Les Accidents de montagne en 2001 . Davantage d’accidents mortels que les années passées | Club Alpin Suisse CAS
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Les Accidents de montagne en 2001 . Davantage d’accidents mortels que les années passées

Davantage d' accidents mortels que les années passées

Comparé à celui de 2000, le nombre des accidents mortels survenus en montagne en 2001 est notablement plus élevé: en effet, celui-ci a augmenté de 43% ( de 93 à 133 ) et touche la plupart des activités sportives. C' est pour les courses de haute montagne que la hausse a été la plus marquée. En revanche, le nombre des randonneurs qui ont perdu la vie lors d' accidents en terrain montagneux est inférieur à celui de 2000.

Les demandes de secours et les accidents de montagne proprement dits dans les Alpes et le Jura suisses font l' objet de deux statistiques distinctes. Sous la rubrique « demande de secours/urgence », on recense tous les événements pour lesquels des services de secours en montagne sont intervenus. On prend notamment en compte les cas de maladie et les évacuations de randonneurs qui n' ont pas été victimes d' un accident dans l' ac habituelle du terme. S' agissant du Bas-Valais, les informations à ce propos restent incomplètes. Les données à disposition permettent toutefois de se faire une bonne idée de l' ensemble des accidents survenus dans le pays.

La statistique des cas mortels, partie intégrante de l' ensemble des cas d' ur, comprend exclusivement les événements qui correspondent à la définition habituelle de l' accident. Les informations les concernant sont en règle générale détaillées. C' est pourquoi ces cas peuvent être analysés et commentés plus précisément.

Cas d' urgence en 2001 1

En 2001, en Suisse, 1207 personnes ont été secourues suite à un accident ou à un incident malencontreux alors qu' elles pratiquaient un sport de montagne. Si l'on prend en compte les accidents de parapente et d' aile delta pour lesquels des services de secours ont été appelés, on parvient à un total de 1314 personnes, résultat proche du total enregistré en 2000. On remarque toutefois de nettes augmentations selon les activités sportives considérées: escalade en glace raide ( +87% ), autres activités ( +21% ), dont la randonnée en montagne ( +15% ), et le parapente ( +5% ).

Parmi les causes, ce sont avant tout aux rubriques « égaré » ( +45% ) et « blo-qué/épuisé » ( +34% ) que l'on note de fortes augmentations par rapport à 2000. On remarque également une évolution des suites des accidents avec +8% de personnes indemnes et +29% de personnes ayant perdu la vie. Parmi les personnes retrouvées sans vie, on en compte 17 ( classification NACA 7 ) dont la cause de la mort était une maladie, ce qui représente 13% de tous les cas de décès. A considérer les informations recueillies, il s' agit, dans la plupart des cas, de problèmes cardiaques.

Comme signalé plus haut, on ne peut pas – en raison des différences dans les critères d' appréciation et des lacunes dans les données régionales – mettre en relation tous les cas d' accidents avec les seuls cas mortels. Des résultats différenciés pour un nombre de cas d' urgence pratiquement inchangé d' une part, et une croissance du nombre des cas mortels d' autre part, montrent qu' il y a eu, au cours de 2001, significativement plus d' accidents graves qu' au cours des années précédentes. Les accidents à suite mortelle n' ont, par ailleurs, de loin pas tous les même causes: 31% de toutes les personnes secourues ont trouvé la mort dans des avalanches alors que 7% des victimes ont été tuées par des chutes de pierres ou de glace.

Accidents mortels

Généralités Dans les Alpes et le Jura, 113 accidents se sont produits l' an dernier qui ont fait au total 133 morts. Ce bilan n' est pas seulement négatif par rapport à 2000 avec une augmentation de 43% du nombre des cas, mais il interrompt de plus la tendance à la baisse enregistrée au cours des années précédentes. Ce n' est qu' en 1993 ( 142 morts ) que l'on trouve un nombre de cas mortels supérieur à celui de 2001. Cette évolution a diverses causes. C' est ainsi, notamment, que le nombre des ressortissants étrangers accidentés ( 60 ) a doublé par rapport à 2000. Les 20 nationalités recensées se répartissent de la manière suivante: Allemagne, 14 personnes; Italie, 8; France, 7; Grande-Bre-tagne, 5; Autriche, 4; Pays-Bas, 3; Japon, 3; Espagne, 2; Tchéquie, 2; et une victime pour chacun des pays suivants: Belgique, Corée, Lituanie, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Portugal, Russie, Suède, Turquie et Etats-Unis. La part des victimes étrangères est significative selon les activités. Pour les courses de haute montagne, 35 victimes ou 74% de l' en étaient de nationalité étrangère. Pour les autres activités, les parts sont nettement moindres: hors-piste ( 43% ), randonnées d' altitude ( 32% ), courses à ski ( 25% ), autres activités sportives ( 14% ).

