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Briefe Edward Whympers an den schweizerischen Bergführer Christian Klucker

Hinweis: Questo articolo è disponibile in un'unica lingua. In passato, gli annuari non venivano tradotti.

VON C. CRAMER, Z. PRETORIA

( im Zusammenhang mit der Vorbereitung einer Expedition in die kanadischen Rocky Mountains im Jahre 1901 ) Ende des Jahres 1900 befasste sich Edward Whymper, der Matterhornbezwinger, im Auftrag der kanadischen Eisenbahngesellschaft Canadian Pacific mit der Vorbereitung einer Expedition in die Rocky Mountains. Zu diesem Zweck sah er vor, vier Bergführer zu engagieren. Als Leiter der Führergruppe sollte Christian Klucker, Fex-Platta bei Sils im Engadin ( 1853-1928 ), herangezogen werden, der als Pionier bei der Erschliessung der Bergeller Alpen und in der Vollkraft seiner Mannesjahre stehend einen erstklassigen Ruf genoss und als einer der besten Bergführer jener Periode bezeichnet werden darf. Die Briefe, die Whymper an Klucker richtete, sind, was als Glücksfall bezeichnet werden muss, erhalten. Es handelt sich dabei um insgesamt neun Schreiben, davon sieben handgeschriebene. Sechs davon beziehen sich auf den Zeitraum vor Antritt des Unternehmens. Das erste trägt das Datum vom 30. Dezember 1900, das letzte dasjenige vom 27. April 1901 - übrigens dem Geburtstag des Schreibers, wie er auf dem Brief köpf vermerkt. Ferner kommen drei kurze Mitteilungen Whympers zu Ende des Jahres 1901 und zu Beginn des Jahres 1902 hinzu — also nach Abschluss der Kanada-reise -, wobei die erste von eigener Hand, die beiden übrigen von einem Sekretär geschrieben und unterzeichnet sind.

Die Lektüre dieser Zeilen ist nicht nur ergötzlich, sondern zeigt auch, auf welch minutiöse Weise, oft in unnütze Einzelheiten gehend, Whymper seine Unternehmen zu organisieren pflegte. Zudem werfen sie ein eigenartiges Licht auf das damalige Verhältnis zwischen « Herr » und « Führer ». Da Klucker des Englischen, zumindest vor dem Unternehmen, nicht mächtig war, schrieb ihm Whymper mit einer Ausnahme auf Französisch. Wir haben es als richtig erachtet, die entsprechenden Texte wortgetreu wiederzugeben, wenn auch mancher Leser ein Lächeln über die sich häufenden grammatikalischen und orthographischen Fehler nicht wird unterdrücken können. Der Inhalt der Korrespondenz spricht im übrigen für sich selbst; sie soll, wo nötig, insbesondere was den Verlauf der Expedition selbst anbelangt, mit einigen Kommentaren ergänzt werden, wozu zur Hauptsache die von Ernst Jenny herausgegebenen « Erinnerungen eines Bergführers » von Klucker 1930 in zweiter, verbesserter Auflage, in denen ein Kapitel der Rocky-Mountains-Expedition gewidmet ist, herangezogen werden.

Es folgt nun die Wiedergabe der ersten sechs Briefe.

29, Ludgate Hill London, E.C. Mon cher Klucker,Decre 30,1900.

J' ai décidé à faire, l' année prochaine, un voyage en Amérique, dans la colonie Britannique de Canada, ayant pour but l' exploration d' une partie des Rocky Mountains. J' ai visité l' endroit cet an, faire quelques demandes et obtenir quelques renseignments, et je reviendrai dans le mois de Mai, 1901, passer les mois de Juin, Juillet et Août en exploration. Je prendrai quatre guides - les plus habiles possible; et il me fera grand plaisir si vous accepterez la position de Guide-chef ( c' est à dire, « Chief of the Staif » ). Après mon habitude, je serai seul. Quatre guides pour un voyageur.

Au commencement, il serait nécessaire venir à Londres. Après deux ou trois jours dans mon village ( Londres ), alors voyager par chemin de fer à Liverpool ( 4% heures ), ou nous prendrons le bateau à vapeur. Le voyage sur la mer

29, Ludgate Hill,

London, E.C.

prendra à peuprès 10 jours. Alors une autre voyage de 4 jours en chemin de fer. Partant de Sils vers Mai 10, nous reviendrons vers Sept. 27.

