Les glaciers des Alpes suisses en 1987/88
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Les glaciers des Alpes suisses en 1987/88

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Extrait du 109e rapport de la Commission des glaciers de la Société helvétique des sciences naturelles /fcG/SHSN ).

Markus Aellen, CG/SHSN et Laboratoires de recherches hydrauliques, hydrologiques et glaciologiques ( VAW ) de l' Ecole polytechnique fédérale de Zurich ( EPFZ ).

Introduction Pour la 109e fois consécutive, les variations annuelles des glaciers des Alpes suisses ont été relevées en automne 1988. Cette longue série d' observation régulières, œuvre d' intérêt national entreprise dès 1880 par F.A. Forel, est assurée depuis 1893 par la Commission des glaciers. De même que les années précédentes, les mesures et les observations ont été effectuées avec l' appui de nos collaborateurs habituels: services forestiers cantonaux, offices et instituts de recherche fédéraux, sociétés de forces motrices et personnes privées. But: l' étude des variations à long terme des glaciers suisses en relation avec les modifications de leur environnement. Actuellement, le réseau d' observation principal compte 120 langues glaciaires, dont les variations de longueur sont déterminées chaque année. Des données complémentaires, concernant la vitesse d' écoulement et les variations d' épaisseur, de surface, de volume et de masse, sont relevées sur une douzaine de glaciers. Les observations météorologiques et climatologiques fournissent l' essentiel des informations sur l' environnement glaciaire, tandis que les mesures nivologiques et hydrologiques proviennent des services nationaux et des instituts de recherche compétents.

Cet article est un résumé des résultats des observations de l' année 1987/88. Il continue la série des rapports sur les glaciers publiés annuellement dans LES ALPES. Réduits dès 1970, ceux-ci consistent en extraits des rapports glaciologiques complets constituant l' An glaciologique, édité par la Commission des glaciers et par la section de glaciologie du VAW/EPFZ. Répondant aux vœux de nombreux lecteurs, la rédaction et l' éditeur de notre revue ont décidé de condenser plus encore les extraits de ces rapports. C' est ainsi que certains tableaux, graphiques météorologiques ou descriptions détaillées ont été laissés de côté cette année. Les tableaux et graphiques conservés se présentent toujours sous le même aspect et visualisent les résultats principaux des relevés annuels concernant les variations de la longueur des glaciers ( tab. 1 et 2, fig. 3 et 4 ), ainsi que les conditions météorologiques ( fig. 1 ) et climatiques ( fig.2 ).

IMI à 5 Glacier de Fiesch. Ce glacier, le troisième des Alpes suisses par ses dimensions, commence enfin sa phase de crue.

Conditions météorologiques et climatiques Les situations météorologiques durant l' exercice considéré présentent de nombreuses similitudes avec celles des années précédentes, notamment des températures inhabituellement élevées et un déficit nival pendant presque tout l' hiver, des séquences froides et souvent très pluvieuses à la fin de l' hiver et au début du printemps, ainsi que, pendant le gros de l' été, de longues périodes chaudes et sèches, rarement interrompues par des invasions d' air froid. Le déroulement des conditions météorologiques de septembre 1987 à octobre 1988 est représenté à la figure 1 ( p. 206 ) par les valeurs moyennes journalières de la température de l' air au Jungfraujoch ( 3580 m ), par les sommes quotidiennes des précipitations mesurées au Säntis ( 2490 m ), ainsi que par l' altitude de l' iso de zéro degré enregistrée dans l' at libre au-dessus de Payerne ( radiosondage de 13 heures ). L' écart positif de ces valeurs, par rapport aux moyennes enregistrées pendant plusieurs années, prédomine nettement et caractérise le temps de la période examinée.

Dans le domaine alpin, le climat de l' année observée - décrit de manière simplifiée pour des raisons glaciologiques - se caractérise par une pluviométrie normale dans les grandes lignes: faible dans les régions soumises au fœhn, et par conséquent forte à très élevée dans celles où se manifestent les situations de barrage du sud et de l' ouest. A cela s' ajoutent, presque partout, des températures moyennes estivales très nettement supérieures à la norme. La figure 2 montre la distribution spatiale des écarts, par rapport aux normes, des précipitations de l' année 1987/88 et des températures moyennes de l' été, paramètres climatologiques déterminant de manière prépondérante le bilan de masse des glaciers. Les données de base sont fournies par 110 stations du réseau pluviométrique et 60 stations du réseau automatique d' observation de l' ISM. Ces écarts, calculés sous forme d' indices statistiques, définissent des zones de variation soit identique ( faible, forte ou très élevée ), soit vers le haut ( écart positif ) ou vers le bas ( écart négatif ).

11.1 et 2 Front glaciaire le 13 octobre 1986. L' eau de la Weisswasser surgit principalement sur le côté oriental du lobe, recouvert de débris ( ill. 1 ). Le portail glaciaire, partiellement écroulé, ne donne que peu d' eau ( ill.2 ).

Hiver 1987/88 Une situation de vent d' ouest, précédée d' une tempête de fœhn du sud et associée à une invasion d' air froid, a interrompu vers le 10 octobre la période d' ablation de l' été 1987 et conclu de manière assez abrupte l' exercice annuel 1986/87 du bilan de masse des glaciers. Des précipitations abondantes et étendues, souvent sous forme de neige jusque dans les vallées alpines, ont constitué par endroits, pendant ces quelques jours, des réserves assez importantes pour le nouveau bilan. Un temps d' ouest doux et pluvieux pendant la seconde moitié d' octobre, devenant ensoleillé et sec pendant les dix premiers jours de novembre, a rapidement ramené ces réserves à un niveau égal ou inférieur à la norme. Pendant les quatre mois suivants, elles sont restées plus souvent inférieures que supérieures à la norme, en raison de nombreuses périodes trop chaudes et souvent trop sèches. Cette première couche de neige a fondu presque complètement jusqu' à des altitudes élevées dans les régions libres de glace.

