Itinéraires dans la chaîne de la Gummfluh
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Itinéraires dans la chaîne de la Gummfluh

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PAR M. HENCHOZ, D' OEX

On ne peut manquer d' être frappé, en parcourant les revues alpines britanniques - elles sont nombreuses à côté de /'Alpine Journal universellement connu - de la place qu' y occupe la liste des nouvelles voies d' escalade dans les monts du Pays de Galles, du district des Lacs et de l' Ecosse. Ce n' est qu' au début de ce siècle que les Anglais se sont avisés qu' ils ont, dans leur île, des terrains de jeu offrant des varappes aussi variées et difficiles que les Alpes. La pratique de la montagne « at home » y a pris dès lors une extension extraordinaire; les clubs y organisent ce que nous appelons des semaines clubistiques, même en hiver pour se familiariser avec la neige et le verglas. Les Britanniques y acquièrent une expérience et des capacités de grimpeurs qui ne le cèdent en rien à celles des meilleurs alpinistes du continent. Des guides-manuels y sont publiés où toutes les routes, itinéraires et variantes d' ascensions d' une paroi sont décrits et enregistrés.

Ce même travail d' exploration détaillé et minutieux a été fait chez nous pour quelques montagnes: le Salève par les Genevois, V Argentine par G. de Rham, et tout récemment pour le Jura par M. Brandt et d' autres.

Il y a là une réponse à ceux qui pensent qu' il n y a plus rien de nouveau à découvrir dans nos Alpes.

Les notes que nous publions ci-dessous doivent être considérées comme un complément pour le massif de la Gummfluh au Guide des Alpes vaudoises, paru en 1946. En ces douze dernières années, de nombreuses courses et voies nouvelles ont été trouvées et pratiquées par la cordée Henchoz-Favre de d' Oex. Cet exemple doit être un encouragement pour les jeunes grimpeurs, la preuve que, même sur une scène restreinte, il y a encore des possibilités quasi inépuisables.

Lors de la rédaction du Guide en 1945, les auteurs rencontrèrent des difficultés qui semblaient insurmontables à réunir les renseignements et données exacts et précis sur tel ou tel itinéraire. On savait que certaine course avait été faite, certaine voie parcourue, mais personne ne pouvait dire sûrement quand et par qui. A cette époque, le guide Auguste Bornet était mort, à qui l'on doit tant de courses nouvelles; d' autre part les audacieux varappeurs du Pays d' Enhaut, loin de se hâter de passer aux journaux une note sur leurs « premières », s' en cachaient plutôt comme d' une faiblesse déraisonnable. C' étaient des modestes; leur plaisir leur suffisait.

Etant sur place, et connaissant sous les acteurs du jeu, Louis Henchoz a pu compléter ou rectifier les données incomplètes ou conjecturales du Guide. Nous l' en remercions.

Et nous voudrions pouvoir dire aux jeunes: Allez, et faites de même.E. Px. et L. S.

I. NOUVEAUX ITINÉRAIRES Pointe sans nom de la Douve II s' agit d' un petit sommet situé au nord du Plan de la Douve dont la paroi rocheuse domine le vrai Sex Mossard. Face nord Attaquer par une cheminée surplombante à gauche d' un trou dans la partie est de la paroi. S' élever d' une longueur de corde en artificiel 2, puis sortir par une vire herbeuse à gauche ( est ). Traverser quatre mètres sur la droite, monter 6 à 7 mètres jusque sous un surplomb humide, puis sortir par une dalle sur la gauche pour éviter le surplomb. ( Jusque là, l' escalade est en majeure partie artificielle. ) Après le passage de la dalle, se rétablir sur le début d' une vire qui part en écharpe vers l' est. Elle est bien visible du Sex Mossard. ( Ne pas la suivre, elle rejoint l' échine nord-est. ) Escalader des gazons au-dessus de soi sur deux à trois mètres. Traverser vers la droite pour se retrouver au-dessus du surplomb évité tout à l' heure. Franchir en escalade libre une cheminée humide. De là, les difficultés sont terminées. Des gazons conduisent à l' arête sommitale.

Attache de 30 mètres utile. Durée de l' escalade: 5 à 6 heures. Avec les pitons actuellement en place ( 1958 ): 1 ½ à 2 heures.Betty Favre et Louis Henchoz, 6 juillet 1958. ) Note. Un autre itinéraire situé plus à l' est a été gravi quelques années auparavant par la même cordée. Il consiste à franchir la paroi nord qui s' abaisse vers l' est sur une vingtaine de mètres ( pitons ), puis à suivre l' échiné herbeuse nord-est jusqu' au sommet.

