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Chronique himalayenne 1969

Remarque : Cet article est disponible dans une langue uniquement. Auparavant, les bulletins annuels n'étaient pas traduits.

O. Dyhrenfurth, Ringgenberg ( BE )

En 1965, et pour des raisons compréhensibles, le Gouvernement népalais imposa aux expéditions des restrictions exceptionnelles, qui ont valu à l' Himalaya une série d' années maigres. Cette chronique sera de nouveau brève pour 1969.

/. L' Himalaya du Bhutan, qui était naguère très mal connu, a fait récemment l' objet d' une série d' études sérieuses. Une petite bibliographie a paru dans Berge der Welt ( BdW ), vol. 17, 1968/69, p. 132. Mentionnons en particulier 1 Les références HC et AAJ signifient: HC = Himalayan Club, AAJ = American Alpine Journal.

l' article d' Augusto Gansser: Lunana - Über Berge, Gletscher und Seen Nord-Bhutans ( BdW vol. 17, p. 117-132 ), illustré d' esquisses cartographiques très instructives et de splendides photos en couleurs. On ne peut que regretter que cette imposante collection de 7000, du fait qu' elle marque la frontière entre le Bhutan et le Tibet, soit tabou pour les grimpeurs occidentaux. Un sommet de 6100 mètres environ, et qui n' avait pas encore de nom, a pourtant été gravi en mai 1969, au nord de Wangdiphodang, par une équipe indo-bhutanaise dirigée par le major D.N. Tankha. Le roi du Bhutan baptisa le sommet Tongse Debi, et décida de fonder un Club himalayen du Bhutan. C' est peut-être le prologue de l' ascension du Künla Khari ( 7554 m ), des Kangkar Pünzum I ( 7541 m ), II ( 7532 m ) et III ( 7516 m ), et des autres 7000 de la chaîne frontière. Mais, pour l' instant, les étrangers ne sont pas autorisés à faire d' expéditions en haute montagne - tout au plus de petites excursions scientifiques.

Ni le Sikkim, ni le Népal, n' accordent actuellement d' autorisations pour des ascensions dans le massif du Kangchendzönga, qui était jadis un centre de l' himalayisme. La Fondation himalayenne du Club alpin allemand ( Munich ) avait les sommets sud ( 8476 m ) et ouest ( 8420 m env. ) du Kangchendzönga à son programme. Une organisation slovaque sollicita une permission pour le Kangbachen Peak ( 7902 m ), que les Yougoslaves gravirent jusque vers 7500 mètres en 1965. Mais les réticences politiques ( et religieuses ?) furent aussi inébranlables à Gangtok qu' à Kathmandu.

2. Il n' y a généralement pas lieu de prendre au sérieux les annonces de nouvelles ascensions de l' Everest par les Chinois. Ce rêve rouge se renouvelle presque annuellement. Les Japonais, en revanche participent activement à la lutte autour de l' Everest depuis 1969. Une reconnaissance japonaise sur le versant sud subit un accident dans les séracs du Khumbu, qui ont été parcourus de nombreuses fois, mais restent tou- jours dangereux. Le 18 octobre, un pont de neige céda sur la trace ordinaire. Phu Dorji se tua au fond de la crevasse. Deux autres Sherpa eurent la vie sauve, mais avec des blessures graves. Non loin de là, le jeune Américain John E. Breitenbach avait été écrasé sous un sérac le 23 mars 1963. Or, six ans et demi après, ses restes furent découverts près du camp de base des Japonais. Ils furent ensevelis près du monastère de Tengpoche par Norman G. Dyhrenfurth, Barry C. Bishop et le consul américain.

