Noms de lieux alpins.
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Noms de lieux alpins.

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Par Jules Guex.

XI.

Entre Combin et Dolent.

Avec 1 illustration.

( Suite. ) Combe, Plan et Pic de Drôna ou Drône.

En Maurienne, le patois druna, drona signifie « terrain d' éboulis ». Près d' Annecy, dronna se dit de la « crue subite d' un torrent ». Dans le centre et l' ouest de la France, dronne équivaut à « torrent, rivière ». Dans l' Isère, dronnâ est une « averse de peu de durée, mais violente et redoutée ». Quelle est l' ori de ces mots qui expriment tous l' idée d' une « dévastation causée par les eaux »? Récemment, défendant une thèse qui lui est chère, M. J. V. Hubschmied a montré, par d' excellents exemples et arguments, que le nom d' une divinité, d' un démon malfaisant des eaux, Drakona ( forme féminine de dragon ), aurait survécu non seulement dans les formes citées plus haut, mais encore dans de très nombreux noms de cours d' eau 1 ). Qu' on se rappelle les noms valaisans: Drahen, affluent de la Sionne; Drône ( Savièse ), au XIIe siècle Draona et Drona, près des gorges de la Sionne; Dronaire, alpe très ravinée du Val d' Illiez; Dronnant, nom au XIVe siècle du Durnant, affluent de la Drance, et l'on conviendra qu' il est plausible d' attribuer à notre Drôna de FEntremont une origine semblable: le malfaisant démon aquatique Drakona aurait hanté ces lieux il y a deux mille ans et son souvenir pourrait avoir survécu dans le Lac du Dragon, situé dans une combe voisine.

Ces dragons ( ou guivres, vouivres ) étaient des serpents ailés, qui portaient une couronne d' or et qui brillaient dans l' air en passant d' une montagne à l' autre, tandis que leurs yeux étincelaient comme des tisons. Ils aimaient à se baigner dans les lacs de montagne, mais, avant d' entrer dans l' eau, ils déposaient leur œil unique à terre. Pour s' emparer de ce diamant, beaucoup de gens firent des tentatives hasardeuses. Les dragons se réunissaient aussi la nuit au sommet des montagnes et leur sabbat était un spectacle terrifiant. Avant de se baigner, ils laissaient à terre, non seulement leur œil unique, mais aussi leur couronne d' or et leur poison, mais bien caché dans les rochers, car, si un homme avait touché à ce poison, le dragon serait mort aussitôt. Quant à celui qui aurait pu s' emparer de la couronne, il aurait été l' homme le plus heureux de la terre. Les dragons et les vouivres ne sont pas autre chose que la personnification des bolides, qui souvent apparaissent dans les régions montagneuses, dit M. van Gennep, à qui j' ai emprunté ces détails curieux.

Les Teppes = gazon, motte de gazon, côte gazonnée, friche.

La Pierre, forme française employée par les religieux du Grand St-Bernard, propriétaires de ce pâturage.

Pointe de Lacerandes, 2773 m. Le patois valaisan emploie comme appellatif, et parfois comme nom de lieu, le mot cenande, qui présente des variantes phoné- NOMS DE LIEUX ALPINS.

tiques nombreuses: cenande, cerande, ceronde, chleronde ( d' où le nom de lieu bagnard: Cheronde sur la carte ), feronde, etc., sans parler des composés avec le préfixe a: Acenande ( alpage près Chandolin ), acenonde, acerande, Achlenan-daire ( nom d' un pacage appelé aussi Chlenande, près du chalet principal de la « montagne » de la Liaz. val de Bagnes ), etc.

L' étymologie du primitif cenande, ou cerande, est le latin cena « souper » + le suffixe -ande, d' où le sens alpin du mot: « repas du soir du troupeau » et, comme toponyme: « lieu où le troupeau prend ce repas après la traite, dans le voisinage du chalet»1 ). Le lecteur pressent, j' imagine, que je propose de corriger Pointe de Lacerandes et d' écrire: Pointe de la Cerande, qui signifie clairement pour moi: pointe qui domine, au sud-ouest, la cerande du chalet de la Pierre. Il conviendrait que nos futures cartes tiennent compte de cette correction justifiée.

