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Dame Marmotte

Remarque : Cet article est disponible dans une langue uniquement. Auparavant, les bulletins annuels n'étaient pas traduits.

Par R.P. Bille

Avec 1 illustration ( 91 ) A son nom seul, tout un monde surgit dans votre mémoire: cris stridents répercutés le long des hauts pierriers déserts, brunes silhouettes roulant à votre approche sur les gazons alpestres ou se coulant parmi les rocs épars, fientes fraîches aux abords des terriers qui trahissent ainsi leur vie souterraine! Ou encore savants affûts non loin des dernières neiges au chant des spioncelles et des accenteurs, brusque apparition au ras du sol d' un corps trapu à la solide fourrure, de pattes rappelant presque des mains tandis que le rongeur avec des gestes et des allures un peu simiesques joue à cache-cache et s' étale voluptueusement au soleil sur les tièdes granits. Enfin, parfois la grande ombre de l' aigle rasant sournoisement la pente pour arracher soudain de terre la jeune bête imprudente et la balancer quelques instants plus tard comme une loque dans le vide sous d' amples battements d' ailes... oui! toutes ces choses défilent dans votre mémoire et d' un seul coup vous êtes transportés sur l' Alpe!

Ah! ces marmottes! On les croirait de pierre tant leur immobilité est parfaite dès que les menace un danger. Pierres posées sur d' autres pierres, débris de roche sur d' autres roches ou mottes de terre près d' autres mottes! Vous braquez une fois encore vos jumelles dans leur direction: rien ne bouge, rien n' a bougé encore, et cependant vous distinguez nettement la grise fourrure de l' une d' entre elles. Brusquement la voici qui s' éclaire de lueurs fauves! L' animal, comme un automate, s' est retourné dans votre direction, il vous montre maintenant sa poitrine et son ventre, ses « larges bras de devant », sa forte face ronde au dur crâne aplati. Et de nouveau vous le croiriez de pierre ou de mousse, tellement il fait corps avec la roche environnante. Un bon quart d' heure s' écoule sans amener de changement. Est-ce bien une marmotte que vous tenez là dans le champ de vos jumelles à quelques cents mètres? Rien ne remue, la bête semble une touffe blonde de « blette » ou encore la tache claire d' un grand lichen. Même la tête reste immobile et comme soudée au reste du corps. Cependant à peine visible à cette distance brille une petite perle noire: l' ovale perçant, le terrible œil de la marmotte. Et ne vous y trompez pas: cet œil vous a vu le premier, cet œil vous observe depuis longtemps, enregistre vos moindres mouvements, et rien ne lui échappe! Les minutes s' écoulent... sereines, lumineuses au sein de ce royaume de pierre et de silence, ce royaume déjà hors du monde, où seul un oiselet grisâtre gagne le ciel par intervalle en égrenant ses notes acides avant de redescendre bientôt vers son point de départ dans une gracieuse courbe planée. Désireux de le suivre dans son vol, vous levez vos jumelles lorsque soudain un cri strident, lancé avec force, vous ramène sur terre ou plutôt à votre marmotte! L' animal enfin, tel un gnome montagnard, s' est dressé sur ses pattes de derrière et donne libre cours à son inquiétude... Un deuxième coup de sifflet retentit, aigu, perçant, triomphal, amplifié encore par l' acoustique des lieux. Puis un troisième, un quatrième suivent... la marmotte vous lance une bordée d' injures, tout son corps est comme secoué de sanglots à chaque cri. On dirait qu' elle tousse, sa gueule s' ouvre, sa poitrine et sa gorge vont et viennent dans une sorte de spasme, le dos se voûte un peu, les pattes de devant s' écartent, la tête se penche en avant. Enfin lassée par son effort, elle s' af lentement sur elle-même, se remet sur ses quatre pattes et cesse peu à peu sa bruyante alarme. Mais d' autres marmottes au loin lui répondent, et cela siffle un peu partout dans les pentes fleuries tant et si bien que la montagne en devient sonore.

