Dans l’amitié d’une montagne Petit traité d’élévation

Connu pour ses essais politiques qui griffent et dérangent, le philosophe français Pascal Bruckner publie un éloge de la montagne, qui est une invitation à prendre de la hauteur. L’auteur confesse pratiquer la montagne depuis l’enfance, après qu’un début de tuberculose l’a expédié dans des sanatoriums. A Leysin, il fut un «malade heureux» et attrapa «le goût des Alpes» et l’admiration pour la Suisse, «quintessence» de sa passion pour le monde vertical. Son récit se décline comme une déclaration d’amour à la montagne et à l’expérience du sublime qu’elle procure. Pourquoi gravir une montagne si c’est pour la redescendre presque aussitôt, questionne Bruckner. «Ça ne sert à rien. C’est pour la beauté du geste! Et cela n’a pas de prix.» Point d’héroïsme dans ces lignes au ton subtil, érudit, parfois narquois. Observation, anecdotes vécues, introspection, ironie tendre envers les autres comme envers soi. Bruckner célèbre l’enchantement de la neige, chante la gloire des vaches, débat sur le retour du loup et sa protection paradoxale, se gausse du grimpeur chevronné imbu de ses exploits. Un essai qui attaque la montagne sur toutes ses faces et exalte l’excitation qu’elle procure «à se sentir minuscule dans un monde gigantesque».

Auteur: Pascal Bruckner

Dans l’amitié d’une montagne Petit traité d’élévation

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