Varappes autour de Weissmies
Unterstütze den SAC Jetzt spenden

Varappes autour de Weissmies

Hinweis: Dieser Artikel ist nur in einer Sprache verfügbar. In der Vergangenheit wurden die Jahresbücher nicht übersetzt.

Avec 2 illustrations ( 70, 71Par E. Pidoux L' arête nord du Weissmies Elle me hantait depuis longtemps, cette arête. A Saas-Fee, huit ans auparavant, j' en avais entendu parler pour la première fois. On la disait tour à tour la plus belle, la plus dure, ou l' une des plus longues courses de la région. De l' avoir faite, cela consacrait un alpiniste. Réputation de village, peut-être? Depuis lors, divers récits avaient précisé mon désir, mais j' avouerai qu' il y entrait plus de curiosité et d' ambition que d' amour; et c' est sans doute parce que cette montagne m' a défait de sentiments médiocres pour me combler d' une joie pleine et pure que je lui garde tant de reconnaissance.

Peu de grands sommets, cependant, apparaissent aussi modestes, aussi dépourvus de caractère, vus à quelque distance. La dentelle rocheuse de la fameuse arête se dessine avec trop de finesse entre le lourd Laquin et le Weissmies lui-même, aux masses de neige mollement échafaudées.

De la cabane, on ne la remarque pas davantage: son profil se confond avec la silhouette plus proche des moraines. Enfin, d' aucun des sommets gravis durant quatre jours, il ne nous avait été possible de la découvrir dans les brumes dont elle resta constamment enveloppée. Ainsi j' aurais peut-être oublié un désir nourri avant tout dans mon imagination si, au retour du Laquin, à l' instant de franchir le dernier contrefort, elle ne s' était enfin révélée dans une brusque apparition, à peine séparée de nous par des plateaux déserts de neige. Une levée de dalles jaunes s' arrachait du glacier, se redressait comme une énorme vague et demeurait ainsi cabrée au sommet de son élan, indéfiniment sur le point de s' abattre contre les dunes du Weissmies. Sous un plafond léger de nuages, en cette fin d' après, elle s' éclairait d' un jour doré qui semblait émaner de pierre, et il y avait dans l' immobilité de sa masse une intense expression de désir et d' attente.

C' était donc cela, l' arête nord? ce tremplin dont la courbe parfaite appelait irrésistiblement l' envol du regard, du corps tout entier? Encore n' en voyait-on que le premier ressaut. Quelle révélation plus hardie se cachait par delà la première?

Cette image ne m' avait plus quitté, et j' en attendais le renouvellement, une deuxième épreuve en noir sur le fond pâle de l' aube, tandis que nous montions, titubant dans la nuit, les collines morainiques où s' adosse la cabane.

Au petit jour, nous passons du glacier nu aux névés plus froids encore et plus rapides. Une longue échelle de pas, et, avec la pente enfin adoucie, on débouche sur le plateau supérieur, arrondi comme un lac hivernal.

Et voici, toute proche, agrandie prodigieusement, mais sombre, rigide, aiguë sur le ciel, l' image de la veille.

Pas à pas, dans le parfait silence, saisis comme d' un secret respect, nous approchons de la masse immobile. Mais au moment de toucher ses falaises, nous nous détournons à gauche, en arc de cercle, vers la large encolure du Laquinjoch...

Die Alpen - 1945 - Les Alpes19 Perfection de ces premières minutes de l' aurore, quand la nuit se retire, avec son gel et son silence, au cœur même des choses! Il semble que la montagne refuse de livrer à la lumière ses sombres pensées de la nuit. Elle recueille toute sa vie en elle-même, elle la dérobe sous le visage que le soleil va lui imposer pour tout un jour. A cette heure et sur ce revers, elle demeure encore préservée, mais le névé où l'on monte en frappant d' un dur soulier la neige dure s' arrête là-haut dans la lumière, comme une dernière digue bientôt submergée...