Ah! ce cri de marmotte! ce sifflement strident des hautes pâtures, combien de fois déjà ne vous a-t-il pas fait sursauter, ce cri intense, répercuté de roches en roches, au milieu des parfums de l' armoise, de la valériane, des achillées et des gazons alpestres? Combien de fois ne vous a-t-il pas fait sentir que vous fouliez le sol d' une terre bénie, d' un royaume qui n' était plus le vôtre? Combien de fois aussi, n' avez pas éprouvé une secrète tristesse en songeant à la crainte et la haine que votre seule présence soulevait parmi le petit peuple des gnomes montagnards? Et peut-être qu' alors vous avez pris conscience d' un Paradis perdu, peut-être au moment où l' Alpe entière soufflait en vous sur la flamme de vie, au moment où votre âme et votre corps enfin délivrés des miasmes de la plaine rendaient grâce au Seigneur!

Schlossberg ( 3132 mSüdwestwand

Mit 2 Bildern ( 93, 94Von Max Eiselin ( Kriens/Luzern ) Wer schon einmal von der Spannorthütte aus den steilen Pfad zur Schlossberglücke hinaufgestiegen ist und bei einer Schnaufpause die wildromantische Berglandschaft betrachtet hat, dem ist sicher auch die Riesenmauer aufgefallen, die ihn auf der ganzen Strecke seines mühsamen Steiges begleitet hat. Nahezu 800 Meter schiesst sie senkrecht aus dem Geröll, und ihre Breite misst einen vollen Kilometer. Das ist die Südwestwand des Schlossberges.

Zwei « Pilatusmannen », Dany Gianora und Sepp Wechsler, haben im Jahre 1936, nach langwierigen Versuchen im Vorjahr, das Problem eines Durchstieges gelöst. Bis zum Jahre 1945 wurde die Route viermal, in acht- bis neunstündiger Kletterei, wiederholt; dann hatte die Wand fünf Jahre lang Ruhe, bis wir ihr zu Leibe rückten, um die sechste Begehung durchzuführen.

In der Abenddämmerung des 22. Septembers 1951 radelte ich Engelberg zu. Die Tage waren bereits düster wie im Spätherbst, und Hochnebel verdunkelte das Leben in den Niederungen, gleichzeitig aber dem Bergsteiger Licht und Wärme auf den Höhen verheissend. Ob Grafenort hörte ich plötzlich ein « Schnupftruckli » die steilen Kehren im dunklen Tann hinaufpusten, und nach einigen Sekunden tauchte mein Kamerad Hans Schluchter auf. Wir verabredeten, uns in Engelberg zu treffen, Hans gab wieder Gas, und ich dachte nichts als « da het 's lang guet ». Nach der hellerleuchteten Haupt-Promenade von Engelberg-«City » veranstalteten wir noch ein nächtliches Steher-Rennen über die vorbildlich zerlöcherte Strasse, bis unsere Vehikel im Kuhstall der « Herrenrüti » endlich die nötige Ruhe fanden. Je tiefer wir ins Tal hinein marschierten, desto wärmer wurde es, und freudig konnten wir feststellen, dass der Föhn immer mehr Herr der Lage wurde. Fast schien es, als hielte er, der « älteste Urner », Wache an der Kantonsgrenze. Bei der Stäffelialp, wo der wilde Stierenbach vorbeirauscht, zeigte sich uns ein imposantes Bild: ein klarer Sternenhimmel und darin hochaufragend eine ungeheure, schwarze Masse - unser morgiges Ziel, der Schlossberg, flankiert durch die kühne Figur des Grossen Spannortes. Hoch ob unsern Köpfen, in den wilden Flühen und abschüssigen Grasplanggen des Spitz Grassen, irrten Lichter umher. Spätnachts gelangten wir zur Spannorthütte, zusammen mit den « Irrlichtern », die nun doch noch um das erhabene Erlebnis einer Biwaknacht herum kamen...

