect rédactionnel. C' est en course qu' on vit les meilleurs moments. Au Besso par exemple, nous avons rencontré des conditions quasi hivernales après les chutes de neige de juillet. Les décors prenaient une allure magnifique. A chaque reprise nous nous enrichissions de souvenirs impérissables.

David Coulin Barbar a Leuthold H asler Stéphane M air e

Vie du club

Vita del club

Aus dem Clubleben

Les guides illustrés du CAS

Une nouvelle série aux Editions du CAS

Les Editions du CAS posent les jalons d' une nouvelle série, celle des guides illustrés. Le premier à paraître est un guide de haute montagne coécrit par David Coulin, Barbara Leuthold Hasler et Stéphane Maire, intitulé « Par-delà les cimes ».

Les Editions posent les jalons d' une nouvelle série: grand format ( 24330 cm ), concept innovateur et qualité supérieure seront les signes distinctifs des guides illustrés du CAS. On y trouvera une partie services avec une page entière pour chaque course, mais aussi des cartes synoptiques, des photos des itinéraires, l' indication des niveaux de difficulté ainsi que toutes sortes de renseignements utiles. Pour Hans Ott, directeur des Editions, le nouvel ouvrage s' adresse à tous ceux qui s' intéressent aux montagnes, simples admirateurs ou alpinistes actifs. De plus, il dépasse le fameux Röstigraben: le trio d' auteurs présente des courses dans toutes les régions de Suisse et le livre paraît simultanément en allemand et en français.

Pourquoi une nouvelle série?

Le charme qui émane d' un guide du CAS, dit-on, serait comparable à celui d' un recueil de lois. Pour Hans Ott, le CAS peut être fier de sa réputation de « législateur ès montagnes ». Mais il est vrai que ces guides ne transmettent pas le plaisir qui devrait être ce qui motive quiconque fait de la montagne. Cette nouvelle série a pour objectif de faire naître l' envie d' une « aventure en montagne ». Elle présente d' ailleurs des courses de difficulté modérée. Il ne faut pas, pour autant, sous-estimer les difficultés mentionnées qui impliquent, selon les cas, l' accompagnement par un guide de montagne. a Margrit Sieber, Karine Begey ( trad. ) Pour l' auteur David Coulin, le meilleur moment de la préparation du guide fut la traversée Schreckhorn–Lauteraarhorn, une course qu' il fit dans des conditions idéales Photo: màd./David Coulin

Les auteurs de Par-delà les cimes répondent à nos questions sur la réalisation du premier volume de la nouvelle série des guides illustrés du CAS

Des surprises?

Par-delà les cimes est le projet le plus complexe auquel j' aie participé jusqu' à présent: trois auteurs représentant deux cultures différentes, des traductions, des photos d' itinéraires, des cartes schématiques. En d' autres termes, d' innombrables détails à mettre en place et à discuter. Heureusement, nous nous complétions très bien dans l' équipe de rédaction: nous constituions une cordée très professionnelle et motivée au plus haut point. Il y en a eu beaucoup, surtout sur les itinéraires peu fréquentés pour lesquels je n' avais trouvé que des informations qui dataient un peu: du rocher surprenant au sens positif ou négatif du terme, le recul des glaciers, etc. La plus belle surprise était le « jardin alpin » que nous avons découvert au Tessin, près du Marchhorn, à près de 3000 m: nous ne nous attendions pas du tout à cette richesse de plantes et de fleurs et ne nous lassions pas de la contempler.

L' intérêt de la grande majorité des courses classiques présentées. Je ne les avais pas toutes parcourues, préférant souvent des itinéraires plus techniques, mais j' y ai pris beaucoup de plaisir. On peut retirer une satisfaction intense de ces courses qui ne demandent pas de prouesses techniques. La plus grande difficulté de la reconnaissance d' itinéraires?