Vingt mètres d' attache. Dix pitons au maximum. lVzà 2 heures.

La Douve Face nord C' est une des plus hautes parois de la chaîne. Elle domine le vallon d' Entresex. Sa partie supérieure est sillonnée de cheminées. Le sommet est fait de deux pointes séparées par une faible dépression.

D' Entresex, s' élever par une vire-cheminée tortueuse, seul point faible, située à une vingtaine de mètres à l' ouest de l' aplomb du sommet ouest. ( Côté Plan de la Douve. ) Elle conduit à mi-hauteur de la paroi, par une escalade moitié libre, moitié artificielle. Lorsqu' on arrive environ à la hauteur du Plan de la Douve, s' élever obliquement vers la droite par des gazons et des plaques rocheuses. Délicat. Puis, dès que possible, gagner l' entrée d' une cheminée essentiellement rocheuse, divisée bientôt en deux branches. Prendre celle de gauche et la suivre pour aboutir à la dépression sommitale.

Les passages d' escalade libre alternent avec d' autres où des pitons sont nécessaires, le plus souvent pour s' assurer.

Vingt-cinq mètres d' attache utiles. Une quinzaine de pitons. Actuellement ( 1958 ) ils sont en place. 6 heures environ. Sans pitons en place: 8 heures environ.

( Betty Favre, Ernest Favre et Louis Henchoz, 23 septembre 1956. ) Variantes a ) Quand on se trouve à mi-hauteur environ de la face, il est possible de suivre un large couloir herbeux qui monte obliquement vers la gauche pour rejoindre l' arête faîtière des Salaires à l' est du sommet de la Douve, à l' endroit où cette arête se soude à l' échine herbeuse venant du Château Chamois. Ce couloir ne présente pas de difficultés spéciales.

( La même cordée, 13 octobre 1946 .) b ) Toujours lorsqu' on est à mi-hauteur de la face, il est possible de rallier le Plan de la Douve par une vire herbeuse horizontale comportant des passages délicats.

( La même cordée, avant 1956 .) c ) Du Plan de la Douve, en suivant en sens inverse la vire herbeuse mentionnée sous b ), il est possible de grimper assez facilement la première grande cheminée ( roche jaune ) aboutissant directement au sommet ouest de la Douve.

( La même cordée, avant 1956. ) Pointe des Salaires Face sud Quitter l' arête des Salaires au pied est de la pointe du même nom ( côté Biolet ) et descendre quelques mètres sur le versant de l' Etivaz. Gagner la base de la face sud en se dirigeant vers l' ouest ( direction Pointe de la Douve ) par une vire herbeuse facile, comportant des hauts et des bas. Ce passage permet de longer la muraille formée par la paroi jusqu' à ce qu' on atteigne un point situé à l' aplomb du sommet de la Pointe des Salaires.

De là, l' itinéraire est évident, une seule fissure permet l' escalade dans un rocher jaunâtre: quarante mètres d' artificiel avec des passages déversants. L' arrivée se situe sur l' arête, 4 à 5 mètres à l' est du sommet.

Avec les pitons en place actuellement ( 1958 ): 1 heure. Sans sela 4 à 5 heures.

( Betty Favre, Louis Henchoz et Pierre Henchoz, 15 juin 1958. ) Le Biolet Versant ouest Du haut du pierrier de la Plane, s' élever dans la majeure partie du trajet par un couloir-cheminée en un grand zigzag, puis atteindre le sommet par des bancs herbeux. Déconseillé à cause de la roche très pourrie.

( Betty Favre, Ernest Favre et Louis Henchoz, 6 août 1950. ) Pointe de Sur Combe Versant nord La Pointe de Sur Combe comporte deux sommets séparés par une faible dépression. Ils dominent un versant nord vaste et large. La partie droite ( ouest ) située sous le premier sommet ( côté Gummfluh ) est formée presque d' une seule plaque polie dont la base est surplombante. La partie gauche ( côté Kalberhöhni ), celle que domine le sommet E, offre une zone plus variée et des possibilités d' escalade. La plus élégante fait l' objet de la présente description. Dans un biais léger et continu, orienté de gauche à droite, cette vire permet de s' élever directement à la dépression sommitale.

