Une randonnée dans le groupe de Ferwal
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Une randonnée dans le groupe de Ferwal

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PAR EMIL SCHIMPF, WINTERTHUR

Etudiant les cartes en quête de régions pas trop fréquentées, j' eus l' impression que le groupe de Ferwal - chaîne de montagnes entre l' Arlberg et le Montafon/Patznaun - devait être un pays charmant, situé à l' écart de l' afflux massif des touristes. Nous avions déjà pu, ma femme et moi, apprécier l' hospitalité des auberges de montagne autrichiennes au cours de voyages précédents, aussi déci-dâmes-nous de consacrer une partie de nos vacances à une randonnée dans cette région.

Par un beau samedi ( 30 août ), l' Arlberg nous déposait à St. Anton, centre de sports d' hiver bien connu de l' Arlberg. Faute de bonnes communications ferroviaires, nous prîmes di- manche de bonne heure un taxi pour Pettneu, où nous dîmes adieu pour quelque temps à la circulation motorisée.

La montée à la cabane Edmund-Graf du ÖAV commença par une marche droit vers le sud dans la longue vallée romantique de Malfon. Nos sacs, contenant outre les provisions pour deux jours du linge, un imperméable, l' appareil photographique, les jumelles, le réchaud avec le carburant et d' autres objets utiles, commencèrent bientôt à peser: le manque d' entraînement, auquel venait s' ajouter la grande chaleur, se faisait sentir. Aussi prîmes-nous dès le début un pas tranquille. De temps à autre nous faisions halte pour reprendre haleine et regarder la région. Pendant un de ces arrêts nous fûmes dépassés par une jeune couple qui, à en juger d' après les sacs, se proposait comme nous de passer plusieurs jours en route. Une touriste d' un certain âge, mais sans sac, passa aussi d' un pas décidé devant nous. Plus tard nous croisâmes quelques indigènes rentrant d' une course dominicale. Ils nous racontèrent que la cabane Edmund-Graf, prévue pour 35 personnes, en avait hébergé plus de 100 la nuit précédente. La région était donc moins solitaire que nous ne l' avions pensé. En trois heures de marche nous avions gagné 800 bons mètres de dénivellation. Conformément à la carte, notre chemin tourna bientôt à angle droit vers l' est, montant raide sur la crête d' une ancienne moraine gazonnée. Cela nous coûta encore quelques gouttes de sueur, et notre joie fut grande de découvrir à 10 mètres à peine au-dessus de nous une perche indiquant l' emplacement de notre gîte. Lorsque la cabane ( 2408 m ) émergea de derrière une élévation de terrain, nous en étions à quelques pas seulement. A notre satisfaction, la maison et les alentours n' étaient que peu peuplés. Un gardien aimable, sa femme et la cuisinière nous saluèrent comme de vieilles connaissances. Peu après on nous servait un repas simple mais excellent, et nous pûmes nous remettre des fatigues de la première journée de notre randonnée.

Le soir nous liâmes conversation avec le jeune couple qui nous avait dépassés. Il venait de la région de Stuttgart et était enchanté de passer les vacances dans les montagnes. Un autre couple vint s' asseoir près de nous; l' homme n' avait qu' une jambe, mais se mouvait comme un valide à l' aide de ses béquilles. Ce fut une soirée charmante. Le gardien dit ses regrets de ne voir qu' une fois tous les trois ou quatre ans des Suisses venir « se perdre » dans cette région.

Lundi, les quelques touristes qui avaient passé la nuit à la cabane la quittèrent de bonne heure pour le Hohe Riffler, point de vue renommé; l' unijambiste était de la partie. Quant à nous, nous partîmes un peu plus tard vers le but de notre prochaine étape, la cabane Niederelbe. Par un sentier de montagne bien battu nous montâmes d' abord vers la « Schmalzgrube » ( Creux du Saindoux ). Le nom viendrait-il peut-être de « schmelzen » = « fondre »? Il doit avoir existé une fois ici un glacier, disparu au cours des années, et dont seule une très petite langue glaciaire rappelle jourd' hui l' existence.