A cause des exigences photographiques, il nous fallait des conditions bonnes, voire très bonnes. Il a donc fallu se montrer très flexibles tout au long de la saison estivale. Cela n' a été possible que grâce au soutien de mon entourage: ma famille, mon employeur et mon camarade de montagne Mike Hilzinger, qui nous a guidés et a accepté de poser pour les photos!

Ce qui m' a le plus posé problème, ce sont les conditions climatiques variables et la météo qui changeait constamment pendant l' été 2005. Combien de fois ai-je dû tout annuler le soir avant une course, appeler mes compagnons pour trouver une nouvelle date et recommencer tout le travail à zéro!

La plus grande difficulté pour moi a été la rédaction des informations pratiques concernant chaque course. Non que cela soit difficile en soi, mais c' est une tâche assez fastidieuse. Ecrire le topo d' une voie n' est pas toujours évident non plus. Il faut en dire juste assez, ni trop, ni trop peu. Tenir compte de la place à disposition n' est pas toujours très aisé.

La course préférée de l' auteur Stéphane Maire est la traversée Besso–Blanc de Moming dans le val d' Anniviers. Elle a tout pour satisfaire les alpinistes: approche assez courte, bon rocher, escalade variée et intéressante Pour l' auteure et guide de montagne Barbara Leuthold Hasler, la course la plus gratifiante est la traversée Caciadur–Scälin– Cima dal Cantun dans le Bergell: variée, solitaire et offrant une vue exceptionnelle Photo: màd./Stéphane Maire Photo: màd./Barbar a Leuthold Hasler

Sécurité, médecine, sauvetage

Sicurezza, medicina, soccorso in montagna

Sicherheit, Medizin, Rettungswesen

Plus d' accidents, mais moins de morts

Les accidents de montagne en Suisse en 2005

Les conditions climatiques de l' année 2005 étaient peu propices, limitant ainsi les activités possibles en montagne. Pourtant, le nombre d' accidents a subi une hausse marquée par rapport à l' année précédente. S' il a reculé pour la randonnée à ski, il s' est accru dans tous les autres domaines d' activité, randonnée en montagne en tête. Le nombre d' accidents mortels, lui, n' a pas augmenté 1.

Dans les Alpes suisses, l' année 2005 s' est caractérisée par un hiver froid, un été riche en précipitations et une longue période de beau temps en automne. Pendant la haute saison estivale surtout, les activités en montagne ont été restreintes, notamment par les intempéries et les inondations.

Vue d' ensemble 2

Accidents de montagne

Au cours de l' année civile 2005, dans les Alpes suisses et le Jura, 1836 personnes ont été évacuées, secourues ou dégagées après enfouissement. Ce bilan tient compte également des 48 personnes concernées par des opérations dans le Bas-Valais à partir du 1 er juillet 2005. Les chiffres du Bas-Valais ne sont pas disponibles pour l' année précédente, rendant une comparaison directe impossible. Quoi qu' il en soit, le nombre d' accidents a augmenté de plus de 20% par rapport à 2004. A l' exception de la randonnée à ski, toutes les rubriques enregistrent une hausse. L' augmentation est la plus nette pour la randonnée en montagne, avec 796 personnes concernées, soit 20% de plus que l' année précédente. La saisie des données en fonction de la cause des accidents met une fois de plus en évidence une nette augmentation des accidents dus à l'« égarement ». Les conditions climatiques peu favorables de l' été 2005 et la mauvaise visibilité y ont sans doute contribué. Quant à la gravité des dommages saisis selon l' index médical, le bilan globalement plus élevé entraîne, par la force des choses, une augmentation des chiffres. Par contre, cela ne s' appli pas aux cas mortels: ici, le total de 123 est de 16% inférieur à celui de 2004. Parmi ces cas, 22 personnes sont décédées pour cause de maladie au cours d' une activité sportive en altitude.