Entre deux aiguilles, à quelque distance du col, nous émergeâmes, le visage éclatant de soleil. Avec une ivresse de baigneurs, les yeux plongeaient et replongeaient du ciel lumineux jusqu' aux profondeurs marines des vallées. La lumière ruisselait des sommets, tandis que l' ombre, à nos pieds, achevait de s' écouler par les ravines. De massif en massif, jusqu' au bout de l' horizon, se succédaient les îles et les plages matinales, comme les pierres d' un gué dans la nuit refluante. Je souffrais, dans mon ignorance, de ne pouvoir saluer telle aiguille, telle paroi, tel dôme de neige d' un nom qui en eût fixé l' existence; mais ce pays inconnu me semblait tout entier répondre, je ne sais pourquoi, au nom prestigieux des Echelles du Levant...

Bientôt, pourtant, nos regards se tournent ailleurs, et toute notre attention avec eux. Qu' y a-t-il là-devant? qu' y a-t-il là-haut?

D' aiguille en aiguille notre montagne s' élève, puissante mais confuse. Elle est tout habillée de soleil sur son versant oriental, haute muraille en ruine que surplombe le tranchant déchiqueté des dalles. Nos pieds battent en mesure, blanchis de givre comme le revers des pierres. Un souffle ténu de bise nous tient frissonnants, tandis que nous cherchons en vain à reconnaître, à nommer les ressauts de notre arête. Allons-y donc voir, c' est assez demeuré!

Nous nous élevons maintenant, fouettés par le froid, l' impatience, la joie. Les doigts sont gourds, les yeux piqués de bise, le corps lent à s' assouplir. Par la tranche dentelée des dalles issues de l' ombre, posément, une écaille après l' autre, nous gagnons de la hauteur. Autant que je le puis, j' évite le flanc encore savonné de givre. Et peu à peu, un rythme s' établit. Les muscles réchauffés obéissent mieux aux inflexions de la roche. Il s' ébauche comme une danse, très lente sans doute, et pourtant exaltante. C' est que les gestes ne sont plus à l' échelle du corps; leur ampleur s' inscrit dans un temps et dans un espace plus vastes, dans les dimensions même de la montagne. Ces lignes qui, d' en bas, paraissent unir les innombrables aiguilles, passer de l' une à l' autre selon des figures et des nombres chargés de sens, c' est notre corps tout entier qui maintenant les perçoit par on ne sait quel sens intime, et qui les traduit en joie.

Depuis longtemps nous attendons le passage-clé de la dalle, que chaque récit mentionne longuement. Deux fois déjà nous avons cru toucher ce ressaut. N' existerait, lui aussi, que dans les imaginations? Non! le voici enfin devant nous, sans hésitation possible. Un feuillet gigantesque monte du glacier jusqu' à nous, incurvé comme un copeau de pierre. Il présente sa tranche, qui obstrue et domine l' arête et s' incline lourdement vers le levant, comme tout le faîte que nous avons gravi jusqu' ici.

Sur l' angle vif, entre la tranche et le plat, doucement, doucement je m' élève du bord de la semelle, les paumes au rocher. Là-haut, à quelques mètres seulement, un solide piton de fer est planté dans le flanc, mais le mur, au-dessous, n' offre plus la moindre saillie.Vais-je, comme le suggère le guide Kurz, essayer d' y lancer ma corde? Le pied gauche sur un dernier appui, la main appliquée au rocher, de la droite et à l' aide des dents j' amène quelques anneaux. Mais le chanvre, humide de la veille, obéit mal. Trois fois, quatre fois je le ramène et le relance. En vain. Mon pied se fatigue. Mon corps devient lourd, lourd, comme le silence de mes camarades. Toute la hauteur de la dalle semble peser sur mes chevilles. Cela devient intolérable.