Lors de la reconnaisance des skieurs japonais, en automne 1969, Yuichiro Miura descendit à ski depuis le pied de la face du Lhotse ( vers 7000 m ) sur une distance d' un mile ( 1600 m ) dans la Combe ouest. La publicité clama: « Première descente à ski sur les flancs du puissant massif de l' Everest! » Il faut pourtant rappeler que, lors de l' Expédition himalayenne internationale de 1955, dirigée par Norman G. Dyhrenfurth, des skieurs montèrent plusieurs fois qu' au camp III ( 7000 m ), et en redescendirent. Erwin Schneider ( Tyrol ) et Bruno Spirig ( Suisse ) osèrent même descendre à ski les séracs du Khumbu, qui avaient été considérés comme infranchissables.

En octobre et novembre 1969, dans la saison qui suit la mousson, un petit groupe d' alpinistes japonais firent aussi une reconnaissance dans le versant SW de l' Everest. On pouvait grimper en crampons sans grandes difficultés, et ils atteignirent une altitude de 8050 mètres environ.

3. Onze alpinistes de l' Université d' Osaka firent une nouvelle tentative au Peak 2g, objet déjà de bien des expéditions, et qui pourrait bien être le plus haut sommet vierge du Népal. Parfois appelé à tort Manaslu II, ou Dakura, ou Vivigin, le Peak 29 était anciennement cote 25 7001 ft = 7835 mètres. Les nouvelles mensurations, faites pour la « carte au pouce » ( 1 pouce = 1 mile, soit 1:63 360 ) du Service topographique indien, lui attribuèrent 24652 ft = 7514 mètres. Cette réduction de 321 mètres était difficile à admettre, car le Peak 29 est situé entre le Himalchuli ( 7893 m ) et le Manaslu ( 8156 m ), et on voit clairement que c' est une montagne importante, guère moins haute que le Himalchuli. James M. Roberts, qui est un himalayiste d' expérience, s' attacha à la question, et en arriva à la conclusion que la nouvelle cote de 7514 mètres ne doit désigner que l' Epaule sud du Peak 29, et non pas le sommet lui-même. L' étude attentive de la nouvelle carte 71 D/11 et de nombreuses photos me font adopter ce point de vue. Le Peak 29 garde donc 7835 mètres, avec une marge d' erreur de 30 mètres. Comme plus haut sommet vierge du Népal, il faut pourtant compter le Kangbachen Peak ( 7902 m ), qui est relativement indépendant, à 3,75 kilomètres du sommet principal du Kangchendzönga. La tentative des Japonais au Peak 29, en 1969, n' eut aucun succès. Référence: Correspondance.

4. Dirigée par Ludwig Greissl, l' Expédition allemande de 1969 à l' Himalaya espérait atteindre YAnnapurna I par son arête est, longue d' en 7,5 kilomètres - soit du Glacier Dome ( 7193 m ) par le Roc Noir ( 7485 m selon une nouvelle mensuration ) et les Points 801 o et 8051 jusqu' au sommet principal ( 8091 m ). L' équipe, organisée de façon irréprochable et forte de neuf grimpeurs expérimentés, aurait sûrement réussi, si des tourmentes n' avaient fait échouer plusieurs tentatives. Il fallut se contenter de répéter l' ascension du Glacier Dome, à pied et à ski, et des première et deuxième ascensions du Roc Noir. Un ouragan auquel même les meilleures tentes ne résistent pas, et un froid mordant par un ciel souvent dégagé, c' est bien ce qu' on peut imaginer de pire pour une longue « promenade d' arêtes ». Deux jours calmes auraient permis la victoire. Mais cela ne devait pas arriver.

Références: Brochure Deutsche Himalaya-Expedition 196g ( Munich ). « Alpinismus » 8/69, pp.44-45 et 69.

5. Une expédition tchécoslovaque, dirigée par Vladimir Prochaska, se vit refuser une autorisation pour la montagne sacrée du Gaurishankar, mais t Paroi sud de VAnnapurna et les Points 8ogi, 8031 et 8010, vus du Tent Peak ( 5495 n Photo Günter Hauser ( Archives Dyhrenfurth ) reçut en remplacement une permission pour YAnnapurna IV ( 7525 m ). Albrecht Milos et le Sherpa Ang Babu firent, le 7 octobre 1969, la quatrième ascension de ce 7000 sans difficultés.