Accidents mortels

Quatre-vingt-seize personnes ont perdu la vie suite à 83 évènements survenus lors de la pratique de sports de montagne au sens étroit du terme 3, soit un recul d' environ 11% par rapport à l' an précédente. Rapporté aux groupes d' activité, le nombre de victimes dans les rubriques randonnée à ski et escalade a augmenté; pour toutes les autres activités, on constate une baisse. La part des femmes, de 16 personnes, c.à-d. près de 17%, a cependant augmenté. Le nombre de ressortissants étrangers victimes d' un accident mortel est légèrement inférieur à l' année précédente. Avec 43 personnes au total, les ressortissants étrangers représentent 45% des victimes d' accidents mortels ( 53% en 2004 ). Le nombre de morts par avalanche a fortement aug- 1 Des évaluations plus détaillées des accidents en montagne dans les Alpes suisses et le Jura sont dis- ponibles sur le site Internet du CAS: www.sac-cas.ch/rettung/statistiken ( uniquement en allemand ). 2 Ce compte rendu statistique se fonde sur les données et la collaboration des personnes et institutions suivantes: Hans Jaggi et Frank Roth, Secours alpin suisse; Robert Kaspar, Hans Jacomet, Werner Schnider et Paul Ries, Rega; Thierry Rät- zer, OCVS ( VSMarco Salis, Bergrettung Graubünden CAS; Bruno Durrer, Air Glaciers, Lauterbrunnen, et Société suisse de médecine de montagne; Andrea Romang, Air Glaciers Gstaad-Saanenland; Stephan Harvey et Benjamin Zweifel, ENA. Depuis le 1 er juillet 2005, les informations concernant le Bas-Valais ( Maison du Sauvetage ) sont également accessibles. 3 Dans cette statistique, sont considérés comme accidents de montagne au sens étroit du terme les cas liés à l' alpinisme classique. Les nouveaux sports de montagne ne sont inclus que si leur exercice n' exige pas de moyen de transport. On ne tient donc pas compte des accidents mortels de deltaplane, de parapente, de base jumping ou de V.T.T. Les chiffres présentés ici sont donc comparables à ceux des années précédentes.

menté alors que, pour toutes les autres causes d' accident, on constate un recul par rapport à 2004.

Activités

Courses de haute montagne

Nombreuses situations de blocage La saison estivale n' a pas été propice aux amateurs de haute montagne. Après un début de saison passable en juillet, plusieurs fronts froids au mois d' août ont provoqué des chutes de neige bien en dessous de 3000 m, synonymes de conditions très délicates. Comme l' année précédente, de nombreux alpinistes ont dû faire appel aux secours parce qu' ils étaient bloqués ou s' étaient perdus en raison du mauvais temps. Par ailleurs, on a constaté une augmentation des accidents causés par la maladie ou une chute dans une crevasse. Il y a également eu plus de cas concernant des alpinistes étrangers – 207 personnes concernées ou 65% ( 47% en 2004 ).

Accidents mortels Les courses de haute montagne ont surtout donné lieu à des chutes mortelles. Neuf des 15 alpinistes décédés suite à une chute n' étaient pas encordés au moment de l' accident. C' est ce qui est arrivé, par exemple, lors d' une course dans la région de la Bernina: une cordée de deux s' est décordée au début de la descente de l' arête Fortezza. Au lieu de suivre l' itiné marqué à travers les rochers, les deux alpinistes ont suivi sans crampons des traces assez vieilles, couvertes de quelques centimètres de neige fraîche, qui descendaient dans la face de glace à 45° environ. C' est à cet endroit que le premier a glissé, effectuant une chute de près de 200 m jusque dans la rimaye du glacier de Morteratsch. Les chutes collectives ont fait nettement moins de victimes que lors des années précédentes. Trois cas, concernant 6 personnes, ont coûté la vie à 5 d' entre elles ( contre 6 cas et 14 décès en 2004 ). Cette évolution est due principalement aux conditions de neige et de glace. Contrairement aux années précédentes – et en particulier à la canicule de 2003 – en raison des multiples chutes de neige durant l' été 2005, de nombreuses pentes sont restées enneigées plutôt que de se transformer en plaques de glace. Par contre, certains jours d' été présentaient un danger d' avalanche en haute montagne. Lors d' avalanches en terrain raide, le principal danger n' est pas d' être enseveli, mais d' être entraîné dans la coulée. Trois accidents de ce type ont causé la mort de 3 personnes pendant l' été 2005.

