Oetztal 1950
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Oetztal 1950

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Par Marcel Kurz

( Course officielle des skieurs du CAS ) Avec 2 illustrations ( 78, 79 ) Mardi 21: ciel couvert. Tout est mat, gris, triste. Il est bien tombé un centimètre de neige durant la nuit et cette journée ne promet pas grand' chose de bon. Les brumes intermittentes s' écrasent sur notre sommet là vis-à-vis, le Schalfkogel ( 3540 m .), de l' autre côté du glacier. Ça rappelle un peu Panossière et la montée au Petit Combin. La première équipe est partie à 8 h. et nous suivons dix minutes après. On commence par traverser le glacier à plat ( à peine quelques crevasses visibles ) jusqu' au pied de la montagne qui se relève très brusquement sur la rive gauche ( W ). Aujourd'hui c' est Vital Vouardoux qui ouvre la piste et il s' en tire fort bien, malgré le brouillard intermittent. La première pente est très raide et fait rouler les r du grand chef, mais la neige reste remarquablement stable. Après quelques longs zigzags nous parvenons sur une immense vire glaciaire que nous remontons au sud. Quelques éclaircies vers 9 h. puis tout se rebouche. A 11 h. nous sommes sur le Schalfkogeljoch ( 3375 m .) et renonçons au sommet homonyme pour commencer immédiatement la descente à pied, en portant les skis pour franchir une petite paroi de rochers enneigés. Un quart d' heure plus tard nous rechaussons nos planches, cette fois-ci dans une excellente neige poudreuse et pouvons nous lancer sans crainte sur la rive droite du Schalfferner septentrional.

Mais la voix perçante du chef nous arrête bientôt. Pour « allonger la descente » il propose une variante qui consiste à remonter pendant deux heures et à passer le Hinter-Schwärzenjoch pour descendre par le Marzellferner. Il réussit à entraîner les deux tiers de la bande, mais 9 d' entre nous préfèrent profiter d' une éclaircie passagère pour achever la glissade — et bien nous en prit. A part quelques éboulis au confluent des deux Schalfferner, la descente est agréable, ininterrompue. Du pied du glacier, par une marche de flanc et une légère remontée, nous franchissons le Marzellferner puis le torrent issu du Similaun et parvenons au « Hermann-Göring-Haus », un véritable palace, construit également en 1938 par le DÖAV, mais fermé parce que non encore aménagé. Deux cents mètres plus au nord se trouve la cabane Samoar ( 2527 m .), toute simple, un peu vétuste même, mais très sympathique à l' intérieur. Les gardiens sont charmants. Il y règne une excellente ambiance et nous sommes bientôt au sec et comme chez nous —, alors que dehors il commence à neiger si sérieusement que nous sommes inquiets au sujet du gros de notre troupe.

Pour compléter les deux petits sandwiches qui constituent notre lunch, nous commandons une bonne soupe et des œufs au jambon arrosés de vin rouge tyrolien. Les autres ne rentrent qu' à 17 h.c.omplètement trempés mais heureux tout de même. Les sacs à linge ne sont pas arrivés, mais nous les recevrons peut-être demain...

Mercredi 22. Il a neigé toute la nuit et ça continue, presque sans vent. Fidèles au programme nous partons à 8 h. pour la cabane Similaun 1 ( en grande partie sur le Niederjochferner ). Le terrain est splendide, mais on ne voit presque rien. 30-50 centimètres de neige fraîche recouvrent toute la région. Les trois guides sont en tête, se relayant pour ouvrir la piste.

Vers 10 h. 30 nous arrivons à la cabane Similaun ( 3019 m .) sur la frontière italienne. La vue étant complètement bouchée, nous renonçons au Similaun ( 3606 m .) lui-même et profitons de cette halte forcée pour refaire notre plein.