Référence: Correspondance avec R. Kuchar, Libérée ( Reichenberg ).

6. Peu après survint, au même endroit, une forte équipe yougoslave, qui n' avait pas été autorisée à gravir le Kangbachen. Son chef A. Kunaver, L. Golob et J. Andlovic firent la cinquième ascension de Annapurna IV, le 21 octobre 1969. Le lendemain, K. Drasler et M. Malezic eurent un succès plus important: ils répétèrent l' ascension de YAnnapurna II, que seuls les Anglais avaient réussie en 1960. La cordée yougoslave n' atteignit le sommet qu' à 18 h 35, et la descente se fit en grande partie au clair de lune, jusqu' au camp V ( 7320 m ) qui fut rejoint tard dans la nuit.

Références: Correspondance avec le Planinska Zveza Slovenije, Ljubljana.

7. L' expédition Suisse de 1969 au Népal comprenait Georges Hartmann comme chef, Alfred Hitz, Alois Strickler, Ruedi Hornberger et Andres Hirsbrunner. Leur but était le Tukche Peak ( 6920 m et 6837 m ), pilier NE du groupe du Dhaulagiri, pas encore gravi, quoiqu' il eût fait l' objet de plusieurs reconnaissances. Les Suisses eurent un succès réjouissant, et réussirent, dans la première moitié de mai, à gravir deux fois les deux sommets.

Références: Berge der Welt, vol. 17, pp. 99-116.

8. Une expédition américaine essaya d' attein le Dhaulagiri I ( 8167 m ) par l' arête SE, que les Français avaient reconnue en 1950 et complètement écartée. Le chef BoydN. Everett, P. Gerhard, V. Hoeman, W. Ross, D. Seidman et les Sherpa Pemba Phutar et Tensing furent victimes d' une avalanche de glace. La catastrophe ne se produisit pas sur l' arête SE, mais vers 5000 mètres d' altitude, sur la partie inférieure du glacier oriental du Dhaulagiri. dont M. Herzog, L.La- chenal et G. Rébuffat avaient déjà souligné les dangers exceptionnels. La justesse de cette mise en garde s' est tragiquement confirmée après deux décennies ou presque.

Références: M.Herzog/M. Ichac, Regards vers VAnnapurna ( Paris 1951 ); M. Herzog, Annapurna - Premier 8000 ( Paris 1951 ). AAJ 1970, pp. 19-26. ÖAZ, n° 1371, mai/juin 1970.

g. Etrange coïncidence: en automne 1969, cinq Autrichiens et un Sherpa disparurent au Dhaula Himal IV ( 7660 m ). L' accident restera peut-être toujours une énigme. L' expédition de Ja section Edelweiss du Club alpin autrichien, dirigée par Richard Hoyer, était forte et très bien organisée. L' itinéraire choisi, par le sud, pouvait être difficile, mais certainement logique. Quand ils établirent leur camp d' assaut, vers 6900 mètres, sur le col de l' arête principale, à l' ouest du Dhaula IV, la victoire semblait à portée de main. « Tous les cinq grimpeurs et un Sherpa étaient groupés au col, au camp V. Tous les camps d' altitude, du I au V, étaient équipés chacun de deux tentes, de réchauds et de benzine. Les provisions de vivres, réparties entre les camps III à V, devaient suffire pour six jours. La liaison radio entre le camp V et la base était irréprochable. Dans la communication du soir du 9 novembre, Hoyer expliqua que tous les participants étaient en excellentes conditions, et qu' il comptait partir à 3 h, le lendemain ( 10 novembre ), pour le sommet... Ce fut le dernier signe de vie de l' équipe du sommet » ( extrait de Edelweiss Nachrichten 1970, n° 1/2 ). Richard Hoyer, Kurt Ring, Peter Lavicka, Peter Nemec, Kurt Reha et le Sherpa Tensing Ninda ne revinrent pas. Que se passa-t-il? Une avalanche semble exclue. Il faut donc envisager une chute avec une corniche. Le vent a-t-il pu emporter les grimpeurs dans le vide?