Am Morgen verfolgten wir den Pfad zur Schlossberglücke ungefähr 20 Minuten lang, um dann über einige Schuttcouloirs und Geröll zum Fusse der Wand zu queren. Das Abenteuer konnte beginnen! Eine volle Stunde verschwendeten wir an einem falschen Einstieg, dann sahen wir ein, dass die Wand gerade dort, wo sie am unmöglichsten aussieht, angepackt werden muss. Schon die erste Seillänge brachte uns zum Schwitzen: ein herausfordernd dreinschauender Riss, aus brüchigem Gestein und zweimal mit ekligen Buckeln gespickt, liess uns ahnen, was weiter oben noch kommen sollte. Dann führte uns ein schmales Gesimse in eine Art Verschneidung, wonach wir bereits die erste « extreme » Stelle vor uns hatten. Ein fünf Meter breites Wandstück musste durch abwärtsführenden Seilzugquergang überwunden werden. Hier sahen wir, dass wir uns wirklich auf der Route befanden, denn ein verrosteter, aber solider Sturzhaken sass am Beginn des Querganges. Das Besondere an diesem Haken war, dass man an ihm gleich auch erkennen konnte, wer ihn fabriziert und geschlagen hat: Sepp Wechsler. Mit Seilzug liess ich meinen Kameraden die schwere Stelle hinunter. Regelmässig ertönten seine Kommandos « Zug » oder « Nachlassen ». Am Ende des Querganges gewann er einen Kamin, in dem er auf eine bequeme, von einem Überhang dachartig über- wölbte Kanzel kletterte. Ich konnte nachsteigen. Die Reepschnur als Traversenseil benutzend, während die Zehenspitzen auf einem Leistchen Platz fanden, brachte ich die kurze, aber « saftige » Stelle hinter mich. Nach der Kanzel kamen zwei verdammt kleingriffige Meter, ein senkrechter Aufschwung, der in eine breite Verschneidung überging. Als Abwechslung im nun leider wieder sehr brüchig gewordenen Fels erfreute ein bunter Blumenstrauss unser Herz. Welche Gegensätze in dieser Wand doch herrschten! Wir waren froh, die heimtückische Verschneidung nach einer Seillänge wieder verlassen zu können. Ein Wechsler-Haken verkündete, dass wieder etwas im Anzug war. Und wirklich - die folgenden 20 Meter müssen jedes Klettererherz höher schlagen lassen! Der Kalk war eisenfest und rauh wie Glaspapier, doch äusserst feingriffig und nahezu senkrecht. Dazu kam noch eine Exponiertheit, die diese Stelle zu einer der eindrucksvollsten stempelten. Der dritte Haken wurde passiert, und darauf kam, wie ein schlechtes Dessert aufs Vorangegangene, ein bösartiges Stück: ein brüchiger Überhang. Arg drückte er hinaus, ein gutsitzender Haken in einem gesunden Felsbrocken jedoch gab uns den nötigen moralischen Halt, und dankbar gedachten wir der Erstbegeher, die hier die Hauptarbeit geleistet haben. Nun befanden wir uns auf der von unten gut sichtbaren Schutt-Terrasse und hatten somit das erste Wandviertel unter uns gebracht.

Die Leichtigkeit .des Geländes erlaubte uns nun, gleichzeitig zu gehen, aber es hiess immer noch vorsichtig sein, da hier zur Zeit der Schneeschmelze und nach Gewittern Sturzbäche herunterfliessen, denen zufolge der Fels buchstäblich auf Hochglanz poliert ist; es müsste hier nur noch etwas steiler sein, und ein Fortkommen auf dieser « Schleife » würde zu einer ernsten Angelegenheit. Die grosse Schlucht, die die ganze obere Wand in zwei Hälften teilt, kam näher und näher. An ihrem Anfang trafen wir einen idealen Biwakplatz: eine geräumige Balm, auf deren Grund sich weicher Sand und Moospolster befanden. Herrlich müsste es sein, hier eine warme Sommernacht zu verbringen. Wir benutzten den Platz zur ersten Rast und bewunderten die prächtige Rundsicht auf die Gletscherwelt vom Titlis bis zu den kecken Spitzen der Bärenzähne. Leider konnten wir nicht allzu lange verbleiben, da noch grosse Arbeit unser harrte. Auch brannte ein seltsames Gefühl von Spannung und Unruhe ob des Weiterweges in uns, das uns vorwärts drängte.