III.3 Front glaciaire le 5 septembre 1987. La résurgence orientale a reculé, mais ne présente pas de portail. L' ancien portail est enseveli sous les débris rocheux.

Pendant la dernière décade de novembre, caractérisée par un temps changeant et parfois tempétueux, le manteau neigeux a atteint progressivement la plaine, et les régions de montagne ont été enneigées, généralement de façon durable, jusqu' au fond des vallées. Mais pendant la seconde moitié de décembre, la neige a de nouveau disparu jusqu' à une altitude moyenne sur le versant nord des Alpes, ainsi que sur nombre de pentes ensoleillées des autres régions. Ce n' est qu' après le changement de millésime que la neige s' est installée définitivement dans ces divers secteurs, soit pendant la première ou la dernière semaine de janvier. Très sec en général, décembre a été exceptionnellement chaud, de même que janvier. Les écarts thermiques à la norme se sont élevés, en montagne, jusqu' à 4,5 degrés vers le haut en décembre, et jusqu' à 6 degrés dans les régions basses du nord des Alpes en janvier. Des records ont été battus III.4 et 5 Front glaciaire le 31 août 1988. La résurgence orientale a encore reculé, et une large voûte surbaissée est apparue au Säntis ( décembre le plus chaud depuis 105 ans ) et à Bâle ( janvier le plus chaud depuis 150 ans ). Pendant la dernière semaine de février et la première quinzaine de mars, des vents polaires de nord-ouest à nord ont provoqué des conditions très hivernales au nord des Alpes ( parfois jusqu' à 6 degrés au-dessous de la norme ) et de la neige jusqu' en plaine. Provo-quées par un afflux d' air maritime doux associé à des vents tempétueux d' ouest à nord-ouest, les précipitations fréquentes et abondantes de la seconde moitié de mars ont apporté au massif alpin, à l' exception de son versant sud, un accroissement très important du manteau neigeux et causé de nombreuses avalanches dévastatrices, à des endroits parfois inhabituels ( destruction de la cabane de Panossière, par exemple ). En raison de la distribution des précipitations, les épaisseurs maximales du manteau neigeux hivernal ont été mesurées au début ou au milieu de mars sur les régions méridionales et à basse altitude dans les Alpes occidentales, à fin mars-début d' avril partout ailleurs. Très sec en gé- ( ill. 4 ). En revanche, sur le flanc ouest, la paroi de glace s' est redressée et a fortement avancé ( ill.5 ).

néral, avril s' est signalé par des températures anormalement élevées, de même que mai, très pluvieux dans l' ouest et le sud du pays. Ce temps a provoqué une fonte rapide des neiges à basse et moyenne altitude et, à mi-mai, seules les stations très élevées étaient encore enneigées. Au début de juin, celles-ci, de même que les régions englacées des Alpes, ont encore reçu une notable quantité de neige.Vers le milieu de ce mois, les stations de Trübsee ( 1800 m ) et du Gütsch ( 2287 m ) étaient libres de neige, tandis que celle-ci se maintenait au Weissfluhjoch ( 2540 m ) jusqu' au 11 juillet, et au Säntis ( 2500 m ) jusqu' au 13 août.

Eté 1988 Après un début froid et humide, juin s' est révélé sec et chaud. C' est le seul mois d' été de cet exercice qui présente une moyenne thermique légèrement inférieure à la norme. Les trois mois suivants, malgré des invasions d' air froid mi-juillet, fin août, début et mi-sep-tembre, sont nettement plus chauds qu' à l' ac. Du 18 juillet au 20 août, l' isotherme de zéro degré s' est constamment situé vers 4000 mètres d' altitude, et souvent bien au-dessus. L' ablation des glaciers a été alors extraordinairement active; elle s' est ensuite poursuivie dans des proportions normales de mi-août à début octobre. De juin à septembre, les lames d' eau mensuelles s' écartent peu de la norme dans la plupart des régions. Une invasion d' air polaire associée à un flux d' ouest fort à tempétueux a provoqué le 8 octobre une baisse marquée de la température et des chutes de neige jusque dans les vallées alpines. C' est ainsi que se terminent brusquement la période d' ablation 1988 et, par conséquent, l' exercice 1987/88 sur l' ensemble des régions englacées des Alpes. Les précipitations généreuses de la première moitié d' oc ont fourni, au versant nord des Alpes, des lames d' eau équivalant aux sommes mensuelles normales et ont constitué des réserves parfois importantes pour le bilan suivant. Le temps chaud et sec de la seconde quinzaine d' octobre et de la première moitié de novembre a réactivé la fonte de la neige, qui, comme les années précédentes, a disparu en grande partie des terrains libres de glace. Ce n' est qu' à mi-novembre que le manteau neigeux hivernal s' est installé durablement sur ces régions.

