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On ne m’a pas volé l’Everest

Dans la famille «Montagnardes d’exception», je demande la fille rebelle… Elle s’appelle Lydia Bradley, est guide de montagne pratiquante, néo-zélandaise et a aujourd’hui 59 ans. Sa biographie, parue récemment dans la mythique collection rouge de Guérin, se dévore avec gourmandise, un peu comme son héroïne pratiqua la montagne. Elle revient sur la trajectoire surprenante de celle qui fut à 27 ans, en 1988, la première représentante du sexe dit faible à être suffisamment forte pour gravir l’Everest sans oxygène… Seules cinq autres femmes ont fait de même depuis. L’exploit avait suscité la jalousie et la controverse. En effet, les compagnons de cordée de Lydia Bradley, tous des hommes dont aucun n’était parvenu à la rejoindre sur le toit du monde, avaient prétendu contre toute logique que la Néo-Zélandaise mentait en affirmant avoir réussi l’ascension. Mais l’intéressée refuse de voir ce désagréable épisode définir sa vie. Elle dit avoir toujours préféré que la joie guide son existence. Et l’on découvre au fil des pages à quel point. On comprend aussi tout ce que Lydia Bradley doit à sa mère Royce, une forte femme qui l’éleva seule dans un esprit d’indépendance qui donne par moments à cette bio de faux airs de pamphlet féministe qu’elle n’est pas. Lydia Bradley, elle-même d’ailleurs, refuse ce qualificatif. Elle a simplement voulu faire de sa vie, et de ce livre qui en témoigne, une déclaration d’amour à la montagne et à la liberté à laquelle elle donne accès parfois. C’est très réussi!

Auteur

Lydia Bradley

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