Courses d' escalade

Accidents dus à une chute Au total, 118 personnes ont été impliquées dans des accidents lors d' escalade en rocher, à savoir une hausse de près de 64% par rapport à l' an précédent. La cause la plus importante, une fois de plus, est la chute, avec 58 personnes. La plupart des cas ont entraîné des blessures nécessitant une hospitalisation, sans mettre en danger la vie du patient ( NACA 3 et 4 ). La répartition par type de voies est la suivante: les chutes ont concerné 19 personnes en terrain alpin, 18 dans des voies de plusieurs longueurs de type « escalade-plaisir » et 13 dans des écoles d' escalade. Comme en 2004, les situations où des alpinistes se sont retrouvés bloqués sont la deuxième cause d' in. A l' origine on trouve souvent un choix désavantageux ou erroné de l' itinéraire de descente, l' arrivée soudaine du mauvais temps ou un problème d' horaire. Les rappels ont aussi causé de nombreuses situations d' urgence, le plus souvent dues à une corde coincée.

200 m Les lieux de l' accident sur l' arête Fortezza Photo: Marco Salis Itinéraire de montée des deux alpinistes, par la voie normale balisée Lieu de l' accident, sur la glace, à l' écart de la voie Rimaye Accidents mortels Sept personnes sont décédées en pratiquant l' escalade, dont 5 lors de rappels. Une personne a continué son rappel au-delà du bout de la corde; les deux autres accidents mortels ont été provoqués par des ancrages arrachés. Dans l' un des deux cas, dans les Churfirsten, il s' agis d' un relais improvisé sur un seul point. Dans l' autre cas, dans l' Alpstein, un rappel installé dans la paroi a lâché, entraînant trois grimpeurs dans l' abîme 4. Enfin, un grimpeur a fait une chute mortelle en descendant à pied dans du terrain accidenté, et une personne est décédée en pratiquant l' escalade au Kleiner Mythen.