Vers midi et demie, soleil perce les brumes et du bleu apparaît sur l' Italie. Aussitôt nous nous mettons en route pour le Hauslabjoch ( 3279 m. ). C' est un plaisir de suivre une piste bien tracée et de pouvoir enfin admirer la nature qui nous entoure. On longe le pied nord de la chaîne frontière puis, par une combe tournante, on parvient en une heure et quart au col faiblement incurvé dans l' arête orientale de la jolie Finailspitze. Personne ne parle de rendre visite à cette pointe car le brouillard peut revenir et une combe splendide, ouverte en plein nord, nous invite à une glissade directe. Celui qui connaît le terrain pourrait se livrer ici à un schuss ininterrompu de 5 km. Partout la neige est poudreuse, un peu profonde, mais en profitant de la trace, on acquiert un élan suffisant pour traverser même les replats. Tout à coup la pente s' ac et nos as en profitent pour ramasser de splendides « bûches » qui les transforment instantanément en blocs enfarinés. Plus bas nous rejoignons le Hochjochferner et pointons droit sur l' hospice du même nom que Simon plaçait en 1893 sur la rive droite, ce qui, pour nous, serait plus agréable. Aujourd'hui il se dresse en évidence sur la rive gauche du Rofen Ache, à 150 m. au-dessus du torrent qui descend à Vent. Il nous faut franchir ce torrent et remonter ensuite en zigzags parmi les blocs, puis à pied dans les gazons, pour atteindre finalement notre but à 15 h. 1/2.

Cette cabane moderne est également splendide et ne laisse rien à désirer. La Wohnstube très gaie et confortable donne au couchant avec une grande cheminée en catelles et des tableaux représentant les notabilités de l' Alpen. La pièce contiguë, surchauffée, nous sert de séchoir. Malheureusement le central ne fonctionne pas et les chambres à coucher restent froides. Par les fenêtres nous admirons les nuages vaporeux qui flottent dans le bleu du ciel et les couleurs du crépuscule qui semblent annoncer une belle journée pour demain.

Jeudi 23. Notre grand chef pensait renoncer à la Weisskugel à cause de la neige profonde mais, vu le beau temps, il se ravise, à cause du panorama qui promet d' être magnifique. Le ciel est sans nuage lorsque nous quittons l' hospice à 8 h. seulement, par une faible bise. Les trois guides sont partis en avant pour ouvrir la trace. Ici la neige est croûtée par le gel de la nuit, et cassante. Hier il faisait trop doux et c' est vraiment un miracle que le temps se soit rétabli. En zigzags prudents nous descendons dans la gorge d' hier et gagnons 1' Hintereisferner qui conduit à la Weisskugel ( 3739 m. ) ( « Quatre heures à plat et deux heures très raide » nous annonce Golay en roulant les r ).

1 Ici nous sortons de la feuille Gurgl ( 25 000 ) et devons nous référer au 50 000 de Simon ( feuille IV ).

C' est ici le plus beau glacier de toute la région et la neige devient parfaite. En ligne droite nous remontons sa langue terminale et parcourons son avenue grandiose, repaissant nos yeux des merveilles qui l' entourent — une féerie de blancs et bleus, d' ombres et de lumières. Pendant des heures nous montons ainsi en trois colonnes qui se hêlent et se rattrappent de temps à autre, comme des vaisseaux en pleine mer. Nous mesurons nos progrès aux dimensions d' un pluviomètre piqué sur un promontoire de la rive gauche — seul objet disparate dans ce monde glaciaire. Un vaste circuit nous amène au pied de notre montagne. Les guides sont en train de couper en ski la forte pente du Hintereisjoch qui s' incurve dans l' arête sud du sommet. Cette pente est en effet très raide ( avec de nombreux r ), en partie tôlée, mais personne ne parle d' ava et n' a l' air de se douter qu' une plaque de neige pourrait se détacher. Par chance rien ne bouge et nous voici enfin sur le col. Il est 13 h. 30. Vers l' ouest le ciel est très nuageux et la vue beaucoup moins belle que nous ne l' avions escomptée. La trace se poursuit en zigzags serrés jusqu' à l' antécime et les premiers rochers de la Weisskugel, mais voici qu' une fois de plus les brumes envahissent la montagne et jettent leurs ombres sur les glaciers... et le doute dans nos âmes. Ceux qui tiennent avant tout à une belle descente font demi-tour, à temps pour jouir de la glissade. Que de renonciations, direz-vous... J' appréhendais surtout la pente du Joch, mais mon pessimisme est en défaut une fois de plus et bientôt nous pouvons lâcher la bride à nos vaillants coursiers et filer tout droit dans la piste battue ce matin. Lorsque la vitesse devient trop forte, il suffit de sortir à gauche ou à droite pour briser l' élan, et reprendre la piste au bon moment. Ainsi sur 8 km. nous filons en schuss dans l' axe du glacier. Pour ne pas avoir trop de contrepente, nous prenons ensuite la rive gauche de flanc et arrivons presque horizontalement à l' hospice, à 15 h. 40.