Col des Chevaux ( autrefois chemin des Cavalles, sic .) rappelle le transport des bois d' affouage qui n' y faisait pour l' Hospice. Le couvent tirait son bois des forêts de Ferret. De nombreux chevaux y étaient occupés pendant tout l' été et on les hivernait dans la ferme de Roche ( Vaud ).

Plan des Dames. Nom français, créé sans doute par les religieux, mais j' ignore à quelle occasion.

La Chenalette ( 289 i m.petit couloir. Comme tant d' autres, le nom a dû « monter » sur le sommet qui dominait « le petit chenal », et il a été francisé par le voisinage de l' Hospice, les indigènes disant: Tsenaletta. Je rappelle que Zinal ( au XIIIe siè:le: La Chinai, Chenauz, Chinaz, etc. ) devrait être prononcé Tsenâ.

Jardins du Valais, rem français moderne donné, probablement par quelque chanoine botaniste, aux plateaux ensoleillés et fleuris du flanc sud de la Chenalette.

Grand St-Bernard. Les auteurs latins ont donné divers noms à ce passage célèbre: Alpes pce,z!n., Summus pœninus, Mons Jovis Pœnini « mont de Jupiter », qui évolua vers la forme Mont jou, Mont Joux, dont l' x est parasite. A l' époque de l' occupation sarrasine, le col était devenu un repaire de brigands, et le peuple lui donna quelque temps, dit-on, le nom de Mont du Diable. Quand l' apôtre des Alpes, Bernard de Menthon, eut achevé son œuvre, vers 1040, on parlera de l' Hospital des Saints-Nicolas2 ) et Bernard de Mont Joux 3 ). Plus tard enfin, Mont St-Bernard fera place à Col du Grand St-Bernard, pour le distinguer de son homonyme: le Petit St-Bernard.

Après plusieurs remaniements et agrandissements, l' Hospice ne se composait, en 1800, que de deux corps de bâtiments: la maison principale englobant la chapelle et tous les services, et l' Hôtel Saint-Louis, édifié en 1786. La « Séparation » de 1752 avait privé la congrégation de la plus grande partie de ses ressources. Pour compenser un peu ce dépouillement, Louis XV, roi de France, accorda une pension au prévôt Tnévenot, qui était de nationalité française. On épargna sagement ces fonds, et, en 1786, M«1 Luder inaugura l' Hôtel Saint-Louis, ainsi nommé en souvenir du donateur.

Lae Ibo. La gouille du premier tournant de la route marque la limite que ne doivent pas dépasser les chanoines dans leur promenade quotidienne après les repas. Le mot latin ibo « j' irai », sous-entendu « à la promenade », aurait été employé, m' assure, il y a longtemps déjà, par plaisanterie par les religieux pour désigner ce petit lac. Se non è vero... Mais je me demande si la Forêt Ibeau, du Val Ferret, dont je parlerai une autre fois, ne présente pas une homonymie inquiétante pour la susdite etymologie.

Rive droite de la Drance, du Grand St-Bernard à Bourg-St-Pierre.

Mont Mort. Pas de forme ancienne qui permette de savoir si c' est un nom moderne ou s' il faut y voir Mont more « Mont noir », du latin maurus.

La Combe des Morts. Le nom ancien et authentique, la Grand' Combe, a été évincé par cette appellation macabre, théâtrale et injustifiée, car les grands dangers d' avalanche se rencontrent plus bas.

L' Hospitalct, nom donné par les religieux, il y a longtemps, à ce petit « hospital », que Bridel, en 1801, décrivait ainsi: « C' est d' un côté une voûte souterraine, où les passants peuvent se mettre à l' abri du froid et de la tempête, et où un domestique du couvent laisse, dans les mauvais jours, du pain, du fromage et du vin, à l' usage des voyageurs harassés; de l' autre côté est un caveau, destiné à recevoir les corps des inconnus qui perdent la vie dans ce passage. » En 1910, il renfermait cinq ou six corps momifiés.