Références: Edelweiss Nachrichten ( Vienne, janvier/février 1970 ). ÖAZ n° 1371 ( Vienne, mai/juin 1970 ).

Les survivants de l' expédition sont Klaus Kubiena, Leo Graf, Oskar Krammer et Wolfgang Müller-Jungblut.

Photo aérienne ( prise de Vouest ) du Manaslu 8156 m, Peak 29 ( 7835 m ) et sommet nord de l' Himal ( 7371 m ) Photo Toni Hagen ( Archives Dyhrenfurth ) Dhaulagiri I ( 8167 m ) vu du nord-est; à gauche, l' arête sud-est Photo Toni Hagen ( Archives Dyhrenfurth ) 10. Au sud de la chaîne principale se trouve le petit massif du Gurja Himal ( 7193 m ), que les Anglais parcoururent en 1962 et 1965, et dont la situation n' a été précisée que par les nouveaux relevés du Service topographique indien. L' expédition japonaise de Tomari, dirigée par Yoshimi Yakushi, quitta Pokhara le 21 septembre 1969, était le 30 à Gurjakhani, le dernier village, et établit son camp de base, le 4 octobre, à 4100 mètres, dans la Kape Khola. Le camp I fut placé à 4745 mètres, le II à 5000 mètres sur le Glacier de Kape, le III sur un névé supérieur au-dessus d' une côte rocheuse, à 5745 mètres, et le V et dernier camp à 6900 mètres. Tomokuni Saegi et le Sherpa Tenzing atteignirent le sommet ( 7193 m ) le er novembre.

Références: Brochure Japan-TMC, Y. Yakushi ( Tokyo 1970AAJ 1970, pp. 181/182.

//. Paolo Consiglio et une expédition italienne essaya le Churen Himal ( 7371 m ). Après 14 jours de marche d' approche par Pokhara—Gurjakhani-Ghustung Khola, ils escaladèrent l' éperon sud, qui est rocheux, et dressèrent un camp III ( 5532 m ) le 24 octobre. Le camp V ( 6355 m ) fut place sur l' arête ouest, au-dessus du col qui sépare le Putha Hiunchuli ( 7246 m, déjà gravi ) du Churen Himal, qui est vierge. Le 13 novembre, le vent et le mauvais temps les firent abandonner vers 6580 mètres. Références: HC Newsletter 27. AAJ 1970, p. 182.

12. Une expédition japonaise de l' Université de Kobe essuya un échec au Kande Hiunchuli ( 6400 m env. ) dans le Patrasi Himal.

Référence: HC Newsletter 27.

13. Du fait de la difficulté de son accès, le Khan Jerowa Himal ( Kang Jeralwa? Kanjiroba ?) n' est encore qu' imparfaitement connu. John Tyson, spécialiste de la région, essaya, en 1969, de pousser l' exploration du versant nord avec un petit groupe britannique et quatre Sherpa. Il choisit un itinéraire d' approche par Jumla—Mugu Karnali—Dalphu dans la Langu Khola-Kuka Khola, et réussit pour la première fois à atteindre le pied du plus haut groupe du massif. Des tentatives aux arêtes NW et NE furent abandonnées au profit de l' arête SE, techniquement plus facile, qui conduit au sommet sud ( 6822 m ). Mais le mauvais temps et une mousson assez précoce empêchèrent un assaut sérieux. Il fallut se contenter de l' étude topographique de cette région nouvelle, de suivre sur toute sa longueur la gorge du Langu, de traverser le district de Dolpo, et de rentrer, en juillet, par Jomosom, dans la vallée de la Kali— Gandaki.

Références: Geogr. Journal 133, sept. 1967.AAJ 1970, p. 183.HC Newsletter 27 avril 1970, p. 3.