Brusquement, alors que la corde vient de retomber pour la cinquième fois, mon corps de lui-même se décide. Pour les yeux, les pieds, les doigts, des prises naissent où tantôt ce n' en était pas. Trois ou quatre mouvements précis, dont la perfection m' étonne comme si j' en étais le simple spectateur, et la main droite saisit la broche de fer où les pieds promptement la rejoignent. C' est fait. Plus intelligente que l' esprit, la bête a retrouvé sa primitive, sa saine liberté. Mais quelle richesse d' impressions, quelle effervescence de la pensée en un si court instant! Et combien elle prend de sens alors, cette expression: la présence d' esprit!

Du même élan je gagne la seconde cheville, quelques mètres plus haut, où je m' établis pour respirer d' abord, ensuite pour assurer mes camarades.

Un surplomb assez délicat nous amène enfin au haut du passage. De là jusqu' au sommet les paliers se succèdent, plus larges seulement et plus ruinés. Une marche après l' autre, nous montons dans la roche croulante. On le sent, cette portion de l' arête a épuisé tout ce qu' elle avait à dire, et si une seconde montagne ne se soudait pas à la première, c' est un peu déçu qu' on parviendrait sur l' édifice disloqué du sommet.

Mais ici, justement, l' arête se ressaisit. A angle droit, elle se détourne de sa direction initiale, comme si elle renonçait à atteindre le Weissmies. Elle s' abaisse de quelques dizaines de mètres, s' effile progressivement, et tout à coup, après la halte d' un névé carré posé comme un coussin sur un mur, elle s' élève d' un nouvel élan pour former une seconde, mais une plus haute, une plus belle montagne...

Assis parmi des blocs, nous restons comme palpitants d' admiration, sans un regard en arrière. Tout ce que nous avons gravi ne nous apparaît plus, tout à coup, que comme un long prélude. Ici, ici seulement la vraie montagne commence. Ce n' est plus le jaillissement d' une vague de pierre fouettée par le vent. C' est un édifice presque humain, de la plus sobre, de la plus classique architecture. Son audace, sa puissance nous dépassent, mais sans nous écraser. Au souple calcaire jaune a succédé un rigide granit sombre aux profils rectilignes. Les parois à pic retiennent par plaques une cuirasse de neige; elles s' appuient de côtes, de nervures dressées comme des colonnes, et s' achèvent très haut dans la fine et bondissante ligne de faîte. Dans l' élancement de la muraille, dans le dessin aérien de l' arête, il y a un tel mouvement vers le sommet qu' on se sent pris dans un appel d' air. L' œil déjà s' accroche au granit noir, à cette lame ébréchée dont il rétablit sans peine, d' une dent à l' autre, le fil parfait, tel qu' il devait aboutir à la pointe du sommet. Durant la courte halte, on réprime en soi un frémissement d' im et de crainte. Il faut se lever...

Ce fut une merveilleuse, une exaltante grimpée. Chaque bond de la crête relançait l' enthousiasme. A peine, parfois, un pas descendant, comme un mouvement de repentir, ou la crainte de voir trop tôt aboutir l' envol. Bientôt reprenait, plus hardie, la grimpée. Et tout cela était si parfaitement simple, si dépouillé, réduit à la géométrique pureté de la ligne, à la netteté rigoureuse du granit! La corde elle-même, par les courbes vivantes qu' elle suspendait à la roche, s' accordait à cette pure beauté.

Jusqu' au sommet, à l' exception d' un détour dans le flanc gauche par une longue et franche fissure, nous gravîmes le tranchant apparemment inaccessible; et je n' osais croire, tant la grimpée était belle, que cela continuerait sans faiblesse jusqu' à la pointe extrême. J' attendais ces détours laborieux, ces descentes à la corde dont parle le guide, et où se briserait notre élan. Mais non! Cette montagne est si parfaite qu' à aucun instant on ne doit s' absorber dans le détail ardu. Aucun passage ne se distingue précisément de l' autre, aucun n' est très difficile: ce serait ici une faiblesse. Rien ne doit détourner l' attention de la montagne tout entière résumée dans ce faîte, où elle aboutit à sa plus parfaite expression.