Le nombre des accidents a également augmenté dans les divers domaines sportifs. Le nombre des personnes ( 47 ) qui ont perdu la vie lors de courses de haute montagne a quasiment doublé ( +104% ) par rapport à 2000. Il en va de même dans d' autres domaines. L' aug est de 75% dans l' ensemble, avec 66% pour les courses à ski et 45% pour les descentes hors-piste. La seule activité pour laquelle le nombre des victimes baisse est la randonnée d' altitude: on compte en effet 34 personnes tuées, soit 11% de moins qu' en 2000.

Accidents de haute montagne Les conditions météorologiques ont été sensiblement meilleures en été 2001 qu' au cours des étés 2000 et 1999. A la fin du mois de juillet et surtout en août, le temps a été très favorable aux courses de haute montagne. Les temps d' orage ont été rares et il n' y a pas eu d' afflux d' air froid avec chutes de neige. L' érosion et le gel des zones de névé n' ont, de loin, pas atteint le niveau qui a été celui provoqué par certains étés très chauds des années 9O. Les conditions météorologiques favorables et la multiplication des accidents sont donc contradictoires et cette situation atypique n' est explicable que par le plus grand nombre de courses entreprises.

La plupart des accidents sont des chutes au cours desquelles, au total, 36 alpinistes ont perdu la vie. La moitié d' entre eux a fait une chute dans les rochers et l' autre moitié sur la glace ou la neige. De ces 36 victimes, 12 n' étaient pas encordées, quoique accompagnées.

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L' une des chutes est due à une erreur de manœuvre de rappel, lors d' une retraite dans la paroi nord de l' Eiger. Les 11 autres alpinistes ont perdu la vie dans des avalanches ou à cause de la foudre ou des chutes de pierres. Deux personnes ont disparu dans le massif de la Bernina.

Alors même que les conditions étaient bonnes, les accidents collectifs ont été nombreux. Sur les 17 personnes impliquées dans 7 accidents, pas moins de 15 ont été tuées. C' est tout particulièrement l' accident mortel d' une cordée de quatre membres du CAS, au Lauteraarhorn, qui a relancé la discussion sur les mesures de sécurité. La formule simple disant qu' il faut pratiquer un assurage de relais en relais ou ne pas s' encorder du tout n' est pas toujours pertinente, notamment pour les courses organisées. Sur les névés en forte pente, pour un chef de courses responsable, la question ne se pose même pas: les participants doivent être encordés et assurés. Par contre, sur un terrain comme celui de la voie normale du Lauteraarhorn, l' assurage de relais en relais prendrait beaucoup de temps. Au lieu d' un gain de sécurité, d' autres dangers pourraient apparaître, l' après, sur un névé devenu mou. Tous les accidents mortels qui ont eu lieu ces dernières années sur ces itinéraires sont dus à des glissades sur la neige 2.

Accidents d' escalade Une nouvelle fois, les accidents mortels survenus au cours d' escalades en rocher sont moins nombreux que ceux de toutes les autres catégories prises en considération dans cette statistique. Les cas mortels de chute du grimpeur de tête, tout au moins dans les sites d' escalade bien équipés et fréquentés, sont très rares. Lorsqu' il y a accident mortel en escalade, il survient généralement lors de la marche d' approche, au cours de la descente ou par suite d' erreurs de manipulation de corde lors d' assurages ou de rappels. Les deux accidents recensés en 2001 sont dus à des circonstances bien

1 La présentation des données et les commentaires s' appuient sur les renseignements et la collaboration des personnes et institutions suivantes: Hans Jaggi et Eva Meier, CAS; Robert Kaspar, Hans Jacomet et Paul Ries, Rega; Thierry Rätzer, KWRO Valais; Thomas Stucki, ENA; René Hassler, GRISO Data AG. 2 L' article « Les courses de haute montagne sont-elles dangereuses ?» dans le trimestriel 2/1992 des Alpes traite de cette question qui n' a pas perdu de son actualité.

