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La randonnée est un sport national en Suisse Etude «Randonner en Suisse 2008»

Un tiers des Suisses se déclarent randonneurs actifs, et ce sport gagne régulièrement de nouveaux adeptes. Tel est le résultat d' une étude présentée ce printemps par SuisseRando en collaboration avec l' Office fédéral des routes ( OFROU ). Les randonneurs se déclarent satisfaits de l' infrastructure existante.

Les randonneurs domiciliés en Suisse parcourent annuellement une distance totale représentant 13 000 fois le tour de la terre pour quelque 130 millions d' heures de marche. Ces évaluations figurent dans le rapport Monitoring de la randonnée pédestre en Suisse publié ce printemps par l' association faîtière de randonnée pédestre SuisseRando à l' occasion de son 75 e anniversaire. Les données recueillies lors de l' enquête révèlent qu' un tiers des personnes domiciliées en Suisse se décrivent comme randonneurs actifs. Depuis la dernière grande étude réalisée en 2000 sur la pratique du sport en Suisse, la randonnée a progressé de 4 %, ce qui en fait, avec le cyclisme, la forme de mobilité préférée dans notre pays. Et l' une de celles dont la croissance est la plus forte.

 

La randonnée ne connaît pas de barrières sociales

Les randonneurs appartiennent à toutes les catégories de population, indépendamment du niveau de formation et de revenu mais aussi du sexe. Pourtant, les hommes et les femmes se distinguent en ce que l'on trouve moins souvent ces dernières en vacances pédestres. On cons tate aussi des différences notables entre les classes d' âge, les régions linguistiques et la nationalité. La fréquence des randonnées augmente avec l' âge, et cette activité semble susciter davantage d' intérêt en Suisse alémanique ( 39qu' en Romandie ( 17 ou au Tessin ( 22 % ). On constate aussi une différence marquée dans la proportion de randonneurs chez les citoyen(ne)s helvétiques ( 35et chez les citoyen(ne)s d' autres pays domiciliés en Suisse ( 17% ).

 

Nuisances: les déchets irritent beaucoup, les cyclosportifs moins

Dans cette activité de loisirs, les randonneurs aiment les aspects touchant à la nature, aux paysages et aux montagnes, au mouvement et à l' entretien d' une bonne forme physique, à la détente, à la santé et à la convivialité. Ils sont aussi satisfaits de l' infrastructure de chemins de randonnée.

La principale source de contrariétés pour les randonneurs est constituée par les déchets dont l' environnement est parsemé. Le bruit, la circulation motorisée et les trajets sur des voies bitumées sont aussi ressentis comme éléments négatifs. Les défauts de signalisation sont rarement observés, alors qu' ils peuvent perturber le bon déroulement d' une randonnée. Les cyclosportifs et les chiens, perturbateurs potentiels venant assez souvent à la rencontre des randonneurs, ne sont jugés problématiques que par une minorité de ces derniers. Si par contre l'on compte ceux qui s' estiment « un peu » dérangés par ce voisinage, la proportion des randonneurs dérangés augmenterait de 36 % concernant les cyclosportifs et de 28 % concernant les chiens.

La plupart des personnes interrogées accordent une grande importance à la desserte par les transports publics, mais les chiffres montrent aussi qu' une bonne moitié des randonneurs accèdent avec leur véhicule privé au départ de leurs excursions.

 

Deux milliards de francs par année

Les randonneurs questionnés ont déclaré dépenser environ 43 francs par randonnée pour le transport, la subsistance et d' éventuelles nuitées. Si l'on multiplie ce chiffre par le nombre de randonnées et par celui des randonneurs, on constate que ces derniers ( seulement les citoyens suisses résidant dans le pays ) génèrent un chiffre d' affaires d' environ 2 milliards de francs par an, sans compter l' achat d' équipements. Pour SuisseRando et pour l' Office fédéral des routes, ce résultat positif s' ajoute à l' effet bénéfique exercé par la randonnée sur le tonus mental et la santé, et justifie leur effort dans la poursuite du développement des chemins de randonnée en Suisse.

En Suisse, les randonneurs sont en chemin durant 130 millions d' heures. On en voit un exemple ici au Lötschental. C' est l' un des résultats d' une étude de SuisseRando.

 

Une ample base documentaire

Pour ce premier Monitoring de la randonnée pédestre en Suisse réalisé en 2008, SuisseRando et OFROU se sont basés sur plus de 10 000 interviews de l' étude Sport Suisse 2008 de l' Office fédéral du sport, ainsi que sur les questionnaires remplis par quelque 2000 randonneurs dans 13 régions de randonnée. a Christoph Meier, rédacteur ( trad. ) Le graphique montre ce qui dérange les randonneurs et la fréquence de leur exposition aux sources de dérangement. Bien que les randonneurs ne soient pas excessivement confrontés à des déchets traînant autour d' eux, ceux-ci les dérangent énormément. Les rencontres avec d' autres randonneurs ne semblent pas être une source de contrariété.

Nouvelle affiche «Randonner en sécurité»

Les Suisses aiment la randonnée alpine. Les statistiques d' accidents montrent cependant qu' elle comporte des dangers souvent mal évalués. Chaque année en Suisse, 8000 personnes sont victimes d' accidents de randonnée alpine et beaucoup de ces accidents pourraient être évités. Le Bureau suisse de prévention des accidents ( bpa ) s' est associé au CAS et à SuisseRando pour réaliser une affiche indiquant les cinq plus importantes recommandations de sécurité aux randonneurs. La brochure A5 qui l' accom contient des informations exhaustives et des conseils pour randonner sans accident. Affiche (article n° 3010) et brochure (n° 3097) peuvent être obtenues gratuitement en français et dans d' autres langues auprès du bpa. Commandes: www.bfu.ch, Monique Walter, conseillère en sports au bpa.

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