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Les variations des glaciers suisses 1957

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PAR A. RENAUD

Avec 6 illustrations ( 232-237 ) et 2 croquis L' ENNEIGEMENT ALPIN 1956/57 L' automne 1956 fut marqué par une brusque arrivée d' air froid au début d' octobre et le premier enneigement qui s' ensuivit au nord des Alpes ne disparut plus au-dessus de 2500 m. Les mois de novembre et de décembre furent très secs. Le sud des Alpes ne reçut la première neige qu' à la fin de l' année et au début de janvier 1957. Au milieu de l' hiver, l' enneigement était partout déficitaire. Mais le mois de février, anormalement chaud ( de 1 à 2 degrés sur les sommets des Alpes et de 3,5 à 4 degrés au pied sud des Alpes ) marqua un changement de régime qui apporta de très fortes précipitations, compensant le déficit des mois précédents.

Il est intéressant de remarquer, une fois de plus, à quel point les hivers se succèdent sans se ressembler: après février 1956 qui battit les records de froid, février 1957 lui fut tout opposé, et l'on ne note que trois fois par siècle environ une température aussi élevée à cette époque. Le mois de mars fut encore plus chaud et marqua, au Säntis, à l' altitude de 2500 m, une moyenne dépassant la normale de 5,1 degrés. Au sud des Alpes, il fut aussi chaud qu' un mois d' avril normal. Comme, d' autre part, le mois de mars n' apporta guère de précipitations, les maxima d' enneige du 25 février au Gotthard ( 245 cm ) et au Weissfluhjoch ( 221 cm ) ne furent plus dépassés. Au Säntis, le maximum de 365 cm ne fut atteint, par contre, que le 8 mai. Ces valeurs d' enneige sont plutôt modestes.

On se rappelle les gels catastrophiques des 5 au 10 mai 1957 ( —9,2 degrés le 8 mai à Payerne à 0,5 m du sol ), dus à une invasion d' air polaire qui se renouvela encore à la fin du mois. Avec une température moyenne inférieure de 2 à 2,5 degrés à la normale, le mois de mai 1957 fut le plus froid depuis 1939.

Au-dessus de 3000 m, l' enneigement alpin progressa encore pour atteindre le maximum vers le début de juin. Le réchauffement estival débuta très brusquement à fin juin; mais dès le 10 juillet, et jusqu' à fin septembre, les températures marquèrent à nouveau des valeurs normales, voire inférieures à la normale. Ces conditions compensèrent en quelque sorte l' insuffisance de l' en hivernal. En effet, la fonte estivale fut plutôt faible et on nota même, çà et là, en haute montagne des chutes de neige en juillet et août, dont la fonte incomplète laissa un résidu positif d' accumulation.

Dans Vensemble, à la fin de Vannée nivologique 1956j57, l' enneigement alpin fut supérieur à la moyenne et favorisa l' alimentation des glaciers.

Les résultats détaillés qui figurent dans les tableaux annexes nous ont été aimablement communiqués par:

M. P. Kasser pour le Jungfraufirn, M. W. Kuhn pour les Clarides et le Massif de la Silvretta, la Compagnie du chemin de fer de la Jungfrau pour Eismeer.

1 Observations annuelles publiées par la Commission des Glaciers de la Société helvétique des sciences naturelles avec la collaboration du CAS ( 78e rapport ).

Il y a lieu de relever l' effort fait par la Station Centrale Suisse de Météorologie ( MM. Kuhn et Schüepp)1 et l' Institut fédéral pour l' étude de la neige et des avalanches au Weissfluhjoch sur Davos ( M. Zingg ) pour compléter et améliorer les observations des Clarides et du massif de la Silvretta. Ces régions d' observations deviennent grâce à eux de véritables terrains d' étude dont la nivologie profitera grandement, nous en sommes persuadés.

