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Variations des glaciers

Remarque : Cet article est disponible dans une langue uniquement. Auparavant, les bulletins annuels n'étaient pas traduits.

JPar Wilhelm Jost

Le Musée alpin de Berne a tenté, dans une exposition spéciale, de représenter les variations glaciaires. Nous voudrions tout d' abord rappeler aux alpinistes les effets de l' été exceptionnel 1947 — qui se répète en 1949 — sur les glaciers des Alpes.

Les observations de l' Institut central de météorologie ( MZA ) montrent que la sécheresse de l' été 1947 a affecté particulièrement le Jura et le Plateau suisse, tandis que la majeure partie des Alpes centrales, si elle a enregistré une somme de précipitations un peu au-dessous de la moyenne, n' en a pas beaucoup souffert. Les paysans ont engrangé une belle récolte de foin. D' autre part l' insolation et la température de l' air ont été, aussi dans les Alpes, bien au-dessus de la moyenne. Celle-ci a dépassé la norme de 3° C au Ssentis ( 2500 m .) et au Gothard ( 2100 m .), de 2,5° à Davos, de 2,8° à Sion. Il en résulta que même dans les hautes altitudes les précipitations eurent lieu sous forme de pluie au lieu de neige. Ces deux faits, haute température de l' air et forte insolation furent les deux facteurs qui ont déterminé une fonte exceptionnelle des névés et des glaciers. A la fin de juillet, le Glacier d' Unteraar montrait dans le voisinage de FAbschwung une ablation quotidienne par fonte de 1 décimètre. Ceci confirme les observations de Lindhohn à Davos et de Maurer, selon lesquelles l' ablation est due pour les 65—70% aux rayons solaires. D' après les mensurations de Flotron au Glacier d' Unteraar, l' ablation annuelle fut de plusieurs mètres d' épaisseur. Celles de Haefeli et Kasser au Glacier d' Aletsch indiquent que la limite du névé est remontée de 3000 à 3200 m. en été 1948 elle était à 2800 m. Ces deux observateurs estiment que durant l' année hydrologique 1946/47 la diminution des glaces et des névés, pour les Alpes suisses, se monte à 3,4 milliards de m3, ce qui représenterait une colonne de glace de 1 km. de diamètre sur 4300 m. de hauteur, et dont la fonte pourrait alimenter pendant une année un fleuve débitant 100 m3 par seconde ( le débit de l' Aar à Thoune est de 110 m3 seconde ).

Le glacier est nu jusqu' aux névés supérieurs; sa surface est érodée; la poussière et les petits cailloux s' y enfoncent. Par contre, les couches plus épaisses de détritus retardent la fonte. Les gros blocs créent des tables de glacier. Toutes les crevasses sont béantes. Là où elles manquent, la surface est ravinée par une multitude de rigoles d' eau de fonte qui se réunissent en ruisseaux et finissent par s' engouffrer dans un puits de moulin ou dans une crevasse.

Telles sont les constatations que le montagnard attentif a pu faire, et bien des questions lui seront venues à l' esprit. Tout d' abord, quelle est la cause de cette température et de cette sécheresse exceptionnelles. Dans ses Annales 1947, le MZA a comparé les moyennes des pressions barométriques estivales des 20 dernières années avec celles de 1947. Il résulte de cette comparaison que durant ces 20 années les pressions étaient distribuées de telle façon qu' elles valaient à notre pays une prédominence marquée de courants humides, tandis que pendant l' été 1947 une zone de hautes pressions empêcha constamment l' afflux des vents maritimes tièdes et humides et amena presque Die Alpen - 1949 - Les Alpes34 uniquement de légers vents d' E ( bise ). Cette masse subtropicale d' air chaud est peu transparente, fortement opalescente, ce qui fit que de Berne, malgré un ciel tout à fait serein, la chaîne des Alpes demeura invisible pendant des semaines. Grâce à des troubles passagers de la situation atmosphérique, des courants polaires humides purent se couler le long de la crête des hautes pressions vers les Alpes orientales où elles apportèrent quelques précipitations ( il y a eu des inondations en Autriche pendant l' été 1949 ).