Ce fut enfin la plus haute aiguille, et le comble de l' enthousiasme... Au delà, au-dessous, la crête, brusquement coudée à angle droit, reprenait sa direction primitive. Elle courait, apaisée, en un trémolo de clochetons et allait se perdre là-bas, dans la première corniche. Trois amples mouvements de l' arête neigeuse aboutissaient au sommet du Weissmies.

Sur les derniers rochers, à l' extrémité de la crête, nous nous assîmes, adossés à la pierre, et, prosaïquement, nous fîmes un dîner de pain noir et de saucisson. Cela était âcre et savoureux. Les doigts gras luisaient au soleil. Les gros souliers, par delà le vide, piétinaient des pâturages anonymes. Les voix s' exhalaient sans écho, comme entre des tentures, et bien que le soleil étreignît le front, la bouche de la gourde était glacée aux lèvres. Sérénité de cette halte! Heure étrange et familière: les gestes coutumiers dans la plus solennelle demeure...

Il fallut pourtant se lever. Le temps passait, la descente m' était inconnue, et le soir même je devais me trouver à Saas-Fee. Nous nous mîmes donc en route, et il me sembla longtemps cheminer seul, et pour l' éternité, sur les bosselures d' une cuirasse de glace. Le soleil éclatait moins dans le ciel que sur les miroirs de neige. Une intense chaleur fourmillait sur toute la peau, et cela n' en finissait pas! A la longue, pourtant, le sommet, cruellement blanc, descendit jusque sous nos pieds. Et soudain, comme nous nous y installions, un brouillard rose nous enveloppa, s' épaissit, et tant que nous restâmes assis sur la dernière corniche, c' est à peine s' il s' ouvrit un instant sur l' étrave noire du Portjengrat. Le sommet nous renvoyait à notre solitude, à nos menus bruits qu' écrasait son silence.

Pour le retour, nous suivîmes le chemin normal de montée, dans une neige qui permettait la plus rapide allure. Il nous fallut deux heures, cependant, pour échapper de la blanche fournaise et retrouver le gazon de la cabane. Souvent nous nous retournions vers le chemin de cristal que nous venions de descendre. Ce fut d' abord pour nous émerveiller de la fabuleuse corniche du sommet, avec sa triple gencive de neige frangée de gla- çons, comme une gueule de baleine. Puis nous descendîmes en courant les festons d' une arête. Au col, nous la laissâmes derrière nous pendue dans le ciel comme un fil d' argent. Une pente étincelante nous accueillit, large et régulière comme un toit. Nos pas y marquèrent trois sillages sombres. Plus bas, elle cassait dans un dédale de séracs, et nous dûmes nous faufiler entre leurs molaires menaçantes. Au delà s' arrondissait un vaste plateau où convergeaient les pentes. Parvenus en une glissade au fond de l' entonnoir, nous nous consultâmes. Fallait-il traverser vers le Laquinhorn, par le pied de l' arête nord, et rejoindre ainsi nos traces du matin? Valait-il mieux, au contraire, continuer de suivre la pente du glacier jusqu' au second escalier de séracs qui s' annonçait là-bas? Sans hésiter longtemps, nous préférâmes ce chemin plus direct, où conduisaient les traces que nous suivions.

Au premier obstacle, notre piste se repent déjà. Un désordre de pas marque son hésitation, puis elle file rejoindre le premier itinéraire. Cette contremarche nous irrite. Et puis ce sont là les traces que nous suivons depuis le sommet et qui, à côté des nôtres, alignaient là-haut, sur l' arête très sûre, des centaines de marches inutiles creusées au piolet. Sans doute ces alpinistes que, plus d' une heure durant, nous avons vus presque immobiles, ce matin, sur les dernières pentes. Laissons donc ce chemin hésitant et poursuivons notre idée. Au surplus, des pas presque effacés — ceux sans doute que suivaient nos prédécesseurs — nous y invitent.