Variations des glaciers Les glaciers peuvent être comparés à des formations rocheuses, dont les dimensions extérieures dépendraient des conditions climatiques de l' année en cours, ainsi que des années, des décennies et des siècles précédents. Les variations climatiques saisonnières agissent directement et sans délai sur la dimension et la forme des glaciers ( longueur, largeur, épaisseur, surface, volume, masse, aspect et structure ), tandis que les oscillations climatiques portant sur un plus long terme ( de plusieurs années à plusieurs siècles ) exercent une action indirecte, avec un retard plus ou moins marqué. Les influences immédiates sont enregistrées, pour chaque glacier, une ou Tableau 1 Variation de longueur des glaciers de 1985/86 à 1987/88- Récapitulation Classes Nombre de gla( 1985/86 Nombre ;iers et pourcent Pour cent age des classes 1986/87 Nombre Pour cent 1987/88 Nombre Pour cent Réseau d' observation 120 120 120 non observés 6 h 121 observés 114 109 108 non classés 0 3 12 Echantillon 114 100.0 106 100.0 107 100.0 en crue 42 36.8 35 33.0 27 3 25.2 stationnaires 9 7.9 13 12.3 64 5.6 en décrue 63 55.3 58 54.7 745 69.2 Variation moyenne de longueur Moyenne -2.7 m -6.4 m -5.1 m Nombre de valeurs 102 94 89 6 Classification: les classes du dernier exercice comprennent les glaciers suivants, cités par leur numéro du tableau 2:

1 23 33 46 71 72 74 82 110 112 113 115 116 2 118 3 2 4 11 13 15 17 18 19 22 25 28 30 41 42 45 49 53 55 58 70 73 94 96 104 105 108 109 4 10 20 38 56 69 78 5 1 3 5 6 7 8 9 12 14 16 21 24 26 27 29 31 32 34 35 36 37 39 40 43 44 47 48 50 51 52 54 57 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 75 76 77 79 80 81 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 95 97 98 99 100 101 102 103 106 107 111 114 117 119 120 6 Pour le calcul de la variation moyenne de longueur, les résultats de 18 glaciers sont omis pour les raisons suivantes: -Valeur valable pour 2 ans: 34 36 75 99 100 102 103Influence d' un lac artificiel: 3 50; -Valeur non chiffrée: 29 30 49 55 58 106 107 108 114.

deux fois par année et se manifestent par l' ac de la neige et des névés, d' une part, ainsi que par l' ablation des névés et de la glace, d' autre part. Ils sont comparés l' un à l' autre dans le calcul du bilan annuel et donnent la variation de masse. Le mouvement du glacier, soit la déformation et le glissement de la glace, transporte les excédents produits par la zone d' alimentation et les répartit dans la zone d' ablation. Dans ce processus, les effets des variations climatiques saisonnières se combinent avec ceux des variations à long terme, selon des modalités complexes que nous ne détaillerons pas ici. Mouvement glaciaire et variations de masse déterminent conjointement les dimensions géométriques du glacier et leurs modifications. Un bilan adéquat permet de calculer les différences de longueur, de largeur ou d' épaisseur, à partir de mesures faites selon les axes horizontaux ( longueur et largeur ) et vertical du glacier. Les commentaires ci-dessous sont assez brefs en ce qui concerne le bilan de masse et le mouvement des glaciers; ils sont plus complets au sujet de leurs modifications géométriques, en particulier des variations de longueur observées, indiquées par des chiffres ( tab. 1 et 2 ) et représentées au moyen de graphiques ( fig. 3 et 4 ).

Bilan de masse De la période examinée, on retiendra en particulier un accroissement nival important en mars, un retard de la fonte des neiges en haute montagne, ainsi qu' une ablation très intense pendant les longues séquences chaudes de l' été, rarement et brièvement interrompues par des retours de froid. Pour tous les glaciers observés, la masse de glace perdue en été 1988 est plus élevée que celle qui a été accumulée pendant l' hiver précédent. En fonction du rapport entre la répartition irrégulière de l' accroissement nival extraordinaire de l' hiver et la forte et générale ablation estivale, les anciennes réserves ont été entamées plus fortement au sud qu' au nord. Au glacier de Gries, par exemple, on a mesuré début juin un ac- Tableau 2 Variation de longueur des glaciers des Alpes suisses en 1987/88 No.

a ) Glacier Ct. b ) Variation de longueur en metres 1986/87 1987/88 e ) e ) Altitude m s. m.

1988 d ) Date de I jour, moi 1986' observation s 1987 1988 Bassin du Rhône ( II ) 1 Rhône VS + 8.8 - 19 2123 13. 8.

19. 8.

16.

9.

2 "

Mutt VS - 0.5 + 1.9 2582 13. 8.

19. 8.

17.

9.

3 "

Gries vs + 1.0 - 5 2384.5 23. 9.

1.10.

21.

9.

4e Fiesch vs - 10.8 + 16.6 1668.6 13.10.

5. 9.

31.

8.

5 "

Grosser Aletsch vs - 21.8 - 12.3 1546.7 12.10.

31.10.

5.

11.

106 "

Mittelaletsch vs — X — X 2253.086 2.10.

7. 9.

5.

8.

6e Oberaletsch vs - 6.2 - 5.6 2141.9 12.10.

1.11.

6.

11.

7e Kaltwasser vs - 32.3 - 3.8 2640 23. 9.

30. 9.

8.

9.

8e Tälliboden vs - 33.0 - 16.4 2629.7 3.10.

29. 9.

29.

9.

9e Ofental vs - 120.3 - 197.2 2666.8 3.10.

29. 9.

28.

9.

10e Schwarzberg vs - 0.8 0 2644.6 1.10.

29. 9.

1.

10.

11 "

Allalin vs - 8.4 + 21.7 2207.1 23. 9.

29. 9.

17.

11.

12 "

Kessjen vs - 21.3 - 7.4 2868.4 1.10.

30. 9.

5.

10.

13 Fee ( Nord ) vs + 80.82 + 86.7 1930 23. 9.

4.11.

8.

11.

14 "

Gorner vs - 33.82 - 19 208387 19.10.

3.11.

9.

10.

15 "

Zmutt vs - 3.0 + 10 2242 22. 7.

18. 8.

15.

9.

16 "

Findelen vs - 13.1 - 15.22 2483.9 19.10.

1.10.

12.

11.