Après mes calculs, je pense que nous aurons à peuprès 40 jours en chemin de fer, sur la mer, à Londres, et en préparatifs sur la place; et à peuprès 100 jours en activité. Pour les jours sur la mer, etec ., je vous offre 8 francs par jour; et pour les jours en plein vent je vous offre 26 francs par jour. Ainsi la somme à recevoir serait: - 40 jours à 8 francs par jour 320 100 jours à 26 francs par jour 2600 totale 2920 mais comme si je suis content de vous ( et j' en suis sûr que je serai content ) j' ajouterai une bonnemain substantielle, et vous reviendrez avec 3000 francs dans la poche, au moins.

Avant écrire, j' ai consulté mon ami, et votre ami, Mons. Davidson. Mons. Davidson me permets vous dire qu' il n' oppose pas ma proposition; au contraire, il lui fera plaisir vous voir accepter la position que je vous offre. Il est possible que vous êtes plus ou moins lié à l' un ou l' autre de votre clientèle pour la saison prochaine, mais j' espère que vous trouverez les moyens de vous débarrasser.

Sans doute, avant décider oui ou non, vous trouverez une nombre de questions à poser sur les details de mon voyage. Il est beaucoup plus facile répondre viva voce que par lettre; et ainsi, si vous entretenez ma proposition, et avant que vous annoncez votre décision, je propose une rencontre à Zurich, causer sur l' affaire. Je paierai vos journées, et les frais de Sils à Zurich et retour. Ayez la bonté me dire si vous viendrez à Zurich; et, dans le cas que vous répondez oui, je nommerai le rendezvous.

Vers Janvier 13 je partirai de Londres pour Genève, Chamonix, Sierre, et Grindelwald; et, quand mes affaires sont terminé dans ces endroits, je continuerai sur Zurich, pour la tête à tête. C' est absolument nécessaire revenir à Londres par Janvier 28, et mes occupations le rendre impossible aller une deuxième fois sur le Continent avant mon départ pour Canada. Je vous prie me répondre vite, Toujours votre tout dévoué,Edward Whymper.

Je partirai de Londres dimanche prochaine pour Genève, etc.

MEMORANDUM From Edward WhymperJanvier 8 me 1901.

St. Martin's HouseTo Mons. Christian Klucker 29, Ludgate Hill, E. C. Sils Maria Mon cher Klucker, Mons. Davidson m' a lu votre lettre, et en conséquence je vous ai envoyé une dépêche aujourd'hui, disant « Je serai Zurich 25 et 26 Janvier. Lettre suit. Whymper ».

Si vous arrivez à Zurich dans la soirée du 24 me, ou dans le matin du 25 me vous me trouverez dans le Grand Hôtel National et Terminus, en face de la gare. Je serai préparé à répondre à toutes les demandes que vous désirez à faire, et j' espère que vous resterez toute la journée ( 25 me ) avec moi dans l' Hôtel.

votre tout dévoué,Edward Whymper Gd Hôtel National et TerminusZurich Janvier 26 me 1901 Mon cher Klucker, II me fera plaisir si vous accepterez la position de Guide Chef sur mon voyage dans les Rocky Mountains dans les mois Mai-Septembre 1901.

Voici les conditions. Nous partirons de Londres pour Liverpool Mai 16 me. Il faut arriver à Londres dans le soir du 13 me, et vous coucherez à Londres les nuits de 13,14, et 15 me.

Il faut partir de Genève par le train express du soir Mai 12 me. Il faut arriver à Genève dans le matin de Mai 11 me, pour recevoir les autres Guides.

A Genève vous chercherez Mons. Henry Kündig, Corratene 11. Mons. Kündig vous conduira dans l' Hotel de la Poste; il paiera la note de l' Hotel; et il vous donnera les billets de Genève à Londres, pour vous-même et pour les trois autres Guides.

Apres mes calculs, vous reviendrez à Sils pas plus tard que Sept. 27.

Je vous garantie pour le voyage la somme de trois milles francs, au moins. Si vous le désirez, je paierai 500 francs ( cinq cents ), sur compte, avant de votre départ de Sils.