1850—1950. Si l'on considère une période plus longue, on remarquera qu' en 1850 tous les glaciers alpins avaient atteint un développement relativement considérable, et qu' en général ils n' ont cessé depuis lors de se retirer. Les variations qui se sont produites au cours de ces cent années, telles que la crue de 1910-1925, ne sont que des épisodes, et n' ont jamais affecté tous les glaciers d' une région. Pour ne citer que quelques exemples, les glaciers d' Aletsch et de Hûfi ont atteint leur plus grande longueur en 1850, celui du Gorner en 1867, celui d' Unteraar en 1870, ceux des Alpes orientales en 1850 à 1856. La limite de 1850 est bien visible encore aujourd'hui; elle est marquée par une ligne séparant les terrains de débris, ou les rochers de teinte claire ,'revêtus d' une maigre végétation, d' avec des terrains de teinte plus foncée qui sont restés plus longtemps libres de glace. Au recul des glaciers correspond naturellement un affaissement des plateaux neigeux et une forte denudation des côtes rocheuses. Cette denudation a également touché les sommets ( voir le Titlis ) et a certainement dû frapper les alpinistes d' âge mûr.

Comme on le pense bien, ces variations ont été étudiées de plus près sur les glaciers qui — tels que ceux de Grindelwald — descendent jusque dans le voisinage des régions habitées en permanence. Dans les Alpes centrales, les glaciers du Hasli ont été observés avec précision par la Commission du Glacier du Rhône, par Flotron et le Dr Ksech pour le compte de la Société des Forces du Hasli. Les mesures du Glacier du Rhône ont été commentées par P.L. Mercanton dans le grand ouvrage, consacré à ce glacier qui, de 1856 à 1912, a reculé d' au moins 1300 m ., tandis que sa superficie diminuait de 240 ha ., soit du 9,5 %, et son volume de 315 millions de m3. Des intéressants travaux de Kœch et Flotron, gracieusement mis à notre disposition par les Forces du Hasli, il résulte que depuis 1860-1870 le bassin du Glacier de l' Ober a perdu le 35 % de sa superficie en glacier et névé, celui d' Unteraar 20 %, celui du Gauli 21 %. La perte en volume, pour la même période est de près de 50 % pour les Glaciers d' Oberaar et du Gauli, et de 33 % pour l' Unteraar. D' après les calculs de Flotron, le Glacier d' Unteraar a perdu, seulement dans la section comprise entre le profil transversal Grunerhorn-Wildläger et le front, 168,4 millions ms de glace.

Des constatations analogues ont été faites par Morawets dans les Alpes orientales. Dans le massif du Venediger, dont les neuf glaciers principaux, tous dépassant 500 ha, représentent le 56 % de la surface glaciaire, elles accusent pour la période 1880-1930 une diminution de surface de 15%. Le Glacier de Pasterze, orienté au SE, a perdu 23 % de sa superficie.

Les observations conduites depuis nombre d' années par la Commission suisse des glaciers, et qui sont publiées régulièrement dans Les Alpes, révèlent nettement, elles aussi, un recul général des glaciers.

1600—1850. Les données historiques, les documents iconographiques et des constatations de faits nous apprennent que de 1600 à 1850 les glaciers des Alpes étaient relativement fort étendus. Les plus fortes crues, sur lesquelles nous sommes renseignés entre autres par les inondations causées par le lac de Mattmark, se placent en 1600 et en 1820; elles ne furent guère inférieures à celle de 1850. Dans les temps historiques, c' est en 1600 que la plupart des glaciers des Alpes orientales et quelques-uns des Alpes centrales atteignirent leur plus grand développement. Ce fut également le cas de ceux des Alpes occidentales. La limite des neiges devait se trouver 100 mètres plus bas qu' actuellement. Avant 1600, les glaciers alpins furent pendant plusieurs siècles moins étendus que de nos jours.