107e Bis vs — X — X - 11. 9.

1.10.

22.

9.

17 "

Ried vs + 0.4 + 4.6 2054.6 27. 9.

28. 9.

30.

9.

18 "

Lang vs + 9 + 31 2025 22.10.

1.10.

2.

10.

19 "

Turtmann ( West ) vs - 2.6 + 1.7 2261 30. 9.

7.10.

13.

10.

20 e Brunegg ( Turtm. Ost ) vs + 3.6 + 0.4 2452 30. 9.

7.10.

13.

10.

21 "

Bella Tola vs - 1.8 - 8.2 - 20. 9.

17. 9.

23.

9.

22 Zinal vs - 24.7 + 3.7 2030 3.10.

3.10.

20.

9.

23 Moming vs - 15.0 n 238087 3.10.

3.10.

n 24 Moiry vs - 1.5 - 7.2 239083 13.10.

19.10.

29.

10.

25 Ferpècle vs + 4.2 + 5.6 209583 5.10.

27. 9.

15.

10.

26 "

Mont Miné vs + 13.8 - 8.0 196383 5.10.

27. 9.

15.

10.

27 Aroila ( Mt. Collon ) vs + 4.1 - 3.0 213583 5.10.

27. 9.

15.

10.

28 "

Tsidjiore Nouve vs + 5 + 7.0 220583 5.10.

27. 9.

15.

10.

29 "

Cheillon vs - 23.7 - X5 263083 28. 9.

4.10.

9.

8.

30 "

En Darrey vs — X + X5 249083 29. 9.

3.10.

9.

8.

31 Grand Désert vs - 20.2 - 9.8 275583 12.10.

1.11.

24.

9.

32 Mont Fort ( Tortin ) vs - 21.5 - 11.7 269583 12.10.

1.10.

8.

10.

33 Tsanfleuron vs - 5.2 n 241769 10.10.

19.10.

n 34 "

Otemma vs sn - 49.72 243083 1.10.

19.10.

21.

9.

35 "

Mont Durand vs _ g - 28 229083 30. 9.

19.10.

22.

9.

36 "

Breney vs sn - 10.22 257582 30. 9.

19.10.

21.

9.

37 "

Giétro vs - 4.1 - 1.6 2480 ca.

11. 9.

29. 9.

22.

9.

38 e Corbassière vs + 18 0 2169 10. 9.

12. 9.

12.

9.

39 Valsorey vs 0.0 - 1.0 2395 6.10.

9.10.

18.

10.

40 Tseudet vs 0.0 - 1.0 2423 6.10.

9.10.

18.

10.

41 "

Boveyre vs + 6.5 + 4.0 2595 5.10.

9.10.

18.

10.

42 e Saleina vs + 5.0 + 5.0 1696 6.10.

20.10.

14.

10.

108 Orny vs n + X2 — n n 27.

9.

43 "

Trient vs + 4 - 10 1751 2. 9.

14. 8.

16.

8.

44 "

Paneyrosse VD + 5.0 - 3.6 — 1.10.

20.10.

26.

9.

45 "

Grand Plan Névé VD - 2.0 + 15.6 — 29. 9.

19. 9.

27.

9.

a ) Glacier Ct.

Variation de longueur en mètres 1986/87 1987/88 c ) c ) Altitude m s. m.

1988 Date de l' observation jour, mois 1986 1987 1988 46 Martinets VD n n — 11.

9.

n n 47« Sex Rouge VD + 6.4 - 8.4 — 24.

9.

18 .10.

27.10.

48« Prapio VD + 10.5 - 12 ca.

— 18.

10.

25 .10.

30.10.

49« Pierredar VD — X + X — 7.

8.

11. 9.

5. 9.

Bassin 50 e de l'Aar ( la ) Oberaar BE - 4.9 - 21.4 2299.9 5.

9.

29. 8.

21. 9.

51« Unteraar BE - 11.5 - 10.0 1912.6 5.

9.

29. 8.

21. 9.

52« Gauli BE + 8 - 6 2200 ca.

30.

9.

25 .10.

29. 9.

53« Stein BE + 5 + 5.5 1934 23.

9.

27. 9.

21. 9.

54 Steinlimmi BE - 2 - 2 2092 23.

9.

27. 9.

21. 9.

55« Trift ( Gadmen ) BE + X + X 167O80 15.

8.

7. 9.

5. 8.

56 e Rosenlaui BE St St 1860 ca.

15.

8.

10. 9.

5. 8.

57« Oberer Grindelwald BE + 16 - 2 1225 ca.

16.

11.

12 .11.

29.10.

58« Unterer Grindelwald BE + X + X 1090 ca.

28.

10.

28 .10.

26.10.

59« Eiger BE - 6.3 - 10.7 2115 25.

9.

17. 9.

20. 9.

60« Tschingel BE + 5.6 - 1.5 2265 26.

9.

18. 9.

27. 9.

61 Gamchi BE + 1.9 - 3.5 1990 27.

9.

5 .10.

28. 9.

109« Alpetli BE - 1.4 + 4.4 2250 8.

9.

19. 9.

21. 9.

110 Lötschberg BE n n — 23.

9.

n n 62 e Schwarz VS - 38.0 - 7.5 22208?

25.

9.

22. 9.

27. 9.

63« Lämmern VS - 0.3 - 4.7 2520 25.

9.

23. 9.

28. 9.

64 e Blümlisalp BE + 2.1 + 2.3 2200 18.

9.

12. 9.

20. 9.

111« Ammerten BE - 3.5 - 1.9 2345 ca.

28.

9.

11 .10.

17.10.

65« Rätzli BE - 16 - 34 2410 3.

10.

20 .10.

31.10.