Nous avons tout le temps de nous restaurer et de nous reposer avant de continuer la course. Car la journée n' est pas finie. Loin de là. Il nous reste à traverser la montagne pour gagner la Vernagthütte ( 2775 m. ). La dernière équipe est à peine rentrée que la première se met en route. En longs zigzags on remonte l' immense croupe dominant l' hospice puis, par une combe du versant oriental, on parvient à la Guslarspitze ( 3139 m. ) 1 qui donne sur le glacier du même nom. Le crépuscule tombe sur les neiges et il reste tout juste assez de lumière pour voir et atteindre cette cabane avant la nuit ( compter deux heures et demie depuis l' hospice ). La Vernagthütte est une construction de bois beaucoup moins moderne que les palaces modèle 1938, mais elle est sympathique malgré ses quelques défauts. On y mange bien et les lits sont plus tendres qu' ailleurs — ou bien était-ce nous qui étions plus fatigués que les soirs précédents?

Vendredi 24. Il fait très froid ce matin. Les brumes d' hier se sont dissipées et la journée promet d' être magnifique. Ce sera la dernière de notre traversée. Nous allons monter à la Wildspitze ( 3770 m .); point culminant de toute l' Autriche ) et rentrer à Sölden.

1 A ne pas confondre avec le Guslarjoch ( 3325 m .) qui relie les cabanes Vernagt et Brandenburg.

Dès 6 h. 30 les groupes s' échelonnent sur la piste qui s' élève régulièrement le long de la moraine rive droite ( W ) du Grossvernagtferner. Une courte descente nous dépose sur ce glacier que l'on traverse en un immense circuit passant au nord du Schwarzkögele pour aboutir au Kleinvernagtferner. De longues ombres projetées au travers du glacier se retirent au bon moment pour nous laisser passer. Toute une couronne de « Kügeli » entoure ce beau cirque de Vernagt et des cols largement ouverts sembleraient plus faciles et moins raides que celui où pointe notre guide — mais leur versant opposé est sans doute trop compliqué, aussi franchissons-nous le Brochkogeljoch ( 3400 m. env. à 9 h. 30 ). De là, une marche de flanc nous mène en une demi-heure au pied W de la Wildspitze.

Dans une combe ensoleillée nous nous accordons une halte d' un quart d' heure pour casser la croûte. Cette région glaciaire est la plus belle que nous ayons rencontrée dans les montagnes de l' Oetztal. L' heure et l' éclairage y contribuent sans doute. Au loin on aperçoit enfin le massif de la Bernina, mais ce sont surtout les environs immédiats qui charment les regards par leur harmonieuse ordonnance. Allégés de nos sacs, nous suivons allégrement la belle piste qui monte à l' épaule SW du sommet d' où en un quart d' heure on gagne à pied la grande croix de fer de la Wildspitze ( 10 h. 45 ). Pour la première fois nous jouissons d' un panorama à peu près complet qui s' étend de la Bernina aux Hohe Tauern, de 1' Ortler au Stubai — houle infinie de cimes inconnues pour nous. Des Alpes occidentales on ne distingue rien et elles nous manquent bien un peu. Par temps clair on devrait reconnaître les grandes Pennines et peut-être le Mont Blanc. Ce qui est tout nouveau à nos yeux ce sont les sombres sierras des Dolomites, au delà de Sterzing. Un salut au Cevedale où nous espérons nous retrouver l' an prochain et nous quittons le sommet pour éviter l' encombrement. Vital a taillé quelques belles marches pour faciliter la descente, et sur l' épaule nous retrouvons nos skis pour rejoindre nos sacs.

