La Souricière
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La Souricière

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La Souricière

Par R. Eggimann.

— Moi, disait mon jeune ami Dubois, je ne le crois pas; je ne suis pas un gobe-mouches... et je prétends que les romanciers sont des blagueurs. A beau mentir qui vient de loin!

— Eh bien, moi, lui répondis-je, je dis que c' est très possible, quoique invraisemblable...

— Le vrai peut quelquefois n' être pas vraisemblable.

— Parfaitement! Mais cesse de faire des citations, tu me fatigues. Si le calembour est la fiente de l' esprit qui vole ( voir « Les Misérables » de V. Hugo ), la citation est la fiente de l' érudition qui se pavane. Tu vois, je te rends la monnaie de to pièce... et je continue, puisque j' ai la parole. Tiens! quand j' avais ton âge, j' étais incrédule et frondeur comme toi. Mon grand souci était de ne pas passer pour un gobe-mouches, comme tu dis, pour un avaleur de sabres, si tu veux, mais maintenant je suis résigné, et ça m' est égal pourvu qu' il me reste juste assez d' esprit critique pour ne pas être « roulé » par ma femme, mes enfants et mes amis... et encore, ce n' est pas si simple que cela, enfin, touchons DuboisMais, pour en revenir aux exagérations des écrivains, comme tu les appelles, je te dirai que là aussi je me suis fait une philosophie à moi et je m' en trouve fort bien. Et, d' ailleurs, je dois dire que très souvent ce qui nous paraît monstrueux à la lecture devient tout naturel par l' expérience. Je vais t' en donner un exemple que j' intitulerai « la Souricière ».

J' avais lu dans « l' Echo des Alpes » et ailleurs que des touristes surpris par l' orage au sommet d' une montagne avaient entendu leurs piolets chanter, avaient senti leurs cheveux se dresser sur la tête, comme soulevés par une force invisible et qu' ils avaient reçu dans les bras et les jambes des décharges électriques assez fortes pour les effrayer et les terrasser. En lisant ces récits fantastiques j' avais haussé les épaules et passé outre. Or, voici que, lors de cet affreux été pluvieux et froid de l' année de disgrâce 1931, une aventure, qui aurait pu mal finir, est venue secouer et ébranler en moi l' incrédule Thomas qui s' y blottit malgré tout.

Le 5 août 1931 nous étions montés, mes trois copains et moi, à la cabane Weissmies, au-dessus de Saas-Grund, pour faire le lendemain, jeudi 6 août, l' ascension du Fletschhorn. Il y avait peu de monde en route: le temps refroidissait l' enthousiasme des touristes et la crise — qui commençait — retenait les Allemands chez eux. A minuit et demi déjà nous étions debout. Vous connaissez ces levers nocturnes et ces déjeuners forcés: tout est trop solide, pas assez liquide, ni assez gazeux, le pain a une sécheresse de poussière de bibliothèque, le fromage une aridité saharienne, il n' y a guère que le thé qui passe, et fasse plaisir. Ces déjeuners chauds à 1 heure du matin sont la panique! et c' est bien le moment le plus triste d' une journée d' ascension...

LA SOURICIÈRE J' avais encore le nez dans ma tasse de fer blanc, me brillant les lèvres en voulant me dépêcher de boire, que Junker, notre excellent chef de course, fouillait déjà dans son sac. Il en sort bientôt une lanterne automatique qu' il ouvre bruyamment à bout portant ( les ressorts, cette fois-ci, répondent magnifiquement, bien organisé! il faut le reconnaître ), il fait tout ce bruit pour nous réveiller et il allume la bougie. Décidément c' est sérieux: on part! Dépêchons-nous, nous avons de l' ouvrage aujourd'hui!

Une seule caravane nous précède: un guide et une Anglaise. Ds sont en route depuis 20 minutes déjà; par la porte entr'ouverte de la cabane on voit la lumière de leur lanterne monter et descendre dans le pierrier. Quel temps merveilleux! Pas trace de nuages! Il n' y a pas encore de lune, elle fait la grasse matinée et ne se lèvera que plus tard, mais on sent sa présence là-bas derrière le Weissmies. Que d' étoiles! il y en a tellement et elles sont si jaunes dans un ciel si bleu et si sombre que je pense aux ciels arabes et persans des illustrations d' A. Rackham dans les « Contes des mille et une nuits » ou les « Rubaiyat » d' Omar Khayyam; elles ont l' air en relief et on croit les voir au stéréoscope, de vrais cabochons d' or sur un fond de métal repoussé.