Les Luis, expliqué plus haut.

Barasson. Nom valdôtain, déjà mentionné en 1380, parti de 1800 m ., sur St-Oyen, « monté » sur deux cols-frontière, sur une pointe à 2964 m ., et redescendu dans la combe valaisanne homonyme. Signification peu claire. Peut-être nom de famille; peut-être aussi de barradzo « pâturage, herbage clôturé », ou encore dérivé de « barraque ». Le Col de Barasson est parfois appelé dans le pays Col des Couilles, c'est-à-dire: des contrebandiers.

Babylone, 2866 m ., métaphore archéologico-biblique, imaginée, je suppose, par un religieux et qui convient fort bien à de vastes éboulis.

Tchyolaire ( Plateau de... ). Prononciation dialectale du français « tuilière ». Sur ce plateau, les Romains, dit-on, avaient construit un refuge, une mansio, alimenté par un aqueduc dont on a retrouvé des briques et des tuiles, d' où le nom.

Pas de Marengo, 1950 m. environ, à 7 km. en amont de Bourg-St-Pierre. Examinons quelques hypothèses.

1° Ce serait là, dit-on souvent, que Pierre-Nicolas Dorsaz, guide de Bonaparte, aurait retenu le Premier Consul au moment où celui-ci faillit choir de son mulet dans le précipice. Sans ce geste sauveur, il n' y aurait jamais eu de victoire à Marengo. Erreur! L' incident s' est produit « à quelques minutes du village », a dit un témoin oculaire, exactement entre le village et le lieu dit Fourtse sur la carte, soit à 1,5 km. du Bourg, et non à 7 km.

2° Un historien militaire français a écrit en 1900:

« En souvenir du passage de l' armée de réserve, l' endroit réputé le plus dangereux du sentier est encore nommé Pas de Marengo. » Le capitaine de NOMS DE LIEUX ALPINS.

Cugnac ignorait sans doute que ce lieu est mentionné dès 1783, dans des vers écrits par un chanoine du Grand St-Bernard, sous la forme Maringou, soit dix-sept ans avant la îélèbre victoire!

3° Ce Maringou de 1783 serait-il le mot mareingot, du Glossaire de Bridel, ou maringou du Dictionr aire de Pierrehumbert « bette, poirée » ( « côtes de blettes » en Suisse romande )? Des « blettes » à 1950 m ., c' est invraisemblable. Et je n' ai pas découvert ce n oringou dans les noms patois connus de la flore alpine. Donc, hypothèse à exclure jusqu' à plus ample information.

4° Marengo ( en 1033 Marinco ), localité célèbre et voisine d' Alessandria ( Italie ), doit son nom au fait qu' elle était située sur une importante via marinca ( plus tard via marenga ) « voie maritime, c'est-à-dire venant de la mer et y conduisant»1 ). Notre Marengo, Maringou, serait-il une exportation au-delà de la chaîne alpine et qui se serait fixée sur le prolongement helvétique de la via marenga: Gênes-Novi-Alessandria-Marengo-lvrée-Grand St-Bernard? Ce n' est pas impossible, si étrange que cela puisse paraître.

5 " a ) Ce nom de lieu italien est devenu le nom de familles qui en étaient originaires: en 1227, vivait à Alessandria un Bernardus de Marengo.

i> ) D' autre part, un ancien adjectif piémontais, marènk « qui provient, qui vient du littoral; q zi a des relations de parenté avec les pays maritimes » fut employé de bonne heure comme sobriquet, puis comme prénom, enfin comme nom de famille en 1075, dans la commune d' Oulx, Guido Marencus; en 1257, à Mondovi, Jacobus Marengus; en 1282, à Vevey sur 011omont,Marenche, juge de Savoie.

c ) Enfin, en pays germanique, Mâring est un nom de personne attesté par des chroniques.