Garhwal oriental 14. Le Tharkot ( 6099 m ) est situé 10,5 kilomètres au SE du Trisul ( 7120 m ), au-delà du Mrigthuni Gal. Une équipe du Club d' escalade de Bombay y fut atteinte par une avalanche de glace, lors d' une tentative en mai 1969. Les grimpeurs furent emportés sur 150 mètres, et deux d' entre eux furent blessés. Le même automne, un groupe du Club montagnard de Calcutta se rendit dans la région, mais ne gravit qu' un 5000, au SE du Tharkot, le P. 5645. 15.

Références: Communication de K. Guha; HC Newsletter 15.

/j. Une expédition indienne de dix membres de l' Association des amants de la montagne, dirigée par P. Chakraborty, se rendit au Glacier de Kalla, au SE de Malari. Après une reconnaissance et plusieurs tentatives, ils réussirent, en septembre 1969, la première ascension du South Lampak ( 6325 m ). Les trois Sherpa Pasang Tsering, Nima Dorji et Ang Chutar furent les artisans du succès.

Références: Communication de K. Guha; HC Newsletter 27- 16, Un groupe d' étudiants du Sherwood College, à Naini Tal, dirigés par K.P. Sharma, entreprit la première ascension du Nanda Bhenar ( 6236 m ), épaule sud du Nanda Kot ( 6861 m ), mais fut arrêté vers 5800 mètres par une grande crevasse en travers du glacier.

Référence: Communication de K. Guha.

iy. L' Abi Gamin ( 7355 m ), sur la frontière entre le Garhwal et le Tibet, fut gravi pour la première fois par les Suisses R. Dittert, G. Chevalley et A. Tissières, en 1950. On signale maintenant la quatrième ascension, réussie par N. Purchit et deux Sherpa, le 6 juillet 1969, durant une expédition que dirigeait H. Patel.

Référence: HC Newsletter 27.

Garhwal occidental 18. Le « Gangotri III » est probablement le Bhagirathi III ( 6395 m, selon les nouvelles mensurations ). Deux groupes d' étudiants indiens annoncent son ascension,... mais au lieu de leurs longues listes de participants, on préférerait avoir des récits et des photos.

Référence: Communication de K. Guha.

ig. Le Comité d' exploration du Glacier de Gangotri, dont K.K. Guha est président, organisa une expédition au Chaturangi, sous la conduite de S. R. Choudhuri. Ils étaient, le 21 septembre 1969, à Gaumukh ( 3892 m ), maintenant écrit Gorriukh. Par Nandaban ( 4337 m ), ils se dirigèrent à l' est, puis se tournèrent vers l' arête de Chaturangi. Dans cette chaîne qui sépare les glaciers de Chaturangi et de Raktavaran, les Autrichiens firent en 1938 la conquête du Sommet central ( 6395 m ). Les Indiens s' en tinrent au Sommet occidental du Chaturangi ( 6304 m ), qui semble facile et n' avait probablement pas encore été gravi. Les conditions de temps et de neige étaient si mauvaises qu' il fallut se contenter de ce demi-succès.

Références: Correspondance de K. Guha; HC Newsletter 27; AAJ 1970, pp. 186/187.

Kulu - Lahul - Spiti - Chamba ( Himachal Pradesh ) 20. Une expédition féminine indienne, dirigée par Mlle Dolly Saher, fit la septième ascension du Hanuman Tibba ( 5929 m ), que G. Bruce et son guide Heinrich Fuhrer, de Meiringen, avaient conquis en 1912 et baptisé « Solang Weisshorn ».

21. Gravi chaque année, le Deo Tibba ( 6601 m ), fut visité cette fois par des skieurs japonais, qui descendirent, en 55 minutes, du sommet au camp de base.

22. La presse a annoncé que des Indiennes ont répété l' ascension du Parbati Peak ( 6633 m ) dans le massif Bara Shigri—Dibibokri. Les preuves photographiques manquent pourtant, et l' ascen est mise en doute.