Durant la montée, le coup d' oeil s' élargit merveilleusement. La Blankahorn et le Hohe Riffler se détachent en face, dominant le paysage; dans le lointain, les montagnes à ski des environs de St. Anton émergent du brouillard. Après deux heures de marche nous arrivâmes à la brèche de la Schmalzgrube ( 2753 m ), d' où une région toute différente s' offre aux regards: l' œil salue les vieux sommets amis de la Silvretta et du Samnaun, et, plus loin à l' est, les Alpes d' Ötztal. Le passage, situé sur une étroite arête, est une brèche dans le vrai sens du mot!

Tout en cassant la croûte sur ce belvédère vraiment charmant, je calculai d' après la carte combien il faudrait d' heures de marche avant que notre but d' aujourd fût en vue. « A partir de ce moment-là, dis-je à ma femme, il faudra encore 1 y2 heure pour arriver à la cabane. » Pleins d' en, nous reprîmes notre course. Après une descente raide, le chemin ( nommé Rifflerweg ) coui t de flanc, avec peu de dénivellation, jusqu' au de la Diasalpe. Le moment où nous aperçûmes la cabane correspondait assez exactement à mes calculs, et j' étais fier de mes prévisions. Un peu trop tôt, hélas! En effet, on ne peut se fier aux cartes de la région comme à nos excellentes cartes suisses. D' après la carte au 1: 100 000, avec une équidistance de 100 mètres, une légère descente en lacets devait nous conduire au but. Mais le chemin se moque pas mal de la carte! Il épouse les formes de la montagne ravinée de nombreux ruisseaux. Ce ne serait pas encore un grand malheur, si, à l' intérieur de la courbe de niveau, le chemin ne montait et descendait mille fois, ce qui, au total donnait plusieurs centaines de mètres de montée. Enfin nous vînmes à bout des montées et des descentes. Une dernière descente vers un ruisseau, quelques lacets, puis, avec un certain retard sur notre horaire de marche, nous étions à notre lieu de destination ( 2300 m ).

Nous fûmes accueillis par une Tyrolienne typique, tout heureuse de voir arriver des Suisses. « Enfin quelqu'un de comme il faut, et pas toujours des Autrichiens et des Allemands », déclara-t-elle devant tous les autres visiteurs. Par bonheur, les personnes présentes avaient assez d' esprit pour n' en vouloir ni à elle ni à nous de cette déclaration et furent, au contraire, très aimables.

Dans cette cabane de la section Hambourg du DAV nous trouvâmes surtout des touristes de ce grand port. Seuls de vrais admirateurs de la montagne se décident à entreprendre ce long voyage pour un séjour de quelques jours seulement. Après nous être bien restaurés, nous nous laissâmes convaincre par deux Hambourgeois de monter avec eux au Kapplerkopf, d' où Pon a une belle vue plongeante sur la Vallée de Patznaun et un magnifique coup d' œil sur la Silvretta. Cela valait bien les trois quarts d' heure de montée, et nous fûmes heureux d' avoir accepté cette proposition. Vers le soir, un gros orage éclata, mais on se sentait bien à l' abri dans cette cabane hospitalière. La soirée se passa en conversation animée, et, si ce n' est que tout le monde parlait le haut allemand, nous nous sentions comme à la maison.

Le lendemain, mardi, nous avions au programme l' ascension de la Kreuzjochspitze ( 2921 m ), « promenade de cabane » que nous entreprîmes avec un sac léger. La montée, très variée, passe d' abord par des pentes gazonnées, puis par des éboulis. Soudain nous étions devant un petit lac ( « Schwarzsee » d' après la carte ), dont le rivage côté montagne disparaissait encore sous un grand cône d' avalanche, et qu' une mince couche de glace, formée durant la nuit, recouvrait par endroits. La grimpée se poursuivit par des blocs de rochers, parmi lesquels ma femme évolua cette fois avec plaisir. 214 heures après le départ nous étions au sommet Malheureusement le ciel était en grande partie couvert et les sommets restaient cachés dans le brouillard. Un monsieur de Dortmund et sa fille, seuls touristes rencontrés là-haut, étaient d' autant plus enchantés de la vue plongeante. Il se mit à neiger tout doucement et, renonçant à la longue halte prévue, nous prîmes le chemin du retour. La région nous plaisait beaucoup et, comme les bourrasques de neige s' apaisaient, nous allions sans hâte. A l' heure du dîner nous étions déjà à la cabane.