Auf einer « Autostrasse » ging es nun nach links, laut Urnerführer ca. 130 Meter, wo man dann in einen Kamin einsteige. Um diesen ja nicht zu verfehlen, massen wir die Strecke von 130 Metern sorgfältig mit dem Partieseil. Seillänge um Seillänge marschierten wir vorschriftsgemäss weiter. Auf einmal sahen wir links unterhalb des Bandes eine Steindaube mit einer rostigen Büchse. Wir witterten Nachricht von unsern Vorgängern, und richtig steckte ein Zettel darin: « 11. August 1935, Erster Versuch. 5. Juli 1936, Unterer Wandteil überwunden. Sepp Wechsler, Dany Gianora, SAC Pilatus. » Gerne wollten auch wir dem ehrwürdig dreinschauenden Zettel die Reverenz erweisen, aber mit dem besten Willen konnte ich keinen Bleistift hervorzaubern. Hans griff selbstsicher in seine Tasche, um den so dringend benötigten Gegenstand zum Vorschein zu bringen, doch was herauskam, war nicht ein Schreibwerkzeug, sondern ein... Schraubenzieher. Erfolglos versuchten wir, den Bleistift durch Schokolade zu ersetzen, und schliesslich verewigten wir uns mit Hilfe des Jodstiftes.Genau 130 Meter nach der Schlucht war wirklich ein Kamin vorhanden, aber eben, deren hatte es hier so viele, schön zur Auswahl nebeneinander. Zufolge des steilen Wandaufbaues war es rein unmöglich, feststellen zu können, ob ein solcher Kamin bis an sein Ende begehbar war, oder ob man in eine Sackgasse geraten könnte. Wer die Wahl hat, hat die Qual! Mir schien, es gehe noch weiter nach links, aber schlussendlich vertrauten wir doch dem Urnerführer - zu Unrecht. Heute kommt mir der Ausspruch des grossen englischen Alpinisten und Himalayamannes Frank S. Smythe in den Sinn, dass der Bergsteiger immer dann am besten beraten sei, wenn er seinen eigenen Orientierungssinn gebrauche und die Klubführer nur zum Studium zuhause zu Rate ziehe.