Dans la région supérieure du Glacier d' Aletsch, le réseau des balises d' enneigement aménagé conjointement par la Commission des Glaciers et l' Institut d' Hydrologie ( VA WE/ETH ), dirigé par M. Kasser, continue à fournir des renseignements particulièrement complets sur le régime des névés. La balise P3 sur le Jungfraufirn, dont nous publions chaque année les indications qu' elle fournit, montre pour 1956/57 une accumulation de 2,3 m bien inférieure à la valeur admise jusqu' ici comme représentant l' apport minimal assurant l' équilibre stationnaire. Or, malgré cela, le niveau de la surface du névé y est remonté de 0,7 m, ce qui révèle fort clairement la complexité de ces phénomènes. A notre avis, on peut supposer que ce relèvement résulte de l' accumulation relativement élevée des années précédentes dans les régions situées en amont de P3.

Les avalanches de l' hiver 1956/57 ont fait 12 morts, la plupart en haute montagne. M. Zingg, de l' Institut fédéral pour l' étude de la neige et des avalanches au Weissfluhjoch sur Davos, à qui nous devons ces renseignements, rappelle notamment les graves accidents du Piz Sol et de Basse-Nendaz qui firent 5 morts le même jour ( 24 février ) et celui du Glacier du Pers ( 19 février ) qui atteignit les participants d' un cours alpin d' hiver.

CHRONIQUE DES GLACIERS 1956/57 Dans le cadre de l' Année Géophysique Internationale qui a débuté le leer juillet 1957, les observations sur l' état des glaciers suisses ont été effectuées avec une ampleur inaccoutumée. Il importait, en effet, de relever la position des fronts de tous les glaciers observés antérieurement avec plus ou moins de régularité. Les conditions météorologiques exceptionnellement favorables de l' automne 1957 ont considérablement favorisé l' exécution de ce plan, et, grâce aussi au zèle de nos collaborateurs, le nombre des glaciers observés a été particulièrement élevé.

Les instructions pour les observateurs que nous avions élaborées en 1956 ont amélioré de nombreux contrôles: de nouvelles bases ont été aménagées plus près des fronts, et, pour beaucoup de glaciers, l' altitude du point le plus bas de la langue a été déterminée. Nous n' avons pas reçu seulement des rapports de mensurations, mais encore des croquis, des plans et de nombreux documents photographiques.

Beaucoup de rapports de mensurations contiennent en outre des observations particulières, des remarques et des considérations qui ajoutent beaucoup à la valeur scientifique des mesures. Elles nous facilitent en effet l' interprétation de certains résultats numériques qui, à eux seuls, sont loin de donner une image suffisante de l' état des glaciers. C' est le cas, notamment des « petits glaciers » sur lesquels les rapports de 1957 nous ont livré des informations extrêmement précieuses. Nous y reviendrons plus loin.

1 W. Kuhn, Der Firnzuwachs pro 1956/57 in einigen schweizerischen Firngebieten. V. Bericht ( in Vierteljahrschrift der Natf. Ges. Zürich 1957 ).

En dehors de toute considération scientifique ou technique, il y a lieu de relever encore l' en avec lequel nos observateurs accomplissent leur tâche. Leur attachement à « leur glacier », leur fidélité à y retourner chaque automne, l' intérêt avec lequel ils en observent les moindres manifestations ressortent souvent des rapports et des lettres qu' ils nous adressent.

La Commission des Glaciers a assumé comme d' habitude une partie des contrôles, soit:

M. P.Ls.Mercanton ( Rhône et Mutt ), M. W. Jost accompagné de MM. V. et H. Boss ( Glaciers de Grindelwald ), M. A. Renaud a contrôlé les glaciers de Findelen et Z' mutt, placé des repères devant celui de Ried ( sur Saint-Nicolas ). Accompagné de M. P. Marlétaz, il a inspecté en outre les petits glaciers vaudois de Plan Névé, Paneyrosse et Martinets, M. P. Kasser ( Aletsch ).

UInstitut d' Hydrologie ( VA WE/ETH ) dirigé par M. Kasser nous a communiqué les observations faites aux glaciers de Kessjen, Allalin, Schwarzberg et Tälliboden.

La Commission des Glaciers compte enfin parmi ses collaborateurs directs:

M. A. Guex ( Trient ), M. A. Godenzi ( Paradisino et Cambrena ), M. J. Ls. Blanc ( CAS Diablerets ), accompagné de clubistes, a visité les glaciers d' Otemma, Breney et Mont Durand.