Du Gour de Comborsin, gagner le névé situé à l' aplomb du sommet est. De là, suivre une bande herbeuse vers la gauche, puis s' élever par des gazons raides à droite d' une traînée rougeâtre et verticale. ( Cinq pitons. ) ( Il s' agit de la même attaque que pour 1' itinéraire de la page 127 du Guide, n° 223, mais nous donnons ici des précisions complémentaires. ) Dès qu' on arrive sur un banc herbeux moins raide, exécuter une montée en oblique vers la droite ( direction Gummfluh ), passage délicat de une à deux longueurs de corde, pour gagner une cheminée rocheuse dans laquelle on s' engage. Il faut la suivre ( escalade libre ) jusqu' à ce qu' elle se perde dans une zone plus vaste et plus facile qui s' étend sous les deux sommets de la Pointe de Sur Combe. Choisir son chemin au mieux pour gagner la dépression qui sépare les deux sommets ou encore s' élever directement au sommet ouest.

Avec la face nord de la Douve, il s' agit là d' une des plus hautes parois de la chaîne. Escalade libre et variée.

Vingt mètres d' attache, dix pitons d' assurance dont cinq pour l' attaque.

( Betty Favre et Louis Henchoz, date perdue, entre 1947 et 1949. ) Note. L' itinéraire n° 223 de la page 127 du Guide nest pas une escalade aussi intéressante que celle de la voie directe ci-dessus. C' est pourquoi dorénavant il devra être considéré comme une variante de moindre importance.

Pointe de Sur Combe Versant est Le versant est ( Kalberhöhni ) de la Pointe de Sur Combe est formé par une sorte de socle rocheux massif, parsemé d' herbe, surmonté de deux échines parallèles séparées par un couloir. L' échine située à main gauche en regardant la face aboutit à un sommet indépendant, tandis que celle de droite forme une antécime d' où part l' arête terminale qui conduit au sommet est de la Pointe de Sur Combe.

La ligne d' ascension la plus directe nécessite l' escalade du socle; de là, suivre le profond couloir aboutissant à l' arête terminale qui s' élève en pente plus douce vers le sommet est.

Au bas du couloir, un passage assez lisse d' une vingtaine de mètres nécessite 2 à 3 pitons. Pour un second passage plus haut, 1 à 2 pitons peuvent être utilisés pour s' assurer. Quelques passages de IV inférieur, un passage d' A 1. ( 5 heures; 20 mètres d' attache. ) Au cours de cette escalade, le 17 juin 1951, Betty Favre, Ernest Favre et Louis Henchoz ont trouvé un vieux piton rouillé dans le couloir. Cette ascension doit avoir été faite par des grimpeurs de Gstaad, mais il n' a pas été possible d' obtenir de renseignements précis à ce sujet.

Le Rocher à Pointes Arête nord-ouest Le sommet principal du Rocher à Pointes s' appuie sur deux éperons qui prennent naissance dans la cuvette du Creux du Pralet; ils sont orientés dans la direction du Rocher Pourri, au nord-ouest. C' est celui de gauche, côté vallée, qui fait l' objet de la description ci-après.

Une vire herbeuse permet de rallier l' éperon une trentaine de mètres au-dessus de son début. ( Depuis, ces trentes mètres ont été escaladés directement par les premiers ascensionnistes. ) De là, il faut grimper une échine arrondie dont l' escalade est délicate sur deux longueurs de corde. ( Eventuellement un piton pour assurer: IV. ) Au-delà, l' échine s' élargit et il est possible de choisir un itinéraire au gré de sa fantaisie jusque sous un mur déversant d' environ cinq mètres de hauteur ( deux pitons en place en 1951 ) que l'on attaque légèrement à droite du fil de l' arête. Sortir en obliquant sur la droite; une bonne prise facilite la sortie. ( A 1, IV. ) Au-dessus du ressaut, on arrive sans trop de difficultés sur un agréable relais herbeux d' où l'on peut examiner la suite de l' escalade.

Suivre à l' horizontale un mur dégradé, attaquer légèrement sur la gauche l' arête qui se redresse. Au lieu d' en suivre le fil, escalader une grande plaque jusqu' au pied du surplomb ( IV inf. mais prises peu sûres ).

