Les variations périodiques des glaciers des Alpes suisses, 68e rapport
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Les variations périodiques des glaciers des Alpes suisses, 68e rapport

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Soixante-huitième Rapport — 1947Par P^-L. Mercanton

Avec ô illustrations ( 106—110 ) L' enneigement alpin en 1946/47 La conjoncture météorologique insolite de Vannée nivométrique 1946/47, ramenant dans nos montagnes des conditions d' enneigement, et surtout de désenneigement, analogues à celles de 1920/21, de durable mémoire, donne au dernier contrôle de nos glaciers une importance scientifique et pratique qui n' échappera à personne. Tandis que l' hiver n' apportait guère que les trois quarts des précipitations normales ( Säntis 80%; année 70% ), les six mois de la saison chaude ont tous eu un excès de température ( 3° en moyenne ) et d' in ( 20% et plus ). Il en est résulté une ablation intense, dissipant non seulement tout l' apport hivernal mais encore une bonne partie des réserves 1 Prospect géométrique des Montagnes neigées dittes Gletscher, 1755.

antérieures. Ainsi les nivomètres de I' Eiger ( 3100 m .) et du Diableret ( 3030 m .) ont marqué des déchaussements respectifs de 8 et 5 m. de leurs parois rocheuses ( degrés respectifs d' étiage —16 et 62 ). Au Tsanfleuron ( 2900 m .) l' amincisse du névé a été de 3,5 m.; à la balise supérieure des Clarides ( 2900 m .) de 14, m ., à celle du Silvretta ( 3010 m .) de 2i5 m. Seul le Jungfraufirn, sous le col ( 3350 m .), a eu un résidu positif d' enneigement; 1i8 m. seulement d' ail 1. Au Bristenstock la limite des neiges persistantes est remontée à 2520 m ., soit 170 m. plus haut qu' en 1946 et 270 m. qu' en 1945, année d' enneigement progressif, et chez onze glaciers uranais la limite du névé se situait en moyenne à 2530 m ., soit 120 m. plus haut que l' automne précédent ( Oechslin ). L' amas de neige qui encombrait la laisse du Gratschlucht, noyant les repères de contrôle, s' est entièrement dissipé, tandis que les glaces basses, séparées du vrai front, fondaient sur place ( Mercanton ). Il va sans dire que la couverture neigeuse de nos Alpes a subi partout d' innombrables accrocs. En maint endroit elle a disparu totalement; ailleurs elle n' a laissé que des lambeaux souillés de débris rocheux. Ainsi des Gross- et Blaueis au Säntis, du Mauvais-Glacier sous le Diableret, du col du Pascheu, du petit glacier de Tita-Neire, maintenant fragmenté, de la petite nappe de la Forclaz dans les mêmes parages de la chaîne vaudoise-valaisanne ( J.L. Blanc ). On multiplierait les exemples! Corrélativement la découverture des crevasses a été intense sur les grands glaciers et jusque sur maint sommet. D' autre part le débit des torrents y a été à la fois considérable et de durée exceptionnelle: à la mi-septembre le Rhône coulait à Gletsch comme en plein été, tandis que le front du glacier d' Unteraar demeurait ennoyé par son lac 37 jours de plus qu' en 1946. Le phénomène de l' ava ne s' est manifesté en revanche qu' avec une extrême parcimonie, durant la saison froide.

En résumé l' enneigement, en 1947, a été considérablement régressif.

Chronique des glaciers en 1947 Le regain d' intérêt suscité par ces conditions exceptionnelles a valu aux contrôleurs habituels de nos glaciers, personnel forestier, membres de la Commission helvétique, etc., quelques collaborations nouvelles, bienvenues, de sorte que nous avons cette année des informations précises sur 84 appareils. Les voici dans leur présentation habituelle qui a le mérite de permettre un jugement clair, par la comparaison, sur l' intensité des variations:

Bassin du Rhône Tableau IVariations, en métrés, en Glaciers19441*51945/461946/47 Rhônexxx Gratschluchtx1746 Fiesch34,510,5 Aletsch121424 Lang266,512,5 Kaltwasser1002 ans4Allalin;.190140 Tälliboden 5,5 ( 2 ans524 1 W. Kuhn, Der Firnzuwachs pro 1946/47 in einigen schweizerischen Firngebieten XXXV. Bericht der Meteorologischen Zentralanstalt, Zürich 1947.