Il est midi, l' air est absolument calme et tout resplendit sous un soleil généreux. Ici commence une glissade vraiment féerique sur une neige poudreuse parfaite et dans un grandiose cadre glaciaire ( Taschachferner ). Une demi-heure plus tard, après avoir évolué entre quelques gouffres béants et décoratifs, nous remettons nos peaux pour grimper en dix minutes au Mittelbergjoch ( 3171 m. ). Car la nature a coupé en deux le plaisir de la descente pour ne pas nous griser complètement. De ce col nous apercevons la Braunschweiger Hütte ( 2759 m .) où nous allons dîner et il ne reste plus qu' à filer en schuss — un schuss de 5 km. avec quelques coups de rames intermédiaires. Une faible montée nous conduit à ce dernier palace, princièrement campé sur la croupe arrondie d' une colline morainique, en face du paradis que nous venons de parcourir si rapidement.

Ici l'on trouve à peu près tout ce qui peut tenter notre appétit. Le mieux est d' aller le quérir soi-même chez le maître queux, tout en se rappelant que la journée n' est pas finie...

A 14 h. 30 déjà, la voix stridente de notre chef ordonne le branle-bas. La piste est ouverte et il n' y a plus qu' à la suivre, mais cette dernière remontée n' est pas du goût de chacun, surtout après un lunch copieux. Le soleil tape dru dans cette combe où l' air ne circule pas. Dans le couloir final, d' excellentes marches bien tassées facilitent la dernière grimpée et à 15 h. 30 nous franchissons notre dernier col, le Rettenbachjoch ( 2988 m .), qui domine la belle vallée du même nom, en partie plongée dans l' ombre. Plus de 1600 m. de descente nous séparent de Sölden. « Descente individuelle » décrète notre chef avec un sourire malin. Les as trépignent de joie et s' élancent tête baissée dans l' inconnu. Sur le glacier et dans l' ombre, la neige est encore favorable. Plus bas elle est légèrement croûtée. Plus loin elle tourne au sel printanier sur la rive gauche, mais dès les premiers chalets nous sommes rabattus dans la forêt de la rive droite. Ici commence une piste « préfabriquée » qui tourne finalement en montagnes russes et gâche un peu la fin de cette dernière journée.

Si l'on fait abstraction des deux remontées et que l'on additionne les trois descentes entre la Wildspitze et Sölden, on constate que c' est une des plus longues glissades que l'on puisse faire dans les Alpes: elle atteint près de 15 km. ( et plus de 2600 m. de différence de niveau ) et dépasse donc largement celle Weissfluh-Küblis ( 10 km. ), Rosa Blanche-Nendaz ( 12 km .) ou Cima di Jazzi-Zermatt ( 12 km. ).

Vers 17 h. nous rentrons « individuellement » à Sölden et nous plongeons à tour de rôle dans le bain chaud offert par la Princesse. Chacun a la joie de retrouver son sac à linge à l' endroit précis où il l' avait laissé et peut enfin procéder à une toilette complète.

Le souper est agrémenté par un spirituel discours de notre vétéran ( 66 ans ) qui a fort bien tenu le coup et qui exprime la reconnaissance de tous aux organisateurs de cette belle randonnée, si bien réussie. Ces deux dernières journées ont dépassé toutes nos espérances, illuminant le bon souvenir que nous gardons de cette traversée. Grâce à la protection divine et à la prudence de nos chefs, tout a marché pour le mieux, sans le moindre accident.

PS. Le retour en Suisse s' effectua le samedi 25 mars par le même itinéraire qu' à l' aller. Départ de Sölden en car à 8 h. et de la station d' Oetztal en train à 09 h. 55. Nos collègues Revaclier, Gilliand et Sauter ont filmé la traversée du groupe I et transmettront une copie de leurs films respectifs au major Badoux. Les sections du CAS qui désireraient projeter ces films sont priées de s' adresser directement à M. H.P. Badoux, La Rocaille, Vuarennes, Montreux, qui les présentera avec un commentaire approprié. D' après les dernières nouvelles, le groupe Bolliger ( la, parti le 20 mars ) a eu 70% de beau temps; le groupe Zopfi ( II, parti le 12 avril ) seulement 1% ( I ); le groupe Magnenat ( III, parti le 15 ) de nouveau 70%; le groupe Wuest ( IV, parti le 18 ) 20%; le groupe Plüss ( V, parti le 20 ) 50 %. Total des participants: 185; aucun accident. Les participants ont eu l' agréable surprise de recevoir une ristourne de 35 fr., ce qui réduit à 105 fr. le coût de la course.