particulières. Dans le premier cas, une cordée de deux personnes s' est lancée par temps de pluie dans la paroi NE de la Kingspitze, dans les Engelhörner ( Alpes bernoises ), c'est-à-dire dans des conditions particulièrement défavorables à une pareille course. Manifestement, la cordée s' est trompée d' itinéraire dans le contrefort et a abouti dans une voie très peu parcourue et classée comme déconseillée dans les topo-guides. C' est là que la cordée a chuté, suite à l' arrachage d' un point d' assurage intermédiaire ( friend ). Malgré une chute de quelque 80 m sur un champ de neige, au pied de la paroi, un des membres de la cordée a survécu. Il est même parvenu, malgré de graves

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 2000 2001 Randonnée pédestre en montagne Course de haute montagne Excursion à ski Ski hors-piste Escalade de cascades de glace Escalade rocheuse Autres sports de montagne Parapente Aile delta Activité Nombre d' interventions 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 2000 2001 Aucune blessure Aucun soin médical nécessaire Soins médicaux ambulatoires nécessaires Hospitalisaton nécessaire Danger de mort potentiel Danger de mort élevé Rétablissement des fonctions vitales Mort, avec ou sans tentative de réanimation Non défini Nombre d' interventions Inde x m édi cal 0 100 200 300 400 500 600 700 2000 2001 Chute Maladie Avalanche Chute dans une crevasse Chute de pierres ou de glace Bloqué Egaré Foudre Non défini/ Autres Cause Nombre d' interventions Graphique 1 Cas d' urgence en montagne par activité 2000/2001 Graphique 2 Cas d' urgence par cause 2000/2001 Graphique 3 Cas d' urgence en montagne selon l' index médical 2000/2001 LES ALPES 6/2002

blessures, à gagner la cabane des Engel-horner et à demander du secours. Le deuxième accident mortel a été celui d' un grimpeur parti seul dans une voie SE du 7 e Kreuzberg, dans le massif de l' Alpstein. On a retrouvé sur la victime une cordelette pour nœud de Prusik sectionnée avec laquelle il s' était assuré à la corde fixe. On ne sait pas si la rupture est due à un défaut du matériel ou à une erreur de manipulation.

Randonnées à ski Le nombre des accidents, sous cette rubrique, est essentiellement marqué par les avalanches et les chutes dans une crevasse. Quatorze personnes ( 4 en 2000 ) sont mortes dans des avalanches et 4 ( 1 en 2000 ) ont perdu la vie en chutant dans une crevasse. Ce bilan ne peut toutefois pas être comparé sans réserve à celui de 2000, car le nombre de morts avait été particulièrement bas. Il faut également tenir compte, avec les accidents d' avalanches, qu' au cours de certaines années passées, le nombre des victimes a parfois été élevé. Par exemple: 25 morts en 1993, 22 en 1991 et 16 en 1990. S' agissant des accidents liés à des avalanches lors de randonnées à ski, deux aspects doivent être considérés. Il n' y a, d' une part, guère d' autres activités sportives en montagne pour lesquelles des mesures de prévention ont été et sont à ce point développées.

C' est pourquoi, compte tenu de l' évolution favorable notée au cours des dernières années, on pourrait estimer que les accidents sont devenus plus rares grâce à l' application de nouvelles méthodes d' évaluation des risques, notamment la méthode « 3ϫ3 ». D' autre part, le bilan 2001 ne met pas seulement en relief le nombre élevé des accidents mais le fait que même des alpinistes expérimentés qui connaissent et appliquent les méthodes actuelles d' estimation des dangers étaient impliqués. Sur 11 accidents, 3 concernaient des groupes conduits par des guides; en outre, 8 des 14 victimes étaient membres du CAS. Malgré cela, il serait peu indiqué de remettre en question l' enseignement actuel des méthodes d' évaluation des dangers d' avalanche. Il faut également tenir compte du fait que, de janvier à mars 2001, le risque d' ava a souvent été qualifié de « marqué ». Avec ce degré de danger, l' estima d' une situation est délicate. Les risques de déclenchement d' un glissement de plaque de neige 3 sont réels et il

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13 14 15 Chute lors de la descente Av alanche Chute à p ied ( descente ) Chute dans une cre vasse Nombre de victimes Cause 0 6 10 14 20 18 16 12 8 4 2 Chute lors de descente en rappel Foudre Non d éfi ni ( di spar ition ) Chute de p ierres Chute a vec assura ge Av alanche Chute sans assura ge Chute entra înant la chute collect we d' une cord ée Nombre de victimes Cause 0 5 10 15 20 25 30 35 Chute dans une crevasse Nombre de décès ( en pour cent ) Cause Chute de pierres ou de glace Chute Ma lad ie Ava lanche Graphique 4 Nombre de décès en relation avec certaines causes d' accident en pour cent Graphique 5 Premières causes d' accidents mortels lors de randonnées d' altitude Graphique 6 Premières causes d' accidents mortels lors de randonnées à ski