Der Einstieg in unsern Kamin ist markant: einige Meter weiter vorne ist ein grosser Pfeiler von der Wand abgespalten, zudem wächst auch dort wieder ein üppiger Strauch mit lilafarbenen Blüten. Kaum im Kamin, mussten wir uns auch schon wieder ums Gastrecht wehren. Grösster Kaminkrampf begann. Jeder von uns schlug seinen eigenen Weg ein, und nachher versuchte jeder, den andern zu überzeugen, seine Route sei schwieriger und « direkter » gewesen. Vorsichtig stemmten wir in den brüchigen Kaminen gegen lose Platten, die einen verdächtig hohlen Ton von sich gaben und drohten, im nächsten Moment in die Tiefe zu rasseln. Unser Kamin verengte sich zu einem Riss, der in einen Überhang auslief. Wie sollte es nun weitergehen? Um Ausschau zu halten, ging ich einige Meter zurück. Dann stieg ich, durch das Seil von oben gesichert, aus dem Kamin nach links in die Wand hinaus, wo ich gleich über mir einen Parallelkamin gewahrte, den wir nun verfolgten. Der Einstieg in diesen Kamin war eine der schwierigsten Kletterstellen, die uns je begegnet sind. Drinnen ging 's dann ein bisschen besser, aber anstrengende Stemmarbeit war auch dort die Losung. Es war höchste Zeit, als diesem Kraftverbrauch ein Ende gesetzt wurde, denn in solchen Wänden heisst es, mit der Energie haushälterisch umzugehen. Gerne vertauschten wir den Kamin mit einer steilen Kante, die auf einen kleinen, exponierten Thron hinaufführte. Hier konnten wir eine Zeitlang einen farbenprächtigen Mauerläufer bewundern, der sich elegant im senkrechten, glatten Fels bewegte, ohne seine Flügel zu gebrauchen. Wie kamen wir uns da doch als klobige Tölpel vor! Jetzt starrte uns die glatte, ungegliederte Wand entgegen, und der Weiterweg wurde zu einem Problem. Zuerst glaubten wir, es sei vielleicht möglich, etwa zehn Meter abzuseilen und durch ein Pendelmanöver wieder in einem Parallelkamin zu landen, sahen dann aber, dass auch dieser schon nach einigen Metern in Überhängen sein baldiges Ende fand. Die Senkrechte war unmöglich, aber es gelang, schräg rechts aufwärts wieder in einen Kamin zu kommen. Dieser nun überbot alles Vorangegangene sowohl an Schwierigkeit, Anstrengung als auch an Exponiertheit. Doch wir wussten, dass es die einzige Durchstiegsmöglichkeit war, und dieses Wissen gab uns die nötige Willenskraft, um jeden Preis durchzukommen. Schon längst waren wir uns bewusst, dass wir uns nicht mehr auf der Route der Erstbegeher befanden, denn auch bei den schwersten Stellen trafen wir keine Haken mehr an. Die Waffen, die uns der Berg hier entgegenhielt, gehören zu seinen schwersten Verteidigungsmitteln. Hans kletterte das ganze Seil aus, ohne einen Sicherungsplatz finden zu können. Es rächte sich hier, dass wir nur ein 30-Meter-Seil mithatten. So waren wir wohl oder übel gezwungen, eine Zeitlang miteinander zu klettern, bis der Kamerad einen Stand erreicht hatte und das Seil einziehen konnte. Mit allen Gliedern hiess es sich im glattwandigen, engen Kamin festklemmen. Der Kamin wurde schmäler und schmäler und verlor sich schliesslich ganz in einem Überhang. Glücklicherweise war dies nur ein Unterbruch, der in einem feinen Risschen umgangen werden konnte, worauf der Kamin wieder zum Vorschein trat. Die soeben gemeisterte Stelle gehört zu jenen, wo ein Hakenschlagen problematisch ist, obschon Hakensicherung für den Führenden sehr wünschenswert wäre. Die Hände freizubekommen, wäre aber ein besonderes Kunststück. Solche Kletterstellen müssen mit Geschwindigkeit überlistet werden, d.h. bevor ein Sturz überhaupt passieren kann, muss man schon drüber weg sein! Nun kamen noch einige leichtere Meter. Dann befand ich mich bei meinem Kameraden in einer geräumigen Nische. Hier mussten wir den Kamin endgültig verlassen, da er mit gelben Überdachungen, die weit ins Leere hinaushingen, abgeschlossen war. Wir wussten, dass unser Erfolg von der Begehbarkeit der Wand links des Kamins abhing, und stiegen gespannt aus der Nische. Uns graute ob dem Gedanken, eventuell doch noch die ganze Route zurückabseilen zu müssen. Dies war aber nicht nötig, denn prächtige Griffe verhalfen uns auf einen Stand hinauf. Der Weiterweg war nun klar, da er nur an einem einzigen Orte möglich war; volle 30 Meter waagrechter, teilweise sogar leicht abwärtsführender Quergang nach links. Es war eine tolle Sache und kostete uns zwei Haken. Am Ende des Querganges befanden wir uns bereits wieder vor einem problematischen Stück. Mit äusserster Konzentration und voller Hingabe zur Arbeit turnten wir an winzigen, in den Kalk ein-gegossenen Quarzgriffchen ungeheuer exponiert eine halbe Seillänge schräg links empor. Nun hatten wir gewonnenes Spiel, denn nur einige Seillängen ob uns nahmen wir das oberste Band wahr und wussten, dass wir bald wieder mit der Normalroute vereinigt sein würden, der wir - nun bereits wieder in leichterem Gelände - rasch zustrebten. Wir befanden uns nunmehr auf dem obersten Bande, ca. 500 Meter ob dem Einstieg, die Wand aber schien noch lange kein Ende zu haben; immer noch türmte sie sich, gelb in der Herbstsonne glänzend, senkrecht in den Äther auf.