NB. Il est toujours intéressant d' avoir des points de comparaison et de savoir ce que d' autres pensent d' une région que l'on vient de visiter pour la première fois. Grâce à la bibliographie alpine de Bühler ( qui s' arrête malheureusement à 1938 ) rien n' est plus facile. Sur une centaine de titres ( un bon tiers concerne la géologie et la glaciologie de cette intéressante contrée ) j' ai relevé quatre articles de skieurs français et italiens qui pourraient intéresser mes lecteurs. Les voici avec quelques commentaires:

Alpinisme ( GHM ), 1933, 323-331: Ober-Gurgl, par M.M. Leleu ( article vulgarisateur par un bon skieur; bonnes photos et schéma orographique. Séjour de Noël 1932 ).

Alpinisme ( GHM ), 1934, 520-527: Alpinisme de printemps — Dix jours de ski à travers l' Ötztal, par Pierre Chevalier, GHM ( article vulgarisateur par un excellent alpiniste-skieur et bon photographe. Sorte de Haute Route en zigzags réussie à deux en mars/avril 1934 d' Ober à Pfunds [premier village autrichien en descendant l' Inn en gravissant en route plus d' une douzaine de sommets. Horaires très rapides. Belles photos. Petite esquisse orographique du massif et profil de la traversée ).

Rivista Mensile ( CAI ), 1933, 657-663: Oetzthal, da Obergwgl a Sölden in sci, ossia giro del gruppo, par Piero Ghiglione ( au début de juin 1932 — époque décidément trop tardive — en ski, tout seul, Ghiglione a suivi presque exactement notre itinéraire, Langtal et Weisskugel en moins, Similaun en plus, en trois jours seulement. Horaires très rapides. Il fallait l' audace et l' expérience consommée du fameux globe-trotter pour risquer et mener à bien cette randonnée solitaire. Les cabanes étaient toutes fermées sauf celle du Similaun et la Vernagthütte. Photos et bonne esquisse générale, avec nomenclature italienne ).

Rivista Mensile ( CAI ), 1934, 641-650: La traversata sciistica del settore Pala Bianca-Venter Wildspilze, par Gianni Marini ( propose voies d' accès italiennes au Hochjoch-Hospiz. Décrit de là une Haute Route de trois jours via Kesselwandferner à la cabane Brandenburg, puis traversée à la Vernagt via Guslarjoch et finalement l' itinéraire classique Brochkogel-joch-Wildspitze-Braunschweiger Hütte et passage à Sölden par le Pitztaler Joch [2995 m.] au lieu du Rettenbachjoch. Horaires normaux. Nomenclature généralement allemande dans le texte et italienne sur l' esquisse orographique ).

L' Ötztal est le plus grand massif glaciaire des Alpes orientales.

Comme guides-manuels de ski pour cette région, Marini recommande ceux de Julius Gallian ( éd. Rud. Rother, Munich ) et de Lechner & Kuntscher ( éd. Artaria, Vienne ), tous deux avec cartes annexes; ou bien les calques-itinéraires Bilgeri à appliquer sur le 50 000 autrichien.

En lisant ces différents témoignages, on peut conclure que nous avons eu beaucoup de chance en réussissant cette traversée au moment où l' enneigement était maximal et le danger d' avalanches minime. A Noël 1932 et Pâques 1934, les conditions semblent avoir été beaucoup moins favorables. Nous avons suivi l' itinéraire classique le plus intéressant de Sölden à Sölden. Pour avoir les plus belles pentes à la descente, il est important de le suivre dans ce sens et pas inversément.

Après nos Hautes Routes suisses, cette randonnée nous a semblé facile. L' Ötztal restera pour le skieur sur le déclin un terrain de prédilection, tout spécialement au printemps. Les cabanes, nombreuses et bien ravitaillées, le dispensent d' emporter une lourde charge, mais il faut choisir une époque où les gardiens sont sur place. Notre première expérience est si concluante que spontanément elle nous donne envie de retourner dans l' Ötztal, officiellement ou individuellement.

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