Tableau 1: identités

2000 2001 2001 Nombre de victimes 93 133 100 Hommes 83 107 80 Femmes 10 26 20 Suisses 63 73 55 Etrangers 30 60 45 Membres du CAS 12 24 18 Age: Jusqu' à 10 ans 0 1 1 De 10 à 20 ans 6 17 13 De 20 à 30 ans 23 25 19 De 30 à 40 ans 7 26 20 De 40 à 50 ans 14 27 20 De 50 à 60 ans 16 15 11 De 60 à 70 ans 16 11 8 Plus de 70 ans 8 6 4 Inconnu 3 5 4

Tableau 2: activités

2000 2001 2001 Randonnée 38 34 25 Haute montagne 23 47 35 Escalade 1 2 2 Randonnée à ski 12 20 15 Hors-piste 11 16 12 Autres 8 14 * 11 Courses organisées 6 15 11 Courses privées 58 82 62 Course en solitaire 29 36 27 * champignons:3; canyoning: 2; secours: 2; escalade de glace raide: 2; saut à l' élastique: 1; entrée illégale: 1; chasse: 1; recherche de cristaux: 1; course en raquettes: 1

Tableau 3: terrains

2000 2001 2001 Sentier 15 17 13 Herbe/Eboulis 21 11 8 Rocher 15 31 23 Neige/Névé/Glace 32 62 47 Glacier 5 7 5 Autres terrains 5 5* 4 Préalpes 55 57 43 Alpes 38 75 56 Jura 0 1 1 * inconnu ( disparition2; gorges = 3 LES ALPES 6/2002

suffit d' une petite erreur d' estimation pour s' exposer à de sérieux dangers. Cela est également valable pour la méthode « 3ϫ3 » qui met l' accent sur le degré de risque et l' inclinaison de la pente. Si l'on se trompe, même de peu, dans l' évalua du facteur de risque que représente la déclivité de la pente ( surtout dans les zones intermédiaires ), il se peut que l'on obtienne un résultat qui ne corresponde pas à la situation réelle. 4

Hors-piste Sous cette rubrique aussi, qui comprend toutes les descentes effectuées hors des pistes balisées, le nombre de victimes a augmenté: 16 personnes contre 11 l' année précédente. Il vaut la peine de noter que cette augmentation n' est pas due aux avalanches – ce qu' on aurait pu supposer compte tenu des conditions d' enneige – et que les victimes ne sont pas en premier lieu de jeunes et insouciants adeptes du snowboard faisant du hors-piste, comme on le croit souvent. Parmi les 9 victimes d' avalanches lors de descentes hors-piste, on a compté, en 2001, 8 skieurs et 1 surfeur ( en 2000, toutes les victimes étaient des skieurs ). Ce sont par contre des surfeurs qui ont perdu la vie pour une raison autre que les avalanches: trois personnes sont tombées dans des crevasses dans les régions skiables d' alti de Zermatt et Saas Fee; trois autres

surfeurs ont fait des chutes dans des rochers et un quatrième est mort d' épuise. La statistique montre, tout au moins pour 2001, que ce sont essentiellement des hommes qui recherchent l' aventure hors des pistes et prennent des risques trop grands. Sur les 16 victimes, on ne trouve en effet qu' une femme. Autres activités Cette rubrique rassemble tous les accidents qui ne sont pas liés à un sport de montagne. Au cours de l' année 2001, les activités pratiquées par les victimes étaient très diverses: recherche de champignons ( 3 victimes, chutes dans de fortes pentes ); escalade en glace raide ( 2 victimes: une par avalanche, une suite à une chute lors de la descente ); intervention de secours ( deux secouristes tués ); canyoning ( deux morts, pris dans

3 On entend par déclenchement à distance du glissement d' une plaque de neige le phénomène qui se produit – si la couverture neigeuse est instable – lorsque la charge de personnes qui passent se transmet superficiellement et déclenche une avalanche, même loin au-dessus du lieu de passage. 4 Lors de la préparation d' une course, on calcule l' inclinaison de la pente, sur les cartes au 1: 25000, par le biais des courbes de niveau et d' une règle spéciale. La pratique montre que cette méthode induit souvent des erreurs de plusieurs degrés. A propos de la méthode « 3ϫ3 », cf. Werner Munter: « 3ϫ3 Lawinen », brochure de J+S, Macolin Une équipe bien rôdée pour le sauvetage dans les montagnes: les Paramedics de la Rega et les sauveteurs du CAS Pho to :P et er Don ats ch