112 Dungel BE n n — r i n n 113 Gelten BE n n — r i n n Bassin 66« de la Reuss ( Ib ) Tiefen UR - 3.7 - 6.4 2500 23.

9.

25. 9.

28. 9.

67« Sankt Anna UR 0 - 1.9 256575 24.

9.

25. 9.

21. 9.

68« Kehlen UR + 9.5 + 2.0 2078 16.

9.

22. 9.

21. 9.

69« Rotfirn ( Nord ) UR - 3.5 - 0.8 2031 16.

9.

22. 9.

21. 9.

70« Damma UR + 1.7 + 5.9 204464 23.

10.

26. 9.

21. 9.

71« Wallenbur UR + 6 n — 15.

10.

5 .10.

n 72 Brunni UR n n — r i n n 73« Hüfi UR - 23 + 24.5 1640 23.

9.

20 .10.

22. 9.

74 e Griess UR + 11 n — 22.

9.

1 .10.

n 75e Firnalpeli ( Ost ) OW + X - 10.02 2160 23.

9.

31. 8.

3.10.

76« Griessen OW 0 - 1.5 255087 9.

10.

18 .10.

5.10.

Bassin 77« de la Linth/Limmat ( Ic] Biferten I GL + 0.4 - 1.0 1900.8 16.

9.

28 729.9 3.10.

78« Limmern GL - 1.4 St — 1.

9.

14. 9.

28. 9.

114« Plattalva GL 4- X — X — 29.

9.

14. 9.

28. 9.

79« Sulz GL - 3.8 - 3.2 1785 13.

10.

6 .11.

29.10.

80« Glärnisch GL 0.0 - 4.0 2293.5 22.

9.

20. 8.

15.10.

81« Pizol SG + 13.5 - 16.7 2600 18.

9.

22. 9.

5.10.

Glacier Variation de longueur en mètres 1986/87 Bassin 82 du Rhin/Bodan ( Id ) Lavaz GR - 53.2 n 1.10.

8. 9.

n 83 "

Punteglias GR - 9 - 23 2350 24.10.

23.10.

27 .10.

84 e Lenta GR - 24.3 - 11.2 2310 22. 9.

2.10.

24 .10.

85 "

Vorab GR - 3.2 - 13.4 — 13. 9.

21. 9.

21. 9.

86 "

Paradies GR - 8.5 - 20.6 2398 16. 9.

10. 9.

26. 9.

87 "

Suretta GR - 77.6 - 33.2 2210.5 12. 9.

16. 9.

11. 9.

115 Scaletta GR n n — n n n 88 "

Porchabella GR - 6.8 - 7.2 2638.6 15.10.

21.10.

17 .10.

89 e Verstankla GR - 0.5 - 5.5 2390 3. 9.

3. 9.

1. 9.

90 e Suvretta GR - 2.8 - 7.8 2437.9 10. 9.

17. 9.

27. 9.

91e Sardona SG + 4.4 - 5.4 2500 13. 9.

18. 9.

27. 9.

Bassin 92 e de 1' lnn ( V ) Roseg GR - 13 - 9.2 2160 16.10.

4.10.

18 .10.

93 e Tschierva GR + 0.8 - 20.8 2140 16.10.

4.10.

18 .10.

94 "

Morteratsch GR - 9 + 2.4 2000 16./17.

10. 6.10.

16 .10.

95 "

Calderas GR - 11 - 10.1 2720 22.10.

4.10.

17 .10.

96 "

Tiatscha GR - 2 + 4 2500 28. 9.

17.10.

2 .10.

97 e Sesvenna GR - 6.4 - 5.7 2750 25. 9.

18. 9.

25. 9.

98 e Lischana GR - 7.8 - 6.2 2745 7. 9.

29. 9.

29. 9.

Bassin 99 e de l'Adda ( IV ) Cambrena GR ?st - 14.52 2519 11.10.

1.10.

1 .10.

100e Palü GR n - 6.82 — 30.10.

n 18 .11.

101e Paradisino ( Campo ) GR - 14 - 12 2825 4.10.

27. 9.

9 .10.

102e Forno GR n - 55.82 2240 15.10.

n 26 .10.

116 Albigna GR n n — n n n Bassin 120e duTessin ( IM ) Corno TI + 2.3 - 1.5 2570 11. 9.

15. 9.

6. 9.

117 Valleggia TI - 2.0 - 3.4 2420 8. 9.

16. 9.

28. 9.

118e Val Torta TI - 3.6 sn 252087 8. 9.

16. 9.

28. 9.

103e Bresciana TI n - 18.8 2720 22. 9.

n 29. 9.

119e Cavagnoli TI - 10 - 15.4 2560 18. 9.

24. 9.

21. 9.

104e Basòdino TI - 7.3 + 3.0 2520 5.10.

24. 9.

20. 9.

105 "

Rossboden VS + 7.3 + 16.0 1950 1.10.

19.10.

6 .10.

Abréviations + en crue st stationnaire — en décrue Remarques générales Dans le tableau 1 ainsi que dans la figure 3 de ce rapport, les glaciers sont cités par les numéros de ce tableau. Si un glacier s' étend sur le territoire de plusieurs cantons, on a mentionné le canton dans lequel se trouve la langue terminale observée.

Si la valeur indiquée est valable pour un intervalle de plusieurs années, on a noté le nombre d' années comme suit: — 13.42 = recule de 13.4 mètres en deux ans.

Si l' altitude de la langue terminale ou du portail glaciaire n' a pas été mesurée dans l' année du rapport, on a indiqué l' an de mesure comme il suit: 2253.086 = cote 2253.0 mètres, déterminée en 1986.

On trouvera dans l' édition complète du 109e rapport de la Commission des glaciers une note explicative avec le numéro de ce glacier.