Tableau I ( suiteVariations, en mètres, en Glaciers1944/4S1945/461946/47 Schwarzenberg1238 Fee. .'-. 9,529,5 Gorner233419 Zmutt64,5(4ans ) Findelen178,5(4ans ) Tur1mann28314,5 Brunneg 30,512,616,5 Duran ( Tsinal ). 2894 Morning — 6,62,620,5 Bella-Tola 10,59,5 Moirg.. .16,6820 Ferpècle18 ( 2 ans31,621,5 Arolla37 ( 2 ans1623 Tsigiorenove26 ( 2 ans200 Duran ( Seillon)229 Lendarrey7,55,s5 Grand Désert17,54,527,5 Mont Fort 11,6113 Valsorey 43,69,5 Saleinaz01232 Trient151617 Grand Plan-Névé 603 ans36 Petit Plan-Névé303 ans18 Martinets463 ans13 Prapioz642 ans88 Scex-RougeV87,5 ( 2 ans91 Paneyrossaz331 ( 6 ans ) En outre étaient en décrue accentuée: Otemma, Crête-Sèche, Epicoun.

Le glacier du Rhône est nettement en retrait à son extrémité, ou mieux « ses extrémités », car il présente, sur son flanc droit, outre une langue inférieure principale engagée dans un étroit ravin, deux autres languettes s' avançant sur des assises rocheuses en amont desquelles, au pied d' une paroi, le Rhône jaillit à l' altitude de 2050 m. environ. Le torrent suit là, vers l' ouest, un chenal resserré, puis bondit de banc en banc vers un nouveau canal qui le porte à la tête de la grande cascade caractéristique du paysage. Malheureusement le cours impétueux des eaux, particulièrement grosses, a empêché d' atteindre le bord du glacier pour en repérer la position exacte. Son flanc gauche aboutit, lui, à des rochers abrupts, lisses, impropres encore à l' établissement d' une base usuelle de mensurations. La photogrammétrie fournirait plus sûrement les données désirées mais son coût élevé n' en permet guère l' emploi chaque année. En outre du torrent principal le front émettait deux ruisselets; le plus abondant sortait de la langue extrême.

Au Belvédère, le niveau général des aiguilles de la cataracte semble s' être abaissé. Au droit du repère plombé la distance au glacier était, le 17 septembre, de 61 m ., sous une pente de quelque 40°; c' est un retrait de quelque 20 m. Du Relvédère lui-même tout le haut glacier visible apparaissait très crevassé de même que la frange glaciaire des Gerstenhörner, quasi franche de névé ( Mercanton ).

M. l' ingénieur Flotron a refait pour la C. des Glaciers le lever des profils rouge et jaune, en amont de la cataracte. Des 13/14 septembre 1945 aux 8/9 septembre 1947, le profil rouge a baissé en moyenne de 3,9 m. et les pierres numérotées placées en son milieu ont marqué un « mouvement » de 56 m. par an; sur le profil jaune, dangereux à parcourir en raison de son extrême crevassement, l' affaissement a été de 3,25 m. et les quelques pierres retrouvées, avec quelle peine!, ont indiqué une vitesse annuelle de 45 m.

La fonte intense du glacier a failli avoir pour Gletsch des conséquences désastreuses: dans la soirée du 9 août une embâcle, due à quelque effondrement sur le cours sous-glaciaire du Rhône, a retenu un temps ses eaux et provoqué vers 22 h. 30, à sa débâcle, une crue subite et violente. Alertés par le vacarme les gens du Belvédère avaient pu mettre en garde, téléphoniquement, ceux de Gletsch, qui empêchèrent de justesse l' inondation de la station. Les énormes glaçons que charriait le torrent, buttant contre la passerelle de bois qui flanque en amont le pont routier l' écrasèrent et purent ainsi passer outre sans plus de dégât. Il faut toujours redouter de tels événements chez les glaciers aux époques d' ablation forte et continue. Qu' on se souvienne des débâcles récentes du Ferpècle! Les touristes qui verraient un torrent glaciaire soudain tarir feront bien de s' en écarter au plus vite vers le flanc du vallon, car une débâcle suivra, brutale le plus souvent!

Au Gratschlucht le complet désenneigement de la laisse, sur le sentier militaire, a fait réapparaître les repères de contrôle, mais ils n' ont pu servir à fixer que l' état du lambeau inférieur des glaces, rétréci de 46 m ., et non la position du vrai front qui se trouve maintenant quelque 100 m. plus haut ( Mercanton ).