Il n' est pas inadmissible d' imaginer, par conjecture, qu' une catastrophe ( avalanche, p. ex .) aurait eu pour théâtre le rocher de Marengo, dont auraient été victimes quelque de Marengo ou Marengus piémontais, ou quelque pèlerin d' Allemagne, un pauvre « romier » nommé Mâring. De toutes les hypothèses envisagées, c' est la moins déraisonnable, me semble-t-il.

La Leyvra = lièvre, qui est féminin en patois. La carte supprime à tort l' article la.

La Tsermetta = la petite chaux, latin calmitta; identique aux nombreuses Charmettes romandes.

Le Tunnel. « Ce nom provient du tunnel projeté il y a de nombreuses années sous le col de Menouve et dont l' orifice septentrional ( suisse ) est encore visible au point 2321. L' orifice italien est coté 2346. On y voit encore des ruines », dit le guide de Kurz, Ferret-Collon, p. 112 en note.Voir aussi Echo des Alpes 1892, p. 230.

Menouve, orthographié en 1691 Monove. Comme Barasson, nom valdôtain parti de 1910 m., « monté » sur deux cols, 2775 m. et 2757 m ., et redescendu dans la combe valaisan ie homonyme. Menouve est le mot valdôtain meneuve « menu bétail », du latir minutie ( besace ). Comparez le doublet de Poschiavo: munuda « petit bétail ».

Col d' Annibal, 2995 m. « Ce nom, qui parut pour la première fois dans le guide Tschudi, provieni, de la légende selon laquelle Annibal aurait traversé les Alpes en cet endroit. On a trouvé sur ce col les restes d' un mur d' une longueur de 40 m. environ, ainsi qu' une lance en bronze en parfait état de conservation ( voir Rivista mensile 1901, p. 385, 6; Bollettino n° 73, p. 140 ) », dit Kurz, Ferret-Collon, p. 115.

Troistorrents, ou bien « 3 torrents », ou bien « au delà du torrent », de trans-lorrentem, devenu « trétorrent ».

Plan du Jeu, traduction française du patois Plan dou Djouâ. Nom analogue sur Salvan: La loué du Djouâ. Peut-être s' agit de lieux où les chamois et les coqs de bruyère prennent leurs ébats. Comparez les Gemsenspil et Hahnen-spil de la Suisse allemande.

Plan du Parc, « où l'on parque le troupeau ».

Proz, autrefois Prouz « le pré ». La Cantine bien connue n' a été construite qu' en 1850.

Le Pieudet. Le d doit représenter l mouillée, donc Pieulliet, à rapprocner de Piaulliet, Piaulliausa, etc., employés ailleurs, « terrains pouilleux, c'est-à-dire pauvres, stériles ». Comparez l' expression: La Champagne « pouilleuse ». Il y a, au-delà du lac du Grand St-Bernard, un lieu dit: la Pouillerie.

Gode du Laci = gouille du lait, alimentée par les eaux limoneuses et blanchâtres du glacier voisin.

Motchobi, dit la carte. En réalité Mdtch' bi, « le bout écrasé », nom qui décrit fort bien le rocher.

Tscudannes, identique à Chaudanne, « source qui ne gèle pas en hiver ».

Toules, identique à Tola, etc., du latin tabula « table » dans le sens de « terrain plat, terrasse ».

Pettemont dit la carte. En réalité Peutemont « le vilain mont » — « le pouet mont » en vaudois. Ce nom désigne les misérables pâturages qui dominent à l' est la Cantine de Proz et marque bien le contraste avec les opulents herbages de la rive gauche.

Peta Crot, à corriger en Peuta crotte « la mauvaise cave » ou « le vilain trou ».