Courses à ski et à snowboard

Les chutes en première position Après un début d' hiver plutôt doux avec peu de neige, d' importantes chutes de neige dès la mi-janvier ont créé des conditions hivernales, sur le versant nord des Alpes en particulier. Les températures très basses ont préservé le manteau neigeux jusqu' à basse altitude. Ainsi, dans bien des régions, on pouvait descendre jusque dans les vallées à ski et ce, plusieurs semaines durant. En haute montagne également, le manteau neigeux était plus épais que les années précédentes; ainsi, les crevasses des glaciers étaient relativement bien fermées. Le nombre d' accidents a bénéficié de ces conditions favorables: au total, 159 personnes étaient impliquées, un taux de 9% inférieur à celui de 2004. La cause la plus courante est à nouveau la chute. Quant aux accidents dus à des avalanches, ils ont été bien plus nombreux que l' année précédente. Dix-huit cas au total ont touché 41 skieurs de randonnée, dont 8 groupes de 3 personnes ou plus. Accidents mortels Pour ce domaine d' activité, 19 personnes au total sont décédées ( 16 en 2004 ). La cause la plus fréquente était à nouveau les accidents d' avalanche avec 9 cas et 13 victimes au total ( 7 en 2004 ). Six de ces accidents ont eu lieu par danger marqué ( degré 3 ) et 3 par danger limité ( degré 2 ). Trois randonneurs sont décédés 4 Les circonstances et les causes de ce tragique accident seront exposées en détail dans un rapport complet, à paraître dans l' une des prochaines éditions des Alpes. tableau 1: accidents mortels en fonction de l' identité des victimes 2004 2005 2005 Nombre de victimes 108 96 100 Hommes 95 80 83 Femmes 13 16 17 Suisses 51 53 55 Etrangers 57 43 45 Membres du CAS 12 13 14 Age Jusqu' à 10 ans 0 1 1 Jusqu' à 20 ans 6 4 4 Jusqu' à 30 ans 15 16 17 Jusqu' à 40 ans 23 16 17 Jusqu' à 50 ans 20 17 18 Jusqu' à 60 ans 16 12 12 Jusqu' à 70 ans 10 17 18 Plus de 70 ans 14 13 13 Inconnu 4 0 0 tableau 2: accidents mortels en fonction de l' activité pratiquée 2004 2005 2005 Randonnée 34 32 33 Haute montagne 37 24 25 Escalade 4 7 7 Ski de randonnée 14 17 18 Hors-piste 7 6 6 Autre cause 12 1011 Course organisée 16 3 3 Course privée 70 63 66 Personne seule 22 30 31 chasseur = 4, escalade de glace = 2, via ferrata = 2, randonneur à raquettes = 2 tableau 3: accidents mortels en fonction du terrain 2004 2005 2005 Sentier de montagne 23 9 9 Gazon/éboulis 15 22 23 Rochers 12 22 23 Neige/névé/glace 52 30 31 Glacier 5 10 11 Autre terrain 1 33 Alpes 54 38 40 Préalpes 54 58 60 Jura 2 0 0gorge = 1, inconnu ( disparition2 d' une chute dans une crevasse et une personne a fait une chute mortelle en skiant.

Hors-piste

Un tiers de plus qu' en 2004 Les personnes pratiquant le hors-piste à ski ou à snowboard s' exposent à des dangers comparables à ceux qui font de la randonnée à ski. Les facteurs de risque dépendent des conditions nivologiques et du danger d' avalanche. Ainsi, en règle générale, le nombre d' accidents connaît un développement semblable dans ces deux domaines. Mais en 2005, pour ce groupe, la situation a été bien plus critique, avec 143 personnes concernées ( 36% de plus qu' en 2004 ). Les skieurs, au nombre de 96, ont été plus touchés que les snowboarders. La cause d' accident la plus fréquente est la chute. Bilan: 35 skieurs et 14 snowboarders. Tout comme pour la randonnée à ski, le nombre d' accidents d' avalanche hors-piste a augmenté avec 33 personnes concernées: 26 skieurs et 7 snowboarders.

Accidents mortels Quatre skieurs et un snowboarder ont perdu la vie hors-piste en raison d' une avalanche et un snowboarder est décédé des suites d' une chute dans une crevasse.