L' Allalin a subi sur sa moitié droite un raccourcissement de 140 m. En 1924, il remplissait tout l' espace entre ses gigantesques moraines latérales et venait buter contre la « Schanze » du Mattmark, à travers la haute vallée de Saas ( Hœck ).

Au Zmutt la décrue se manifeste par l' affaissement de la surface du glacier, très chargé de moraine, plutôt que par le recul d' un front que le cailloutis permet mal de dessiner. Depuis 1943 on peut toutefois admettre un recul moyen de 64,5 m ., soit 16 m. par an environ ( Renaud ).

Au Findelen, depuis 1943 aussi, la décrue s' est accélérée, changeant beaucoup l' aspect du front; la portion du glacier effondrée dans la débâcle du 23 août 1943 ayant en effet fondu entièrement. Le portail s' ouvre maintenant plus amont, au pied d' un talus raide, tandis que sur la rive droite du torrent des amas de glace considérables se dissipent lentement sous une épaisse couche d' éboulis. Le recul a été en 4 ans de 178 m. en moyenne, soit 44% m. par an. Le 11 août 1947, le cryocinémètre mesurait une vitesse d' écoulement frontal de 4,7 cm. par jour seulement ( Renaud ). Le 13 août 1920, en régime de crue accentué, le front du Findelen marchait à 18i5 cm/j ( Mercanton ).

Le glacier d' Otemma est en passe de se séparer de son affluent à' Epicoun qui a perdu notablement en largeur depuis 1946. L' extrémité de l' Otemma est très encaissée. Il subsiste encore quelques lambeaux de glace morte où naguère Otemma et Crête-Sèche confluaient ( J.L. Blanc ).

Le Paneyrossaz finit sur des rochers abrupts et n' atteint plus la combe au lagot, en aval. Les deux Plan-Névé ont beaucoup diminué sur leurs flancs droits. Au Prapioz une assise rocheuse saille maintenant en travers de la piste menant au col, coupant le glacier sur les deux tiers de sa largeur au moins, ce qui ne s' était jamais vu. Les glaces supérieures, en s' éboulant par-dessus cette assise, rendent risqué l' itinéraire usuel. Quant à la partie extrême du glacier, elle n' est plus qu' une langue étroite d' une quinzaine de mètres, longue de 145 m.

Bassin de l' Aar Tableau IIVariations, en mètres, en Glaciers1944/451945/461946/47 Oberaar132022,s Unteraar1010,517 Grindelwald Supérieur. .x623 Grindelwald Inférieur.. .202532 Stein 0 00 Blümlisalp5,6 ( 2 ans147 Schwarz3 ( 2 ans1,5 Tsan/leuron31041 Rülzli28 ( 3 ans34 Gamchi13,BWildhorn10 ( 3 ansRosenlauix Au glacier d' Unteraar le front est demeuré sous l' action des eaux du lac pendant 139 jours. L' ennoyage total dura 48 jours pour certaines parties. Les glaces ont abandonné 8676 m2 de terrain — 3222 de plus que l' année précédente — dans un recul moyen de 17 m. Recul d' ailleurs incomplètement généralisé, car, comme en 1946 déjà, deux lobes ont franchi de nouveau la lisière de 1946, sensiblement dans les parages où cette dernière avait déjà outrepassé la ligne de 1945. Comment expliquer ces avances inattendues, affectant des parties centrales du front: apport localement accru de glaces ou atténuation de l' effet destructeur des eaux? En fait nous avons encore tout à apprendre de la circulation de celles-ci devant la falaise terminale du glacier. Cette falaise a encore une hauteur moyenne de 25 m ., son contour est irrégulier et une échancrure profonde de 45 m. la creuse sur sa gauche, accompagnée, tout à côté, au centre même du front, d' une des avancées surprenantes dont il vient d' être question. Cette échancrure en coin a des parois quasi verticales, hautes de 40 m. Le portail de l' Aar, au pied du Zinkenstock, est remonté de 16 m.

Comme le montre le tableau III, auquel nous avons donné une forme nouvelle, plus commode peut-être, l' abaissement de la surface a été général sur tout le glacier. En même temps le « mouvement » s' y ralentissait partout; toutefois on a observé sur certains segments les accélérations anormales qui affectent, localement, le mouvement d' un profil en perte de vitesse générale. Anomalie encore inexpliquée et qui montre bien qu' un glacier ne se meut pas comme une masse purement visqueuse.