Altitude m s. m.

1988 d ) Date de l' ob jour, mois 19861987 1988 1987/88 sn sous la neige n non observé ca. valeur approximative x valeur non déterminée? résultat incertain III. 6 et 7 Le Grand glacier d' Aletsch. Le plus grand glacier des Alpes suisses n' avance pas encore. L' extrémité de sa langue glaciaire, photographiée le 5 novembre 1988, est recouverte de cailloux et se termine 100 mètres en retrait des chutes marquant l' entrée de la gorge de la Massa ( ill. 7 ). Les petits cordons morainiques à l' avant du glacier ( moraines d' hi ) indiquent que son retrait a constamment diminué depuis 1986. Des lamelles de glace massive se sont abaissées ( et non écroulées ) et obstruent le portail glaciaire de forme rectangulaire ( ill. 6 ). Les ombres de personnes humaines donnent un ordre de grandeur.

croissement de 3,6 mètres de l' épaisseur de la couche de neige ( valeur en eau: 185 cm ), ce qui correspond à 60% de plus que la moyenne calculée sur 27 hivers depuis 1961. Le bilan annuel ( automne 1987 à automne 1988 ) entre les gains et pertes nets des zones d' alimentation et d' ablation donne une diminution de masse de 8 millions de mètres cubes de glace, soit une variation d' épaisseur moyenne de 1,2 m ( valeur en eau: 109 cm ). La perte annuelle moyenne depuis 1961 s' élève à une lame de glace de 0,21 m ( valeur en eau: 19 cm ). Seules trois années de cette période de mesure, 1971, 1973 et 1976, annoncent des bilans négatifs presque aussi élevés ( valeurs en eau respectives: 104, 106 et 102 cm ). Pour les glaciers des Alpes septentironales ( Aletsch, Limmern, Plattalva et Silvretta ), les résultats de cet exercice montrent des pertes nettement plus faibles ( 20-30 cm de valeur en eau ). Les calculs du bilan hydrologique journalier du bassin de réception de la Massa, occupé aux deux tiers par le glacier d' Aletsch, indiquent que la durée de l' accroissement hivernal ( 245 jours ), celle de l' ablation estivale ( 119 jours ) et celle de l' exercice ( 364 jours ), diffèrent peu de la moyenne des années 1931 à 1987. Les dates de début et de fin de chaque période ( 10.10.87, 11.6. et 8.10.88 ) sont légèrement retardées: 5 jours en automne 1987, 10 jours au printemps et 3 jours en automne 1988. Hormis les transferts de masse très importants causés par les conditions météorologiques particulières, une autre caractéristique de l' exercice 1987/88 est l' accumulation inhabituelle, sur certains glaciers, de grosses quantités de neige par les avalanches de printemps.

Mouvements des glaciers La vitesse d' écoulement de la glace diffère d' un endroit à l' autre d' un glacier. Sur le Grand glacier d' Aletsch, par exemple, elle passe de 30 mètres par an dans le cirque de névés situé au-dessous du Jungfraujoch, à 200 mètres par an au bas de Konkordiaplatz. De là, elle diminue en aval pour atteindre environ 60 mètres par an à Silbersand, et 10 à 20 mètres par an à l' extrémité de la langue glaciaire. Ces différences locales de vitesse sont sujettes à des variations en fonction des conditions météorologiques « momentanées » ( de l' heure jusqu' à la saison ) ou des oscilla- tions climatiques à plus long terme, annuelles ou pluriannuelles. Elles sont mises en évidence par des mesures répétées toujours au même point. Les relevés effectués une fois par année en de nombreux endroits de différents glaciers soulignent, durant la dernière période de crue, deux phases pluriannuelles d' accélération générale et plus ou moins simultanée ( intervalles de 2 à 3 ans ). Lors de la première, qui eut lieu entre 1965 et 1970 et fut assez peu marquée, les vitesses ont augmenté de 10% environ; lors de la seconde, entre 1977 et 1981, elles se sont accrues de 40 à 50%, voire jusqu' à 75% dans certains cas ( glaciers de Corbassière et de Giétro, par exemple ). Ensuite, le mouvement glaciaire s' est constamment ralenti, de façon plus ou moins régulière. Durant l' exercice 1987/88 on a relevé presque partout des vitesses approchant les minima observés avant ou entre les phases d' accélé.

Variations de longueur La variation de la longueur d' un glacier se mesure en général par des méthodes plus simples et moins coûteuses que celles qui sont exigées pour l' évaluation des autres paramètres. Etant d' habitude nettement plus importante que la variation d' épaisseur, par exemple, elle demande une détermination moins précise. Diverses difficultés peuvent cependant surgir, telles les bordures de glaciers recouvertes de neige ou de débris rocheux, les chutes de pierre, les écroulements de glace et autres dangers, ainsi que toutes sortes d' obstacles qui entravent le travail de l' observateur dans le terrain ou du rapporteur dans son bureau. Grâce au mérite d' innom collaborateurs, souvent inconnus, disséminés dans chaque région linguistique du pays, la Suisse dispose depuis plus de cent ans d' un réseau d' observation fournissant des données systématiques et suffisamment nombreuses pour permettre une appréciation générale des modifications glaciaires. Ce réseau compte actuellement 120 glaciers, mesurés une fois par année en règle générale, et à intervalles plus longs dans sept cas particuliers. En automne 1988, sur 108 glaciers observés, un seul n' a pas livré des résultats statistiquement interprétables. Les données de ce 109e rapport sont récapitulées et comparées avec celles des deux années précédentes dans le tableau 1; elles sont détaillées avec les valeurs de l' année dernière pour chaque glacier du réseau dans le tableau 2, complété par l' es 111.8 et IO Ce dévidoir, actionné par un moteur et freiné automatiquement par mesure de la force d' élongation s' exerçant sur le tuyau ( ill. 10 ), assure, lors du forage au moyen d' un jet d' eau bouillante, un diamètre constant du puits et une vitesse optimale ( jusqu' à 250 m/heure sur les 100 premiers mètres, puis décroissant expo-nentiellement avec la profondeur ). Le diamètre du forage est de 11-12 cm.

