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Quell der Heimat

Remarque : Cet article est disponible dans une langue uniquement. Auparavant, les bulletins annuels n'étaient pas traduits.

Von Eberhard Haffner.

Wir sind in unserer Heimat Quell gefangen.

Die Berge, deren tiefster Sinn ist Schweigen,

Sind deiner Heimat Quell, du darfst nicht bangen!

Sie werden Bildnis dir in deinem Steigen Und wachen über jedem deiner Werke Und schliessen aller deiner Taten Reigen.

Wo du nicht kannst, dort geben sie dir Stärke. Sie werden deiner Hoffnung süsses Wissen, Auf dass dein Glaube ihre Winke merke.

Sie sind dir dein unfehlbares Gewissen. Aus deinem uferlosen, schwachen Schwanken Wirst du zurück in ihren Bann gerissen.

Und alles, was du sinnst, sind nur Gedanken, Die ihrer stummen Gipfel Abbild tragen, Wenn deine schwachen Wünsche alle sanken.

Du darfst nicht bangen und du sollst nicht fragen Nach deinen Tagen, die im Dunkel liegen. Du hast ihr höheres Licht in allen Tagen.

In diesem Lichte sollst du morgen siegen!

Die Alpen — 1941 — Les Alpes.20

Der Bundesbrief zwischen Uri, Sdiwyz und Nidwaiden vom 1. August 1291.

In Gottes Namen. Amen. Das öffentliche Ansehen und Wohl erfordert, dass Friedensordnungen dauernde Geltung gegeben werde. Darum haben alle Leute der Talschaft Uri, die Gesamtheit des Tales Schwyz und die Gemeinde der Leute der untern Talschaft von Unterwaiden im Hinblick auf die Arglist der Zeit zu ihrem bessern Schutz und zu ihrer Erhaltung einander Beistand, Rat und Förderung mit Leib und Gut innerhalb ihrer Täler und ausserhalb nach ihrem ganzen Vermögen zugesagt gegen alle und jeden, die ihnen oder jemand aus ihnen Gewalt oder Unrecht an Leib oder Gut antun. Und auf jeden Fall hat jede Gemeinde der andern Beistand auf eigene Kosten zur Abwehr und Vergeltung von böswilligem Angriff und Unrecht eidlich gelobt in Erneuerung des alten, eidlich bekräftigten Bundes, jedoch in der Weise, dass jeder nach seinem Stand seinem Herrn geziemend dienen soll. Wir haben auch einhellig gelobt und festgesetzt, dass wir in den Tälern durchaus keinen Richter, der das Amt irgendwie um Geld oder Geldeswert erworben hat oder nicht unser Einwohner oder Landmann ist, annehmen sollen. Entsteht Streit unter Eidgenossen, so sollen die Einsichtigen unter ihnen vermitteln und dem Teil, der den Spruch zurückweist, die andern entgegentreten. Vor allem ist bestimmt, dass, wer einen andern böswillig, ohne Schuld, tötet, wenn er nicht seine Unschuld erweisen kann, darum sein Leben verlieren soll und, falls er entwichen ist, niemals zurückkehren darf. Wer ihn aufnimmt und schützt, ist aus dem Land zu verweisen, bis ihn die Eidgenossen zurückrufen. Schädigt einer einen Eidgenossen durch Brand, so darf er nimmermehr als Landmann geachtet werden, und wer ihn in den Tälern hegt und schützt, ist dem Geschädigten ersatzpflichtig. Wer einen der Eidgenossen beraubt oder irgendwie schädigt, dessen Gut in den Tälern soll für den Schadenersatz haften. Niemand soll einen andern, ausser einen anerkannten Schuldner oder Bürgen, pfänden und auch dann nur mit Erlaubnis seines Richters. Im übrigen soll jeder seinem Richter gehorchen und, wo nötig, den Richter im Tal, vor dem er zu antworten hat, bezeichnen. Gehorcht einer dem Gericht nicht und es kommt ein Eidgenosse dadurch zu Schaden, so haben alle andern jenen zur Genugtuung anzuhalten. Entsteht Krieg oder Zwietracht zwischen Eidgenossen und will ein Teil sich dem Rechtsspruch oder der Genugtuung entziehen, so sind die Eidgenossen gehalten, den andern zu schützen. Diese Ordnungen sollen, so Gott will„ dauernden Bestand haben. Zu Urkund dessen ist auf Verlangen der Vorgenannten diese Urkunde gefertigt und mit den Siegeln der drei vorgenannten Gemeinden und Täler bekräftigt worden. Geschehen im Jahre des Herrn 1291 zu Anfang des Monats August.