Le surplomb peut être franchi par l' escalade directe d' une fissure déversante ( pitons en place en 1951 ) puis lorsqu' on a passé, monter encore quelques mètres en oblique sur la gauche pour trouver un relais convenable où se trouvent deux pitons. ( 1951, A 2, IV. ) Il est également possible de passer par la gauche en suivant une fissure oblique ( 2 pitons en 1951 ) pour arriver au même relais. Escalader ensuite la grande dalle sommitale qui devient toujours plus facile au fur et mesure qu' on s' élève.

Cette escalade recommandée est devenue classique. Le meilleur point de départ est la cabane de la Videmanette d' où on redescend dans le Creux du Pralet pour attaquer l' éperon. L' arrivée au sommet du Rocher à Pointes est située à dix minutes au-dessus de la même cabane!

( Le guide Maurice Duperrex avec Pierre Henchoz, 25 mai 1947. ) Petit Château Premier gendarme de Farete nord par son versant ouest Avant d' arriver au Basset ( itinéraire 197 du Guide, page 117 ) s' arrêter au pied ouest du gendarme. On y voit une arête surplombante au départ, bien marquée jusqu' au sommet. A vingt mètres environ à droite ( sud, côté Salaires ) de cette arête se trouve une cheminée ( une autre située à moins de distance encore n' a pas été escaladée; celle que l'on grimpe est donc la deuxième vers la droite ). S' élever d' une trentaine de mètres dans cette cheminée. Elle comporte un surplomb à mi-hauteur. ( Si l'on poursuit son escalade, on arrive sur l' arête du Petit Château, au pied du gendarme. ) Ensuite traverser 6 mètres vers la gauche, redescendre de cinq mètres en oblique ( piton - main courante ), traverser de nouveau d' une dizaine de mètres à l' horizontale, puis s' élever vers l' arête du gendarme et l' atteindre. La suivre sur quelques mètres, ensuite on se trouve dans l' obligation de s' en éloigner quelque peu vers la droite par une fissure. Regagner de nouveau l' arête par quelques pas vers la gauche et finalement la suivre jusqu' au sommet.

Pitons: 10. Attache, 30 mètres. 76 L' itinéraire décrit ci-dessus est le plus intéressant et date de 1947. Plusieurs autres petites variantes y ont également été faites.

( Le guide Maurice Duperrex avec différents grimpeurs selon les itinéraires: Samuel Gander, Daniel Henchoz, Pierre Henchoz, Armand Roch. ) II. DESCRIPTION PLUS DÉTAILLÉE D' ITINÉRAIRES FIGURANT DÉJÀ DANS LE GUIDE DES ALPES VAUDOISES Rocher Plat Fissure du bord est de la paroi Le Rocher Plat présente une face tournée au nord, dominant le Creux du Pralet; son escalade rappelle celle du Miroir d' Argentine. Plusieurs itinéraires y sont possibles. Il est difficile de déterminer quels ont été les premiers ascensionnistes à y frayer une voie. Les guides A. Bornet et G. Yersin furent en tout cas les premiers à y monter en partant du Creux du Pralet, passant par l' extrémité ouest de la face. Il s' agit de l' itinéraire n° 229 mentionné en page 128 du Guide, mais une description précise de cette voie manque.

Voici les indications données par K.E. Detmers concernant « l' itinéraire de la fissure du bord est de la paroi en partant directement du Creux du Pralet ».

Du petit plateau herbeux du Creux du Pralet, gagner à gauche le pied de la paroi, s' engager dans les pierriers dès qu' on est en vue d' une longue fissure dominée à droite par un éperon rocheux caractéristique. Gravir cette fissure parfois évasée en couloir jusqu' à trente mètres sous l' éperon. De là, prendre les rochers délités à gauche et rejoindre l' encoche entre l' éperon et la paroi principale: 1.45 heure.

Dans la partie supérieure de la fissure, les prises sont assez lisses et deux ou trois fiches d' assurance peuvent rendre service. De l' encoche mentionnée, prendre un peu à gauche et escalader directement des dalles peu inclinées. Arrivé au pied du ressaut terminal, se diriger à gauche en traversant les dalles supérieures. On aboutit à une cheminée située exactement sous le sommet; l' escalader à l' aide de deux fiches au départ. ( Difficile. ) Du haut de la cheminée, on accède au sommet sans peine.