IM.9 Cette piscine de jardin, démontable, a été transportée dans un environnement inhabituel; elle sert de réserve d' eau, obtenue par fusion de la neige, pour les forages en profondeur.

quisse géographique de la figure 3. Quant à la figure 4, elle donne le suivi des observations ( tableau 1 ) s' étendant, depuis 1891, sur les 98 années de la période de mesure.

Plusieurs indices donnent à penser que la période de crue et d' avance des glaciers des Alpes suisses observée ces dernières décennies est parvenue à son terme. Depuis 1984, la proportion des glaciers en crue s' est amenuisée chaque année, au bénéfice des glaciers en décrue. Pendant l' exercice 1987/88, elle est tombée à 25% environ, tandis que les glaciers en retrait représentent 70% du total; depuis 1976, le premier de ces seuils était toujours nettement dépassé et le second jamais atteint. Quelques glaciers, constamment en crue depuis deux ou trois décennies, ont subi un retrait pour la première fois en 1988 ( glaciers du Trient, supérieur de Grindelwald, de l' Eiger, de Kehlen et de Tschierva, par exemple ). Comme on l' a déjà observé pour d' autres glaciers, le front boursouflé de leur langue s' est aplati et un portail glaciaire s' est ouvert à la sortie du torrent. Cependant, plusieurs grands glaciers ont progressé malgré l' abla très intense de l' été 1988. C' est notamment le cas du glacier de Fiesch, le troisième des Alpes par ses dimensions, ainsi que d' autres qui ne s' étaient retirés que pendant une année ou ne progressent que depuis quelques années ( glaciers supérieur d' Aletsch, de Zmutt, de Ried, de Zinal, inférieur de Grindelwald et de Morteratsch, par exemple ). Un bref examen de la période de crue 1965-1988 mon- 111.11 et 12 Glacier de Jacobshavn ( ouest du Groenland ). A 45 km derrière le front de vêlage, le centre du glacier, qui ne présente aucune crevasse, est parcouru par de nombreux ruisseaux alimentés par l' eau de fusion ( ill. 12, vue à vol d' oiseau; ill. 11, vue générale ). A cet endroit, un groupe de glaciologues, dans le cadre d' un projet de recherches commun au VAW/EPFZ et à l' Uni de l' Alaska, a procédé à des forages au cours des étés 1988 et 1989. Leur but est la collecte d' informations sur l' écoulement et la tem- pérature de la glace au sein du glacier et sur les conditions caractérisant le lit glaciaire. Le forage le plus profond de la campagne de 1988 a atteint 1300 m en 13 heures. Des écho-sondages, exécutés au moyen de secousses sismiques artificielles ( explosions déclenchées dans des trous de 2-3 m de profondeur ), ont indiqué une épaisseur de glace de 2500 m au centre du glacier ( 1000 m de plus que les estimations précédentes ). Pendant l' été de 1989, les forages entrepris au bord de l' auge sous-glaciaire ont atteint la roche entre 1500 et 1630 m de profondeur.

Résumé Dans le cadre des observations annuelles nécessaires à l' étude des variations des glaciers des Alpes suisses, on a mesuré 107 langues glaciaires en automne 1988, parmi lesquelles 27 ont avancé, 74 ont reculé et 6 sont restées stationnaires. Ce résultat montre que l' exercice 1987/88 s' est signalé par un retrait très sensible. L' étude du bilan de masse de quelques glaciers confirme et parachève ce constat: les masses de glace ont diminué Figure 1 Conditions météorologiques 1987/88 observées à quelques stations de l' ISM a ) Jungfraujoch ( ASTA ) 3580 m s. m.

Température de l' air, moyenne journalière °C -20 --25 -30 b ) Säntis ( ASTA ) 2490 m s. m.

Précipitations, somme journalière mm 50 c ) Payerne ( Radiosondage ) 490 m s. m.

Altitude de l' isotherme de zéro degré à 13 heures

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11.

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Nov.

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Mars Avril Mai Juin Juil.

Août Sept.

Oct.

Figure 2 Ecarts des précipitations 1987/88 et de la température estivale 1988 par rapport aux médianes de la période de référence 1901/60 a ) Précipitations annuelles 1987/88 Somme des précipitations, cumulées du 1er octobre 1987 au 30 septembre 1988 Interprétation des classes:

Classe Précipitations annuelles + 2 très fortes + 1 fortes 0 normales -1 faibles „ 2 très faibles Figure 3 Les glaciers des Alpes suisses Variations des fronts glaciaires en 1988 7° 8 \ 0vj

A==

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1

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A-, ° 1 1 50km i 7 E w 9 K ° Légende:

avance ® stationnaire b ) Températures estivales 1988 Moyenne des valeurs journalières de la température de l' air du 1er mai au 30 septembre 1988 Interpretation des classes:

Classe Température de l' air + 2 très chaude + 1 chaude 0 normale -1 froide -2 très froide © décrue © incertain non observé Figure 4 Variations de la longueur des glaciers dans les Alpes suisses de 1890/91 à 1987/88 a ) Pourcentages des glaciers en crue et des glaciers en décrue 100^ b ) Nombre des glaciers observés 150} 100 ) 50 0o O3 O o o eu

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O3 1890/ 1899 1909/ 1919/ 1939 1949 1959/ 1969 1979/ 1989 ] I I

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II II II 11 111.13 Glacier de Corbassière: sondages en profondeur. Les écho-sondages, exécutés en mai 1988 au moyen d' un radar par des glaciologues du VAW/EPFZ. à la demande des Forces motrices de Mauvoisin, ont révélé les profils du lit du glacier. Au droit de la cabane de Panossière, cette vallée est en forme d' auge profonde de 200 à 250 m et, plus en aval, au voisinage de Tsessette, elle ressemble à une entaille d' égale profondeur.