UInstitut fédéral SLF au WeissfluhjochjDavos a chargé M. Zingg de contrôler dès 1956 la langue terminale du Glacier de Silvretta et les résultats de ces mensurations figurent pour la première fois dans les tableaux annexes.

Les Forces motrices de VOberhasli nous ont communiqué comme par le passé le résultat des mensurations faites aux Glaciers d' Unteraar et Oberaar par le géomètre A. Flotron.

Electro-Watt S.A. nous a transmis les levés effectués par les Forces motrices du Mauvoisin aux Glaciers de Corbassière et de Giétroz.

M. R.Streiff-Becker nous a prêté son précieux concours dans la reprise des observations aux glaciers glaronnais de Biferten et Glärnisch. Leur retrait avait rendu les mensurations difficiles, puis impossibles et, depuis 10 ans environ, ces deux glaciers ne figuraient plus dans nos statistiques. Or, en 1957, la section Tödi du CAS a pris elle-même à sa charge une campagne de mensurations au Glacier de Glärnisch, dirigée par M. H. Fischli, et M. W. Wild-Merz a procédé à un levé complet du Glacier de Biferten. On trouvera en annexe les résultats de ces mensurations, soit le recul total de chacun de ces glaciers depuis l' époque de l' interruption des observations. M. R. Steiff-Becker enfin, reliant ces observations à celles qu' il avait effectuées dans le passé \ s' est donné la peine d' établir les cartes publiées dans ce rapport, ce dont nous le remercions très vivement, ainsi que pour son aide inestimable.

1 R.Streiff-Becker: Glarner Gletscherstudien, Mitt. Natf. Ges. Kant. Glarus. 1939 ( concerne: Biferten ). Der Glärnischgletscher. Vierteljahrschrift Natf. Ges. Zürich. 1949.

Enfin, les deux tiers environ des glaciers observés en 1957 l' ont été par les soins du personnel forestier. Il est impossible de citer les noms de tous ces collaborateurs dont l' effort éclairé, la fidélité aussi à une tradition, constituent une aide précieuse pour la connaissance des glaciers suisses. Nous remercions donc ici, collectivement, MM. les inspecteurs cantonaux des forêts et tous leurs collaborateurs aux contrôles glaciaires.

En 1957, les glaciers de Rosenlaui ( BE ), Schlossberg ( UR ), Petit Plan Névé ( VD ) ont été définitivement abandonnés, ce qui porte à cinq le nombre des glaciers récemment éliminés du réseau. Nous y avons par contre incorporé celui de Ried ( VS ) dans la Vallée de Saint-Nicolas, car il est l' un des rares glaciers des Alpes pennines qui appartienne au Valais central et son climat. Seuls les glaciers de Vorab ( GR ) ( mis à ban ), Brunni ( UR ) et Griess ( UR ) n' ont pas été visités en 1957.

A la suite de ces modifications, le réseau des contrôles s' étend actuellement sur 92 glaciers dont 88 ont été en 1957 l' objet d' observations. Ce nombre élevé permet de caractériser assez bien le régime actuel de nos glaciers suisses au cours de l' année hydrologique 1956/57.

Sur 88 glaciers, 75 sont en décrue certaine. Toutefois, la variation de longueur du Glacier du Rhône ( cataracte ) et celle du Glacier Inférieur de Grindelwald ( gorge ) ne sont pas mesurables. Quant au recul de 44 m du Glacier Supérieur de VAar, du en grande partie à une longue immersion de la langue terminale dans le lac d' accumulation, il n' a pas une stricte valeur climatique et nous l' avons écarté du calcul de la variation moyenne de longueur des glaciers suisses, moyenne établie ainsi pour 85 glaciers. Par contre, ces trois glaciers ont été pris en considération dans l' établisse du pourcentage des glaciers en décrue.

