D’autres mondes de pensées

C’était un e-mail méchant que nous avons reçu après la parution de la dernière édition. Un lecteur était irrité que nous ayons interviewé Nadia Damaso, auteure de livres de cuisine, et nous enjoignait de lui épargner de tels articles à l’avenir. Son argument (je cite la plus gentille phrase de l’e-mail): «Qu’est-ce que cela a à voir avec le CAS et les Alpes?»
Bien sûr, cette question n’est pas complètement injustifiée. Nadia Damaso n’a pas légué d’héritage au sport en montagne, comme d’autres personnes dont nous brossons le portrait dans la revue. Elle n’apporte pas non plus de connaissances géologiques ou d’anecdotes qui font d’une course d’alpinisme une expérience mémorable. Mais elle aime les montagnes suisses, parce qu’elle y a passé son enfance et parce que cet environnement influence aujourd’hui encore sa vie et son métier. Et c’est justement le concept de notre série d’interviews. Nous rencontrons des «non-alpinistes» afin de comprendre leur lien personnel avec les montagnes et de tirer des analogies entre leur vie et les Alpes. Cela nous donne un aperçu d’un autre monde de pensées lié indirectement aux montagnes.
C’est donc avec plaisir que nous vous recommandons l’interview de la présente édition. Notre rédacteur Alexandre Vermeille s’est rendu aux Bugnenets, dans le canton de Neuchâtel, pour y rencontrer Didier Cuche. Dans cet entretien, l’ancien skieur alpin nous parle de son respect pour la nature, des éoliennes qui ont du sens ou pas, et de la chance qu’il a eue d’avoir un voisin professeur de ski pour l’initier au ski.