Tableau 4: causes

2000 2001 2001 Chute 62 62 Chute dans une 1 7 5 crevasse Rupture de corniche 1 0 0 Chute de pierres 1 4 3 Chute de glace 0 0 0 Foudre 0 1 1 Avalanche 14 32 24 Blocage/Epuise-3 2 2 ment/Egarement Autres causes 11 4* 3 * inconnu ( disparition2, noyade = 2 LES ALPES 6/2002

les hautes eaux libérées par l' ouverture d' une vanne d' un lac de barrage ). Par ailleurs, un chasseur a perdu la vie en chutant, un chercheur de cristaux a été tué par une chute de pierres, un amateur de saut à l' élastique a fait une chute mortelle et un randonneur à raquettes a été écrasé sous une avalanche. Une personne a perdu la vie d' épuisement en terrain alpin en voulant franchir illégalement la frontière vers la Suisse.

Le rapport 2000 avait déjà souligné la tendance d' un transfert du risque des « acteurs » vers les organismes de sauvetage. Le problème s' est notamment posé lors d' un accident qui a eu des suites graves. Début février, un groupe de six grimpeurs en glace raide s' est rendu vers les cascades de glace du Plat de la Lé, dans le val d' Anniviers ( VS ), alors même que les conditions étaient très mauvaises et le risque d' avalanche élevé. Une première coulée de neige a emporté et enseveli une participante du groupe. Au cours de l' opération de sauvetage, six secouristes ont à leur tour été pris dans une avalanche et trois complètement recouverts de neige. Deux guides ont ainsi perdu la vie. La jeune femme, première victime, n' a, elle non plus, pas survécu.

Accidents de randonnée Cette activité sportive est la seule, en 2001, qui enregistre un nombre d' acci mortels inférieur à celui de 2000. Tous les accidents recensés sont dus à des chutes et c' est sur des sentiers de montagne qu' elles ont été les plus nombreuses ( 17 victimes ). Six personnes ont été victimes d' une chute dans des pentes herbeuses ou des éboulis, sur la neige ou de la glace. Quatre personnes ont perdu pied dans des rochers et un randonneur a fait une chute dans une gorge.

La cause des chutes de randonneurs reste souvent obscure; les documents à disposition ne permettent en effet pas d' analyser en détail les circonstances. Comme les randonneurs cheminent souvent seuls ( la moitié, pour l' année 2001 ), il n' y a donc pas de témoin oculaire. Contrairement aux années passées, presque toutes les victimes ( 31 ) se trouvaient dans les Préalpes. Il n' y en a eu que deux dans les Alpes et une dans le Jura. S' agissant de l' âge des personnes concernées, on remarquera que la moitié d' entre elles avaient plus de 50 ans. a

Ueli Mosimann, Secours alpins du CAS ( trad. )

Marquage de cordes

De récents tests effectués par la Commission de sécurité de l' UIAA et par quelques fabricants de cordes ont montré que le marquage des cordes d' escalade à l' aide de marqueurs, même avec des mar-queurs vendus spécialement dans ce but, pouvait diminuer la capacité d' absorp d' énergie de la corde jusqu' à environ 50%. Il est donc vivement recommandé de ne pas marquer du tout les cordes que l'on utilise, même s' il est vrai que d' avoir une marque, indiquant le milieu de la corde par exemple, est bien pratique. a

Selon comm., Commission de sécurité de l' UIAA

Cours de sécurité et sauvetage en montagne

Le 37 e cours de sécurité et sauvetage en montagne, organisé par le Poste de secours en montagne de Moutier, se déroulera les 28 et 29 septembre 2002. Les participants seront répartis en 3 catégories différentes ( guide patenté, escalade sportive et alpinisme conventionnel ) et selon leur compétence en matière de technique de sauvetage en montagne ( débutant, moyen et expérimenté ). Renseignements et formules d' inscrip: Raymond Monnerat, Courtine 48, 2740 Moutier, tél.: 032 493 30 41 ou prof.: 032 493 66 55; Pierre Juillerat, Jolimont 23, 2740 Moutier, tél.: 032 493 35 15; Renée Studer, rue des Lilas 2, 2800 Delémont, tél.: 032 422 68 17. a

Un sauveteur du CAS s' occupe d' un alpiniste blessé Pho to :P et er Don ats ch LES ALPES 6/2002

Histoire, culture et littérature alpines

Storia, cultura, letteratura alpina

Alpine Geschichte, Kultur, Erzählungen

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