Les glaciers en crue, au nombre de 10, sont presque tous de petits glaciers de cirque. Dépourvus de langue terminale proprement dite, n' ayant souvent même pas de torrent émissaire ( Wildhorn, Plan Névé sur les Plans ), ils sont loin d' être comparables aux glaciers de vallée typiques. Si l'on ajoute qu' ils ont souvent une exposition au nord ( Alpes vaudoises, Pizol, etc. ), on conçoit que, d' une année à l' autre, la fonte plus ou moins complète des névés ait sur ces glaciers des effets assez variables. A la suite d' un enneigement particulièrement intense ou d' un été particulièrement défavorable ( cas le plus fréquent ), la neige peut recouvrir la totalité du glacier et rester plus bas encore jusqu' à l' hiver suivant. Ce processus peut même se répéter plusieurs années consécutives. La métamorphose rapide de ces névés, qui se produit sur place, en glace difficile à distinguer d' une glace normale plus vieille, cause ainsi des crues locales généralement de courte durée. Ces crues sont sans rapport avec les crues véritables des glaciers de vallées, toujours consécutives à un changement de régime lié à une accélération de l' écoulement.

Les crues des petits glaciers de cirque sont plus exactement des variations locales d' extension. Pour les caractériser correctement, il faudrait effectuer, non seulement quelques mesures « de longueur » mais des levés complets de superficie.

En 1957, les crues enregistrées aux glaciers de Firnälpli-Ost ( OW ), de Griess ( OW ), du Wildhorn ( BE ) et Lischana ( GR ) sont, selon les rapports circonstanciés des observateurs, des crues apparentes dues à des résidus de névé métamorphosés sur place. La crue du Glacier du Tiatscha ( GR ) est due, selon l' observateur M. N. Luzzi, à un éboulement de glace où les blocs ont été agglomérés par les chutes de neige. La crue du Glacier de L' En Darrey ( VS ) provient probablement d' une cause identique. Si nous manquons des éléments d' analyse pour caractériser les crues enregistrées ailleurs, nous présumons toutefois qu' elles sont le résultat de circonstances analogues, réserve faite du Glacier d' Allalin.

N I Bassin glaciaire de Mattmark Reproduction d' une carte originale de l' ingénieur Bétemps établie en 1860Extension maximale de 1822-1825 Maximum secondaire de 1920 ( LiitschgLimite des glaciers en 1860 ( Bétemps ) Limite des glaciers en 1956 ( Levé par photo aérienne ) Gebiet von Mattmark Reproduktion der Originalaufnahme von Ing. Bétemps aus dem Jahre 1860 Maximaler Hochstand des Gletschers 1822-1825 Hochstand 1920 ( Aufnahme LütschgOriginalaufnahme Bétemps 1860 Aerophotographische Aufnahme 1956 ( Document mis à disposition par l' Institut d' Hydrologie du laboratoire d' hydraulique et de mécanique des terres annexe à l' EPF ) ( Bild der Versuchsanstalt für Wasserbau und Erdbau der ETH ); Le cas du Glacier d' Allalin ( VS ), dans la Vallée de Saas, est en effet totalement différent des précédents. Il s' agit bien là d' une avance irrécusable affectant un glacier important ( 2e ordre ) pourvu d' une langue terminale normalement formée. La chronique ancienne 1 ainsi que les observations consignées dans la série déjà longue de ces rapports, montre que, dans le passé déjà, il a fréquemment manifesté de brusques avances, par exemple de 1915 à 1923 ( 147,5 m ), de 1941 à 1942 ( 8 m ) et de 1954 à 1955 ( 15 m ) alternant avec de fortes et rapides décrues. Au siècle passé, il obstrua fréquemment la Viège de Mattmark et barra la vallée de sa puissante moraine latérale droite, toujours en place actuellement. Depuis nombre d' années, ce glacier a fait l' objet d' obser méthodiques 2 et nous devons à M. P. Kasser, chef de la Section d' Hydrologie VA WE ( ETH ) à Zurich, la belle documentation qui illustre ce rapport.

A notre avis, les deux récentes crues du Glacier d' Allalin peuvent être considérées comme les premières manifestations, au front d' un glacier suisse, de l' accroissement des névés constaté depuis quelques années. Les raisons pour lesquelles le Glacier d' Allalin se révèle particulièrement sensible aux variations du régime du névé nous sont en grande partie inconnues. Il est un facteur, toutefois, qui doit jouer un rôle, c' est le rapport très élevé qui existe entre la superficie du bassin d' accumulation du névé et celle de la langue terminale. Selon M. Hess 3 il est, au Glacier d' Al, deux fois plus élevé que pour l' ensemble des autres glaciers considérés. Il n' en est pas moins troublant qu' entre deux années de crue, le Glacier d' Allalin se soit raccourci de 21 m de 1955 à 1956.