« Signe de pluie! crie Eggimann, il y en a beaucoup trop... » « Ne commence pas avec tes signes de pluie, répond Junker, défaitiste d' Eggimann, faux-frère! » Des coups métalliques dans la nuit, comme des barres à mine dans une carrière de granit: ce sont nos piolets qui prennent contact avec la pierre; des étincelles de temps en temps: ce sont nos tricounis qui mordent le rocher. On ne dit rien, on essaie de trouver tout cela drôle et, sans le vouloir, sans faire « exprès », on pense à ceux qui dorment sous les couvertures, à la cabane. On essaie de mettre les mains dans ses poches, tellement l' air est vif, mais elles n' y restent pas longtemps, il faut les sortir brusquement pour se tenir en équilibre sur les cailloux. Un incident: on traverse un torrent, gelé sur les bords...

« Bon signe! » s' écrie Junker.

— « On a le beau jusqu' à midi », se contente de dire Eggimann... Nos deux autres copains ne disent mot, ils nous laissent faire et se laissent faire; c' est leur première ascension sérieuse et ils se taisent.

La montée au Fletschhorn est une des plus jolies choses qu' on puisse entreprendre dans les environs de Saas-Fee; ce n' est pas difficile et c' est très varié: du pierrier, un petit bout de glacier, un couloir très raide ( genre Wandfluh à la Dent Blanche, mais moins long ), de la varappe intéressante pendant 40 minutes dans un rocher excellent et enfin de la neige et de la glace jusqu' au sommet ( 4001 m ). Nous étions entrain de « ramoner »la dernière petite cheminée, juste avant l' endroit ingrat où l'on met ses crampons ( deuxième mauvais moment d' une journée d' ascension, d' abord parce qu' il faut travailler au lieu de se reposer, ensuite il fait toujours trop froid et on a l' im, tout en luttant avec les lanières gelées de ses crampons, d' avoir trop de doigts et pas assez de mains ), nous étions, dis-je, dans la dernière cheminée quand le Taeschhorn, puis le Dom et la Südlenz, de l' autre côté de la vallée, eurent soudain des rougeurs au front, d' une teinte extraordinaire et surnaturelle, intérieur de grenade bien mûre ( pas la couleur saine d' un temps solide et durable, ce rose admirable d' un agaric pudique coupé en deux ).

« Deuxième signe de pluie! » marmotte Eggimann.

« Assez! » répondent ensemble les trois autres.

Il s' agissait ensuite d' aller à la rencontre du soleil, et si tout marchait bien on pouvait prévoir qu' au bout d' une heure nous ferions le dos rond en nous pelotonnant comme des chats frileux dans ses rayons amicaux et sympathiques, là-haut sur le col ( point 3788puis il nous resterait une petite heure de grimpée le long des corniches gelées du sommet. Tenez! le guide et l' Anglaise vont justement arriver au col, ils ont maintenant 3/4 d' heure d' avance sur nous, mais ils ne se pressent nullement, le temps est si beau que la partie semble gagnée d' avance... A mesure que nous montons, d' autres sommités blanches et pointues apparaissent: le Bietschhorn surtout appelle nos regards, hèle notre attention... c' est que nous l' avons raté il y a cinq ans; un peu plus loin l' Aletschhorn, déjà plus effacé, mais imposant, attirant tout de même... nous l' avons manqué il y a 15 jours.

Au col nous ne faisons pas long feu, nous le trouvons beaucoup moins hospitalier qu' il nous avait semblé, vu d' en bas, mais il restera dans nos mémoires comme un des plus beaux coins du monde. Là le vent soufflait en rafales, en vagues d' assaut et les premiers nuages passèrent la tête derrière la calotte blanche du sommet. Juste le temps de prendre un picotin ( non merci, pas de pruneaux, je déteste en voir les noyaux égrenés le long de l' arête de neige !), juste le temps de jeter un coup d' œil sur l' hospice du Simplon, là à gauche, tout en bas, de toiser le chemin parcouru et de lever les yeux sur celui qui nous reste à faire... et nous reprenons nos sacs et nos piolets. A 8 heures, nous sommes déjà en extase devant la vue étonnante qu' on a de là-haut, puis nous nous réfugions au pied d' un rocher, juste au-dessous du sommet, à l' abri du vent qui souffle de 1' Oberland bernois. Le guide et l' Anglaise ont continué dare-dare dans la direction du Laquinhorn ( 4005 m. ). Pourquoi se pressent-ils donc? qu' est qui les talonne et les éperonne tout à coup

« Quand on est jeune on a des matins triomphants... » ( pardon! c' est une citation !)... on a aussi plus gros yeux que gros ventre. C' est ce qui explique notre poussée en avant: un sommet de 4000 ne nous suffisait pas, il nous en fallait deux, ce jour-là. Et nous décidâmes de tenter l' aventure.

