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Le Secours alpin suisse souffle sa première bougie Bilan positif pour les nouvelles structures

Pour le Secours alpin suisse SAS, une année après sa création, l' heure d' un premier bilan a sonné. Les comptes sont équilibrés et le nombre d' interventions est stable. Le prochain objectif, selon son directeur Andres Bardill, est de renforcer la formation et le perfectionnement des équipes de sauvetage.

Une collaboration de longue date

La collaboration du CAS avec la Rega remonte à l' époque de la fondation de la Garde aérienne, dans les années 1950. A l' époque, l' hélicoptère complétait le travail au sol des colonnes de secours du CAS. « D' une aide mutuelle improvisée, notre collaboration s' est développée pour devenir une interaction efficace, bien organisée et ciblée entre un grand nombre de spécialistes motivés »: c' est ainsi qu' Andres Bardill résume l' histoire des secours alpins en Suisse. Les constantes, explique-t-il, sont l' esprit d' équi partagé par tous les acteurs et le fait que souvent, les équipages professionnels de la Rega ne peuvent mener à bien leur mission que grâce au soutien des experts bénévoles du CAS.

Equilibre financier – merci aux cantons de montagne!

Malgré des dépenses de 3 millions de francs environ, les comptes de la première année d' activité sont équilibrés. Le 1 A l' exception du Valais Après des intempéries, les cours d' eau peuvent rapidement devenir des obstacles infranchissables. Et il n' y a pas toujours de ponts... L' Urbachtal, le Dossen et le Hangendgletscherhorn: les sauveteurs du SAS interviennent autant dans les zones urbaines qu' en haute montagne Photo: Jürg Martig Photo: T ommy Dätwyler déficit d' exploitation du SAS est financé par la Rega ( 90et le CAS ( 10 % ). Les principales sources de financement demeurent les subventions des pouvoirs publics et les recettes provenant des interventions. Tous les cantons versent au SAS un forfait modeste en fonction de leur population. Des accords de prestations supplémentaires ont été conclus avec la plupart des cantons de montagne. En 2006, de nouveaux accords ont été signés avec les Grisons, Lucerne et Glaris. Selon Andres Bardill, l' objectif est d' en faire de même avec tous les cantons de montagne; les négociations sont en cours. Sur le plan personnel, un changement interviendra bientôt: au printemps 2007, le conseil de fondation a choisi Elisabeth Floh Müller, longtemps responsable du secteur Alpinisme du CAS, comme nouvelle directrice adjointe et membre de la direction du SAS. Elle succédera à Hans Jaggi, qui quittera la fondation fin juillet pour donner une nouvelle orientation à sa carrière.

Plus d' une intervention par jour en moyenne

Le nombre d' interventions en 2006, de 477, est comparable aux années précédentes. 175 cas impliquaient des hélicoptères. Au total, 695 personnes ont fait appel aux secours alpins, dont 12 % de membres du CAS. 624 personnes furent secourues vivantes; 71 victimes étaient décédées à l' arrivée des secours. Le temps nécessité pour les recherches est resté constant avec 4600 heures. La durée moyenne des interventions avec hélicoptère et des actions d' évacua préventive a augmenté. En outre, en janvier, avril et novembre, le nombre d' interventions était supérieur à la moyenne. Hans Jaggi, l' actuel directeur adjoint, se l' explique par les conditions climatiques et nivologiques inhabituelles. Les nouvelles statistiques montrent aussi que les catégories « Sports d' hiver » et « Haute montagne » nécessitent de Souvent, on n' appelle les secours que le soir ou une fois la nuit tombée. En hiver, en raison du froid, les actions de recherche sont alors particulièrement difficiles Les terrains apparemment faciles peuvent aussi recéler des dangers – par exemple, lorsqu' on s' assure sur des blocs de rocher. Les formations du CAS y attachent une importance particulière. Photo prise sur le Gälligrat, Kandersteg La fonte des glaces rend certaines courses classiques de plus en plus difficiles – par exemple à la Blüemlisalp. L' arête vue depuis la Weisse Frau, avec les Alpes valaisannes à l' arrière Photo: Dominik Hunziker Photo: Jür g Mar tig Photo: Jürg Martig Autres domaines d' activité Les sauveteurs du CAS et la Rega sont aussi appelés à intervenir lors d' accidents de chasse, dans l' agriculture ou l' aviation. Lors de catastrophes ou d' évènements de grande envergure, les sauveteurs du CAS mettent leurs connaissances théoriques et leur savoir-faire à disposition des cellules de crise et des corps de police. Comme pour le sauvetage en montagne, les équipes, dotées d' une solide formation et d' équipements modernes, s' enga ici de façon volontaire et bénévole.