Tsouss ou Tsousse. Le verbe latin calcare « fouler aux pieds, piétiner » ( dérivé de calcem « talon, plante du pied » ) a une descendance intéressante dans les patois romands, par exemple:

a ) tchaussi, tschautzi « fouler aux pieds »; bj tschautzevilha « chauche-vieille », cette sorcière personnification du cauche-marqui, dans le sommeil, vous met un pied sur la gorge pour vous étouffer, et qui arrive sur un cheval aveugle qu' elle laisse à la porte; c ) tsoussegnâ, tsoussignâ « porte à talon », c'est-à-dire « à pivot », du latin calcaneala.

Dans la toponymie, on citera par exemple: Chauchey, Chauchy, Chautzai, le Pic Chaussy ( en patois Tsaochi, avec le ch allemand de ich ). Je joins à cette liste le nom entremontan de Tsouss, qui signifie comme les autres « terrains que les troupeaux foulent », et qui aurait eu l' orthographe Choucia, si quelque document du XIIIe siècle avait conservé la forme archaïque.

NOMS DE LIEUX ALPINS.

Chalevay = chalet vieux. Bonhomme de Ch. = steinmann de Ch.

Fourtse, identique au français « fourche », désigne parfois un ancien emplacement de fourches patibulaires, de gibet, mais, ici, « bifurcation » de la grand' route et du chemin conduisant aux importants alpages deTsouss et de Chalevay.

Tsaraire ou Saraire = la charrière, le chemin des chars.

La Linnæa. Jardin alpin créé en 1889, sur l' initiative de notre regretté collègue Henry Correvon et placé sous l' égide du grand nom de Linné.

Bourg-St-Pierre. Aujourd'hui, les habitants de ce village disent: le Bourg, et se nomment eux-mêmes les Bordions. Dans Bourg-St-Pierre et dans la forme plus ancienne Saint-Pierre-de-Joux, nous avons un exemple de l' attri à une localité da nom du saint patron de l' église. Comme le culte des saints ne commence guet e à se développer qu' à l' époque carolingienne, on peut supposer que ce nom n' est pas antérieur au VIIIe siècle. On rangera parmi les légendes apocryphes les traditions qui prétendent que l' Apôtre Pierre en personne aurait evangélisé les populations du haut de l' éminence où se dresse le chalet de la Linnæa. La plus ancienne carte qui mentionne Bourg-St-Pierre est celle de Conrad Turst ( 1495 ). Celle de Borgonio ( 1683 ) dit St-Peterbourg, et un ordre de Berthier, général en chef de l' armée de réserve, porte cet en-tête: « Le 24 floréal an 8 ( 14 mai 1800 ), à Saint-Pétersbourg, au pied du Saint-Ber-nard. » Hôtel du Déjeuner de Napoléon. J' ai goûté avec trop d' agrément l' accueil de la célèbre auberge, j' ai savouré avec tant de délices les omelettes succulentes et le fendant doré de feu Mme Veuve Moret que, pour rien au monde, je ne voudrais contester l' arrêt déjeunatoire du Premier Consul, méditant l' extermination des Ksiserlicks du baron de Mêlas. Toutefois, je rappellerai que les compagnons de route de Bonaparte ne parlent que d' un « rafraîchissement à la cure de Lidces », et qu' en août 1801 le Doyen Bridel coucha à l' en du Cheval Blanc, nom primitif de l' auberge. Il y fut mieux logé et nourri qu' il ne l' espértit et se régala de figues sèches, de riz et de pommes de terre.

Camp des Français. On donnait autrefois ce nom à l' emplacement d' un des trois camps de bivjuac aménagés pour le repos des troupes françaises, en 1800. Il était situé à l' aval du village, que les soldats quittaient à l' aube pour profiter du durcissement nocturne des neiges.

Cet examen, qui n' a porté que sur les noms mentionnés par la carte, est sans doute très incomplet, mais il permet d' affirmer que les formations « indigènes » l' emportent de beaucoup sur les « reliques historiques » qu' aurait pu laisser le grand va-et-v>ent sur ce passage international. L' influence du Grand St-Bernard est manifeste dans un assez grand nombre de toponymes en langue française.

( A suivre. )

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