Entre le Fletschhorn et le Laquinhorn il y a des champs de neige qui feraient rêver les skieurs les plus blasés et les plus difficiles, un de ces coins que la Revue des C. F. F. appelle « un vrai paradis pour skieurs ». Nous en avions l' eau à la bouche. Le malheur c' est que nous n' avions pas nos skis. Et cependant ils auraient été de saison et tout à fait « couleur locale » pendant les mois de l' été 1931 où il neigeait tous les trois jours ou à peu près. Sur cette neige assez dure nous avançons très rapidement, la pente est bonne et il semble que nous sommes chaussés de bottes de sept lieues; nous avons vite fait d' atteindre le fond de la combe, en quelques enjambées nous sommes de l' autre côté, sur les premiers rochers du flanc nord du Laquinhorn. Le guide et l' An glaise ont paru hésiter au passage de la rimaie, mais ils sont maintenant aux prises avec l' arête, les voilà qui s' agrippent au feston glacé juste au-dessous du sommet, telles deux mouches sur un morceau de dentelle; dans 20 minutes au plus ils seront arrivés.

Et c' est justement pendant ces 20 minutes qu' il se passera des choses auxquelles nous n' avions point songé du tout, des choses imprévues parce que tout à fait imprévisibles.

Et, à ce propos, on entend souvent des profanes porter des jugements naïfs sur les accidents en montagne et les touristes victimes de ces accidents. A les en croire, c' est toujours la faute des alpinistes, ils n' auraient pas dû faire ceci, ils auraient très bien pu éviter cela. Mais, ces gens-là, songent-ils aux dangers habituels de la montagne surtout par un été méchant et criminel comme celui de 1931? Les touristes expérimentés et prudents ( ceux-là seuls nous intéressent ) s' entourent pourtant de toutes les précautions nécessaires; ils ne s' embarquent pas sur un bateau qui tient à peine l' eau pour voguer sur une mer démontée, en somme, ils partent après avoir tout prévu... sauf l' imprévu, pourquoi alors leur en faire un grief? Nous venions de faire, au-dessus de la rimaie, un bien joli rétablissement sur le rocher qu' on voit au premier plan à droite sur la première photo, lorsque tout par hasard la queue de notre œil droit aperçut quelque chose d' anormal: sur tout 1' Oberland bernois, du Wildhorn à l' ouest jusqu' à l' Aletschhorn à l' est un amoncellement de nuages noirs faisant une longue tache sombre et très épaisse tandis que partout ailleurs, autour de nous et au-dessus de nous c' était encore le ciel bleu du matin. Pour bien vous convaincre que du côté opposé à 1' Oberland rien n' avait changé ( à l' ouest rien de nouveau ) vous n' avez qu' à jeter un coup d' œil à la première photo prise au moment précis où nous allions faire notre premier rétablissement, disons à 9% heures du matin. Examinez cette photo en ouvrant bien les yeux, vous n' y verrez aucun indice de mauvais temps: les nuages à l' horizon, au-dessus du Portjengrat, ont un air tout à fait bonasse et inspirent entière confiance. D' ailleurs à ce moment-là l' idée de quelque danger ne nous avait pas même effleurés; les nuages oberlandais étaient bien un peu noirs, mais ils étaient si éloignés que nous les regardions d' un œil placide et béat, presque même protecteur, un peu comme on considère, de son fauteuil bien rembourré, les nouvelles alarmantes de guerre en Extrême-Orient... « C' est si loin, se dit-on, et d' ailleurs la Société des Nations arrangera tout cela. » Eh bien, pas plus de 20 minutes plus tard nous étions en plein dans la tourmente. « Dépêchons-nous! hurla Junker. Il faut absolument arriver au sommet avant l' orage et redescendre tout de suite de l' autre côté. » « Comme il disait ces mots, Du bout de l' horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût porté jusque là dans ses flancs. » ( Encore une citation, toutes mes excuses !) Les nuées, déferlant par dessus l' arête qu' elles semblaient vouloir prendre d' assaut, nous enveloppèrent en sifflant, le vent s' agrippa à nous, faisant mine de nous soulever, de nous enlever. Les éclairs et le tonnerre se suivirent d' abord en respectant les distances, puis plus précipitamment jusqu' au moment où il ne nous fut plus possible de dire où finissait l' un et où commençait l' autre. Je vis Junker s' approcher de l' arête, mais voilà qu' au moment où il tendait le bras pour la saisir et s' y cramponner, j' aperçus ce bras qui se pliait et se fermait contre son corps, immobilisé par une décharge électrique. Toute l' arête était en feu, le feu St-Elme; l' air était saturé d' ozone dégageant une odeur acre affolante, nos piolets crépitaient, faisant un bruit de sel de cuisine qu' on jette dans le feu.