L' après il y eut de nouveau un orage. Les montagnes environnantes mirent des capuchons blancs; il neigeait sur les hauteurs. Nous passâmes la fin de la journée avec nos connaissances de la cabane Edmund-Graf, arrivées entre temps, et quelques touristes hambourgeois. Accompagnée à l' accordéon, notre Tyrolienne chantait et jodlait des chansons suisses en notre honneur, comme une sœur de nos célèbres jodleuses. Ne voulant pas rester en arrière, les Hambourgeois chantèrent dans leur dialecte des airs de marins, et un touriste se produisit dans des chansons gaies et sérieuses en s' accompagnant au luth. Tout cela se passait dans une atmosphère sympathique, sans dégénérer en « foire ». De notre côté, nous contribuâmes au plaisir de la soirée en préparant un bon café pour tout le monde.

Le mercredi nous fit la surprise d' un ciel complètement dégagé. Nos connaissances de Stuttgart nous avaient demandé si elles pouvaient poursuivre l' excursion en notre compagnie. Nous fûmes d' accord et partîmes à quatre pour la prochaine étape. Tout d' abord il fallait monter à la Fastlar-scharte ( Brèche de Fastlar, 2743 m ), que nous atteignîmes au bout de 1 y2 heure. Il y avait encore un peu de neige fraîche, mais elle fondait à vue d' oeil au soleil brillant. On était en train de reconstruire ici la cabane Kieler, un refuge de secours tombé en ruines. L' un des ouvriers qui y travaillaient nous raconta comment il avait dû s' abriter, avec ses camarades, sous un rocher surplombant pendant l' orage de la veille, au cours duquel la foudre était tombée tout près à plusieurs reprises. Il expliquait les fréquents coups de foudre par la forte teneur en fer de la roche.

Bientôt nous reprîmes notre marche, descendant de raides pentes d' herbe et d' éboulis. L' eau de fonte de la neige s' écoulait par l' étroit sentier, et nous étions contents de pouvoir nous tenir aux cordes fixes pour franchir les passages glissants sans trop nous y attarder. Plus loin, le sentier serpente à travers un chaos de blocs et, malheureusement, perd encore de l' altitude. Aussi fûmes-nous heureux quand il recommença à monter.

Par la neige et les éboulis nous regagnâmes de l' altitude et, après iy2 heures de marche, arrivâmes au Schneidjöchl ( 2841 m ), où la belle vue incitait à une halte. Des montagnes et des glaciers les plus proches, le regard passait à l' arrière plan pour reconnaître les Alpes d' Ötztal, le Grossglockner, le Grossvenediger et, plus près, les sommets de la Silvretta et du Samnaun. Quoique beaucoup moins élevée que les Alpes Valaisannes, la région de la Kuchenspitze et de la Küchelspitze les rappelle par ses parois imposantes et le glacier très incliné de Küchel.

Il faisait très chaud et nous n' avions pas envie de manger. Nous nous consolions à l' idée qu' il y aurait sans doute à la Darmstädterhütte une bonne cuisinière, prête à nous servir un petit casse-croûte avant le souper. Et c' est pleins de courage que, après une bonne halte, nous entreprîmes la descente rapide. Il était bien raide, en vérité, ce sentier dont les zigzags serrés nous coupaient les jambes. La chaleur aidant, nous étions passablement éreintés. Et, une fois de plus, la carte nous joua un mauvais tour. La remontée vers la cabane, estimée à 10 ou 15 minutes d' après la carte, se révéla plus longue et plus raide, et la cabane restait obstinément cachée. L' accueil fut cette fois beaucoup moins cordial que dans les autres refuges. A force de bonnes paroles, et bien que l' heure ( 4 heures de l' après ) ne lui convint pas, nous obtînmes de la gardienne une soupe, si épaisse que la cuillère s' y tenait debout. Il y eut aussi des difficultés avec le logement. Sans l' appui de nos compagnons, nous n' aurions pas su jusqu' à 20 heures si oui ou non nous pouvions rester. Et la cabane n' était même pas entièrement occupée!

