© Eveline JeanRichard
Sécurité en randonnée à raquettes Dix conseils
La randonnée à raquettes offre de magnifiques occasions de découvrir la nature, de partager avec les gens, de prendre des responsabilités et de rester en forme. Les recommandations qui suivent t'aideront à faire face efficacement aux dangers qui pourraient se présenter en hiver.
Ces 10 points se fondent sur les recommandations du CAA et ont été complétés par les experts du CAS en matière de formation et de sécurité. Toutefois, ils ne remplacent pas les cours de formation (p. ex. cours avalanches), qui permettent d'acquérir des bases importantes ainsi que d'élargir ses connaissances sous le regard de personnes qualifiées.
Dix conseils
1. En forme en montagne
La randonnée à raquettes est un sport d'endurance. L'effort bénéfique que cela représente pour le cœur et le système circulatoire exige que l'on soit en bonne santé et capable d'estimer ses capacités. Evite d'être pressé par le temps et choisis un rythme qui n'essoufflera aucun membre du groupe. Pense également qu'il faut garder des forces pour la descente.
2. Planification soigneuse
On trouve sur les cartes, dans les guides, sur internet et auprès des experts des informations sur la longueur d'une course, le dénivelé, la difficulté et les conditions du moment. Les prévisions météo sont particulièrement importantes car les orages, la neige, le vent et le froid peuvent fortement accroître le risque d'accident. Prévois toujours des itinéraires alternatifs! Renseigne-toi sur les numéros d'urgence des secours en montagne du pays (REGA: 1414; numéro d'urgence européen: 112).
3. Equipement complet
Adapte ton équipement aux conditions hivernales et à ton objectif de course. Lors de courses dans des zones exposées aux avalanges, détecteur de victimes d'avalanche (DVA 3 antennes), pelle et sonde, trousse de premiers secours, sac de bivouac et natel constituent le matériel standard en cas d'urgence que tout randonneur doit avoir avec soi. Contrôle ton équipement avant chaque course et souligne également ce point pour les autres membres du groupe. Pour les courses sur glacier, les mesures de sécurité et l'équipement de montagne sont les mêmes pour les raquetteurs que pour les randonneurs à skis.
4. Conditions techniques
Comme pour la randonnée, le CAS a établi une échelle officielle qui répartit les difficultés et les exigences en six degrés (WT1 à WT6). Cette échelle est surtout un indicateur de la déclivité de la pente, du risque de chute et des possibilités d'évaluer le danger d'avalanches. Par contre, elle ne prend pas en compte le temps de marche ni le dénivelé. Ainsi, une course de cinq heures peut sans autre être cotée WT1 (randonnée à raquettes facile), tandis qu'une course de deux heures en altitude peut relever du degré WT6 (course alpine exigeante à raquettes).
5. Bulletin avalanches, conditions de neige
Avant ta course, informe-toi en détail sur le danger d'avalanches. Consulte le bulletin avalanches et prête particulièrement attention au degré de danger (1-5), aux informations telles que le type de danger (quel est le danger principal aujourd'hui?), l'exposition et l'altitude. Fais attention aux passages dangereux (où est-ce dangereux aujourd'hui?) ainsi qu'à l'évolution du temps au fil de la journée.
6. Estimer le danger d'avalanches
Il est très difficile de déterminer le danger d'avalanches. Fonde donc tes décisions sur des méthodes stratégiques pour estimer le risque (méthode de réduction) et apprends à reconnaître les signes de danger (p. ex. neige soufflée) sur le terrain. Contourne largement les zones dangereuses et fais demi-tour en cas de doute. Pense que des avalanches peuvent aussi survenir en forêt.
7. Pauses et orientation
Pour garder de l'énergie et rester concentré, il faut boire, manger et faire des pauses. Les boissons chaudes isotoniques sont idéales pour passer la soif et se réchauffer, surtout en hiver. Fais toujours appel à ton sens de l'orientation pour savoir où tu es et vérifie ta position avec la carte, la boussole et l'altimètre et/ou le GPS. Les outils d'orientation sont indispensables. Les traces d'autres skieurs ne sont pas une garantie, méfie-t'en!
8. Itinéraires balisés vs terrain découvert
De nombreuses destinations hivernales entretiennent un réseau d'itinéraires balisés pour la randonnée à raquettes, qui présentent plusieurs avantages. D'une part, les panneaux facilitent l'orientation. D'autre part, ces itinéraires ne comportent généralement pas de passages exposés aux avalanches. Si c'est tout de même le cas, ils sont fermés par les responsables de la station en cas de danger d'avalanches. Enfin, la longueur, le dénivelé et la difficulté de ces itinéraires sont décrits, permettant de se faire une idée claire des exigences requises.
9. Petits groupes
Les petits groupes (jusqu'à six personnes) permettent de limiter les risques. Il est possible d'éviter certaines situations dangereuses en communiquant clairement avec les autres randonneurs et en se respectant les uns les autres. Rester en groupe et partager ses perceptions. Tous les membres du groupe doivent être au courant de l'itinéraire et de l'objectif de course. Informe tes proches de ton objectif, de ton itinéraire et de l'heure à laquelle tu penses être de retour. Randonneurs solitaires, attention: de petits incidents peuvent se transformer en situations d'urgence graves.
10. Respecter la nature et l'environnement
La haute montagne constitue un espace précieux pour parcourir une nature sauvage et unique. Sache apprécier cette liberté et respecte cet environnement fragile! Respecte les zones de tranquillité, elles sont importantes pour que la faune puisse se réfugier au calme. Reste sur les itinéraires officiels et évite les zones de reforestation. Voyage en transports publics ou en covoiturage.