Les plus anciennes données authentiques concernant les glaciers se rapportent à la crue de 1600 qui poussa le front des glaciers jusque dans les localités habitées. C' est la première fois que, dans les temps historiques, les glaciers ont bouleversé directement les conditions de la vie humaine. Ceci s' applique surtout aux glaciers de Grindelwald, de Chamonix et de la vallée de Bagnes. Mais d' autres faits transmis par la tradition, et qui doivent être interprêtés avec les précautions critiques indispensables, fournissent les preuves d' un changement du climat alpin. Il est certain qu' au moyen âge, dans les cantons primitifs, les cultures étaient plus étendues qu' aujourd. Dans la vallée d' Uri, on trouvait de la vigne jusqu' à Silenen et Erstfeld. D' après Kiem, Obwald produisait beaucoup de céréales; Sarnen, Sächseln et Lungern avaient établi la dîme du blé; même dans le Melchtal on pratiquait l' agriculture. Le passage de l' économie agricole à l' économie alpestre, de l' agriculture à l' élevage, qui apparaît dès la fin du moyen âge et s' accentua fortement à partir de 1600 malgré les mesures de protection prises par l' Etat en faveur de « celui qui va aux champs », a eu certes des causes nombreuses et diverses, mais le changement de climat a sans doute beaucoup contribué à cette évolution.

D' autres preuves effectives du changement de l' état des glaciers nous sont fournies par la flore et par la forme des moraines. Au point extrême de l' extension glaciaire du 17e siècle, les moraines frontales sont généralement plus larges, plus massives, plus travaillées par les agents atmosphériques et recouvertes d' une végétation plus dense. On y voit des blocs plus gros que sur celles laissées par les crues de 1820 et 1850, ce qui indique une. forte crue succédant à une longue période de rétrécissement.

Les troncs laissés à jour à la suite du retrait du Glacier de Findelen montrent que d' anciennes forêts ont été recouvertes par le glacier lors de ces. crues. Toutefois la preuve la plus stricte que jusqu' à 1600 les glaciers furent pendant de longs siècles moins étendus que de nos jours, c' est que la langue actuelle du Glacier d' Unteraar, jusqu' au Brandlamm supérieur, repose sur des matériaux morainiques charriés et des alluvions fluvio-glaciaires de même nature et de même importance — 50 mètres environ — que ceux de l' Aarboden.

Mentionnons enfin que les recherches de la géobotanique ont établi qu' il y a des milliers d' années la limite des forêts se trouvait à 300-400 m. plus haut qu' aujourd.

L' exploration des montagnes des autres continents a montré que les variations glaciaires, aussi bien celles des époques préhistoriques que celles des temps modernes ne sont pas un phénomène limité aux Alpes, mais qu' elles se produisirent dans toutes les régions et dans toutes les zones du globe à peu près simultanément. Tant au Caucase que dans l' Himalaya, de même que dans les Andes de l' Amérique du Sud, les glaciers ont rétrogradé au cours du siècle dernier.

Le Glacier Ekip Sermia dans le Quervainshavn, qui en 1912 étendait dans la mer un front de 8 km ., a, d' après les observations de l' expédition française de 1947, reculé de 2 km. en 35 ans, et son front marin s' est raccourci de 3 km. environ.

1910-1925. Un épisode et une « expérience ».

La question brûlante est maintenant celle-ci: Quelles sont les causes des rythmes remarquables de la glaciation terrestre? Il n' est pas possible actuellement de donner une réponse à cette question. Par contre, tout le problème peut être quelque peu éclairci. Il est évident que l' existence des glaciers est conditionnée par deux facteurs fondamentaux:

a ) les précipitations sous forme solide, b ) les effets de l' ablation par fusion.