Référence: HC Newsletter 27.

23. Avec une petite expédition écossaise, Fred Harper fit la première ascension de Y Ali Ratni Tibba ( 5490 m ), au Kulu, qui comprend une belle escalade rocheuse avec des difficultés du Ve degré.

Référence: AAJ 1970, pp. 184/185.

24. Un étudiant japonais, Hiro Narita, et le Sherpa Ang Nyima, de l' Institut montagnard de Manali, firent la troisième ascension du Gepang Goh, naguère appelé Gaspong ( 5870 m ).

Référence: HC Newsletter 27.

25. Une petite équipe espagnole, dirigée par Venancio Lopez de Ceballos, réussit l' Inderkila ( 6040 m ), au Kulu, Emilio Civis et Pasang forcèrent la tour sommitale rocheuse de i oo mètres en escalade artificielle.

Référence: AAJ 1970, pp. 185/186.

26.Une expédition indo-britannique au Chamba, dirigée en commun par le major H. V. Bahuguna et David H. Challis, fit deux premières en mai 1969: le Duphai Jot ( 6099 m ) et le Bhaihaili Jot ( 6279 m ), dont le premier est décrit comme difficile. Le Phabrang ( 6172 m ) et le Menthosa ( 6443 m ) étaient encore au programme, mais il fallut les abandonner à cause du mauvais temps, et l' expédition traversa le col de Chobia ( 4877 m ), le r r juin, pour descendre sur Chamba. La région est encore riche en petits 6000 à gravir. Référence: AAJ 1970, p. 184.

Cachemire 27. Le Haramukh ( 5142 m ), à 33 kilomètres au NE de Srinagar, est un point de vue facile d' accès, forme de cinq sommets et souvent visité. C' est par mégarde qu' une agence de presse en a mentionné la première ascension.

28. De même pour la prétendue première du « Cashbrair » ( 19000 ft ). Il s' agit du Kolahoi Peak ( 5425 m ), déjà gravi bien des fois.

2g. Une équipe slovaque des Hautes-Tatra, dirigée par Ivan Galfy, essaya de reprendre l' iti classique du Nanga Parbat par le versant de Rakhiot. Mais la chance lui fit défaut: grève des porteurs, maladie d' un participant, mauvais temps. Elle dut abandonner vers 6950 m sur les flancs du Rakhiot Peak ( 7070 m ), et évacuer les camps supérieurs au début de juillet. Référence: Correspondance de R. Kuchar ( Libérée ).

Karakorum 30. Une expédition de sept Italiens, dirigée par L. Barbuscia, se rendit, en r 969, dans le massif du K6 ( Tours de Kondus ), pour attaquer par l' ouest le P. 7040, qui est évidemment le « Link Sar », essayé par les Berlinois en 1964. D. Alessandri et C. Leone furent contraints par la tourmente à battre en retraite, à quelque 80 mètres du sommet.

Références: La Montagne, avril 1970, p. 272. AAJ 1970, p. 188.

31. Une expédition polonaise, dirigée par R. Szafirski, établit son camp de base sur le glacier supérieur de Chogo-Lungma, le 17 septembre 1969. Avec trois camps d' altitude, ils réus- sirent, le 8 octobre, la première ascension du Sommet Nord du Malubiting ( 6843 m ). Deux jours plus tard, ils donnèrent le dernier assaut au sommet principal du massif, le Malubiting Ouest ( 7453 m ), mais ils durent s' arrêter vers 7100 mètres, par une température de—340 C. Ils atteignirent enfin le CL-La ( 5840 m ), col qui relie les glaciers de Chogo-Lungma et de Barpu. Les résultats atteints par les Polonais — R. Szafirski, £. Heinrich, A. Kus et R. Petrycki - sont dignes d' attention. Référence: HC Newsletter 27, avril 1970.

( Traduit de I' allemand par Pierre Vittoz )

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