L' ablation a été, en 1947, sur l' Unteraar proprement dit, quelque trois fois plus forte qu' en 1946; elle s' est montrée active aussi sur les affluents du Finster- et du Lauteraar, plutôt épargnés l' année précédente. Les chiffres du tableau IV ont à cet égard toute l' éloquence possible.

Tableau III Glacier d' Jnteraar Glacier d' Unteraar 1946/47 Variations sur 1945/46 Vitesses superficielles de cote en m.

en mètres par an Altitudes de section m.

moyennes maximum en m« moyennes Ecart sur 1945/46 maximum Grüner horn, Finst...

2585 - 3,, 5 — 4175 40,15

55,6 Wildläger, Laut...

2540 -3,, 8 — 4090 31,8 — l,o 49n Mieselen..

2400 -3,8 - 6,5 — 5370 31,16 - 1,..

43,, Pavillon Dollfus..

2265J9 - 7,5 — 3050 25,852,55 34,a Brandlamm Supérieure 2105 - 3,.

— 8 — 2745 12,9 - o,7 20,8 Brandlamm Inférieure 1980 -2,3 — 10 — 1965 5,85 -o,, 10,6 Le tableau IV donne les quantités de glace dissipées à l' Unteraar en 1945/46 et 1946/47:

Tableau IV1945/461946/47 De front à front109,000 m3222,000 m3 Du front au profil Brandlamm Inférieure.. .267,000 m3297,000 m3 De Brandlamm Inférieure à Brandlamm Supérieure2,130,000 m33,118,000 m3 De Brandlamm Supérieure au Pavillon Dollfus3,573,000 m36,478,000 m3 Du Pavillon Dollfus au Mieselenegg2,645,000 m310,075,000 m3 Total des masses dissipées 8,724,000 m3 20,190,000 m3 Excès sur l' année précédente1,423,000 m3 11,466,000 m3 Du profil Mieselen au profil du Lauteraar.. 1,230,000 m3 2,290,000 m3 Du profil Mieselen au profil du Finsteraar.. 795,000 m3 10,832,000 m3 Le bloc Hugi, maintenant à 340 m. en aval du profil Brandlamm Supérieure, poursuit sa descente divagante, au hasard de ses glissades à bas d' un piédestal de glace qui se reforme inlassablement à son abri; et cela lui donne un avancement vers l' aval supérieur à celui du glacier lui-même; l' excès a été cette année de 8 m. ( Flotron; K. W.O. ).

Après dix ans d' interruption forcée la C. des Glaciers a pu reprendre ses sondages sismiques à l' Unteraar. MM. Florin, Jost et Renaud, de la Commission, aidés de MM. Cogliatti, Huggler, Knecht, Pahud et Suter, avec l' appui bénévole de la Cle des Forces motrices de l' Oberhasli, à laquelle nous devons déjà les précieuses données ci-dessus, ont fait une campagne de deux semaines, favorisée par un temps splendide. Elle a fourni quelque 200 sondes au confluent des deux branches du Haut-Glacier. Des épaisseurs de l' ordre de 450 m. se sont révélées devant l' Abschwung; les glaces du Lauteraar débouchent là par un gradin haut de 200 m ., tandis que l' affluent du Finsteraar semble plus épais.

Le glacier d' Oberaar a délaissé encore 10,295 m2, dans un recul moyen de 22,5 m.Flotron, O. K. W. Les restes du « Dakota », échoué en décembre 1946 sur le névé du Gauli, abandonnés à la C. des Glaciers par les gouvernements fédéraux américain et suisse, ont été pourvus par M. Flotron d' une haute balise dont la situation sera déterminée chaque automne. Elle doit permettre de suivre, à peu près et en surface, le cheminement de l' épave jusqu' à sa résurgence sur le dissipateur glaciaire. Peut-être knaginera-t-on d' ici là quelque moyen de repérer l' avion enfoui, dans son voyage intraglaciaire.