( Nach Dr. Anton Castell: « Die Bundesbriefe zu Schwyz », 1936. )

Traité d' alliance entre Uri, Schwyz et Nidwalden r août 1291.

Au nom du Seigneur, amen. C' est accomplir une action honorable et profitable au bien public que de confirmer, selon les formes consacrées, les conventions ayant pour objet la sécurité et la paix. Que chacun sache donc que, considérant la malice des temps et pour mieux défendre et maintenir dans leur intégrité leurs personnes et leurs biens, les hommes de la vallée d' Uri, la communauté de Schwyz et celle des hommes de la vallée inférieure d' Unterwald, se sont engagés, en toute bonne foi, de leur personne et de leurs biens, à s' assister mutuellement, s' aider, se conseiller, se rendre service de tout leur pouvoir et de tous leurs efforts, dans leurs vallées et au dehors, contre quiconque, nourrissant de mauvaises intentions à l' égard de leur personne ou de leurs biens, commettrait envers eux ou l' un quelconque d' entre eux un acte de violence, une vexation ou une injustice, et chacune des communautés a promis à l' autre d' accourir à son aide en toute occasion où il en serait besoin, ainsi que de s' opposer, à ses propres frais, s' il est nécessaire, aux attaques de gens malveillants et de tirer vengeance de leurs méfaits, prêtant affectivement serment, renouvelant par les présentes la teneur de l' acte de l' ancienne alliance corroborée par un serment, et cela sous réserve que chacun, selon la condition de sa personne, soit tenu, comme il sied, d' être soumis à son seigneur et de le servir. Après délibération en commun et accord unanime, nous avons promis, statué et décidé de n' accueillir et de n' accepter en aucune façon dans les dites vallées un juge qui aurait acheté sa charge, à prix d' argent ou par quelque autre moyen, ou qui ne serait pas habitant de nos vallées ou membre de nos communautés. Si une dissension surgit entre quelques-uns des Confédérés, ceux dont le conseil a le plus de poids doivent intervenir pour apaiser le différend selon le mode qui leur paraîtra efficace; et les autres Confédérés devront se tourner contre la partie qui rejetterait leur sentance. En outre, il a été convenu entre eux ce qui suit: si un meurtre est commis avec préméditation et sans provocation, le meurtrier, s' il est pris, doit, comme son crime infâme l' exige, être mis à mort, à moins qu' il ne puisse prouver son innocence; et s' il s' enfuit, il ne pourra jamais revenir au pays. Ceux qui accorderaient abri et appui à ce malfaiteur, seront expulsés des vallées jusqu' à ce que les Confédérés jugent bon de les rappeler. Si quelqu'un met volontairement le feu aux biens d' un Confédéré, de jour ou dans le silence de la nuit, il ne sera plus jamais considéré comme membre d' une de nos communautés. Et si quelqu'un, dans nos vallées, favorise le dit malfaiteur et le protège, il sera tenu de donner satisfaction à la personne lésée. De plus, si l' un des Confédérés commet un vol au détriment d' un autre ou lui cause un dommage quelconque, les biens du coupable qui pourraient être saisis dans les vallées doivent être mis sous séquestre pour servir, selon la justice, à indemniser le lésé. Au surplus, nul n' a le droit de saisir comme gage le bien d' autrui, sinon d' un débiteur Du d' une caution manifeste, et même dans ce cas, il ne peut le faire qu' avec l' autorisation spéciale de son juge. De plus, chacun doit obéir à son juge et, si besoin est, doit indiquer quel est dans la vallée, le juge dont il relève juridiquement. Et au cas où quelqu'un refuserait de se soumettre au jugement rendu et où l' un des Confédérés subirait quelque dommage, du fait de cette résistance, tous les Confédérés seraient tenus de contraindre le dit contumace à donner satisfaction. Surgisse une guerre ou un conflit entre quelques-uns des Confédérés, si l' une des parties se refuse à rendre pleine et entière justice, les Confédérés sont tenus de prendre fait et cause pour l' autre partie. Les décisions ci-dessus consignées, prises dans l' intérêt et au profit de tous, devront, si Dieu le permet, durer à perpétuité; en témoignage de quoi le présent acte dressé à la requête des prénommés, a été validé par l' opposition des sceaux des trois susdites, communautés et vallées. Fait en l' an du Seigneur 1291 au début du mois d' août.

( Par Antoine Castell, traduction de Marcel Bitchy et Bruno Gemperle: « Les Chartes fédérales de Schwyz », 1938. )

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