« Ouf! dit Junker, inutile d' aller plus loin, ce serait dangereuxII nous faut enfouir nos piolets dans ce creux et trouver un abri sous cette dalle. » Ainsi fut fait, et je me rappelle qu' en me glissant, avec mes copains, sous cette roche plate, à 30 mètres au-dessous du sommet balayé par la bourrasque et les éclairs, je pensai — sans faire « exprès » — aux tombes de famille, lacustres ou helvètes, qu' on voit dans les cours de nos musées... A peine étions-nous installés dans ce gîte que la neige se mit à tomber dru, nous isolant du monde alentour et coupant notre retraite. Devant nous, à nos pieds, un couloir de glace se perdant dans les remous et les tourbillons de la neige, derrière nous l' arête électrique...

On dit que « petite pluie abat grand vent », mais grosse neige aussi: la rafale diminua de force et de persistance, les éclairs s' espacèrent, comme si l' orage, pressé d' en finir ce matin-là, laissait à la neige le soin de clore le spectacle en apothéose. Nous vîmes, de notre cachette, la neige s' entasser et s' épaissir sur les rochers autour de nous: 10cm ., puis 20 et même 30 cm. A ce moment il nous restait juste assez de force morale et de chaleur physique pour claquer des dents et grelotter consciencieusement.

« Si ça continue, nous allons geler sur place », hasarda Bonnard. Nous avions des scrupules de rompre ce silence d' enlisement, d' ensevelissement lent mais sûr. Au bout d' un quart d' heure d' attente je résolus tout de même de réchauffer l' âme de mes copains, et la mienne par surcroît, en leur adressant quelques mots de réconfort, je leur dis:

« Cette fois, je crois que nous ne risquons plus rien; l' orage s' éloigne et les éclairs sont moins... » — Patacrââ... interrompit le tonnerre avec fracas, et cette fois-ci je n' eus pas le temps de finir la phrase commencée: la foudre venait de tomber sur le sommet et sur nous, nous raidissant le corps dans une rigidité de barre de fer et nous donnant à tous les quatre la même sensation: que notre cœur se fendait comme partagé par la lame d' un couteau très tranchant.

Pendant plusieurs minutes personne ne dit mot; qu' aurions dit, d' ailleurs. On se regarda, tout étonné de se voir encore en vie... Pour finir Junker résuma la situation en ces mots:

« C' est la souricière! Si nous en sortons vivants nous avons de la chance! » Et je le vois encore arranger la corde en disant cela, un peu comme un moribond qui mettrait de l' ordre dans ses affaires. C' était bien ça: la souricière; nous étions pris comme des souris. ( Exactement à la même heure deux touristes allemands furent tués par la foudre sur l' arête du Finsteraarhorn, le journal nous l' apprit le lendemain. ) Nous nous en sommes tout de même sortis.

Au bout de deux heures ( depuis le moment où nous nous étions glissés sous la dalle ) la neige se lassa de tomber, le vent mourut en douceur et les nuées quittèrent les flancs du Laquinhorn pour aller se coller ailleurs; nous pûmes regagner l' arête sans encombre après avoir fait des fouilles dans la neige pour retrouver nos piolets; nous réussîmes, en courant, à atteindre le sommet pour dévaler de l' autre côté à une allure de voleurs poursuivis par la police; bref, nous eûmes la chance de nous échapper.

Pourquoi et comment? je ne le sais pas, mais je me l' explique ainsi:

Une des premières semaines de notre mariage ma femme se plaignit un jour qu' une souris mangeait, à la cave, les légumes du pot au feu qu' on y laissait de temps en temps.

« Quelle audace! m' écriai. C' est bien simple: nous allons mettre une trappe ce soir même. » Le lendemain matin déjà nous tenions notre voleuse, vivante, dans la souricière ( vieux modèle qui ne tuait pas la bête sur le coup ). Tout glorieux je montai chez moi la montrer à ma femme, mais cela lui fit moins plaisir que je ne le pensais. Puis, après avoir examiné et admiré la souris je commis un de ces actes irréfléchis que seuls des enfants et des jeunes mariés peuvent être assez simples pour commettre ( vous reconnaîtrez avec moi que, si l' amour est une maladie, le mariage, pendant la lune de miel, en est la convalescence et que l'on ne redevient normal que plus tard. ) Prenant donc la souricière d' une main, de l' autre j' ouvris la porte de notre appartement d' abord et celle de la souricière ensuite.

Prrtt!

La souris s' échappant, sauta dans l' escalier et disparut à l' étage au-dessous. Elle était sauvée. D' un geste noble, désintéressé mais irréfléchi, je lui avais rendu sa liberté. Eh bienl voilà ce qui doit être arrivé au Laquinhorn, j' en suis persuadé: La souricière — notre souricière — s' est ouverte ( une main amie s' est tendue vers nous ) au bon moment et nous nous sommes échappés.

Deux heures plus tard nous étions de retour à la cabane du Weissmies: les touristes et le gardien, très inquiets à notre sujet, jouaient bruyamment au jass pour se réconforter, le guide marquait les points et l' Anglaise les regardait en bâillant.

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