13 25 50 75 100 beaucoup plus que la normale dans les régions méridionales, et modérément, c'est-à-dire à peu près selon la moyenne pluriannuelle, dans les régions septentrionales. Ce retrait est dû à une ablation extraordinairement active pendant les longues périodes de chaleur estivale, même sur les parties les plus élevées des glaciers. Toutefois, les forts accroissements du manteau neigeux survenus en mars et au début de juin ont retardé la période de fusion et empêché des pertes de masse encore plus importantes, telles qu' elles peuvent se produire après des hivers doux et pauvres en neige.

Conclusions Plusieurs années successives caractérisées par un hiver doux, un printemps très neigeux et de longues périodes de chaleur en été, ont donc mis un terme à la crue glaciaire généralisée qui avait débuté dans les années pluvieuses et fraîches de 1965 à 1970 et qui, après une courte séquence de retrait, s' était encore accentuée de 1977 à 1981 grâce à une pluviosité extrêmement abondante. Suivant des rythmes pluriannuels comparables, le mouvement des glaciers s' est accéléré pendant les phases de crue pour atteindre des vitesses maximales vers 1970 et vers 1980, et s' est ralenti pendant les phases de retrait, pour passer par deux minima vers 1977 et vers 1988. La diminution de l' afflux de glace vers les langues glaciaires et l' ablation renforcée de ces dernières années ont interrompu l' allonge de nombreux glaciers et ont même déjà contraint certains à reculer. C' est le cas surtout pour les glaciers en pente et de petite à moyenne dimension, lesquels réagissent plus rapidement aux variations du climat que les grands glaciers de faible déclivité. Certains de ceux-ci, en fonction de leur long temps de réaction, ont tout juste commencé à progresser. Il est possible que cette avance doive encore se manifester pour les plus grands. Toutefois, la progression générale des glaciers est close et leur retrait à long terme a repris, comme la dernière fois vers 1920, après une interruption semblable. Les moraines frontales, dont plusieurs langues glaciaires se sont déjà nettement détachées, resteront les témoins de cette récente avance glaciaire.

Remerciements Pour l' exécution de ses relevés annuels, la Commission des glaciers dépend d' un soutien actif qui lui est apporté régulièrement de divers côtés depuis des années, voire des décennies. Elle en est extrêmement reconnaissante, et ses remerciements s' adressent en particulier:

Aux services forestiers des cantons de Berne, de Glaris, des Grisons, d' Obwald, de Saint-Gall, d' Uri, du Tessin, de Vaud et du Valais; au personnel des Forces motrices de l' Aegina, de Mattmark, de Mauvoisin et de l' Oberhasli; aux glaciologues du VAW et aux collaborateurs privés suivants: Y. Biner, J. L. Blanc, H. Boss, père et fils, A. Godenzi, E. Hodel, G. Kappenberger, P. Mercier, W. Wild et R. Zimmermann, pour les relevés sur le terrain; A l' Office fédéral de topographie et à la Direction fédérale des mensurations cadas- Nombre d' années présentant un allongement entre 1965 et 1 1988 Années de crue Nombre de glaciers Glaciers Nos 0 11 ( 1 ) 5 14 29 34 35 36 51 84 88 95 102 ( 116 ) 1-5 28 ( 11 ) 3 4 6 7 9 12 15 17 22 24 30 31 32 33 50 62 63 65 72 74 83 86 92 94 97 103 52 55 ( 46 101 106 ( 111 112 113 ( 117 119 ) 108 110 ) 115 ) 6-10 26 ( 5 ) 1 8 16 18 19 20 21 23 40 44 45 47 48 49 58 66 78 80 81 82 85 87 90 98 105 54 ( 107 109 114 ( 120 ) 118 ) 11-15 13 10 26 38 39 56 60 67 71 76 89 91 93 96 16-20 20 ( 1 ) 2 11 25 27 28 37 41 53 57 59 61 68 69 7C 75 77 79 100 104 ) 73 ( 64 ) 21-23 4 13 42 43 99 traies, pour l' exécution de nombreux vols photogrammétriques; Aux directions des sociétés de forces motrices déjà citées, aux bureaux de géomètres A. Flotron et H. Leupin, ainsi qu' aux collaborateurs des VAW, pour les résultats de leurs mandats de recherche; A l' Institut suisse de météorologie et à son ancien collaborateur G. Gensler, à l' Institut fédéral pour l' étude de la neige et des avalanches, en particulier à son collaborateur H. GIiott, à la section d' hydrologie de l' Institut de géographie de l' EPFZ, en particulier à son collaborateur P. Eugster, et aux offices fédéraux d' hydrologie et de géologie, pour les données climatologiques, nivométriques et fluviométriques; A H. Müller et à G. Kappenberger, pour l' in de la série de mesures intitulée « Accroissement du névé des Clarides 1914-1984 »; A la direction et aux nombreux collaborateurs du VAW/EPFZ, pour la collecte, l' étude et la publication des observations sur les glaciers.

( Traduction de Cyril Aubert ) 111.14 Glacier de Corbassière: le front glaciaire traverse un verrou rocheux en remplissant de glace la gorge étroite qui y est creusée ( à droite ) ou en le submergeant par les côtés.

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