Une vire herbeuse, qui se rétrécit de plus en plus pour ne former plus qu’un palier rocheux de la largeur d’un pied, conduit à la paroi N de la Tête aux Chamois. Le vide devient rapidement omniprésent ; un léger surplomb à franchir en descente présente la première épreuve pour les biceps et les nerfs. Si l’on est déjà en difficulté à cet endroit, il vaut mieux interrompre l’exercice à l’échappatoire proposée après une petite caverne et sortir en contrebas. On poursuit l’ascension par un second passage légèrement surplombant, puis par une traversée à gauche dans une succession horizontale et verticale, le tout dans un degré d’exposition maximal. Intervient alors un passage qui oblige même les plus court sur pattes à se mettre à genou : le franchissement d’une poutre en bois de 5 m de long au-dessus du vide, abritée sous une niche. Ensuite, on doit encore escalader deux petits surplombs pour se retrouver au pied du Rocher Jaune : la traversée pas à pas d’un vide abyssal. Une vire (relativement) confortable permet enfin de faire baisser les pulsations mises à forte contribution. On continue l’ascension par une nouvelle succession de passages horizontaux et verticaux, dotés de légers surplombs et d’une traversée inhospitalière. Un dernier ressaut abrupt, sécurisé de manière plutôt spartiate, conduit à la sortie (env. 2440 m.), où le ferratiste (la main un peu tremblante) peut inscrire dans le livre d’or : réussie !

Itinéraire associé: Descente via ferrata de la Tête aux Chamois