Randonnée en montagne

Tombés, égarés, bloqués Dans ce groupe d' activité, 795 personnes ont été impliquées dans un accident en 2005. Cela correspond à une augmentation de 20% par rapport à 2004, et à 43% des cas d' urgence en montagne. La cause la plus fréquente est la chute, avec 316 per- Après les chutes de neige du mois d' août, les conditions sur les glaciers étaient excellentes en septembre. Arête sud du Mönch Photo: Michael Röthlisber ger foudr e tableau 4: causes des accidents mortels 2004 2005 2005 Chute 84 56 59 Chute dans une 2 7 7 crevasse Rupture de corniche 2 0 0 Chute de pierres 2 1 1 Chute de glace 3 0 0 Foudre 0 0 0 Avalanche 13 24 25 Blocage/épuisement/ 1 3 3 égarement Autre cause 1 55inconnue = 3, disparition = 2 sonnes dont les jours n' ont, pour la plupart, pas été mis en danger mais qui ont dû être hospitalisées ( NACA 3 ). Par rapport à 2004, bien plus de personnes se sont trouvées en difficulté parce qu' elles étaient perdues ou bloquées. La plupart d' entre elles n' étaient pas blessées et ont pu être sauvées. Ces situations peuvent avoir différentes causes: l' arrivée du mauvais temps et une diminution de la visibilité, la tombée de la nuit, la fatigue, des conditions défavorables ( glace sur les chemins ) ou un équipement inappro-prié. Lorsqu' on part en randonnée, c' est généralement sans matériel technique. On se trouve donc très vite dans une situation sans issue – que ce soit par fatigue ou parce qu' on a commis une erreur. Un exemple: un randonneur voulait escalader le Piz da la Margna depuis Maloja, par le val Fedoz, et poursuivre par le versant est et l' arête nord-est. Le temps était changeant, froid et venteux. Dans le large bassin glaciaire au pied du sommet, il a perdu le sentier et suivi des marquages jaune-rouge indiquant les limites d' une zone de protection de la faune. Le terrain était de plus en plus escarpé. Arrivé sur un promontoire rocheux, il ne pouvait plus ni avancer, ni reculer. Il a alors appelé les secours par téléphone. Le sauvetage du randonneur, qui souffrait d' hypothermie en raison du vent froid, a pu s' effectuer malgré des conditions très délicates, au moyen de treuillages. Une cause de difficulté assez courante s' agis de la randonnée de montagne est la maladie. Cent onze randonneurs ont dû appeler les secours pour cette raison. Seize d' entre eux étaient morts à l' arri des sauveteurs, suite à une affection cardiovasculaire pour la plupart.

Accidents mortels Trente-deux personnes au total ont perdu la vie en pratiquant la randonnée de montagne ( 34 en 2004 ). La grande majorité des évènements étaient des chutes, qui ont provoqué 27 accidents mortels ( 33 en 2004 ). Onze de ces personnes sont décédées d' une chute sur un chemin et 16, dans un terrain sans sentier.

Autres activités

Définition Cette rubrique regroupe les cas liés à des activités qui correspondent aux critères définissant les sports de montagne ( à savoir se mouvoir par ses propres forces et sous sa propre responsabilité ) mais ne sont pas des sports de montagne traditionnels. Certaines de ces disciplines ont connu un développement très rapide en quelques années seulement. Dans ce cas, en règle générale, il y a beaucoup d' acci pendant la phase d' expansion. Cela est dû à la forte augmentation des acteurs concernés et au temps qu' il faut pour que les « règles du jeu » s' établis, notamment concernant la gestion des dangers de la montagne.

V.T.T ., via ferrata, raquettes Comme l' année précédente, les cas d' ur les plus fréquents sont des accidents de V.T.T. A l' exception d' un cas de maladie, tous les vététistes concernés ont été victimes de chutes exigeant souvent une hospitalisation ( NACA 3 et 4 ). L' en actuel pour les via ferrata dans les Alpes suisses a aussi des conséquences: 42 ferratistes se sont trouvés en situation délicate ( contre 14 en 2004 ). Trente quatre d' entre eux – près de 80n' avaient pas subi d' accident mais étaient bloqués. Deux personnes ont fait des chutes mortelles, dont un garçon de 13 ans au cours d' un camp de vacances. Les randonnées à raquettes ont aussi suscité plus d' accidents qu' auparavant: 12 personnes en 2004 contre 23 en 2005. Quinze de ces personnes ont pu être ramenées saines et sauves par les secours: elles étaient bloquées ou perdues. Deux randonneurs à raquettes ont été ensevelis par une avalanche et l' un d' eux est décédé. Deux personnes ont appelé les se- Lors d' un rappel, la plus haute concentration est de mise pour éviter les fausses manipulations Les randonnées à ski peuvent aussi comporter des passages délicats. il ne faut pas sous-estimer le danger de chute dans ces circonstances cours pour cause de maladie, une parce qu' elle était tombée dans une crevasse et une autre suite à une chute. Pour deux autres incidents, les données ne sont pas disponibles.