Votre vie sera assuré par moi pour la somme de huit milles francs.

En Canada je paierai pour le tabac.

Il faut porter avec vous, dans un sac, deux habillements complets, et aussi deux piolets, et deux lunettes pour la neige. Je paierai pour la deuxième piolet seize francs. Aussi il faut porter quelques aiguilles et fil pour réparations, et quelques clous pour les souliers, et une lanterne.

Depuis votre départ de Sils, jusqu' à votre rétour à Sils, je paierai pour la pension, et les frais du voyage, de toutes espèces.

Je paierai les trois milles francs immédiatement après la termination du voyage.

Si vous acceptez ma proposition, vous avez seulement à écrire, « J' accepte les conditions contenu dans votre lettre de Janvier 26 me » votre tout dévoué,Edward Whymper MEMORANDUM From Edward Whymper, St. Martin's HouseMars 23 me 1901.

29, Ludgate Hill, E. C. To Mons. Chr. Klucker.

Mon cher Klucker, J'ai reçu votre lettre de Mars 16 me. Mille remerciements.

En passant par Bern, ayez la bonté acheter pour moi deux lanternes Gos. Le format est triangulaire. Ils sont vendu par la maison Karl Knecht & Cie.

Tout va bien.Votre tout dévoué Edward Whymper MEMORANDUM From Edward Whymper, St. Martin's HouseAvril 17 me 1901.

29, Ludgate Hill, E.C.à Mons.Christian Klucker - Mon cher Klucker, En réponse à votre lettre d' avril 12 me.

Tout va bien. J'ai changé rien. Notre baggage est parti de Londres hier, et il partira de Liverpool pour Canada demain.

Vers le fin d' avril je vous addresserai une lettre pour dire les dernières nouvelles; mais j' ai changé rien, et il contiendra seulement une repetition des choses déjà dit.

Il n' est pas nécessaire porter votre carabine. Nous aurons trois ou quatres dans notre caravane, et la mienne sera toujours à votre disposition.

J' ai prit beaucoup de peine sur le trajet de la compagnie à Londres, et je pense bien que vous ne trouverez pas de difficulté. Mons. Kundig à Genève est très amiable, aussi Mons. Sailer, le propriétaire de l' Hotel de la Poste. A Newhaven ( le port d' entré à l' Angleterre ) j' ai arrangé avec M. le Chef de la Douane. Si je ne suis pas moimême à Newhaven pour vous recevoir, M. le Chef m' a dit que vous n' aurez pas de difficulté, il vous recevra lui-même.

Toujours votre tout dévoué,Edward Whymper - Seule chose à ajouter. Prenez une bonne quantité de clous pour les souliers. Ces choses sont absolument inconnu en Canada - plus que vous pensez necessaire pour vous-même.

29 Ludgate Hill, London. Avril 27 me 1901 ( mon jour de naissance ) Mon cher Klucker, Je vous écris rappeler qu' il faut arriver à Genève pas plus tard que 1.55 après midi sur le Mai lime ( Samedi ). Faire cela, je pense que vous le trouverez necessaire coucher à Bern, sur la nuit de Mai lOme. Si la service des trains n' est pas changé ( et pour connaître cela il faut demander ) vous avez un train partant de Bern à 5.15 de matin, arrivant à Genève à 9.45 de matin. Le prochain train départ de Bern à 8.25 de matin, arrivant à Genève à 1.55 après midi. C' est préférable prendre le train à 5.15, mais si vous trouvez cela impossible vous serez obligé prendre le train à 8.25, un train vilain, qui s' arrête partout.

En arrivant à Genève, allez directement à Mons. Henry Kündig, Corratene 11 ( à peuprès un quart d' heure à pied, et moins que cela en voiture depuis le gare ). Mons. Kündig est mon agent-général pour la Suisse, et il est arrangé entre nous qu' il vous recevrai, et qu' il vous conduira à l' Hôtel de la Poste. Si vous voyagez de Bern par le train à 5.15 de matin, vous arriverez à l' Hôtel de la Poste à peuprès 10.15. Le premier table d' hote dans l' Hôtel de la Poste est servi, si je rappele bien, à midi et demi. Après cela, vous serez dans une condition recevoir nos camarades.