Au Glacier Inférieur de VAar, la décrue diminue; les signes d' une amélioration du régime se sont confirmés. La vitesse d' écoulement, notamment, est en augmentation sur tous les profils, excepté au bas du glacier. Ce fait est dû à une nette amélioration de l' accumulation dans les régions supérieures, notamment sur l' affluent du Lauteraar, lequel, en aval de l' Abschwung, exerce une poussée sur la grande moraine médiane le séparant du Finsteraar. Là, le profil du Miselenegg s' est surélevé fortement sur toute la traversée de ces deux affluents. Sur le flanc droit de ladite moraine, la surface est remontée de 8 à 14 m. Pour la première fois depuis le début des mensurations ( 1924 ), on a noté dans ces parages une augmentation de volume qui doit probablement s' étendre aussi aux névés supérieurs. Le mauvais temps ayant entravé le levé des profils amonts, on ne dispose pas des éléments complets pour établir le bilan de masse. On peut toutefois admettre qu' il est positif.

Malgré cela, la langue du Glacier Inférieur de l' Aar est encore en légère décrue et le glacier a diminué aussi de surface. Mais un fait très important s' est produit pour la première fois depuis la création du lac d' accumulation du Grimsel: le niveau maximal des eaux, à fin septembre, a tout juste atteint le front, 3 jours durant et sur une très courte distance. La diminution de longueur est donc due exclusivement à l' ablation atmosphérique et reprend une signification climatique qu' elle avait perdue depuis 1932. Nous avons par conséquent tenu compte de cette observation dans le calcul de la variation moyenne de l' ensemble des glaciers.

1 Chronik des Thales Saas von J. Ruppen. Sitten 1851.

2 O. LUtschg, Zum Wasserhaushalt des Schweizer Hochgebirges, I. Bd., I. Teil, Beiträge z. Geol. der Schweiz. Geotechn. Serie, Hydrologie, 4.Liefg. Zürich 1944.

3 H. Hess, Die Gletscher. Braunschweig 1904.

Au Glacier Supérieur de VAar, pourtant voisin du précédent, la même évolution ne s' est pas manifestée. La diminution de volume y est plus forte que l' année précédente, celle de sa superficie également. La surface continue à s' abaisser. Les vitesses seules ont marqué un léger accroisse- An no 1620 Eisrand 1550 m%ii.M.

Anno 1820Jt| r Anno A '. '.

o'- 5001000 m 1111 IF r i d o I i n s h ütten1920 ^M, B.'R .St. B.

1957 W. Wild G/ac/er rfe Biferteti. Carte montrant le recul depuis 1620 ( R.Streiff-Becker et W.Wild-Merz ). Bifertengletscher. Rückzug des Gletschers seit 1620. ( Karte von R.Streiff-Becker und W.Wild-Merz .) ment, et il est prématuré d' affirmer qu' elles précèdent une augmentation de volume. L' immersion de la langue dans le nouveau lac artificiel a duré 145 jours, entre le 30 juillet et le 22 décembre 1957, contre 173 jours en 1956/57. A l' étiage, le point le plus bas du glacier était situé à 19,7 m sous la surface du plan d' eau ( 28 m en 1956 ). Le processus de destruction de la langue par les eaux de retenue est donc très rapide; mais il s' écoulera encore plusieurs années avant que l' équi ne soit atteint comme il vient de l' être au Glacier Inférieur. Il va sans dire que la diminution de longueur du Glacier Supérieur, largement provoquée par l' action des eaux, a été écartée du calcul de la variation moyenne de longueur des glaciers.

Au Grand Glacier d' Aletsch, où l'on détermine systématiquement les valeurs d' ablation estivale, on les a notées plutôt inférieures à la moyenne des 7 dernières années, et la limite du névé est restée située entre 2800 et 2900 m. L' événement principal y a été le levé photogrammétrique aérien de l' ensemble du bassin glaciaire, soit 138 kilomètres carrés, dirigé par M. P. Kasser. Cette opération était placée dans le cadre des travaux spéciaux de l' AGI et résultait d' une étroite collaboration entre le Service topographique fédéral, la Section d' Hydrologie VAWE/ETH et la Commission des Glaciers SHSN; elle a été financée par le Fonds national de la recherche scientifique.