Activités sportives – méthodes de sauvetage – prévention

Les loisirs qui rapprochent l' homme de la nature, notamment en montagne, sont très prisés de nos jours. On ne se limite plus aux sports de montagne traditionnels tels la randonnée à pied ou à ski, l' alpinisme et l' escalade: de nouvelles disciplines apparaissent constamment. Peu considérées, voire accueillies avec condescendance par les alpinistes « sérieux » au départ, elles développent rapidement une dynamique interne et deviennent de véritables phénomènes de mode. Cette évolution a des répercussions en termes d' accidents et de situations d' urgence, exigeant une réaction de la part des organisations de sauvetage. Ainsi, il y a quelques années, de nouvelles techniques ont été mises au point pour sauver des parapentistes bloqués dans des arbres ou des câbles de remontées mécaniques. Ces développements s' effectuent en parallèle avec le perfectionnement des méthodes de sauvetage pour les sports de montagne traditionnels. Aujourd'hui, de plus en plus souvent, on doit rechercher des randonneurs à raquettes perdus dans le mauvais temps ou évacuer des groupes de ferratistes bloqués dans une paroi. Le CAS, en tant qu' association sportive, est également confronté à la problématique de la prévention, donnant lieu par exemple à des directives pour les via ferrata, des règles de comportement pour canyoneurs ou des cotations pour la randonnée de montagne et les courses à raquettes. Le club fait preuve d' un grand engagement, contribuant avec compétence à l' amélio de la sécurité dans la pratique des sports de montagne. a Ueli Mosimann, Secours alpins du CAS 5 5 La présente statistique et le rapport sur les accidents de montagne en Suisse visent, en priorité, à fournir les données nécessaires pour la prévention et le sauvetage. Ce travail est rendu possible grâce au soutien des organisations de sauvetage et du CAS. L' auteur tient à remercier toutes les institutions et les personnes impliquées.

dans les Alpes suisses également, la via ferrata est de plus en plus à la mode. il ne faut pas pour autant en sous- estimer la difficulté. ici, la ferrata d' Allmenalp Au cours d' une randonnée en montagne, les terrains couverts de neige exigent une prudence particulière. La neige peut rendre la progression beaucoup plus difficile et si elle est dure, les randonneurs risquent de glisser Photos: Ueli Mosimann

Voies et sites nouveaux

Vie e siti nuovi

Neue Routen und Gebiete

Un Eldorado de la grimpe méconnu

Escalade dans les Sommêtres

Les Sommêtres, au fin fond des Franches Montagnes ( JU ), offrent d' innom possibilités d' escalade. Les grimpeurs chevronnés peuvent y pratiquer une des plus longues ascensions de la région en parcourant l' arête ( III+ ) ou s' essayer à l' une des innombrables voies de la face sud ( 7 c max. ). Les débutants préféreront les secteurs « Cabane » et « Spigolo ». Il y en a pour tous!

Comme ses grandes sœurs valaisannes, l' arête des Sommêtres est jalonnée d' obstacles baptisés selon l' imagination de leurs conquérants. Ainsi, on y trouve le col des Fous, la Petite Javelle, le Pic du Theusseret 1, l' Aiguille de la Varappe, le Rasoir ou encore le Petit Cervin! Cinq cent mètres plus bas, au fond d' un paisible vallon boisé, serpente le Doubs. Sur ce parcours, arêtes vertigineuses, haltes rafraîchissantes sous les sapins du versant nord, ressauts et passages techniques en marche rythment l' escalade. Les possibilités d' assurages naturels, tels que béquets ou arbres, sont multiples et l'on peut quitter l' arête facilement entre certains ressauts. Considérée comme une des plus belles courses du Jura, l' arête des Sommêtres mérite largement le détour.

Un peu d' histoire

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