De l' éperon au sommet: 1.15 heure. Cette course a fait l' objet d' un récit de K. E. Detmers dans Les Alpes, 1949, p. 203.

Note. Une ascension de la paroi nord en partant du Creux du Pralet au sommet est du Rocher Plat a été faite le 8 juin 1947 par le guide Maurice Duperrex avec Samuel Gander et Pierre Henchoz. La description de cet itinéraire manque.

Château Chamois Versant est Complément détaillé à la description n° 199, page 120 du Guide, par E. Detmers.

Gagner une petite combe garnie d' éboulis entre la chaîne des Salaires et le Château Chamois, attaquer le versant est par des pentes gazonnées et rocheuses raides mais faciles en se tenant plus ou moins sur l' arête est jusqu' à un ressaut rocheux qu' on tourne parla gauche ( vire herbeuse et moussue ). De là, tirer un peu sur la gauche et gravir des rochers assez délités et des gazons aboutissant à une paroi qui oblige à prendre sur la droite et à gravir des rochers assez raides et délités. On aboutit alors à une dalle au pied de laquelle un gros burin et une crosse de charpentier sont fichés dans la roche. ( Il s' agit là des restes d' une tentative qui n' avait pas abouti, tentative bien antérieure à la descente de la face par Bornet. ) Franchir la dalle en s' assurant à un piton en place, puis surmonter un mur vertical d' environ deux mètres à l' aide de deux pitons en place ( pénible ). Monter ensuite un couloir-cheminée sur dix mètres, puis franchir sur la droite une côte rocheuse et des dalles pour aboutir à un couloir assez large. Prendre une vire sur la droite pour atteindre le pied d' une dalle haute de 8 à 10 mètres. Gravir cette dalle en pitonnant ( peu de prises, mais inclinaison moyenne ). Se rétablir au-dessus d' un sapin, franchir quelques mètres de rochers faciles pour aboutir à un petit ressaut qu' on surmonte en faisant opposition contre un sapin. De là, chercher son chemin d' abord à droite puis à gauche, afin de rejoindre le sommet N du Château Chamois. De là au sommet principal, 20 minutes. Total 5 heures.

III. CORRECTIONS ET ADJONCTIONS DIVERSES AU GUIDE Petit Château Le Petit Château a été gravi par le guide Bornet en 1925 ou en 1927 déjà. A la page 120, n° 202, le Guide parle de 1929, avec un point d' interrogation.

En septembre 1929, Camille Borloz et Pierre Jaquet, après avoir atteint le sommet du Petit Château Chamois par l' ancien itinéraire actuellement abandonné du guide Bornet, sont redescendus par l' itinéraire 203 en sens inverse, escaladant au passage pour la première fois le gendarme principal de l' arête dominant immédiatement le Basset.

Il s' agit du même gendarme dont l' escalade par le versant ouest est décrite dans les nouveaux itinéraires de la chaîne de la Gummfluh.Renseignements communiqués par Pierre Jaquet. ) Des grimpeurs m' ont demandé d' avertir les lecteurs du Guide que la traversée nord-sud du Petit Château est nettement supérieure en difficulté à la montée au Château Chamois en partant du Basset. C' est bien exact et, en effet, cela ne ressort pas suffisamment des explications du Guide. ( Voir Les Alpes, 1951, p. 313. ) Château Chamois Cheneau Rouge du Château Chamois aboutissant au Basset. ( Versant est, côté Plane. ) Le guide Auguste Bornet, accompagnant(s ) inconnu(s ), date inconnue. Cet itinéraire mentionné sous le n° 200 du Guide indique: « probablement A. Bornet ». Le probablement est de trop. Il s' agit en tout cas du premier itinéraire touristique d' une course difficile.

Versant est du Château Chamois Page 120, itinéraire n° 199 La descente du versant est du Château Chamois par T. A. H. Peacock, le guide Bornet et Louis Martin a eu lieu le 4 juillet 1933. Lors de cette descente, comme lors de la montée de 1940, un grand clou et une cheville rouillée ont été rencontrés. Ce sont les seuls témoins d' une tentative très ancienne de gravir cette face, tentative datant d' avant la période de Bornet.