En résumé, en 1956/57, l' amélioration de l' alimentation des névés décelée depuis quelques années s' est confirmée; mais elle n' a pas encore mode sensiblement le régime des langues terminales dont la décrue, quoique ralentie, est restée générale.

Récapitulation - Zusammenfassung 1955/561956/57 Glaciers observés 7088 Glaciers en décrue 56 = 8075 = 85 % Glaciers stationnaires 3=43=3% Glaciers en crue 10 = 1410 = 12 % Variation moyenne de longueur ...12,1 m10,2 m VARIATIONS DE LONGUEURS DES GLACIERS 1956/57 GLETSCHERBEWEGUNGEN 1956/57 Bassin du Rhône - Einzugsgebiet der Rhone GlacierCanton RhôneVS Mutt ( Gratschlucht)VS Fiesch1VS Grosser AletschVS LangVS KaltwasserVS AllalinVS TällibodenVS Schwarzberg2VS OfentalVS KessjenVS GornerVS Z' MuttVS FindelenVS Turtmann ( Ouest)VS Turtmann ( Est ou Brunegg)VS Zinal ( Durand de Tsinal)VS MomingVS Bella TolaVS MoiryVS Ferpècle3VS Mont-MinéVS Bas d' Arolla ( Arolla)VS Tsidjiore-Nouve ( Tsijiorenouve)VS Cheilon ( Duran de Seillon)VS L' En Darrey ( Lendarrey)VS Grand DésertVS Mont FortVS OtemmaVS Mont Durand ( Val de Bagnes)VS BreneyVS ValsoreyVS TseudetVS CorbassièreVS GiétroVS SaleinaVS TrientVS Tsanfleuron4VS Plan Névé ( Grand)VD MartinetsVD PrapioVD Sex RougeVD PaneyrosseVD Variations, en mitres, en Alt. front. ( m ) 1955/56 1956/57 1957 0 — X 2060 0 — 14 — 3 — 2,5 — 6 — 24 1489 -11,5 — 5

— 44,5 - 17,5 — 21 + 17,5 2322 + 2,5 — 10 — 9 - 7,5 2653 — 1 - 5,5 + 0,52 — 24,5 — 3624 ( 2 ans ) 2230...

— 24 ( 2 ans ) 2325 — 29 - 11,5 2333 — 93 — 8 2324,5 — 4 — 8 1985 — 4 — 8,5 2312..

+ 21,5 ( 2 ans ) 2760 — 17 — 6 2410...

— 34 — 47 — 6,5

__13 — 23, 5 - 6,5 — 9 — 2 — 18 — 26,5 + 2718,5 — 7 — 10,5 — 2,5 — 20,5 0 2350 — 30 ( 2 ans9 — 16 2560 — 21 — 22...

— 14

— 18 - 14,5 — 3 — 0,5...

— 20 — 9

— 20 — 37 »16 — 6

— 11 ( 2 ans8 ( 2 ans )

+ 2 — 12 2362 — 03

— 2 ( 2 ansi 1 La valeur donnée en 1956 pour l' altitude du front est erronée.

2 Partie supérieure: —5 m; partie inférieure: —10 m. L' altitude indiquée est celle de la partie inférieure.

3 Les glaciers de Ferpècle et de Mont-Miné, entièrement séparés, sont contrôlés individuellement.

4 Nous donnons aussi la valeur de la variation 1955/56 qui n' avait pu être publiée dans le précédent rapport. Il en résulte d' autre part une modification de la récapitulation 1955/56.

Bassin de PAar - Einzugsgebiet der Aare Alt. front.

Variations, en mètres, en,m ) GlacierCanton1955/561956/571957 Oberaar BE71,5442281,8 Unteraar BE151907,6.

2 Le Glacier de Schlossberg est un glacier régénéré. L' allongement de sa partie inférieure est donné ici à titre indicatif et n' est pas considéré comme une crue dans la récapitulation.

Bassin de l' Inn - Einzugsgebiet des Inns Alt. front.