Les variations des glaciers seront donc toujours fonction de l' un ou l' autre, ou de l' un et l' autre de ces facteurs qui, de leur côté, sont fonction des faits climatologiques. Les causes des modifications du climat susceptibles de produire des variations et même des périodes glaciaires sont soit de nature astronomique — variations de l' intensité rayons solaires correspondant à des modifications de l' état physique du soleil ou aux variations périodiques de l' orbe terrestre —, soit de nature tellurique, c'est-à-dire qu' elles ont leur origine dans notre globe même — déviation des pôles, dérivation des continents, changements des courants marins, du niveau des mers, etc. Il faut aussi considérer que les variations de la glaciation réagissent à leur tour sur les causes qui les déterminent. Enfin il faudrait tenir compte des conditions locales qui, dans chaque cas particulier, peuvent modifier les effets des causes générales. Tous ces problèmes ont été longuement étudiés; aucune des périodes climatériques proposées ( Bruckner, Wagner ) n' est satisfaisante. Nous manquons aujourd'hui encore de données météorologiques sûres, particulièrement pour les hautes altitudes. Les sciences sont trop jeunes de milliers d' années. En fait, le recul des glaciers au cours des cent dernières années n' a pas encore reçu d' explication satisfaisante.

Il est d' autant plus important que les petites « expériences » de la nature, telle que la crue passagère de 1910-1925, soient étudiées et utilisées le mieux possible. A cette époque, il y avait bien dans les Alpes les observatoires de Hochobir, 2044 m ., du Saentis, 2500 m ., de la Zugspitze, 2964 m ., et de Sonnblick, 3106 m ., mais celui du Jungfraujoch n' était pas encore créé. Les données météorologiques fournies par ces hautes stations ont pu être confrontées et combinées avec les observations glaciologiques et hydrographiques sur le mouvement des glaciers, les crues et l' ablation, l' écoulement et l' évaporation, etc. On a ainsi découvert que le chiffre annuel des glaciers en crue, exprimé en pour cent de tous les glaciers observés, est en raison inverse de la température moyenne des mois d' été dans les hautes stations.

Un graphique de Kuhn ( MZA ) confirme la supposition naturelle, que les années humides amènent une forte augmentation des névés, tandis que cette augmentation est faible dans les années sèches. Des recherches plus poussées ont démontré en outre que les effets d' une forte insolation et de températures estivales élevées dépassent ceux des plus fortes précipitations, de sorte que les étés humides et frais favorisent la crue des névés, tandis que les étés secs et chauds les amoindrissent. La température hivernale ne joue qu' un rôle insignifiant. Les recherches de Hess montrent clairement que le climat humide et froid qui a prédominé en Europe de 1900 à 1918 a eu pour conséquence un avancement général des glaciers des Alpes suisses et orientales de 1910 à 1925. La poussée du front glaciaire ne survient que plusieurs années après les modifications du climat qui la déterminent, car il faut un certain temps jusqu' à ce que la glace emmagasinée dans le névé nourricier parvienne à l' ex du glacier. Ce temps diffère pour chaque glacier. Les grands fleuves de glace à pente douce ne réagissent que très lentement; tandis que les glaciers très inclinés, avec une langue terminale étroite et peu étendue, sont très actifs. Ce comportement individuel de chaque glacier sous les variations du climat peut amener, dans un même massif montagneux, des différences déconcertantes. Le Glacier supérieur de Grindelwald, par exemple, fut à un certain moment en pleine crue, tandis que son frère et voisin immédiat, le Glacier inférieur, était encore en recul. Le Glacier du Rhône a participé à la poussée de 1910-1925, mais non pas le Glacier d' Unteraar. Seules les modifications importantes du climat, soumises à un rythme séculaire, influencent tous les glaciers d' un massif; les variations moindres, qui sont comme superposées aux autres, n' agissent que sur certains glaciers. Et le comportement variable de chaque glacier est conditionné, pour ce qui est des précipitations et de l' insolation, par son exposition. Bien des chaînes de montagnes constituent une frontière météorologique: le versant exposé aux vents maritimes reçoit de fortes précipitations; l' autre versant est sous l' influence du fœhn et reste plus sec — on le remarque même dans le Jura. Les vallées fermées, comme celle du Rhône en Valais, sont particulièrement pauvres en pluie. On constate les mêmes différences entre l' adroit et le revers. Les facteurs résultant de la configuration orographique sont au moins aussi importants que les conditions météorologiques: l' altitude, l' inclinaison de la surface glaciaire, les paliers, les bassins d' accumulation, la forme, la dimension et la profondeur des névés nourriciers par rapport à la langue du glacier, etc. Etudier tous ces facteurs en particulier et leur influence, telle est la grande tâche future des sciences: glaciologie, météorologie, climatologie, hydrologie.