( Ces renseignements complémentaires à ceux du Guide sont tirés en partie du Journal de d' Oex du 7 juillet 1933. ) Versant sud-est Pierre Jaquet signale qu' il a exécuté avec le guide Bornet et l' un de ses fils, en 1928, une escalade du Château Chamois par un itinéraire qui se situe entre le n° 199 et le n° 200 mentionnés à la page 120 du Guide. Malheureusement, la description de cet itinéraire manque, la course étant trop ancienne pour que ses auteurs puissent en garder un souvenir assez précis.

Echine reliant les Châteaux à l' arête des Salaires L' échiné mentionnée à la page 121 du Guide, sous n°202, a été gravie également depuis le bas sur toute sa longueur ( en partant de la Plane ) par Henri Lenoir et Henri Clavel le 11 juillet 1926.

( Renseignement communiqué par Henri Lenoir. ) Brecaca Le guide Bornet doit avoir escaladé le Brecaca en 1925, probablement à partir du Grand Crau, côté Gummfluh.Renseignement Pierre Jaquet. ) Rocher Plat Grandes dalles du versant nord-ouest Gravies par Auguste Bornet, Camille Borloz et Pierre Jaquet en 1928. Il s' agit des dalles situées entre l' arête venant du Rocher Pourri d' une part et l' arête sud-ouest montant des Laissalets-Paccots d' autre part. La description de l' itinéraire manque.

La première de l' itinéraire n° 229, mentionné à la page 128 du Guide, a été faite par les guides Bornet et Yersin. La description de l' itinéraire manque également.

Gummfluh Première descente du versant ouest, itinéraire n° 216 du Guide, page 126, par Louis Martin et Charles Bœtzli en 1935.

Les cheminées à Bornet ou certaines d' entre elles ont fort probablement été gravies il y a fort longtemps par des chasseurs. « L' oncle Josué Henchoz du Pré », décédé aujourd'hui, m' a raconté en avoir gravi une.

Celle qui est mentionnée à la page 125, n° 214, variante, n' a pas été gravie auparavant, des pitons étant nécessaires à son escalade. Elle n' est pas comprise dans les cheminées dites « à Bornet ».

La Douve Les vieux chasseurs appelaient les deux Pointes de la Douve « En Fourche ».

La Douvette est la première pointe en venant de l' ouest; elle domine immédiatement le Plan de la Douve et son versant sud est fait d' une longue et large échine qu' on distingue bien de l' Etivaz.

Quand on fait l' arête des Salaires en partant du Plan de la Douve, on évite généralement la Douvette par le nord pour gagner directement la Douve par l' Enjambée.

Eine Juralandschaft von Otto Ernst

Schenkenberg im aargauischen Jura, ein sanftes Gelände mit vorn einem Weiler und ein paar entlaubten Obstbäumen, schildert in schlicht ansprechender Weise der Aarauer Maler Otto Ernst.

Er sammelt alle Wärme im Rotbraun der sonnbeschienenen Dächer und kühlt langsam die Töne der Ferne zu: die rote Erde des Ackerlandes mit ihren bläulichen Schatten und das Saftgrün der nach links talwärts sich senkenden Felder. Hinter dieser vorderen Erdwelle, die zwei Drittel des mittelgrossen Ölgemäldes einnimmt, erhebt sich ein etwas höherer Hügelzug mit Fluh und bewaldeter Kuppe, und dahinter wiederum steigen sachte zwei nun ganz verblauende Berge. Ein schwerer Himmel, streifig bewölkt, lastet über dieser Landschaft, die sich ohne dramatische Akzente ausbreitet, wie sie diesem Teil des Jura eigen ist.

Künstlerisch aber sind gliedernde Akzente gesetzt, die der Bildfassung die Spannung verleihen, die einem Kunstwerk nötig ist, und den scheinbar beliebigen Landschaftsausschnitt interessant erscheinen lassen. Solche Akzente bilden z.B. die beiden kalkfarbenen Hausseiten, die von links zur Mitte weisen, im Kreuz durchquert durch die rotbraune Masse der anderen Firsten. So entstehen Schräge und Gegenschräge und werden in Bann gehalten durch die rhythmisch verteilten Bäume in vorderster Front, die die Bildbreite wie ein Proszenium füllen.

Für Otto Ernst sind die satten, erdfarbenen, dem Jura eigenen Farben typisch. Er sucht sie auch in seinen Stilleben zur Geltung zu bringen, wie etwa dem Feldblumenstrauss im irdenen Krug, den Pro Infirmis seinerzeit als Karte gewählt hat.Margarete Pfister-Burkhalter )

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