Si, le soir, l' ambiance devint plus sympathique, ce fut grâce à nos propres efforts et à ceux d' un groupe de Hambourgeois qui nous avaient suivis. Le fils de la gardienne, moins bourru que sa mère, finit même par nous jouer de jolis airs tyroliens sur sa cithare.

Le jeudi, quand nous nous mîmes en route, le temps semblait plutôt douteux. Un vent froid nous soufflait au visage et des lambeaux de nuages passaient dans le ciel. La cabane étant située à 2380 m, nous n' avions pas beaucoup à monter jusqu' au Kuchenjoch ( 2806 m ). La fin de la montée était en partie recouverte de neige, et nos compagnons furent très impressionnés en voyant pour la première fois une crevasse de glacier. Au col, le vent tourna en ouragan. Nous renonçâmes à l' ascension du Scheibler, nous hâtant d' arriver au versant de la descente, moins exposé au vent. A notre surprise, nous y trouvâmes une grande bande de perdrix des neiges. Nous n' avions jamais vu encore tant de ces oiseaux ensemble. On les rencontre habituellement isolés ou en tout petits groupes, mais ici il y en avait bien une vingtaine.

Après une descente d' une demi-heure, nous nous installâmes dans un joli coin pour admirer la région, très différente de celles que nous avions parcourues jusqu' à maintenant. La silhouette imposante du Patteriol dominait le paysage. A nos pieds s' étendait la longue Vallée de Fasul. Boisée dans sa partie inférieure, puis couverte de pâturages, elle se termine par un désert d' éboulis. Les montagnes au pied desquelles s' étend le long glacier de Fasul rappellent la région du Col du Monte Moro en Valais. Regardant autour de nous, nous découvrîmes à notre grande joie une compagnie de marmottes. Elles semblaient n' avoir pas flairé notre présence et ne faisaient pas mine de fuir. Profitant du vent contraire, nous pûmes approcher de quelques groupes et observer de près la drôlerie de leurs manières. Seule l' approche d' un orage nous obligea à hâter nos pas. Pour la première fois au cours de notre virée nous étions pris par une forte pluie et dames mettre nos pèlerines.

Située au-dessous de la limite des arbres ( 1768 m ), la Konstanzerhütte où nous arrivions maintenant fut le point le plus bas où nous logeâmes pendant notre tour. Il n' y avait là que peu de monde. Une charmante jeune fille ( elle nous confia plus tard qu' en hiver elle était instructrice de ski à St. Anton ) nous souhaita la bienvenue. Elle nous apporta bientôt une soupe excellente, suivie d' un « Kaiserschmarren » ( spécialité autrichienne, sorte de pudding de semoule. N. Tr .) encore meilleur. Cela ranima notre entrain, quelque peu altéré par la pluie.

Au cours de l' après, il y eut une nouvelle arrivée: Un monsieur d' un certain âge, avec barbiche, me salua aimablement et me demanda si j' étais suisse. Il raconta qu' il arrivait du Valais, où il avait fait plusieurs ascensions: Cervin, Weisshorn, Dent Blanche, etc. Auparavant, il avait été dans la région du Mont Blanc. Il avait fait pour la première fois l' ascension du Cervin à rage de soixante-dix ans. Il racontait tout cela non pas pour se vanter, mais pour revivre, semblait-il, ses impressions de montagne. Le jour même il arrivait d' une grande course par le Wannenjöchl.Tout seulNon, son camarade est resté un peu en arrière, il a déjà 84 ans, lui«Il n' est, du reste, pas seul, une amie l' accompagne. » - Ces trois touristes étaient d' authentiques Bavarois. Le vainqueur du Cervin était un original à qui sa situation matérielle permettait sans doute de courir le monde: Alpes suisses, Norvège, Tyrol; il faut jouir de la vie tant qu' on est jeune! Lorsqu' il découvrit que nous habitions la localité où il avait travaillé assez longtemps avant la première guerre mondiale, et où il avait aujourd'hui encore des amis, il devint encore plus ouvert et nous raconta de longs épisodes de sa vie. Aussi le silence s' établit plus tard qu' il n' est d' usage dans les cabanes.

