La Via Alta Vallemaggia compte parmi les randonnées sur des arêtes les plus intéressantes de Suisse. On aura tôt fait d’oublier le quotidien, car chaque étape exige d’être bien concentré et d’avoir le pied sûr. Par moments, on aura toutefois bien assez de temps pour admirer la nature, le calme et surtout le panorama grandiose, qui s’étend de la riviera du lac Majeur au sommet du Mont-Rose.

La première étape de la Via Alta Vallemaggia ne débute heureusement pas à Locarno: un funiculaire, une grande télécabine et un joli télésiège permettent d’avaler sans efforts les 1400 premiers mètres. Nous partons donc de 1647 mètres d’altitude. Cette première étape se fait en dents de scie sur plusieurs sommets. Au début, le paysage est encore verdoyant, puis des sections rocheuses apparaissent de plus en plus. Parfois on les traverse, parfois on les escalade, parfois on les contourne.

La deuxième étape de la Via Alta Vallemaggia est assez tranquille au niveau physique, ce qui fait que certains randonneurs partent tôt de la Cimetta et rejoignent le Rifugio Masnee en un jour. Techniquement, elle est toutefois clairement plus difficile que la première étape. En chemin, on peut faire un crochet par un des deux lacs près desquels on passe, le Lago del Starlaresc ou le Laghetto di Pianca.

Cette étape de la Via Alta Vallemaggia est certes longue, mais presque tranquille. Elle ne comporte pas de grosse difficulté et parcourt des paysages ouverts avec beaucoup d’herbe et de vert. Les deux hébergements au départ et à l’arrivée de l’étape sont particulièrement confortables. Les écuries des anciens alpages de Masnee et de Spluga ont été transformées en petits hameaux de cabanes.

Parmi les étapes de la Via Alta Vallemaggia classique entre Cardada et Fusio, c’est clairement la plus difficile. Les difficultés ne sont nulle part particulièrement grandes, mais on progresse dans des pierriers fatigants et des pentes raides sur de longues sections. Le décor évolue lui aussi: les montagnes deviennent plus hautes, plus rocheuses, et l’environnement plus sauvage. On se sent bien loin de la civilisation.

Depuis que la Capanna Soveltra a brûlé, la Via Alta Vallemaggia passe par le Rifugio Barone depuis la Capanna Tomeo, traversant un des coins les plus reculés du Tessin. Ici aussi, il faut aimer les pierriers, auxquels s’ajoutent un paysage de dalles et un itinéraire qui monte et descend beaucoup.

Depuis que la Capanna Soveltra a brûlé, la Via Alta Vallemaggia passe par le Rifugio Barone depuis la Capanna Tomeo, traversant un des coins les plus reculés du Tessin. Ici aussi, il faut aimer les pierriers, auxquels s’ajoutent un paysage de dalles et un itinéraire qui monte et descend beaucoup.

L’itinéraire septentrional de la Via Alta Vallemaggia (7N) est techniquement un peu plus facile que celui qui passe au sud (7S et 8S), mais il est plus difficile physiquement. Depuis Fusio, on monte d’abord au Lago del Sambuco, puis on traverse d’infinis pâturages et pentes ensoleillées par Piatto et Garzonera jusqu’au Lago del Narèt. Depuis le mur du barrage, le chemin continue sans difficulté jusqu’au Passo del Narèt et au sommet du Val Torta jusqu’à la Capanna Cristallina, une cabane prisée.

L’itinéraire septentrional de la Via Alta Vallemaggia (7N) est techniquement un peu plus facile que celui qui passe au sud (7S et 8S), mais il est plus difficile physiquement. Depuis Fusio, on monte d’abord au Lago del Sambuco, puis on traverse d’infinis pâturages et pentes ensoleillées par Piatto et Garzonera jusqu’au Lago del Narèt. Depuis le mur du barrage, le chemin continue sans difficulté jusqu’au Passo del Narèt et au sommet du Val Torta jusqu’à la Capanna Cristallina, une cabane prisée.

Après la longue marche de la veille, la Via Alta Vallemaggia nous propose une étape un peu plus tranquille. Cette journée est placée sous le signe des lacs. Certains sont naturels, d’autres servent à la production électrique suisse et italienne. Ils apportent des touches de bleu dans ce paysage déjà coloré, tantôt rocheux, tantôt plus vert. Un autre atout de cette course: elle passe sans cesse dans des vallons, des combes et des cuvettes, ce qui rend la randonnée très variée.