J' ai dirigé Bossonney Joseph partir de Chamonix par la diligence en correspondance avec le train partant de Fayet à 11.15 de matin, train qui arrive à la gare des Eaux-Vives à 2.24. S' il suit mes directions, vous verrez Bossonney Joseph dans l' Hôtel de la Poste à peuprès 3 heures après-midi.

J'ai dirigé Pollinger Joseph partir de Viège par le train descendant à 9.37 de matin. Cela arrive à Lausanne à 1.40 après-midi. Il est dirigé prendre un repas dans le Buffet de Lausanne, et alors prendre le train partant de Lausanne à 2.50, arrivant à Genève à 4.45. S' il suit mes directions vous verrez Pollinger Joseph dans l' Hotel de la Poste vers 5.15 après-midi.

J'ai dirigé Kaufmann Christian partir de Grindelwald par le premier train, à 8 heures. Il arrive à Bern à 12.50. Il est instruit prendre un repas dans le Buffet de Berne, et alors continuer à Genève par le train partant de Bern à 2.12 après-midi. S' il suit mes directions vous verrez Kaufmann Christian dans l' Hotel de la Poste vers 6.35 du soir.

Alors la compagnie sera rassemblé, et vous prendrez votre souper dans l' Hotel de la Poste, j' espère, avec bon appétit. Après cela, bon repos - Dans le matin de dimanche, Mai 12 me, vous prendrez le café dans l' Hotel, à telles heures que vous voudrez; et plus tard vous prendrez diner à la table d' hôte. Mais je vous conseil prendre le souper un peu avant l' heure ordinaire de l' Hotel. Vous pouvez arranger cela facilement avec M. le Propriétaire. Souper fini, prenez une voiture pour les qua très, pas l' omnibus, jusqu' à la gare, pour le train express du soir pour Paris. Vous arriverez à Paris vers 7 heures de matin, Mai 13 me, Lundi ( l' heure nominale d' arrivé c' est 6.29, mais ce train est presque toujours en retard ). A Paris vous prendrez une voiture pour la compagnie jusqu' à la Gare de St. Lazare.Vous serez dans la gare St. Laure vers 7.40 de matin. Vous trouverez un bon café dans la Gaie, sur le premier étage, et vous prendrez cafés. Tout près, à côté, vous trouverez cabinets, etc. Le train pour Londres départ à 10 heures de matin, et il est possible dejeuner dans ce train entre Paris et Dieppe. Egalement, on peut dejeuner sur le bateau à vapeur. Sur votre arrivé à Newhaven, vous ne trouverez pas de difficulté avec le douane - J' ai arrangé cela. S' il y est possible, je viendrai moimême à Newhaven vous recevoir. Mais en tout cas je serai dans la Gare de Londres pour vous recevoir. Une chose importante. A Newhaven vous aurez choix de deux gares à Londres, Victoria et London Bridge. Quand ils demandent « ou allez-vous, à Victoria ou London Bridge? il faut répondre London Bridge. Si je ne suis pas à Newhaven, je serai à London Bridge pour vous recevoir.

Quant à l' argent. Je n' ai pas les moyens calculer vos dépenses depuis Sils à Genève. Si vous avez besoin d' argent, il faut le dire. A Genève vous aurez rien à payer, ni pour vous-même, ni pour les autres. J'ai arrangé cela avec Mons. Kündig, en effet l' argent est déjà dans ses mains. Il paiera pour les quatres billets pour Londres, et la note de l' Hotel de la Poste. Mais entre Genève et Londres vous aurez quelques petites dépenses, par exemple, le voiture à Genève depuis l' Hotel à la Gare, le voiture à Paris entre les deux Gares, le café à Paris, et le déjeuner en route. J' ai dit aux autres qu' il n' est pas nécessaire porter plus d' argent que vous trouvez nécessaire vous transporter à Londres. Sur l' arrivé à Londres je réglerai les comptes.

Ayez la bonté me répondre, pour m' assurer que vous comprenez mes instructions. Vous trouverez une envelope déjà timbré, Votre tout dévoué,Edward Whymper - Mes bagages ( 38 pièces ) est parti jeudi dernier ( le dix-huitième ). Tout va bien.