Stets nach rechts querend, konnten wir meistens miteinander gehen, bis das Band steiler und steiler wurde, um dann in einer kleinen Erhebung, einem Pfeiler, zu endigen, der einige Meter von der Wand abstand. Ein kleiner Steinmann beherbergt das Wandbuch. Nicht viele waren darin eingeschrieben, denn die Wand wies wirklich nicht mehr als fünf Begehungen auf, deren letzte sechs Jahre zurücklag. Interessant war bis anhin die Tatsache, dass bei jeder Wiederholung einer der beiden Erstbegeher mit dabei war, sowie dass sämtliche Ersteiger der Sektion Pilatus angehörten.

Nun begann die Trichterquerung. Wir konnten dabei die grosse Schlucht von oben besehen. Das Gestein in der Wand darüber verdient den Namen Fels kaum, Schutthaufen wäre genauer ausgedrückt. Fast ständig poltert 's von dort herab, und alles wird vom Trichter gesammelt, der sich in die grosse Schlucht entleert. Wir sahen nun ein, warum die untere Terrasse auf Hochglanz poliert ist; nicht nur herabrinnendes Wasser, sondern auch die vielen Steine tun ihr übriges, die Griffe gründlich wegzuschleifen.

Wir mussten ungefähr eine Seillänge absteigen, um in den Trichter hinuntergelangen zu können. Die Kletterei war mittelschwer, doch steil und in dem losen Gerumpel etwas « eklig ».

Nach waagrechten Bändern und kurzen Absätzen ging 's dem Ende der Wand entgegen. Eine etwa 20 Meter hohe Verschneidung, traditionsgemäss natürlich brüchig, aber nicht zu schwierig und nicht zu leicht, bildete das letzte Hindernis. Quer darüber hing ein Riesenblock, ein Tor bildend, das gleichsam den Ausgang aus der romantischen Wand hinaus bedeutete. Denn plötzlich war alle Schwierigkeit, Steilheit und Exponiertheit verschwunden, und wir standen - nach sechs Stunden reiner Kletterzeit - auf der grossen Geröllhalde, die zum Gipfel des Schlossbergs führt. Die Schlossbergwand war überwunden!

Lange blieben wir liegen, bis es kälter zu werden begann und sich die Sonne mehr und mehr gegen Westen neigte. Dann eilten wir der furchtbar verunstalteten Südwand zu. Engelberger Führer der « klassischen Zeit » haben dafür gesorgt, dass sie von vielen nicht mehr Schlossbergwand, sondern Schlosserwand genannt wird!

In der Spannorthütte stürzten wir uns mit Heisshunger auf den zurückgelassenen Proviant. Leute waren keine mehr da, nur ein Haufen ungewaschenen Essgeschirrs zeugte noch von ihnen. Feine Bergsteiger!

Vor dem Abstieg sassen wir noch einige Zeit fröstelnd auf dem steinernen Tisch vor der Hütte, und noch lange schauten wir in die Riesenmauer hinauf, bis uns die Nacht vollends umgab und sich der Berg nur wieder in Form eines grossen, schwarzen Schattens vor uns erhob. Dann stiegen wir zu Tal.

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