Variations, en mètres, enm ) Glacier Canton 1955/561956/571957 Lischana GR — 0,5142772 Roseg GR ...77,5 ( 2 ans ) 2140 Cambrena GR — 2,552520 Bassin de l' Adda - Einzugsgebiet der Adda Forno1 GR — 24,5312100 Palü GR — 15,523,52345 Paradisino GR — 3,502810 Bassin du Tessin - Einzugsgebiet des Tessin Rossboden VS — ...2,5 ( 2 ans )...

Bresciana TI — 13,518,52553 Basodino TI — 69 ( 7 ans182430 Aaregletscher Mensurations des glaciers de l' Aar 1956/1957 par les « Forces motrices de l' Oberhasli » ( K.W.O. ) Unteraar 1956/57 Ecarts sur 1956 Vitesses superficielles en m/an Profils Altitudes m de cote, en m de section, en m » moyennes écarts sur 1956 maximum moyenne maximum Grunerhorn non mesuré ( Finsteraar ) Wildläger non mesuré ( Lauteraar ) Mieselen

2385,6 + 2,2 + 14 + 2940 27,92 + 0,55 39,1 Pavillon Dolfus.

2244,5 — 1.1 — 3,0 20,80 + 0,05 286 Brandlamm Supérieure..

2085,1 -2,5 - 6,5 — 7,83 — 0,02 12,8 Brandlamm Inférieure..

éliminé des 1957 Oberaar ( 1956/57 ) Suprême

2577,1 — 1,14 — 2,2 — 1980 12,11 + 1,19 18,1 Supérieur....

2508,7 -2,7 — 3.0 — 7,73 + 0,45 12,1 Médian

2410,1 — 3,6 - 3,2 — 7,73 + 0,22 11,4 Diminution de superficie en mètres carrés 1955/56 1956/57 Unteraar

415 ivx\

Oberaar

32 829 17 500 1 La valeur donnée en 1956 pour l' altitude du front est erronée.

Variation de masse en milliers de mètres cubes Unteraar1955/56 De front à front10 Du front au profil Brandlamm Supérieure2 669 De Brandlamm Supérieure au Pavillon Dollfus2 422 Du Pavillon Dollfus à Mieselenegg2 560 Finsteraargletscher de Mieselen à Grunerhorn 1 552 Lauteraargletscher de Mieselen à Wildläger754 ( 2 ans)/ Total Unteraar sans Mieselen Total Unteraar9 967 Oberaar De front à front840 Du front au profil Médian745 Du profil Médian au Supérieur429 Du profil Supérieur au Suprême592 Total Oberaar2 606 1956/57220 — 2613 + 3 967 + 1500 non mesurés 6 800430 — 2023 — 1729 — 1271 — 5 453 ENNEIGEMENT ALPIN 1956/57 - EINSCHNEIUNGEN IN HOCHLAGEN 1956/57 I. Observations au moyen de balises - Pegelmessungen Glaciers Altitude en m Enneigement maximal ( fin d' hiver ) Résidu à l' étiage ( 4accumulationdissipation ) Variation de niveau de la surface Aletsch 3345 3,55 m le 15 IV 57 + 2,3 m le 9 1X57 + 0,7 m Clarides 2440 3,10 m le 31 III 57 0 le 31 VII 57 Clarides 2700 4,27 m le 18 IV 57 + 1,67 m le 101X57 Clarides 2900 4,28 m le 9 VI 57 + 3,12 m le 10 IX 57 Silvretta 2750 3,05 m le 19 IV 57 + 0,52 m le 27 IX 57...

Silvretta 3000 2,78 m le 6 VI 57 + 1,19 m le 1 IX 57 II. Observations au moyen d' échelles nivométriques sur des parois rocheuses Bei Felsmarken Glaciers Grindelwald Inférieur ( Eismer ) AltitudeNiveau maximal Niveau minimal Variation de niveau de la surface 310046 degrés * le 5 I 57 20 degrés le 5 X 56 24 degrés le 10 X 57 2 m * Enneigement hivernal maximal apparent de 26 degrés = 13 m.

1 En admettant que le taux de crue mesuré en aval du profil de Mieselen soit le même en amont, ce qui est probable, on trouverait une augmentation de masse de 5900 milliers de mètres cubes pour l' ensemble du glacier.

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