Im Zeitpunkt, in welchem Klucker seine Reisevorbereitungen beinahe abgeschlossen hatte, richtete Prof. Theodor Curtius aus Heidelberg, sein vertrauter Freund und Berggenosse, einige Zeilen an ihn. Mit Curtius verbanden Klucker besonders enge Bande; der Professor hatte zusammen mit dem Fexer Führer seit 1883 unzählige Bergfahrten unternommen und war vom Bergeil so eingenommen worden, dass er aus eigenen Mitteln die Fornohütte erstellen Hess ( eingeweiht 1890 ). Diese Privathütte, die später vom SAC übernommen wurde, liess er von Klucker lange Jahre verwalten. Später richtete er sich auch ein Haus in Sils ein, wo er meistens die Sommermonate zu verbringen pflegte.

Der entsprechende Brief, welcher den Adressaten allerdings, wie aus dem noch vorhandenen Briefumschlag hervorgeht, erst anfangs Juni in Kanada erreichte, hat folgenden Wortlaut:

Heidelberg 7. Mai 1901 Lieber Klucker, Heute wird es Ihnen wohl nicht ganz leicht ums Herz sein, wo es sich um einen langen Abschied von der Heimath übers Meer handelt. Meine besten Segenswünsche begleiten Sie, das wissen Sie, und so wollen wir auf ein gutes Wiedersehn auf dem europäischen Festlande hoffen. Unsere Zusammenkunft in Luzern wirkt noch nachhaltig in mir nach und ich hoffe, dass bis zum Herbst 1902 das Häuslein wohlgefügt im lieben Fex stehn wird. Torriani habe ich, wie wir abgemacht, darüber geschrieben. Was macht der Wiesenankauf? Wenn ich Ende August nach Sils komme, werde ich mich vertrauensvoll an Herrn Pontz wenden und alles genau ansehn und festsetzen. Dann kann im Winter der Holzbau in Chur fertiggestellt werden. Schade, dass Sie im Herbst wieder nicht in Sils sein werden!

Und nun nochmals ein herzliches Glückauf! Und viele Grüsse Ihres altenProf. Curtius P. S. Die silberne Hochzeit in Duisburg war sehr schön. Dem Bruder ging es recht gut und alle waren sehr vergnügt. Das Silser Telegramm erregte grosse Freude.D. O.

Klucker verliess seine Heimat am 9. Mai 1901, wobei er mit dem Postwagen im tiefen Schnee über den Julier fuhr. In Genf, wo er am übernächsten Vormittag eintraf, kam er mit seinen drei Führerkollegen zusammen, nämlich dem 25jährigen Walliser Josef Pollinger, dem 3 Jahre älteren Grindelwaldner Christian Kaufmann und dem 32 Jahre zählenden Savoyarden Joseph Bossonay. Die beiden Josefs, verheiratet und katholisch, wie Klucker schreibt, und die beiden Christian ketzerhaft und ledig.

Bei Eintreffen in England stand auf der Landungsbrücke der Expeditionschef Edward Whymper « in Frack und Zylinder, in kariertem, nicht mehr salonfähigem Beinkleid und überaus stark genagelten Bottinen mit Elastik ». Beigefügt wird, dass dessen Erscheinung auf die Ankömmlinge eher einen komischen als flotten Eindruck machte.