L' importance hydrologique et économique des glaciers a augmenté considérablement, surtout pour notre pays. Ils constituent une énorme réserve d' eau alimentant le cours des fleuves. L' ingénieur Kasser, de l' Institut hydrologique de l' ETH, a fait une étude comparative du cours de l' Emme, dont le bassin ne contient aucun glacier, et de celui de l' Aar, où ils sont nombreux, et a représenté les résultats du recul glaciaire du 19e siècle dans le district d' Aletsch. Ces beaux travaux parlent d' eux.

Personne n' ignore l' importance des glaciers — houille blanche — dans la production d' énergie électrique, secteur économique où la demande ne cesse de croître. Les torrents glaciaires remplissent pendant l' été les bassins d' accumulation qui participent à la production d' une bonne part de l' énergie en hiver. Ceux des Forces du Hasli représentent une réserve d' énergie de 320 millions de kWh; elle atteindra 400 millions de kWh lorsque les travaux en cours seront achevés. Non seulement en hiver, mais encore durant des étés très secs et très chauds comme celui de 1947, les torrents d' eau de fonte permettent de suppléer au déficit des rivières non glaciaires. D' après Kœch, la quantité d' eau dérivée du lac du Grimsel en 1946/47 a dépassé de 17% la moyenne des années 1918-1947. Ce surplus d' énergie a permis de venir en aide aux forces électriques déficientes de la Suisse orientale. C' est la raison pourquoi, depuis des dizaines d' années, les Forces du Hasli se sont intéressées à tous ces problèmes de glaciologie, et leurs magnifiques travaux et études dans ce domaine ont aussi servi les sciences. Actuellement l' EOS poursuit en Valais des études étendues en vue de ses futurs aménagements. Enfin n' oublions pas les bisses, « eaux sacrées », et leur rôle dans l' agriculture et la viticulture. Dans maintes régions du Valais, les récoltes dépendent principalement des possibilités d' irrigation, aussi ne ménage-t-on ni l' argent ni la peine pour l' assurer.

Sans doute les glaciers ont aussi leurs revers de médaille, qui se manifestent aussi bien par leurs crues que par leur recul. Les torrents enflés recouvrent les pâturages de débris et emportent les chemins. Lors de l' éboule de l' Altels en 1895, des millions de m3 de glace et de blocs détruisirent le pâturage et la forêt de Spitalmatt ( Gemmi ), tuant 6 personnes et 170 têtes de bétail. A plusieurs reprises le Glacier de Bies a détruit ou endommagé le village de Randa. Celui d' Allalin, en barrant la vallée, créait un lac qui, rompant sa digue, a maintes fois dévasté la vallée de Saas. Ce sont là quelques catastrophes typiques causées par les glaciers dans les Alpes. ( On pourrait y ajouter celles de la vallée de Bagnes. ) Il est assez rare chez nous qu' il se forme dans le glacier même des amas d' eau considérables ( Märjelen ) pouvant déterminer par leur rupture des inondations dévastatrices. Dans les Cordillères Blanches du Pérou, ces lacs glaciaires ( lagunes ) ont produit de terribles catastrophes. Le 13 décembre 1941, un tiers de la ville d' Huaras fut détruit par la rupture d' une digue morainique; plus de 6000 personnes perdirent la vie.Traduit et adapté pap L s )

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