Nous foulons maintenant une neige lourde qui se déchire sur de la glace. Il faut bientôt sauter des fentes de plus en plus larges, de plus en plus fréquentes. La pente s' accentue encore; elle se dégarnit progressivement de son revêtement pourri et nous amène par une descente délicate au nœud même du dédale. Une avalanche a, par bonheur, bouleversé le réseau des crevasses, créant des ponts hasardeux. Nous nous hâtons, un œil vers la coulisse miroitante par où, de là-haut, ont dégringolé les déblais. Le soleil y brille comme dans le tube d' un canon. Est-ce à cause de cette menace que nous sautons sans hésiter l' énorme crevasse qui nous barre la route? Après un tel bond, cela est évident, toute retraite est devenue impossible. Mais au moins, nous ne songerons plus à regarder en arrière...

A nos pieds, le glacier tombe en puissantes marches jusqu' au dernier palier étalé parmi les moraines. Son extrémité tire une langue bleue vers la vallée. Pourrons-nous franchir ces marches, ou plutôt les abîmes qui se creusent à leur pied?

A bout de corde, égaré dans ce chaos, me voici perché sur un dernier donjon de glace entouré de fossés. Impatient, j' attends que le second avance et me laisse de la corde. Sans doute il sacre lui-même contre l' exiguïté des marches que j' ai creusées. S' il savait comme je l' ai fait à contre-cœur! En effet, les traces que, jusqu' ici, nous suivions avec peine se sont brusquement interrompues au flanc du précédent sérac, en pleine taille. Evidemment, les alpinistes ont abandonné la partie, sont revenus sur leurs pas. J' ai même fini par découvrir, très loin, très haut derrière nous, le chemin par où ils ont réussi à s' échapper. Mais quel chemin! Nous perdrions plus d' une heure à revenir avec lui sur nos pas, puis à tourner par de dangereuses pentes tout l' escalier des séracs. Et surtout, il y a la fameuse crevasse au pont effondré, impossible à sauter à la montée. Mais à quoi allons-nous aboutir maintenant, en poursuivant la descente contre toute apparence de bon sens? N' allons pas donner du nez, après quelques pas, au fond d' un cul de sac? Un rappel peut nous amener au pied de notre tour, mais nous fera-t-il franchir le fossé?

Dès que je le puis, je me penche par-dessus bord. Miracle! Un escalier branlant est pendu au flanc de notre prison, une écaille de glace dont la tranche nous servira de rampe. En coinçant les pieds dans la fente qu' elle ménage, en taillant parfois sa fine crête, je gagne le fond du fossé. La neige, crevée de trous, le remplit comme de la vase. Je m' y traîne, à demi embourbé, sûr à chaque instant de m' effondrer avec toute la masse. Pourtant, je prends pied sur l' autre rive. Devant nous, la liberté... 1 Sur la terrasse de gazon, nous somnolons, les pieds nus, le torse à l' aise, à côté des souliers humides. L' implacable soleil de midi a penché vers l' ouest. C' est l' heure où, de l' autre côté du val, Saas-Fee se recueille dans sa niche de verdure, au pied des glaciers bleuissants et des mélèzes blonds. Repos ou plutôt rêverie du soir, sur quoi veille, serein, le front lisse de la Lenzspitze.

Et je sens que là-bas quelque chose m' appelle; un mystérieux accord s' établit entre cette montagne et moi. Déjà, sur l' autre rive, toute une part de moi-même est passée... Et je le comprends tout à coup: le rythme qui, tantôt, unissait l' une à l' autre les aiguilles de l' arête, ce rythme que nos corps ont dansé, il n' aboutit pas au sommet des montagnes. Dans un plus vaste, un plus grandiose mouvement, il court de cime en cime, de vallée en vallée; mais qui saura dire jamais vers quelle fin, vers quel ultime sommet il se propage et nous entraîne?

Feedback