Die Expedition selbst begann nach einigen Erlebnissen in London und auf der Überfahrt am 9. Juni in Banff, Provinz Alberta, wo die letzten Vorbereitungen getroffen wurden, und dauerte bis zum B. September. Sie war nach Meinung Kluckers ein Misserfolg. Er berichtet darüber: « Gerne würde ich über meine Taten in Kanadas Bergen ausführlich erzählen Aber ich kam leider nicht auf meine Rechnung. Die Voraussetzungen gingen bei weitem nicht in Erfüllung. Das ganze Unternehmen blieb für uns vier Führer ein Geheimnis. Unsere Vorschläge wurden nie ausgeführt, sondern von Anfang an brüsk zurückgewiesen. Whymper schaltete und waltete auf eigene Faust, seine Anordnungen waren meist planlos. Es wurde uns nach und nach klar, dass er eigentlich nur zu Propagandazwecken für die Canadian Pacific Railway da war, denn wir entfernten uns nie mehr als zwei gute Tagesmärsche von der Bahnlinie. » Immerhin gelang es den Führern, mit, meist aber ohne Whymper, eine ganze Reihe von Gipfeln zum ersten Male oder auf neuen Routen zu besteigen. Etwas boshaft erwähnt Klucker, dass Whympers körperliche Leistungsfähigkeit auf einer niederen Stufe stand, er zu sehr dem Alkohol ergeben war und sein Vertrauen in den Matterhornbezwinger sehr enttäuscht worden sei. « Aber es kam eben ein anderer Whymper als der von 1865. Freilich muss man sagen, dass er 1901 etwa sechzig Jahre alt war und nicht jeder Bergsteiger in diesem Alter noch leistungsfähig ist. » ( Klucker selbst hat noch als 73jähriger als Führer den Ago di Sciora bestiegen, wie wir es im Gipfelbuch vor Jahren selbst feststellen konnten. ) Trotz allem hat Klucker, wie er selbst zugibt, in Kanada manches Neue gesehen und erlebt, wobei die dortigen Berge seiner Ansicht nach bei weitem nicht mit der Schönheit der Alpen konkurrieren können. Es ist überdies zu hoffen, die von Whymper versprochene « bonne main substantielle » sei am Ende der Expedition wirklich so reichlich ausgefallen wie versprochen. Auf jeden Fall sah Klucker Ende September « die blauen Seen seines Engadins » mit vertrautem Gefühl wieder und war froh, in seine Heimat zurückgekehrt zu sein.

Zur Vervollständigung der Whymperschen Korrespondenz seien die bereits eingangs erwähnten drei abschliessenden Schreiben wiedergegeben:

Mount Stephen House, Field, C. Dec. 18.1901 Dear Mons. Klucker, In consequence of an accident to my right arm, I am still at Field, and shall not be back in London untili the middle of January -1 write to let you know this, in case you may be expecting to hear from me.

Temperature at Field was above freezingpoint today, and I am writing with my window open. I am wondering if you have got it equally warm at Sils.

very truly yours,Edward Whymper

MEMORANDUM

From Edward Whymper,Jan 20 1902 St. Martin's HouseTo Herr Chr. Klucker, 29, Ludgate Hill, E.C.

Dear Sir, Mr. Whymper has now returned to London, and will be glad to receive from you a statement of the disbursements made by you for yourself and MM Bossonney, Kaufman and Pollinger upon your homeward journey. You will remember that you have to account for the sum of forty Pounds sterling.

Mr. Whymper desires me to add that he hopes you arrived at Sils in good time and in good condition. He himself is not at all well at present.

Very truly yours,F. A. for Mr. Whymper MEMORANDUM From Edward Whymper, St. Martin's HouseFebr. 17 1902 29, Ludgate Hill, E. C. To Mr Klucker, Sils-Maria Geehrter Herr, Herr Whymper veranlaszt mich, denEmpfang Ihres Briefes vom 9. Februar ds. J. anzuerkennen und sein Bedauern darüber auszusprechen, dasz Sie nicht ganz wohl sind.

Er hat die von Ihnen eingesandte Abrechnung geprüft und findet, dasz sie nicht die Auslagen Kaufmanns, Pollinger und Bossonneys zwischen Paris und ihren Heimatorten mit einschlieszt. Da Herr Whymper alle Zahlungen betreffs der Reise zu erledigen wünscht, hat er selbst an Pollinger, Bossonney geschrieben, ihre Rechnungen direct an ihn einzusenden. Er hat auch an Kaufmann geschrieben, seine Rechnung Ihnen za schicken. Wenn Sie selbige correct finden so bezahlen Sie sie gefälligst sogleich aus den francs 128.58 die in Ihren Händen verbleiben.

Es wird zweifellos noch ein Rest aus dieser Summe verbleiben und diesen können Sie ihm nach 29 Ludgate Hill senden, nachdem Sie vorher noch 10 Franken für den Tag abgezogen haben, für den Sie nicht bezahlt worden sind.

Herr Whymper bittet mich Ihnen zu sagen, dasz er keineswegs wohl sei. Nach Ihrer Abreise hatte er einen kleinen Unfall, der an und für sich nichts Beunruhigendes hatte, allein die Ärzte haben ihren Patienten nicht eben mit besonderem Verständnis behandelt.

Ihr gehorsamerF. A. pr. Mr. Whymper

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