Le Secours alpin suisse en chiffres94 stations de secours réparties en 9 zones dans les Alpes et l' arc jurassienEnviron 3000 sauveteurs bénévoles, qui connaissent leur territoire sur le bout des doigs et bénéficient d' une solide formation80 spécialistes des interventions avec hélicoptère120 équipes de chiens d' avalanche50 équipes de chiens de surface plus en plus d' interventions. 151 personnes, c.-à-d. près de 22 % des personnes secourues, ont subi des accidents en pratiquant le base jumping, le canyoning, l' escalade sur glace, le freeride, le kayak, le canoë ou le parapente, des sports très prisés des médias. Mais le gros des interventions est encore lié à la randonnée alpine. En 2006, le SAS a dû porter secours à 149 randonneurs.

Dans les cantons des Grisons et du Tessin, dans les régions prisées des randonneurs, le nombre d' interventions a nettement augmenté. Andres Bardill s' en inquiète: « De plus en plus de gens quittent les itinéraires balisés et surestiment leurs aptitudes physiques; ils sous-estiment aussi les dangers de la montagne. » Bien souvent, les randonneurs oublient de prendre en compte les conditions climatiques ou la tombée de la nuit. Ces erreurs sont source d' acci; elles déclenchent aussi des actions de recherche et des interventions préventives.

Une structure claire pour une qualité accrue

« Une organisation responsable et la prise en compte de tous les facteurs est indispensable, que ce soit dans la préparation d' une course ou d' activités sportives ou pour assurer l' efficacité des activités de sauvetage. » C' est l' avis d' Andres Bardill. En créant la fondation Secours alpin suisse, il pense que le CAS et la Rega sont parvenus à définir clairement le contexte pour tous les sauveteurs et à éviter des pertes de temps et d' énergie.

Depuis peu, les membres des équipes de secours bénéficient d' un statut juridique. Pendant les interventions, ils agis- Pour un spécialiste du sauvetage par hélicoptère, le choix du matériel est un facteur important. Comme lorsqu' on pratique les sports de montagne, un manque de matériel peut s' avérer dangereux, mais il ne faut pas non plus trop s' encombrer Une intervention avec le système Long-Line exige une préparation à toute épreuve. Des exercices sont organisés régulièrement, comme ici, lors d' un cours dans l' Urbachtal, dans l' Oberland bernois Au bout de la « Long-Line », le sauveteur donne des indications au pilote pour lui indiquer la trajectoire à suivre Photos: T ommy Dätwyler sent en tant qu' employés, et sont couverts par une assurance. Les sections du CAS, elles, sont déchargées de cette responsabilité.

Pour Andres Bardill, tout est en place pour lui permettre de se consacrer davantage à la formation et au perfectionnement des sauveteurs. « A chaque échelon, de l' auxiliaire à l' expert, nous devons répondre à des exigences de qualité et continuer de combler d' éventuelles lacunes chez notre personnel. » Dans ce travail, Andres Bardill souhaite aussi prendre en compte les intérêts spécifiques de chaque station et les caractéristiques topographiques de la région qu' elle couvre.

Il le promet: malgré la réorganisation et l' introduction de structures au niveau fédéral, les spécificités régionales et les besoins de chaque station de sauvetage du CAS continueront d' être au centre de nouveaux développements. a Tommy Dätwyler, Kölliken ( trad. ) Les équipes de la Rega et celles du SAS doivent s' entraîner ensemble régulièrement pour assurer une collaboration optimale lors des interventions Les grimpeurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans des voies exposées. En conséquence, le SAS doit développer ses techniques de sauvetage. Ils sont souvent confrontés aux limites de ce qui est faisable Sans communication par radio, cette technique de sauvetage ne pourrait pas être utilisée L' exercice 2006 en chiffres Interventions des secours 477 Interventions des spécialistes avec hélicoptère 175 Actions de recherches 107 Heures de travail 8250 Personnes secourues 695 Personnes décédées avant d' être secourues 71

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