Si la visibilité est bonne, la vue depuis la Bocchetta della Froda sur le Basodino et son glacier est l’un des points forts de cette étape de la Via Alta Vallemaggia. Mais les lacs (notamment le Lago Nero) ne sont pas en reste et apportent de la variété dans ce décor, tout comme les nombreuses chaînes de montagnes, qui se succèdent comme si l’on avait cisaillé le paysage. Une randonnée courte et agréable, qui laisse beaucoup de temps pour des pauses. Pourquoi ne pas tenter une petite baignade dans le Lago Nero? Ou aller chercher des cristaux? Ou observer des bouquetins?

Cette étape de la Via Alta Vallemaggia, rocailleuse et isolée par endroits, nous emmène dans le Val Formazza, par-delà la frontière italienne. Il est fascinant de contempler l’œuvre des glaciers sur le paysage, surtout du côté tessinois, entre Robiei et la Bocchetta di Val Maggia. Des dalles lissées par les glaciers, des moraines, des bancs de sable, la vue sur le Ghiacciaio del Basodino...

La Bocchetta di Val Maggia et le Tamierpass ont plus d’un point commun. Tous deux relient le haut du Val Bavona et le Val Formazza, l’un au nord du Basodino, l’autre au sud. Mais si on les compare directement, le Tamierpass est plus difficile, et bien moins couru. C’est justement ce qui fait son attrait. Mentionnons aussi le Lago Nero, une perle bien cachée, ainsi que les environs envoûtants de la Capanna Piano delle Creste.

Le chemin de la Capanna Piano delle Creste à la Capanna Grossalp n’est la plupart du temps qu’une ligne imaginaire, balisée çà et là par des marques de peinture blanc-bleu-blanc. Au sol même, rares sont les traces de passage ou un chemin clair. Ce n’est pas étonnant, car l’itinéraire passe sur de longues portions en terrain rocailleux, dans de vastes pierriers.

Après la longue étape caillouteuse de Piano delle Creste à la Grossalp, la Via Alta Vallemaggia nous propose une randonnée en montagne tranquille placée sous le signe de la nature verdoyante: un bon chemin mène au Passo Quadrella par des pâturages alpins, puis descend à Cimalmotto par de belles forêts de montagne.

Le Lago di Sfii compte parmi les plus beaux lacs des Alpes tessinoises, et pour s’y rendre, on traverse de charmants paysages. Il en va tout autrement dans la cuvette de Pèzz: nous plongeons soudainement dans un coin perdu, retranché et très sauvage, dominé par les falaises de la Cima di Cregnell et du Rosso di Ribia.

Bien que relativement courte, cette étape possède tous les atouts qui rendent si intéressante la Via Alta Vallemaggia: de vastes pâturages ensoleillés, des pierriers sauvages au pied de raides falaises, un sommet panoramique, une cuvette perdue, une forêt de mélèzes clairsemée, un lac de montagne d’un bleu profond, et pour finir une cabane du CAS au charme particulier.

Cette étape de la Via Alta Vallemaggia suit presque entièrement une arête, entre la Bocchetta di Doia et le Pizzo Cramalina. L’arête est parfois étroite, parfois plus large, mais offre toujours des vues aériennes et constitue une randonnée spectaculaire et élégante sur les hauts des vallées. A plusieurs endroits, on se croirait vraiment sur une corde raide... mais heureusement, ce n’est pas si exposé.

Nous retrouvons peu à peu le monde des arbres. Cette étape est caractérisée par des forêts extrêmement variées. Nous traversons même une région qui a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2021 pour ses forêts de hêtres: la Valle di Lodano. L’itinéraire passe au Passo della Garina (connu grâce au livre L’homme apparaît au Quaternaire de Max Frisch) et finit au Salmone. Une cabane doit y voir le jour ces prochaines années. D’ici là, nous devons encore descendre à Auressio.

Des mélèzes aux palmiers: ce titre peut paraître un peu cliché, mais la Via Alta Vallemaggia se termine effectivement par une spectaculaire traversée de tous les étages de végétation des Alpes. En environ quatre heures, le chemin part des mélèzes typiquement alpins, croise des bouleaux, des hêtres, des châtaigniers et d’autres espèces et descend jusqu’aux palmiers de Chine, aussi appelés palmiers tessinois, qui sont depuis longtemps indigènes dans le sud du canton et que l’on trouve dans de nombreuses forêts.