Le lendemain nous prîmes congé à regret de nos gentils compagnons de Stuttgart. Leurs vacances touchaient à leur fin et ils descendaient sur St. Anton. Quant à nous, nous attaquâmes une nouvelle montée. Le chemin qui s' élève en pente douce vers le sud pendant des kilomètres nous parut bien long, d' autant plus que nous avions toujours le soleil en plein visage. A 2500 m seulement le sentier oblique légèrement à l' est. Après cinq heures de marche, quelques haltes comprises, nous étions au Schaf bücheljoch ( 2647 m ). Jusqu' à maintenant, nous avions rencontré fort peu de touristes au cours de notre randonnée. Ce jour-là nous n' en rencontrâmes qu' un seul, un Hollandais solitaire. Par contre, nous aperçûmes de nombreux moutons, auxquels la région doit probablement son nom. La toison hirsute, ils étaient couchés dans une combe, quelques-uns sur la neige, et ruminaient. Ils ne daignèrent même pas nous regarder et nous laissèrent tranquilles ( nous avions déjà fait d' autres expériences avec les moutons !). Ainsi, rien ne venait nous troubler, et nous jouissions pleinement du grand calme de la montagne.

La vue qui s' ouvre de là est magnifique. Nous étions arrivés dans le voisinage immédiat du Fluchthorn et du groupe de la Silvretta, qui s' étend de l' est à l' ouest de l' autre côté de la vallée. Nous restâmes longtemps à regarder et revivre de beaux souvenirs en face des montagnes déjà parcourues. Mais nous regrettions d' être de nouveau à la dernière étape d' un voyage, car d' autres plans devaient occuper la fin de nos vacances. Enfin il fallut dire adieu à ce joli coin. On voyait déjà au loin la Friedrichshafenerhiitte, où nous avions l' intention de passer la nuit. Lorsque nous arrivâmes une heure plus tard à la cabane, on nous déclara qu' il devait venir encore du monde pour la nuit; on ne pourrait nous faire savoir qu' à 19 heures s' il y aurait de la place pour nous. Il fallut se contenter de prendre un Kaiserschmarren d' adieu et continuer la descente dans la vallée, sur Mathon. Pour la première fois depuis une semaine nous marchions de nouveau dans une forêt dont la forte odeur nous rafraîchissait agréablement. Malheureusement, avec le retour à la plaine, nous retrouvions la circulation motorisée et l' odeur infecte de la benzine Nous arrivions aussi parmi des gens tout différents: les estivants! Dans le seul petit hôtel du village on nous toisa des pieds à la tête. Non, tout est occupé, il n' y a pas de place ( on escomptait probablement faire de meilleures affaires avec les automobilistes de passage qu' avec deux touristes charges de gros sacs ). Il ne nous restait qu' à attendre plus d' une heure le car postal pour descendre à Ischgl, où nous pûmes loger.

Le lendemain, ce furent les adieux aux montagnes de Ferwal. Nous prîmes le car postal pour rentrer en Suisse. Par une mauvaise route - elle était en transformation - nous atteignîmes Landeck et poursuivîmes le long de l' Inn par Nauders jusqu' à Schuls, où notre voyage à l' étranger prit fin. Cette journée de voyage fut bien l' entreprise la plus fatigante de toute notre randonnée.

Nous n' avons pas eu à regretter d' avoir une fois de plus cherché et parcouru des chemins nouveaux. La rencontre de tant de gens charmants en cours de route nous a été une surprise agréable. En pleine saison, la situation est probablement différente, et l'on ferait bien de ne pas choisir la période des grandes vacances pour entreprendre une telle randonnée.

( Traduitpar Nina Pfister-Alschwang )

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