Au Grindelwald le glacier Supérieur s' est retiré de 23 m. sur une ligne de repérage aboutissant déjà un peu à son flanc gauche. Son extrémité, dans le ravin où coule le torrent, est remontée aussi et il a fallu reporter la grotte plus amont tant l' affaissement du champ morainique qui s' étale au large du glacier propre, sous le Milchbach, a rendu l' accès du front malaisé. Le noyau de glacier « mort » sousjacent se révèle maintenant mieux que jamais par le talus escarpé qui le termine sur le ruisseau, 29 m. plus amont qu' en 1946 ( Jost et Mercanton ).

Au Grindelwald Inférieur le retrait est impressionnant sur tout le front. Le 26 octobre il était de 32 m. au-dessus de la gorge même et le cryocinémètre indiquait là une vitesse d' écoulement de 16„ cm/j, supérieure de 6,s cm/j à celle de 1946; le point examiné était à vrai dire un peu plus proche de l' abîme ( Jost et Mercanton ).

Des campagnes de sondages sismiques ont été faites aussi au Grand Aletsch, devant la cabane Concordia, par MM. Florin et Siisstrunck, pour compléter les recherches du groupe Haefeli. Il semblerait que les glaces rassemblées dans la profonde cuvette de la Concordia ( 600-700 m .) s' en échappent vers l' aval par un seuil, où leur vitesse serait plus grande sur le lit qu' en surface ( Hœfeli ).

A la Plaine Morte ( Wildstrubel ) une équipe dirigée par le professeur Kreis, agissant pour un consortium préoccupé de recueillir les eaux sous-glaciaires en vue d' irrigations, a prospecté sismométriquement la nappe glacée alimentant le Raetzli. Elle y a mesuré des épaisseurs moyennes de 200 m. et un maximum de 225 m. Le Raetzli même est en décrue et découvre des rochers.

Tableau vBassin de la Reuss Variations, en mètres, en Glaciers d' Uri1944 Griess ( Unlerschächen ). .4 ( 2 ans4,5 Kartigel6 ( 2 ans7 Wallenbühl ( Voralp ).. .188,518 Kehlen13,52532,3 Schlossberg23520,5 Hüfi71914,5 Brunni37,51118 Schiessbach142338 Damma241312 Sle-Anna2,B36 Tiefen.. 511 ( 2 ans ) Firnälplix ( 4 ans14,5 Griess ( Obwalden ) 53 ( 4 ans ) Tableau vi GlaciersBassin de la Linth Sulz06,55,6 BiferlenxGlärnisch3 ( 2 ans40 ( 2 ans ) Tableau VI ( suiteVariations, en mètres, en 1941/451945/461946/47 GlaciersBassin du Rhin Punteglas742,6 ( 2 ans ) Vorab2233 Lavaz12 ( 2 ans22,5 Porchabella102 ans2841 Verslankla152456 Lenta93,519 Schwarzhorn8017,6 Piz Sol2,, ( 3 ans1,573,6 Sardona1333 ans1025 Paradies232 ans1446 Smetta172 ans2 — Bassin de l' Ina Roseg261412,s Morteratsch21,519,547,5 Tschierva91213 Tiatscha51930,5 Lischanna6017,5 Picuog1111213 Bassin de l' Adda Forno— 23 ( 2 ans1930,s Bassin du Tessin Rossboden — 8,515)51,5 Basodino— 119116 Bresciana— 5,5105 ( 2 ans ) Les multiples observations de désenneigement extrême des Alpes centrales faites par M. Oechslin ne peuvent malheureusement trouver ici toute la place qu' elles méritent, non plus que le détail des changements survenus dans les onze glaciers d' Uri de ses contrôles habituels: amaigrissement général, fractionnement en lambeaux, retrait sur des assises supérieures hostiles aux mensurations, résurgences de rochers, abandon de glacier « mort », y sont de partout, et notre collègue insiste très judicieusement sur le danger d' empierre des hauts pâturages ( Vergandung ) par les cailloux des laisses glaciaires grandissantes, jetés sur eux par la poussée de l' avalanche ou des eaux sauvages. Les glaciers glaronnais, saint-gallois, grisons, tessinois et obwaldiens offrent le même tableau de décrépitude extraordinaire. Le tableau VII récapitule nos contrôles de 1947.

Tableau VII.

Nombre de glaciers Bassinsobservésen cruesiaiwnnaires en décrue Totaux 840282 % en 194613780 % en 19470298 Différences en %13518 Conclusion: En 1947, de 100 glaciers des Alpes suisses, 0 était en crue, 2 étaient stationnaires et 98 étaient en décrue.

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